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Le traitement inhumain de la Communauté Rroms sur notre territoire

dimanche 28 septembre 2003

COMMUNIQUE DE PRESSE

Ne confondez pas les Rroms avec les gens des « Gens du voyage » qui s’installent passagèrement à proximité de chez vous, ils sont une minorité culturelle et sédentaire qui a fui la Roumanie en raison des persécutions dont ils sont victimes (comme le démontre le tout récent rapport de Médecins du Monde) et qui cherchent dans notre pays la protection qui leur est due. Plutôt que d’appliquer le droit d’asile, les services de l’Etat se contentent de défendre le droit de propriété en expulsant cette communauté d’un campement sordide à un autre, tout en laissant aux associations et aux communes le soin de gérer les problèmes humains et sociaux. Début juin 2003, lors de son congrès national, qui se tenait à Évry, la Ligue des Droits de l’Homme a adopté une motion : «  Rroms, une urgence de solidarité » qui nous alertait tous sur les difficultés de leur situation, tant en France qu’en Roumanie.

Les services de Mr Sarkozy n’apportent à ce problème qu’une réponse strictement répressive, en arguant d’activités illégales des Rroms pour subvenir à leurs besoins … Rappelonsici qu’étant demandeurs d’asile, il leur est interdit de travailler, ce qui fait d’eux des proies toutes désignées pour les mafieux. La réponse à ce problème est complexe et se joue à plusieurs niveaux, de l’Europe à nos Communes. L’expulsion systématique, parfois hélas pratiquée aussi par des maires de gauche, est à la fois totalement inhumaine et parfaitement inefficace, puisqu’elle ne fait que déplacer le problème d’un lieu à un autre : expulsés en mars du Techniparc de St Michel, un groupe de 45 Rroms est passé par Brétigny puis Ris, Evry et de nouveau Brétigny, pour revenir à St Michel hier 24 septembre !

Dans toutes les villes du département concernées par la situation préoccupante des Rroms, les Verts, soutenus par leurs élus, ont interpellé leurs maires afin qu’ils fassent pression sur le préfet et les services de l’Etat pour trouver une solution satisfaisante à cette détresse humaine. À ce jour, les services de l’état sont restés muets …

Dans quelques mois débuteront des campagnes électorales où chaque parti politique tentera de faire la démonstration de son « savoir faire de la cohésion sociale »

Les quelques dizaines de Rroms qui errent de ruine en casse désaffectée dans le département ne représentent pas un problème épineux : ce sont des hommes et des femmes qui doivent vivre décemment parmi nous.

Les Verts de l’Essonne, Le 25 septembre 2003.