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Menaces sur "le Plan" à Ris-Orangis

jeudi 6 mars 2003

LE PLAN, à Ris Orangis, a été fondé en 1984 par des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Le projet initial, qui s’est enrichi au cours des 18 dernières années, consiste à permettre à des jeunes de s’insérer à la fois dans la vie sociale et dans la vie professionnelle et de promouvoir diverses actions culturelles dans le domaine du spectacle vivant et plus particulièrement dans les musiques actuelles.

LE PLAN est une structure originale puisqu’elle associe au sein d’une même association et d’un même équipement une salle de concerts et un restaurant, entreprise d’insertion, dans lequel travaillent une vingtaine de jeunes chaque année, encadrés par des éducateurs de la PJJ et des professionnels. Unique en France, LE PLAN a acquis une notoriété nationale.

L’an dernier, des problèmes financiers conjoncturels ont abouti à la décision d’un plan de rigueur élaboré par la ville de Ris Orangis, le Conseil Général de l’Essonne et l’équipe de direction, assorti de l’engagement d’une subvention exceptionnelle de 130 000 euros qui devait être versée à parts égales par le Conseil Général et par la Mairie de Ris Orangis. Le Conseil Général a versé cette subvention, le maire de Ris Orangis n’a pas rempli ses obligations. Dès septembre, une campagne de dénigrement de l’équipe en place a été lancée.

Plus récemment, le bruit a couru d’une « reprise en main » du PLAN par le Conseil Général.

Les Verts Essonne ont donc récemment interrogé le Président du Conseil Général sur ses intentions concernant Le Plan : celles ci sont claires et le projet est quasiment bouclé. Le PLAN serait scindé en deux structures juridiques différentes avec une direction distincte pour chacune, le restaurant et la salle de concert. Le Conseil Général s’impliquerait dans la salle de concert ( cette dernière pourrait devenir un EPCC : Etablissement Public de Coopération Culturelle) ; le Plan serait aussi porteur du festival des Efferv’essonnes et deviendrait la « tête de réseau » de structures similaires mais plus modestes du département (Le Rackam à Brétigny, le Radazik aux Ulis, etc.). La programmation du Plan serait faite par le programmateur actuel des Effervessonnes. La PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) devrait rester au restaurant.

POUR LES VERTS, CECI EST INACCEPTABLE :

Le projet initial du PLAN est ainsi dénaturé, alors qu’il a prouvé sa pertinence depuis 18 ans. Il est le seul lieu en France fonctionnant ainsi en complémentarite restaurant-salle de concerts, avec des finalités réinsertion et culturelles. Les structures d’insertion sont difficiles à créer et la scission des activités fragilisera cette dimension : on peut aussi se demander si les éducateurs seront prêts à continuer à travailler dans une structure qui n’aura plus rien à voir avec le projet initial ?

L’équipe en place n’a été consultée à aucun moment et n’est toujours pas, à ce jour, informée officiellement du projet : les Verts Essonne sont choqués par les méthodes de la mairie de Ris-Orangis et du Conseil Général consistant à mettre l’équipe devant le fait accompli (au moment même où s’étale dans toutes les boites aux lettres de l’Essonne la vaste campagne de communication sur le développement durable, avec la consultation et la participation de tous !)

Favoriser le développement de lieux culturels sur le département ne doit en aucun cas aboutir à tout contrôler !

LES VERTS Essonne demandent l’ouverture de vraies discussions entre toutes les parties prenantes afin de maintenir, de renforcer et de mieux soutenir un projet original dont la pertinence n’est plus à démontrer. Marie Pierre Digard, Porte-Parole 06 24 62 20 27 Philippe Salvi, Porte-Parole Guy Bonneau, Secrétaire départemental 01 69 81 70 37