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La Démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ! Dimanche prochain, votez.

samedi 20 mars 2004

Dimanche dernier, la participation en hausse a été une des bonnes surprises de ce scrutin, elle a réjoui l’ensemble des partis politiques.

Le désinterêt pour la politique et la très mauvaise image qu’elle avait ses dernières années auprès du public ont été un handicap majeur de notre société. Elle a hélas nourri le succès des organisations autoritaires voir anti-démocratiques de toutes sorte.

Difficile d’être un élu, de se sentir légitime, quand on sait qu’a peine un quart des electeurs ont reellement exprimé un vote en votre faveur.

Difficile d’être un militant, quand on doit affronter des récriminations contre lesquelles on ne peut guère se défendre car elles se réfèrent non à des faits précis mais à un jugement appuyé sur une opinion, communément admise qui ne se démontre ni ne s’infirme.

Non, la politique ne peut pas tout, elle ne peut pas répondre à toutes les attentes dans l’instant et les moyens sont toujours insuffisants face aux urgences. Elle déçoit necessairement.
Une election reste cependant un moment ou l’on choisit une orientation, une manière d’aborder les difficultés, un choix de priorités, des choix budgetaires concernant des biens communs, des services publics.

Une élection ne fait pas le printemps et nous ne pouvons pas encore savoir si cette embellie est ponctuelle et surtout si elle traduit un réel retour en grace de la chose publique chez les français.

Si tel etait le cas, les altermondialistes y auront contribué, en réhabilitant la notion de service publique, après ces années marquées par le triomphe de l’idéologie liberale.

Nous ne pouvons que répéter :
La Démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ! Dimanche prochain, votez.