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vendredi 19 avril 2013
L’ECHOlogique N°2 – mars 2013
ARTICLE 1 SANTÉ
URGENCE(S) A L’HOPITAL D’ORSAY !
Alors que notre territoire est en pleine mutation, que fleurissent de nouveaux bâtiments de recherche, des projets de logements étudiants et familiaux, ce qui signifie à terme 30 000 personnes de plus sur la frange Sud du Plateau de Saclay, l’Autorité Régionale de Santé (ARS) notifiait en février 2012 que l’autorisation d’exercer l’activité de réanimation détenue par le Centre Hospitalier d’Orsay (CHO) n’était renouvelée qu’à titre transitoire pour une durée de 30 mois.
Cette situation aurait progressivement mis en péril d’autres activités comme l’Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires (USINV), la maternité de niveau 2B* et les urgences, et à court terme le maintien de l’offre de soins du Centre Hospitalier d’Orsay.
La mobilisation pour maintenir ce service de réanimation a été considérable : environ 2 500 signatures pour la pétition, des élu-es, des médecins, des syndicats de soignants, des citoyens. La décision a changé et l’autorisation a été prolongée jusque fin 2016. Il faut aller plus loin et pérenniser les urgences de l’hôpital d’Orsay. Comment l’ARS en est-elle venue à une telle incohérence, programmer la fermeture du CHO sur notre territoire en pleine croissance ? Un diagnostic national préoccupant, un accès aux soins inadapté
L’hôpital d’Orsay n’est que le reflet d’une crise structurelle profonde de notre système de soins. La Haute Autorité de Santé (HAS) estime à 30% les hospitalisations injustifiées et, indique que, quand elle n’est pas indispensable, l’hospi-talisation est une dépense importante et irrationnelle pour un service de santé moins bien adapté aux besoins. Rappelons que le budget de l’hospitalisation est d’environ 75 milliards d’euros par an en France ! Les dépenses de soins médicaux sont grevées par l’inorganisation de l’accès aux soins. Les urgences hospitalières sont embouteillées par des patients qui devraient relever de la médecine générale, les médecins urgentistes dénoncent le manque de personnel et de moyens. De même des personnes âgées sont hospitalisées parce que les soins à domicile ne sont pas assurés dans la continuité et la coordination entre la médecine de ville et les services sociaux. Or les solutions hospitalières sont beaucoup plus onéreuses que la médecine générale.
Il faut une autre politique
Une réelle politique de prévention permettrait d’atteindre des objectifs de santé publique, et d’avoir ainsi une influence positive sur le budget de la Sécurité Sociale. Elle demande une totale transparence qui permettrait un suivi rigoureux et un contrôle démocratique.
Quand les causes sont liées aux modes de vie, il s’agit de mettre en place une politique d’éducation et de promotion pour la santé, avec des méthodes respectueuses des libertés, favorisant le développement social, l’émancipation personnelle et la citoyenneté, accompagnant la population pour lui permettre de maîtriser davantage les facteurs de son bien-être, sur les plans physique, psychique et social. Le premier objectif est de développer pour tous une alimentation saine et équilibrée.
Quand les causes sont liées à l’environnement et aux pollutions, il s’agit de mettre en place une politique de santé environnementale. Dans ce domaine, tout reste à faire, depuis la recherche, en passant par la surveillance de l’environnement et en y incluant la protection des lanceurs d’alerte. La santé a un prix qui ne ne se résume pas au mot rentabilité. C’est une question de choix : soutien aux pesticides et au diesel, ou investissement dans une politique de prévention et de santé pour tous, avec le recrutement de professionnels soignants dans le service public. Le bon état sanitaire d’une population étant le premier barrage à la maladie, les objectifs de la lutte contre la pauvreté, l’accès aux soins des précaires et des sans-papiers doivent rester, en toute circonstance, une priorité pour un gouvernement de la République.
Madame Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, c’est à vous, il y a urgence !
ARTICLE 2 AGRICULTURE ET INSERTION
LES JARDINS DE COCAGNE A VAUHALLAN
L’Agriculture Biologique en île de France c’est : 8300 ha , 1,5% de la Surface Agricole utile, 185 exploitations bio (3,6% des exploitations). L’Essonne 1er département bio francilien, 28% des surfaces maraîchères bios de la région, 37 exploitations.
Le Réseau National des Jardins de Cocagne C’est :120 Jardins en activité, 4 000 jardiniers, 20 000 familles d’adhérents, 700 encadrants, 1500 bénévoles
Cultures biologiques et insertion : un besoin pour les habitants
Le réseau des Jardins de Cocagne implante à Vauhallan, sur le Plateau de Saclay, une exploitation maraîchère d’insertion et son siège national. Ce réseau regroupe une centaines de jardins en France. Les Jardins de Cocagne sont des jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle. Ces Jardins permettent à des adultes en difficulté de retrouver un emploi et de (re)construire un projet personnel, à travers la production et la distribution de légumes biologiques, sous forme de paniers hebdomadaires, à des adhérents-consommateurs. L’ancienne ferme à l’intérieur de l’abbaye bénédictine va retrouver sa première vocation. L’appui sans faille et les valeurs portées par la congrégation de l’abbaye ont permis cette renaissance. Cette implantation va venir enrichir les différentes offres de proximités déjà développées par les agriculteurs du plateau de Saclay (AMAP et pain Bio à Villiers, cueillette à la ferme à Viltain, poulets bio à Bièvres, maraîchage à Saclay) et permettre de continuer à répondre à la demande de proximité et de produits biologiques des 200 000 habitants qui entourent le Plateau. Il est prévu de mettre progressivement les 14 ha en culture et d’accueillir ainsi une quinzaine de salariés en insertion pour produire à terme 800 paniers par semaine. Le plan de culture prévoit de produire plus d’une cinquantaine d’espèces différentes au cours d’un cycle annuel. Le siège national du Réseau de Cocagne, la “Maison de Cocagne” sera implanté dans la ferme de Limon ainsi que le centre de formation des futurs encadrants techniques et des porteurs de projets dans les différents jardins de France.
+ d’infos sur : www.reseaucocagne.asso.fr - www.bioiledefrance.fr
Vous voulez participer à la réflexion sur le lien agriculture et citoyens.
Deux forums et journées sont organisés en Avril par l’association Terre et Cité : • Le 20 avril : Comment développer une alimentation de qualité, plus locale ? • Le 27 avril : Construire ensemble un territoire vivant et convivial ? + d’infos sur : www.terreetcite.org
ARTICLE 3 SANTE
L’APPLICATION DU PRINCIPE DE PRECAUTION AUX ONDES ELECTROMAGNETIQUES ou, comment lutter contre les croyances irrationnelles dans le progrès technologique surtout quand il a un fort impact économique.
Ce que propose la loi de la député EELV Laurence Abeille
La député EELV Laurence Abeille propose une loi afin d’appliquer le principe de précaution aux ondes électromagnétiques par quelques principes simples : • Interdiction du WIFI dans les crèches. • Privilégier la connexion filaire dans les établissements scolaires et sur les lieux publics. • Rendre obligatoire des études d’impacts sanitaires et environnementales avant la mise en place de nouvelles applications émettant des ondes électromagnétiques.
Pourquoi les députés socialistes n’ont-ils pas souhaité légiférer sur cette loi ?
Le groupe socialiste, non content d’avoir vidé de sa substance la majeure partie du texte de loi, décide le 31 janvier jour de l’examen de la loi, par la voix du gouvernement et de Fleur Pellerin de ne pas légiférer sur le texte et de le renvoyer en commission... économique ! Cette pratique quasiment jamais utilisée à l’assemblée nationale permet de renvoyer la loi aux oubliettes, car les groupes minoritaires du parlement ont le droit à une seule initiative parlementaire par an ! La majorité de gauche essaye de bâillonner ses partenaires politiques ! À l’ère de l’information, se placer en tête de la course à l’innovation numérique semble indispensable. Pour être à la pointe du progrès aujourd’hui, il faut miser sur la 4ème Génération de téléphonie mobile. Celle qui va vous permettre de voir des films sur votre téléphone mobile sans coupure ni interruption ! Fleur Pellerin ne s’en cache pas et annonce le 31 janvier : « cette proposition de loi comportait des dispositions susceptibles de remettre profondément en cause la politique menée par le gouvernement pour le développement des communications électroniques ». Derrière cette volonté, on ne retrouve pas seulement le ministère de Fleur Pellerin mais aussi les opérateurs de téléphonie mobile, sans compter les fabricants de matériels car qui dit nouvelle technologie, nouvelles applications dit aussi, nouveaux téléphones et nouvelles antennes ! Les études d’impacts ne semblent pas au goût de tous, certaines pratiques riment avec de gros intérêts économiques qui ne peuvent donc pas être régulés par l’état, peu importe les conséquences possibles sur la santé des Français . EELV demande des enquêtes sanitaires
Les écologistes se sont mobilisés localement en 2011, lorsqu’à l’insu des habitants, un champ d’expérimentation de la 4G , dirigé par un consortium d’entreprises privé et public, se préparait sur le Plateau de Saclay. Nous demandions alors une enquête sanitaire sur les effets de cette technologie ! L’expérimentation semble alors avoir été abandonnée sur le plateau, mais déplacée à Saint-Etienne pour tester, non pas les conséquences sanitaires, mais les interférences avec la TNT ! Mais Enfin ! Si nous ne risquons rien à augmenter toujours un peu plus la puissance des antennes, pourquoi ne pas fournir les études d’impacts sanitaires qui le prouve ?
Voilà une question à laquelle nous attendons toujours une réponse de nos alliés politiques..
ENCART
PRINTEMPS DE L’ENVIRONNEMENT
ARTICLE 4 CAPS
Avec l’entrée des Ulis, la population de la CAPS passe à 125 000 h. En 2013, 2,3 ME de dépenses de fonctionnement sont transférées à la CAPS et à terme plus de 8 ME. Ainsi, depuis janvier, la gestion de la médiathèque François Mitterrand et de la Maison de la Justice et du Droit est assurée par la communauté en accord avec la commune.
LES ULIS : UNE CHANCE POUR LA CAPS
L’entrée des Ulis dans la CAPS est une chance… Tant pour la CAPS que pour les Ulis, car à l’évidence, l’histoire de notre territoire ne peut négliger l’importance cardinale que représente cette ville. Il est maintenant temps de se préoccuper de la vallée de Chevreuse dans ce qu’elle a de plus riche et de plus fragile, territoire unique dans sa diversité environnementale, culturelle, éducative, professionnelle. Il est temps de renforcer nos liens et de faire que les décisions se fassent avec les élus locaux. Nous appelons la CAPS à créer un nouveau modèle de fonctionnement dans lequel : • la synergie des villes et villages permette à tous et à chacun d’améliorer l’aménagement des territoires grâce à une solidarité sincère • le respect de cet environnement exceptionnel accompagne toutes les décisions
• ensemble, nous réduisions notre impact énergétique, notre production de déchets, notre consommation d’eau, • le développement économique, devienne un enjeu mutuel afin de réduire au maximum l’impact de la crise sur le bassin d’emploi • l’implication de la population dans les choix soit systématique • le souci de l’amélioration du quotidien des gens soit le fer de lance des décisions Nous appelons la CAPS à innover, à inventer une manière de travailler, à réinventer l’organisation des logements, des transports, à renouveler les liens entre les habitants, les entreprises, les écoles et les universités, à favoriser les voix citoyennes. Il est temps que les villes de notre territoire assument leur histoire commune afin d’offrir à l’ensemble des habitants un cadre de vie agréable, des perspectives futures, un développement équitable de l’économie et de l’emploi. Il est temps pour la CAPS de se forger une culture commune.
ARTICLE 5 DECOUVRIR
BALADE AUX TRAVERS DES VERTS ULIS
J’aime arpenter Les Ulis, du Parc Nord au Parc Sud. Par les passerelles, je vais des Hautes Plaines joliment restaurée, aux arbres des Millepertuis, je respire le tranquille Jardin des Lys, tout en croisant milles cultures. Aux serres municipales, je regarde l’hôtel à insectes, le jardin pédagogique et imagine le prochain rucher. Je traverse, rapidement, le parking des Ulis 2 et me dirige vers le Parc Sud, sa zone protégée et ses jardins familiaux joyeux. J’imagine, à côté, un maraîchage bio. Dans la fraîcheur du bois, j’écoute les oiseaux et espère la rencontre avec un chevreuil. Avec les champs pour décors, les Ulis c’est modernité et bien être. C’est la ville à la campagne. A bientôt !
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