Eva Joly : « La gauche serait folle de ne pas sortir du nucléaire »

LEMONDE | 18.10.11 | 09h42   •  Mis à jour le 18.10.11 | 10h01

 Désignée candidate d’Europe-Ecologie-Les Verts en juillet, Eva Joly prévient les socialistes qu’ils devront prendre des engagements clairs sur la sortie du nucléaire et la réforme des institutions pour pouvoir former un gouvernement de coalition avec les écologistes.

L’ancienne juge d’instruction s’en prend également à la « République des amis et des obligés », mise en place, selon elle, par Nicolas Sarkozy. La candidate écologiste estime que le chef de l’Etat « doit venir témoigner devant les juges » dans l’affaire Karachi.

François Hollande, candidat désigné du PS, n’a pas parlé de sortie du nucléaire comme vous l’exigiez, et ne vous a fait aucune concession pendant l’entre-deux tours de la primaire. Etes-vous pessimiste pour la suite des négociations avec les socialistes ?

Mettons les choses au clair. C’est une primaire socialiste qui vient d’avoir lieu. Pas le premier tour de l’élection présidentielle. Je félicite François Hollande de sa victoire mais après la question des personnes, vient le temps des projets. Mon rôle n’est pas celui des marchandages avec la gauche, mais de porter mes valeurs et mes propositions devant les électeurs.

Les écologistes ont majoritairement soutenu Martine Aubry. Pour vous, François Hollande, est-ce la « gauche molle » ?

Je me garderai bien d’employer ces adjectifs. Ce n’est pas à moi de juger les socialistes entre eux. A propos de la social-démocratie, je parlerais davantage d’une « gauche ancienne », qui croit encore au toujours plus. Je pense que les écologistes portent des réponses plus adaptées à notre temps. Le renouveau, c’est nous.

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