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dimanche 3 août 2003, par Bonneau guy
Nous vivrons plus longtemps, tant mieux. Aurons-nous de quoi vieillir heureux, en bonne santé, à la maison ?
Retraites et décentralisation :
des choix de société
Nous vivrons plus longtemps, tant mieux. Aurons-nous de quoi vieillir heureux, en bonne santé, à la maison ? Il faudra plus d’argent pour les retraites, c’est clair. Mais aussi moins de solitude et plus de services aux personnes âgées ! L’écologie, c’est la solidarité, c’est la responsabilité dans le futur entre générations.
Le modèle proposé par le gouvernement n’est pas le seul possible, et de plus la réforme ne couvrira qu’un tiers des besoins. L’allongement de la durée de cotisation a été privilégié alors que d’autres sources de financement auraient pu être mises à contribution (valeur ajoutée, taxation des revenus financiers, augmentation des cotisations patronales et salariales). Il faut une réelle négociation afin d’élaborer une réforme complète et viable qui prenne en compte des critères tels que la pénibilité ou l’espérance de vie en fonction du secteur d’activité.
Le projet de décentralisation des 150 000 personnels non enseignants de l’éducation nationale suscite lui aussi une très forte opposition. A Massy plusieurs écoles ont été fermées. Dans la décision du gouvernement, pas une seule fois l’amélioration du service public n’a été mise en avant. Favorables à la décentralisation, condition d’une gestion au plus près des utilisateurs, nous sommes attentifs à ce que l’Etat joue son rôle sur les grandes orientations : par exemple, plus aucun logement social ne serait construit si chaque commune était seule décisionnaire ! Nous craignons le renforcement des disparités entre régions riches ou pauvres, et la mise en place d’une société à plusieurs vitesses.
Guy Bonneau et Philippe Bernardin
(Groupe Massy-autrement / Les Verts)