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ECHOlogique n°1

jeudi 21 mars 2013

Un peu de lecture du Groupe Local des 3 Vallées-2 Plateaux.

A lire sans modération...

L’ECHOlogique N°1 – janvier 2013

ARTICLE 1 TRANSPORTS

TRANSPORT SUR LE PLATEAU DE SACLAY : RESTONS LEGERS !

En ce début d’année 2013, on attend les décisions du gouvernement sur deux éléments majeurs pour notre territoire : le transport en commun du Plateau de Saclay et le décret fixant le périmètre de la zone de protection des 2300 ha de terres agricoles.

QUELQUES RAPPELS UTILES :

1/ C’est nous, écologistes, qui, en 2008, avons imposé que figurent au SDRIF , le chiffre de 2300 ha de terres agricoles maintenues sur le Plateau, alors que les associations demandaient 2000 ha et d’autres partis politiques 1800 ha. 2/ Ce sont les candidats EELV aux élections législatives de 2012, et les seuls, qui se sont opposés à un métro lourd sur le Plateau de Saclay ; nous n’avons pas manifesté à Villiers- le-Bâcle le 12 mai 2012 pour un métro souterrain malgré la pression des agriculteurs et de certaines associations.

Nous avons toujours jugé inadapté ce métro porté par Sarkozy et son ministre Christian Blanc. Ce projet disproportionné était porteur à terme d’une urbanisation démesurée du Plateau de Saclay. Des quais de 120 m, une gare au milieu des champs au sud du CEA, un débit de 40 000 voyageurs aux heures de pointe : voilà quel était le projet ! Nous avons toujours exprimé avec force notre opposition.

Les constructions poussent à grande vitesse sur les 350 hectares urbanisables du Plateau Sud. Pour le moment, il s’agit principalement d’établissements divers mais les logements arrivent aussi, et des logements d’étudiants. Toutes les infrastructures routières sont saturées, et les voitures envahissent nos communes pour éviter les grandes voies embouteillées.

Dans ce contexte, les 5 élus écologistes et solidaires, ont voté à la CAPS en novembre un compromis qui a été approuvé à l’unanimité des représentants des 10 communes.

Cette « motion pour un aménagement durable du Plateau de Saclay » indique qu’« un transport automatique léger et rapide adapté aux besoins aérien ou en tranchées couvertes selon les territoires, respectera les emprises naturelles protégées en empruntant pour l’essentiel le tracé du nouveau TCSP* ». Cette solution de compromis est apparue pour les élus, comme étant la plus proche des positions précédentes, elle permet de revenir dans l’exécutif de la CAPS et d’ainsi être partie prenante des décisions structurantes de l’aménagement de notre territoire.

Mais le débat est loin d’être clos. Ainsi, le gouvernement Ayrault a commandé le rapport dit « Auzannet », publié le 13 décembre 2012 et qui fait les propositions suivantes : un tracé le long de la 118 jusqu’au bourg de Saclay, une capacité inférieure à 5000 voyageur aux heures de pointe, « afin d’en finir avec les incertitudes, il apparaît maintenant souhaitable de faire un véritable choix en optant soit pour un métro léger (45 ou 60 m), un tram ou un bus en site propre ».

IL FAUT LE DIRE HAUT ET FORT, NOUS AVONS GAGNE !

Pas de métro souterrain, pas de transport au-delà de Saclay en dehors du prolongement du TCSP sur le RD 36 entre Chateaufort et Saclay, pas de transport lourd ! Cela n’est ni socialement utile ni financièrement soutenable. Le rapport marque aussi la nécessité d’une liaison Nord-Sud Courtaboeuf-Plateau-Vélizy, liaison qu’inlassa-blement nous avons portée à la CAPS pour désenclaver les Ulis. Il reste à déterminer quelle vitesse est nécessaire à ce transport. Aujourd’hui, il nous semble que le tramway ou le tram-train soit la solution plus adaptée. La différence : le site du tram peut être traversé par les véhicules ; le tram-train impose, si les rails sont au sol, une sécurisation des voies (grilles de sécurité sur le long du parcours).

Il reste surtout l’avis définitif du gouvernement en février 2013 qui affinera le mode de transport en fonction du financement possible. Le système de transports du Grand Paris a en effet été sous évalué de 10 milliards d’euros ! Les finances publiques ne permettent pas aujourd’hui une dépense de plus de 30 milliards à courte échéance : il va falloir faire des choix, et ces choix doivent être empreints de solidarité.

Restons mobilisés pour être force de propositions et veiller à la légèreté du transport.

*TCSP : Transport en Commun en Site Propre : voirie uniquement dédiée au transport en commun.

ARTICLE 2 AMENAGEMENT

LE PLATEAU DE SACLAY SERAIT SELON NOS “MEGALOS POLITIQUES” UNE SILICON VALLEY A LA FRANÇAISE ?

DATES CLEES

2005 : le gouvernement Villepin promet 350 000 emplois et 150 000 logements sur le plateau 2010 : céation de l’Etablissement public Paris-Saclay et de la loi Grand Paris de Christian blanc le 30-10-2012 : Ayrault annonce « 6000 à 8000 logements neufs par an, le site de Paris-Saclay contribuera à un vaste effort. » A la suite de quoi on nous promet que ce sera sur l’ensemble des 49 communes de l’OIN* : affaire à suivre de très près, que va-t-il se passer réellement sur la frange sud du plateau de Saclay ?

Parmi les nombreux mythes qui circulent quand nous écoutons nos élites politiques à propos du Plateau de Saclay , certains ont la peau dure :
- si « on » ne fait rien, le Plateau va se remplir de logements de façon anarchique comme une peau de léopard
- c’est à l’État d’aménager ce Plateau plutôt qu’aux élus locaux
- la concentration des centres de recherche et des universités va doper les brevets scientifiques, ce sera l’effet machine à café : les chercheurs du public et du privé vont enfin générer des projets communs
- le Cluster scientifique ou Silicon Valley a la française va créer des milliers d’emplois et gagner des points de croissance
- il faut faire des logements pour que les chercheurs y habitent, et réduire les transports.

QUESTIONS NAÏVES :
- Quel est le lien de cause à effet entre la volonté de regrouper l’innovation industrielle et la création de “villes hautes” sur le Plateau ?
- 350.000 emplois, 4000 à 6000 emplois par an, alors que plus de 95 % des emplois sont déplacés (Danone, EDF, Thalès), par quelle baguette magique tous nos dirigeants arrivent-ils à ce résultat miraculeux ?

REPONSE DES ECOLOGISTES AUX TECHNO-IDEALISTES DE TOUS POILS : Comparons ce qui est comparable : la Silicon Valley s’étale sur plus de 100 km dans la baie de San Francisco, une région d’environ 2 millions d’habitants et 6000 entreprises ! Pour concilier un territoire à vocation agricole et scientifique, un collectif d’associations s’est constitué avec les Verts, exemple unique d’une travail commun entre associatifs et politiques pour donner naissance au Projet Agriurbain des Pays de Saclay où nous affirmons que de nouveaux logements sont nécessaires pour être conforme au Schéma Directeur de la Région Ile de France 2008, mais en priorité dans les vallées ! Afin de limiter l’étalement urbain prévu, les élus EELV à la CAPS ont été force de proposition dans la rédaction d’une motion votée en mai 2011,fruit d’un compromis avec leurs partenaires de gauche : 3000 logements familiaux maximum et 3000 logements étudiants en tout et pour tout, sur l’ensemble de la lisière sud du Plateau, la priorité aux éco-innovations technologiques et sociales dont les PME créatrices d’emplois seront les principaux supports. » Nous veillerons à faire respecter les chiffres de cet accord qui va déjà au delà de notre projet d’origine !

Vous pouvez télécharger le document complet des Pays de Saclay sur http://idf.lesverts.fr/IMG/pdf/Proj...

*OIN : Opération d’Intérêt National

ARTICLE 3 NOTRE-DAME-DES-LANDES

AUCUN ARGUMENT EN FAVEUR DE L’AEROPORT NE TIENT

Depuis des années des milliers de personnes s’opposent au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Cette opposition n’est pas dogmatique mais argumentée, faisant qu’aujourd’hui plus aucun argument recevable n’est avancé par le gouvernement à l’ensemble des opposants.

Nous vous livrons ici un certain nombre de points qui démontrent combien ce projet est absurde socialement, économiquement et écologiquement.

• Lors de l’enquête publique, 80 % des contributions étaient opposées au projet, mais l’enquête s’est quand même avérée positive et a validé la Déclaration d’Utilité Publique (DUP). Deux enquêteurs ont démissionné, indignés par cette décision. • L’argument de la saturation de Nantes Atlantique actuel aéroport de Nantes, ne tient pas, car ce qui sature un aéroport n’est pas le nombre de passagers (3 millions pour Nantes contre 10 millions pour Genève, 17 millions pour San Diego et 31 millions pour Londres-Gatwick qui ne s’affichent pas comme saturés et qui sont semblables) mais le nombre de mouvements c’est dire de décollages et d’atterrissages. Nantes Atlantique stagne à ce sujet depuis dix ans. • L’Allemagne compte 49 aéroports et la grande Bretagne 37 alors que la France en compte plus de 147 dont 14 dans le Grand Ouest et 2 en Loire Atlantique. • L’aéroport de NDDL n’est plus conçu pour 9 millions de passagers mais pour 4, soit la même capacité que l’aéroport actuel. • Avec ses 1600 ha prévus (1/4 de la superficie de Strasbourg ou 1/7 de la superficie de Paris intra-muros), l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes sera plus grand qu’Orly (1 528 hectares). • L’aéroport de Nantes Atlantique est classé parmi les aéroports les moins dangereux au monde et les pilotes se demandent pourquoi les procédures de décollages et d’atterrissages les obligent à passer au-dessus de Nantes alors que, dans 80 % des cas, cela ne se justifie pas. • Airbus ne pouvant pas partir de Nantes Atlantique cet aéroport dans tous les cas de figure ne fermerait pas contrairement à ce qui est avancé par les promoteurs de NDDL. • Le scénario le plus pessimiste de rentabilité du projet repose sur un taux de croissance de 1,9% et un prix du baril, en 2025, de 60 €. Le scénario le plus optimiste pour l’aéroport est encore plus irréaliste, puisqu’il envisage un taux de croissance de 2,4%.

ALORS ?

Alors que le dérèglement climatique est désormais incontestable, que les carburants ne cesseront plus d’augmenter, que la destruction des écosystèmes s’accélère et que l’artificialisation des terres agricoles se poursuit (100 000 ha/an), est-il bien raisonnable d’investir plus de 250 millions d’euros d’argent public pour aider la multinationale Vinci à saccager plus de 2000 ha de zones naturelles ?

Ainsi nous demandons au gouvernement de revenir sur ce projet et de l’abandonner définitivement, au profit d’une véritable conversion écologique de notre pays, seule garante d’un avenir durable et pacifique pour notre peuple.

Voir aussi sur Internet www.eelv.fr > puis tapez “NDDL” dans “Recherche”

ARTICLE 4 CAPS

10 ANS D’INTERCOMMUNALITE

La Communauté d’Agglomération du Plateau de Saclay avec 11 communes compte près de 125 000 habitants le long de l’Yvette, de la Bièvre et elle s’étend sur deux plateaux de la zone de Courtabœuf jusqu’au Plateau de Saclay. Ce nouveau type de collectivité créé par la loi en 1999 associe les communes au sein d’un espace de solidarité en vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et de partages de domaines d’action : les compétences que les communes leur transmettent. Par exemple, le développement de l’économie, les lignes de bus de transports en commun, les pépinières d’entreprises, les voiries, les écoles de musiques, les médiathèques, l’aménagement de certains quartiers (Camille Claudel et son futur centre nautique, la Mesure à Palaiseau ou les Ruchères à Igny) font partie de ses responsabilités.

LES ECOLOGISTES, PORTEURS D’UN PROJET NOVATEUR POUR LE TERRITOIRE.

Les écologistes ont pris leur part des projets et des débats de l’intercommunalité avec des succès partagés parmi lesquels : • La création d’une agence de l’énergie et une maison de l’environnement mobile en appui des questions que peuvent se poser les habitants comme nos communes. • Un Eco quartier agréé par la Région Île-de-France avec un réseau de chaleur qui fonctionne à la biomasse, énergie renouvelable. • Une politique agricole de soutien :
- aux actions de commercialisation de proximité et de développement des agricultures biologiques ou raisonnées
- à l’association Terre et Cité regroupant agriculteurs, associations et élus. • Un soutien sans faille à une politique de logements pour tous dont la création d’environ 30% de logements sociaux dans les projets d’intérêt communautaire.

ARTICLE 5 DÉCOUVRIR

L’ESPACE NATUREL SENSIBLE DU BOIS DE FOURCHEROLLES

Bien calée sur ma petite reine dans la vallée de l’Yvette, j’empruntais de nouvelles pistes au Sud-Ouest de Palaiseau. Je me retrouvais au cœur de l’Espace Naturel Sensible du bois de Fourcherolles nez à nez avec un renard !

Dans ce lieu, la nature reprend ses droits sur terre et dans la rivière. Les berges ont été remodelées pour donner sens au mot biodiversité en milieu urbain, afin que les espèces végétales aquatiques se développent et les poissons trouvent des espaces où nidifier. Sur les prairies renaissent des vergers qui donneront à la bonne saison, des nèfles, des noix et des cassis. Des sources d’eau sont venues s’épanouir autour des pieds d’arbres de la zone boisée humide où les grenouilles et les libellules ont établi leur domaine partagé. Ah quel espace préservé où il fait bon se ressourcer ! Me disais-je toute essoufflée debout sur mon pédalier. A bientôt à vélo !

L’OURS : Direction de la rédaction : Idris Djouadi, Claire Le Cornec. Comité de rédaction : EELV Groupe local des 3 vallées et 2 plateaux Droits Photo : Eric Coquelin, Anne Launay, Claire Le Cornec,

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