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jeudi 3 décembre 2009
Non seulement les polluants génèrent des maladies respiratoires, cardio-vasculaires, des cancers et autres dangers de santé, mais la libération de gaz à effet de serre, un des facteurs du réchauffement climatique, est catastrophique pour notre mode de vie et celui de nos enfants.
La pollution atmosphérique affecte aussi les espaces naturels, l’agriculture, l’eau que nous buvons, bref tout notre mode de vie.
On compte deux catégories de polluants.
Les polluants primaires sont libérés dans l’atmosphère directement. Les principaux dans les villes sont :
les oxydes de soufre
les oxydes d’azote
les particules de matière (soit les poussières)
les composés organiques volatils (COVs). Parmi ceux-ci, le méthane est un gaz à effet de serre extrêmement puissant.
le monoxyde de carbone, gaz toxique
l’ammoniaque
les composés radioactifs.
La plupart sont produits par la combustion de produits pétroliers (surtout l’automobile), mais aussi du chauffage domestique, des activités agricoles et industrielles, notamment chimiques : peintures, engrais, etc.
Les polluants secondaires, eux, sont créés par l’action du soleil ou les interactions des polluants primaires. Ils incluent entre autres :
l’ozone de basse altitude, irritant et générateur de pics de chaleur
l’acide sulfurique produit par le dioxyde de soufre, responsable des pluies acides
les particules créées par l’interaction des gaz polluants, qui produisent le smog
Bien sûr, les polluants atmosphériques ne sont pas tous d’origine humaine, mais peuvent être libérés par l’activité volcanique (peu élevée en Essonne), les feux de forêt, etc. Cependant la grande majorité d’entre eux résultent des activités humaines, et il est aussi possible d’agir pour limiter la pollution des gaz "naturels".
Il faut aussi noter que l’air intérieur des habitations présente souvent des niveaux de pollution dangereux pour la santé. En cause le plus souvent : les produits utilisés dans la construction, le traitement du mobilier et la décoration. L’amiante est le produit le plus connu, heureusement interdit de nos jours, mais reste présent dans beaucoup d’habitations anciennes. D’autres produits laissent échapper du formol à l’état gazeux, des composés organiques volatils... Les feux de cheminées produisent aussi du monoxyde de carbone et des suies qui restent à l’intérieur de la maison. La lutte contre cette pollution intérieure passe par le meilleur choix des produits, et une meilleure aération et ventilation des logements.
L’Organisation Mondiale pour la Santé estime que 2,4 millions de personnes meurent chaque année à cause de la mauvaise qualité de l’air, dont 1,5 million pour qui l’air intérieur est en cause. L’AFSSE (agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) estimait, elle, qu’en 2002 environ 6500 morts chez les plus de 30 ans était attribuable rien qu’à l’exposition aux poussières (pdf, à télécharger).
Mais la pollution est un domaine où les mesures peuvent marcher. L’AFSSE estime que les politiques publiques entre 1990 et 2001 ont permis une réduction de 40% de la production de dioxyde de soufre en France, pour 5 à 20% pour les poussières. Il est donc non seulement urgent mais utile d’agir le plus rapidement possible.
Un exemple, parmi beaucoup d’autres, est la relation entre la pollution par les fumées et la courbe des accès aux urgences hospitalières pour des problèmes cardiaques.
Pour lutter contre les dangers de la pollution atmosphérique, des plans sont établis par les pouvoirs publics, et ce à plusieurs échelles.
Pour l’Europe, il existe la Directive Cadre Air. et la Directive REACh. En Europe, la cause principale de la pollution de l’air reste la circulation routière.
En France, les compétences de lutte contre la pollution atmosphérique sont essentiellement régionales.
La base légale de la lutte contre la pollution atmosphérique est la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (LAURE), qui date du 30 décembre 1996. Celle-ci reconnaît le droit de chacun à respirer un air qui ne mette pas en danger sa santé, et constitue la lutte contre la pollution de l’air comme une responsabilité de bien public partagée par les secteurs public et privé.
Elle rend obligatoire la création de 3 plans : un Plan Régional de Qualité de l’Air (PRQA), le Plan de protection de l’athmoosphere (PPA) ainsi que d’un Plan de Déplacements Urbains (PDU) pour coordonner les transports.