Accueil du site > Actualités de l’Essonne > Sous les feux de l’actualité > RER C, la SNCF ne gère pas le collatéral
dimanche 14 juillet 2013, par Jean-Patrick Le Duc
Si il est normal que l’on se soucie en priorité des victimes de l’accident de Brétigny, cela ne doit pas nous faire oublier les victimes collatérales : les usagers du RER C, même si les conséquences sont moindres.
Comme à l’accoutumée, la SNCF a démontré son incapacité à gérer l’information et le bien-être des voyageurs.
Vendredi, en Gare d’Austerlitz, alors qu’un panneau annonçait un accident supprimant les trains au-delà de Savigny sur Orge, on continuait d’annoncer des trains BALI et ELAO à destination de Brétigny ou Etampes. Lorsqu’on montait dans un des ces trains, une annonce indiquait que le train s’arrêterait à Juvisy. Mais lorsque le train arrive à Bibliothèque François Mitterrand, il est annoncé terminus dans cette gare et qu’il faut descendre. Sur le quai, quelques pauvres jeunes, ne disposant d’aucune information, essaient de se dépêtrer de personnes agressives et de calmer un quai noir de monde. Ils essaient d’avoir des informations avec leur téléphone mais pas de réponses.
Quelques trains repartent finalement sur Juvisy mais les informations erronées sur les gares d’arrêt sont légions.
L’arrivée à Juvisy relève du fantasque, des milliers de personnes essaient désespérément de trouver une solution pour rentrer chez eux. Aucun agent SNCF n’est présent (ou alors, ils se cachent bien). Le moindre taxi qui passe est assailli. Le désespoir est patent pour beaucoup qui doivent récupérer des enfants ou des raisons plus futiles.
Pas de bus de remplacement, aucune information pouvant aider les voyageurs pour trouver une solution. Appeler un copain ou une copine pour venir se faire prendre est un piège monstrueux car on les condamne à des heures d’embouteillages.
Si on veut bien comprendre que la priorité ait été donnée au lieu de la catastrophe, il restait suffisamment d’agents pour donner une information correcte et aider les passagers en grande détresse.
Là aussi, il a des progrès à faire.