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La pêche de loisir en Essonne

mardi 26 janvier 2010, par Jean-Patrick Le Duc

L’Essonne comporte de nombreux plans d’eau ouverts à la pêche, soit un beau réseau de rivières dont une partie de la Seine et plusieurs lacs comme celui d’Orsay. La distinction essentielle pour la loi est celle entre eau vive et eau close : l’eau vive est celle où le poisson peut passer d’un plan d’eau à un autre, rivière, lac, etc. L’eau close est un endroit où l’eau arrive par le ruissellement d’eaux de pluies, par une source ou par une nappe phréatique, bref avant tout un endroit d’où le poisson ne peut pas s’échapper où arriver, sauf cas exceptionnel.

  En eau vive

Comme pour la chasse, la pêche en eau vive est soumise à l’obtention d’une carte qui implique l’adhésion obligatoire à une association de pêche. Contrairement au permis de chasse, il n’y a pas d’examen.

Il existe des dates d’ouvertures et de fermeture (de nombreuses espèces sont interdites à la pêche l’automne et l’hiver, voire toute l’année comme les anguilles). Ces dates varient selon les espèces, mais aussi selon la catégorie du cours d’eau, voir le calendrier 2010 ici.

Afin de préserver les populations et d’éviter le dépeuplement que la pêche pourrait causer dans les écosystèmes, il a été édicté des interdictions de pêcher les poissons en dessous d’une certaine taille, décrite ici.

La législation sur la pêche couvre aussi les grenouilles et les écrevisses

Finalement, la pêche est interdite dans un certain nombre de lieux, à savoir :

  • les étangs de réserves de barrages hydrauliques (Evry, le Coudray)
  • les abords d’écluses
  • Les réserves de pêche (temporaires ou permanentes)
  • les zones protégées.

L’unité de base pour l’organisation des pêcheurs est l’AAPPMA (association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques), qui regroupe les pêcheurs, encaisse la cotisation des cartes de pêche pour le compte de l’Etat, et doit entretenir les voies d’eau de son territoire (généralement une vallée ou un étang). Appartenir à une AAPPMA permet de pêcher dans les plans d’eau que celle-ci supervise, ainsi que sur le terrioire d’autres associations en fonction d’accords de réciprocité. Ces associations sont regroupées, au niveau départemental dans La fédération départementale de pêche pour l’Essonne.

Dans les étangs départementaux, la pêche est ouverte aux membres de toutes les AAPPMA de l’Essonne

Sur le domaine public fluvial, le droit de pêche appartient à l’Etat qui le concède par lot à des AAPPMA

  En eau close

Là où la loi encadre et entours l’activité de pêche en eau vive (même pour le propriétaire des lieux le cas échéant), la pêche en eau close n’est presque pas règlementée. Le propriétaire y est entièrement maître, peut pêcher ce qu’il veut, quand il veut et de la taille qu’il veut. Il peut aussi (c’est souvent le cas) vendre le droit de pêche ponctuellement où à l’année, à des particuliers ou des entreprises.

L’Essonne comprend beaucoup de plans en eau close, surtout parce que l’exploitation passée de carrières et de gravières donne maintenant des étangs alimentés par les eaux de pluie.

Mais pour qu’un plan d’eau close soit propice à la pêche, il faut qu’il y ait du poisson. La plupart des pêcheurs en eau close pratiquent donc l’empoissonnement à grande échelle. Normalement, il y a des règles : les poissons ou les alevins doivent venir d’un revendeur agréé et pas de la première rivière venue, les espèces doivent ne pas menacer l’ équilibre biologique local, et elles doivent faire partie des « espèces représentées ».

En Essonne, de nombreux plans d’eau sont loués par des comités d’entreprise de grandes sociétés. Pour occuper la famille du pêcheur, ces comités d’entreprises ont tendance à faire des « aménagements » complémentaires, y compris des constructions en dur ou des équipements (y compris de restauration)

  Pour les eaux closes et les eaux vives

Trop souvent, l’empoissonnement ou l’alevinage est simplement utilisé comme palliatif à une gestion saine et modérée du cycle aquatique du plan d’eau. Pour rentabiliser l’espace, on procède donc à l’équivalent aquatique d’un lâcher de faisans pour la chasse, mais souvent à une échelle bien plus grande et quelquefois bien plus dangereuse pour l’écosystème local...

L’organisation de la pêche en Essonne dépend de la Direction départementale de l’Agriculture et de la Forêt.

La police de la pêche relève principalement d’une garderie spécialisée qui dépendait autrefois du Conseil supérieur de la pêche (Etablissement public qui était géré en parité avec les fédérations départementales de pêche) et aujourd’hui par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) mais les agents et officiers de police judiciaire et les gardes de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage sont aussi compétents.

Les gardes pêche sont aujourd’hui des techniciens de l’environnement ou des agents techniques de l’environnement. Ils sont fonctionnairs et recrutés par concours. Comme pour le reste de la fonction publique, leur nombre est en constante diminution. L’Essonne dépend de la délégation interrégionale de Compiègne 2 rue de Strasbourg, 60200 COMPIEGNE (Tél. 03.44.38.52.52).

Les sociétés de pêche peuvent aussi disposer de gardes pêche particulier de statut privé mais qui sont commissionnés pour constater les infractions