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Lutter contre l’abstention

mercredi 16 mars 2011, par Jean-Patrick Le Duc

Lors de la réunion publique organisée par Fabienne Elbaz, candidate EELV sur le canton de Gif sur Yvette, Christelle de Crémiers du Groupe "Engagées" a fait un message de soutien à la candidate qui comprend une analyse intéressante sur les raisons de l’abstention

DISCOURS DE SOUTIEN A FABIENNE ELBAZ ET FRANÇOIS ROMAIN

Pour ces élections cantonales, l’abstention attendue en France est supérieure à 50 %. Dans ce canton de Gif-sur-Yvette, elle devrait être encore plus forte. Déjà lors des régionales, certains bureaux de vote se sont abstenus à 70 %.

Pour les démocrates que nous sommes, ce silence des électeurs est assourdissant. Je voudrais vous parler d’un phénomène qui ne peut plus être passé sous silence. C’est celui de l’abstention contestataire.

Un constat simple que j’aimerais faire avec vous : à l’exception du taux des cantonales 2008, toutes les autres élections ont connu leur taux d’abstention record depuis le début de la Ve R ou depuis qu’elles existent. Et pour les cantonales de 2008 c’est le 2e taux record avec 45 %. Toutes les élections ont connu leur taux d’abstention record depuis… l’élection présidentielle de 2007.

Il n’est plus admissible, comme on peut encore lire trop souvent sur les forums, que l’abstention est l’affaire d’irresponsables, d’inciviques et d’indifférents. C’est vrai, une frange constante, entre 15 % et 20 % d’électeurs, part à la pêche. Mais pas la moitié. Mais pas plus de la moitié.

Ce qui apparaît c’est une abstention contestataire qui est résumée au couteau par ce post sur la toile : « Voter c’est subir, s’abstenir, c’est lutter. » Pour le dire autrement, c’est parce que les électeurs s’intéressent vraiment à la politique, c’est parce que leurs attentes sont élevées et nombreuses, qu’ils envoient ce signal, ce signal de désespoir à la classe politique.

L’abstention contestataire se comprend. On comprend que les citoyens ont perdu confiance vis-à-vis de leurs élus. Grâce à Internet, on peut moins cacher qu’avant. Les arrangements personnels, la poursuite de l’intérêt privé dans le cadre du mandat, les rivalités de personnes et non de programmes minent inexorablement l’image de l’élu.

L’élu a globalement perdu son capital de respect par son manque d’exemplarité. Tout entiers consacrés à la construction de leur carrière, les élus ont délaissé le terrain et apparaissent déconnectés des préoccupations réelles des gens.

On comprend que les citoyens ont perdu espoir vis-à-vis de la politique. À force de brouiller les pistes, de ne pas tenir les promesses, de toujours favoriser les plus forts et le court terme, quelle que soit l’alternance, la situation des plus faibles empire depuis plus de trente ans. Les citoyens ne croient plus que leur vote peut changer, peut améliorer leur situation et leur avenir.

L’abstention contestataire se comprend et nous, les femmes du Groupe engagées nous la comprenons. Nous la comprenons et nous avons décidé de la combattre. Alors nous ne ferons pas appel lâchement à des sentiments de culpabilité. Ce n’est pas bien de ne pas voter. Ce n’est pas bien surtout de juger. Nous ferons appel à notre propre responsabilité et notre propre exemplarité. Nous sommes des femmes qui avons décidé d’unir nos forces contre l’abstention et redonner espoir et envie de voter à ceux qui ont été trop souvent déçus par des promesses non tenues.

Nous pensons qu’il n’y a que la politique qui puisse sauver la politique. Nous pensons qu’il n’y a pas de fatalité. Nous pensons que l’attitude et l’action des femmes, en particulier des femmes engagées, et plus encore des femmes engagées à Europe Ecologie, sont à l’opposé du comportement des élus qui ont suscité l’éloignement de l’électeur.

Fabienne Elbaz est un des piliers du Groupe Engagées. Le message des abstentionnistes est reçu 5/5. Et Fabienne a fait de l’exemplarité de son engagement la colonne vertébrale de son action politique.

Mère de famille nombreuse, multi professionnelle, c’est l’intérêt général qui guide son action citoyenne et politique. Elle croit dans les circuits courts d’alimentation, elle est donc amapienne. Elle croit dans la concertation précoce et approfondie avec les citoyens, elle est donc présidente et co fondatrice d’une association de vie citoyenne. Elle s’engage à tenir des permanences régulières et à faire des comptes-rendus de mandat, éh bien vous pouvez la croire, car elle est convaincue, avec François Romain, que c’est l’obligation de l’élu. Elle croit que justice sociale et préservation de la nature sont intimement liés, elle est donc membre actif d’associations de défense de l’environnement et du paysage et d’aide aux démunis.

Elle s’engage à n’avoir qu’un seul mandat et à se consacrer à l’écoute et à l’amélioration du bien être des habitants du canton de Gif qu’elle connaît avec intelligence et passion depuis vingt ans.

Un sondage Harris du 20 février souligne que l’intention de vote pour EELV est celle qui, de tous les partis nationaux, est la plus fortement associée au fond, au programme. Les candidats EELV ne sont pas seulement les candidats de l’environnement, l’écologie est comprise par les électeurs comme l’équité, la solidarité intergénérationnelle, la démocratie participative et l’éthique.

Toutes ces valeurs sont celles dont les abstentionnistes contestataires déplorent l’absence.

Vous avez beaucoup de chance d’avoir Fabienne et François comme candidats. Je forme le vœu pour que leur candidature exemplaire fasse mentir dans le canton de Gif les pronostics sur une abstention massive et majoritaire.

Reprenons confiance dans la politique, dimanche prochain votons et faisons voter pour Fabienne Elbaz et François Romain !

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