Accueil du site > Actualités de l’Essonne > Sous les feux de l’actualité > Horaires des RER D et C au service 2014
lundi 11 février 2013, par
STOP à la désinformation
Refuser d’opposer les territoires et leurs habitants
EELV Essonne :
• Dénonce fermement la campagne de désinformation de certains élus sur le projet de délibération du STIF du 13 février
• Soutient la proposition présentée en ce qui concerne les tronçons sud des RER C et D
• Demande fermement une révision du schéma directeur voté par le STIF et approuvé par les élus en 2009
• Rappelle la priorité absolue des investissements en faveur de l’amélioration décisive de l’existant (y compris doublement du tunnel Chatelet Gare du Nord)
Le conseil d’administration du STIF du 13 février 2013 doit examiner la nouvelle trame des horaires 2014 des RER C et D qui entreront en service en décembre 2013.
Sur la base d’informations inexactes voire volontairement mensongères, des élus de droite et de gauche de 8 agglomérations de l’Essonne ont appelé à la mobilisation contre « la mise en omnibus de tous les trains des RER C et D » en petite couronne pour ce service 2014.
Notre responsabilité de militants, d’élus locaux et régionaux écologistes est de refuser absolument la guerre entre départements et entre petite et grande couronne pour construire l’intérêt commun du service public dans une situation déjà très difficile. A quoi jouent ces élus si ce n’est à affoler les usagers et se présenter ensuite en sauveurs ?
Après 40 années de sous investissement de l’Etat dans les réseaux de transports en commun en Ile-de-France (la région a pris la présidence du STIF en 2006), notre région, via le STIF où siègent les 8 départements d’Ile de France, met en œuvre depuis 2008 et jusque 2020 un énorme plan de mobilisation de près de 60 projets pour 12 milliards d’euros. On voit depuis 16 mois ces projets être mis en service à une cadence accélérée : T1 – T3 – T2 à Bezons (8 lignes de tramway en service à la fin 2014) prolongement des métros n°4 – 8 et 12, décision sur le prolongement de la L 14 au Nord et au Sud, 5 lignes de bus T’zen mises en services etc..
Dans ce plan de mobilisation, l’amélioration des RER est bien sûr centrale mais présente 3 difficultés fortes : elle est réalisée alors que ceux-ci sont déjà à saturation et que la fréquentation continue de progresser ; elle se fait évidemment sans arrêter la circulation de ces RER, ce qui implique des temps de réalisation de plusieurs années ; le retard à rattraper est considérable. C’est dans cette situation de rattrapage à marche forcée que, la nécessité de donner quelques arrêts supplémentaires dans les gares de petite couronne en situation critique quant à leur fréquentation s’est imposée.
Nous savons, pour être nous-mêmes utilisateurs du RER, que le temps de trajet est du temps de vie. Nous savons qu’un compromis d’intérêt public doit être trouvé entre meilleure desserte de petite couronne et préservation des temps de trajet en moyenne et grande couronne. C’est ce compromis auquel ont souscrit les conseils généraux de l’Essonne et du Val de Marne lors d’une réunion avec le vice président aux transports Pierre Serne le 9 janvier dernier au Conseil régional.
Mais il est absolument scandaleux de tromper les usagers en annonçant une mise en omnibus de tous les trains de moyenne et grande couronne alors qu’aux heures de pointe :
Sur le RER C :
un train CIME venant de Versailles Chantiers et de Massy-Palaiseau, omnibus jusqu’à Choisy (avec des rames qui passeront de 6 à 8 voitures), s’arrêtera en plus à Vitry-sur-Seine, permettant un train de plus au quart d’heure dans cette gare.
Un train d’origine Dourdan et direct Brétigny-Juvisy-Choisy-Paris aura un arrêt supplémentaire à Ivry-sur-Seine. Par ailleurs, il est prévu la desserte de Dourdan par des TER supplémentaires en provenance de la région Centre.
Ces arrêts donneront un train de plus au quart d’heure dans chacune de ces gares, avec un temps de trajet final de ces gares pour Paris de moins de 5 mn ! Le temps de trajet global de ces trains ne sera pas impacté ou de moins de 1 minute.
Sur le RER D ] :
Pour les mêmes raisons de tension forte en fréquentation dans les gares de Maisons-Alfort et Vert de Maisons, d’une part ; et en raison de la mise en service de la gare de Pompadour, d’autre part :
Les trains venant de Malesherbes (MIPE) marqueront un arrêt à Maisons-Alfort.
Les trains venant de Melun marqueront un arrêt supplémentaire à Pompadour.
Dans les deux cas, la perte de temps sera de 2 minutes.
Le même schéma est à l’œuvre pour le sens Paris banlieue.
Pour l’avenir :
L’horizon de réalisation complète des schémas directeurs de ces 2 RER est à 2020. Il comporte une articulation avec la correspondance obligatoire du côté de Maisons-Alfort avec la ligne rouge du Grand-Paris Express.
Il est vrai que ces schémas votés par le CA du STIF en 2009, sans que les élus, pour la plupart toujours en poste, ne se soient mobilisés, prévoient une augmentation, à cet horizon, des arrêts en petite couronne.
C’est sur ce plan que nous demandons au STIF de revoir profondément ces schémas sur les deux RER. Et sur le RER D en particulier, de revoir le principe de non dépassement des trains omnibus par les trains direct comme le prévoit la SNCF. Sans révision de ce schéma directeur, à l’horizon 2020, le risque est la transformation du RER D en « RER A » omnibus jusqu’à Corbeil-Essonnes et Melun sur les deux branches, et une augmentation conséquente du temps de transport des franciliens. C’est inacceptable pour EELV.
Des solutions plus fines pour trouver un compromis entre grande et petite couronne peuvent être élaborées et ont été développées par nos élus dans les différents comités de ligne :
Passage de 4 à 6 voies des lignes entre Choisy et Paris.
Utilisation du 3ème couple de voies dites M entre Villeneuve St Georges et Paris Gare de Lyon, y compris avec des terminus en gare de surface si cela augmente le nombre de trains possibles et donc la qualité de transports des usagers.
Ces solutions ont été jugées raisonnables par la SNCF lors d’un comité technique tenu en décembre dernier au STIF.
Sur la base de ces positions, nous apportons tout notre soutien au vice président de la région en charge des transports, l’écologiste Pierre Serne, qui œuvre tous les jours pour l’amélioration du quotidien de nos concitoyens. Mais nous comprenons aussi l’exaspération des usagers devant des améliorations qui ne sont pas encore visibles : raison de plus pour des élus responsables de ne pas jouer la désinformation facile.
Contacts : Jacques Picard, conseiller régional d’Ile de France Secrétaire de la commission des transports et mobilités administrateur du STIF 06 80 16 64 33
Jean-Patrick Le Duc, Secrétaire départemental, EELV Essonne 06 89 84 44 71