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dimanche 17 janvier 2010, par
Les parcs naturels régionaux sont des rassemblements de communes labellisées par l’Etat, qui mettent en commun des compétences et des plans de développement pour améliorer à la fois l’activité économique, la protection de la nature et la promotion culturelle de la région. Ils sont gérés par des syndicats mixtes sur la base d’une charte, établie à la demande de la Région, et avec laquelle les documents d’urbanisme dans la zone doivent être compatibles. « Parc Naturel Régional » est aussi une marque déposée à l’institut national de la propriété intellectuelle, dont bénéficient les produits et les prestations en accord avec la charte du PNR.
Les PNR ne sont donc pas des espaces protégés à proprement parler, puisqu’ils n’imposent pas de législation pour protéger les espaces et les espèces (à part en matière d’urbanisme). Néanmoins, ce sont des zones qui témoignent d’une volonté de travailler ensemble pour protéger et mettre en valeur des paysages, des zones naturelles et un développement économique qui soit moins destructeur. Et puis, bien sûr, il peut y avoir des espaces protégés plus contraignants à l’intérieur d’un PNR...
En Essonne, le PNR du Gâtinais français couvre l’essentiel du sud-est du département (28 communes), et s’étend aussi en Seine-et-Marne sur une surface équivalente. C’est une zone assez peu habitée pour la région (100 habitants/km2), essentiellement agricole même si elle inclut une partie de la forêt de Fontainebleau. Le PNR est aussi traversé par l’autoroute A6.
C’est une région de petits plateaux, plutôt secs et peu habités, alors que les agglomérations se tiennent sur les rebords et dans les vallées. Les sols, à l’état naturel, y sont peu fertiles (« gâtine », à l’origine, signifie exactement cela), avec des grands effleurements de sables, de la tourbe au fond des vallées (malheureusement surexploitée historiquement), et des platières remarquables en grès. Le Gâtinais est surtout une région où les exploitations sont beaucoup plus variées que dans les grands plateaux céréaliers de l’ouest du département. On y fait du bois, du maraîchage, de l’élevage, du cresson... Cette diversité économique est bien sûr favorable à la diversité biologique, elle-même nécessaire à la santé des terroirs.
Le Parc se donne les missions suivantes, représentées dans sa charte :
Protéger et valoriser les patrimoines naturels et culturels
Contribuer au développement économique
Contribuer au développement social, culturel et à la qualité de vie
Assurer l’accueil, l’information et l’éducation du public
Maîtriser les pressions urbaines et veiller à la cohérence des stratégies d’aménagement du territoire
Encourager la réalisation d’actions exemplaires et expérimentales.
Depuis 2 ans, le chantier de la révision de la charte est ouvert et après l’enquête publique à l’automne, le projet définitif va être soumis pour approbation définitive aux conseils municipaux des 78 communes impliquées (suite à l’extension de son périmètre), aux 2 conseils généraux, au Conseil Régional qui le transmettra au gouvernement pour approbation par décret en conseil d’Etat.
La nouvelle charte introduit – entre autres novations - de nouvelles regles visant à limiter plus strictement la consommation d’espaces agricoles et prévoit la mise en place de conditionalités environnementales et sociales pour les aides du parc aux personnes et aux communes.
Le syndicat qui gère le parc a mis en place 9 commissions, allant de l’environnement à la communication en passant par l’énergie et le tourisme, qui rassemblent des élus des communes et des techniciens des partenaires (Etat, Région, chambres, associations...). Il existe aussi un conseil scientifique qui donne des avis sur les politiques choisies par le parc. Les investissements sont financés à 60% par la Région Île-de-France, 20% par l’Essonne et 20% par la Seine-et-Marne. Le fonctionnement par les mêmes plus les communes et l’Etat.
Les Verts sont présents au sein du bureau du comité syndical et des commissions à travers 2 élus régionaux : Guy Bonneau (91) (premier Vice Président ) et Liliane Pays (77) qui a succédé à Jean Marc Brulé. La Maison du Parc, lieu ressource du PNR avec son équipe de plus de 20 personnes, se trouve à Baulne en attendant une construction neuve à Milly la Foret