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Les éoliennes arrivent enfin en Ile-de-France !

mardi 21 juin 2011, par Groupe Local Sud Essonne

Monsieur le Président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, Madame la Sénatrice, Claire-Lise Campion, Monsieur le Président du Conseil Général, Michel Berson, Madame et Messieurs les Conseillers Régionaux, Monsieur le Président du Syndicat des Energies Renouvelables, Monsieur le Président du groupe Vol-V, Monsieur le Directeur Général de THEOLIA, Mesdames et messieurs les élus, chers collègues de Oysonville et de Gommerville, Mesdames et Messieurs, chers amis,

Tout d’abord, je voudrais exprimer la fierté qu’a la commune de Pussay d’être pionnière en matière d’implantation d’éoliennes en Ile-de-France. Désormais, sans fausse humilité, nous pouvons dire, qu’après « le Grand Paris », il y a « le Petit Pussay ». Il se dit même dans les milieux autorisés que l’on va nous décerner « la pale d’or » de la région. La renommée tient parfois à peu de chose : il y a deux siècles, passait à Etampes la girafe Zarafa qu’Etienne Geoffroy Saint-Hilaire devait présenter au roi ; au siècle dernier, c’est Angerville qui initie dans ses faubourgs le nouveau sport appelé « karting » ; et bien, en ce 21ème siècle commençant, c’est à Pussay que s’érigent les trois premières éoliennes franciliennes, droites dans le ciel de Beauce comme leurs ancêtres, les moulins a vents. Puisque nous faisons allusion à l’histoire, profitons-en pour rappeler que le développement du projet éolien des Gargouilles a été initié en 2003 par des échanges avec les élus, les administrations, les propriétaires et exploitants du secteur, puis avec les habitants de notre territoire. Parallèlement, à cette concertation, des études préalables au projet ont été menées pour aboutir à une proposition qui s’est concrétisée en 2005. Le permis de construire du Parc éolien des Gargouilles a été accordé par la Préfecture de l’Essonne en mars 2008, date importante pour les élus que nous sommes. J’en profite pour rappeler que le nom du lieu-dit « des Gargouilles » de Pussay prend probablement son origine dans le mince filet d’eau qui affleure parfois sur son sol et qui gargouille alors comme une source, à l’image des gargouilles de nos cathédrales. C’est ainsi que grâce à cette explication, je peux m’autoriser à faire une allégorie en vous invitant à réunir ici aujourd’hui les éléments naturels que sont l’eau, la terre, le vent et le ciel. Je tiens également à dire que la société THEOLIA, maître d’œuvre, a respecté ses engagements en termes de planning et je profite de cette occasion pour remercier plus particulièrement Yoann LEBLANC et Pierrick GUILBART qui ont été nos interlocuteurs privilégiés sur ce grand projet. Grâce à la diligence de tous ces acteurs, la mise en service progressive des éoliennes débutera cet été 2011. La production annuelle devrait alors s’élever à 95 millions de kWh. Elle permettra donc de couvrir la consommation électrique d’environ 42 000 personnes ce qui évitera l’émission de 28 500 tonnes de CO2 correspondant aux émissions annuelles de 15 000 véhicules à moteur. Toute l’électricité produite sera injectée sur un réseau public via les lignes moyenne tension enfouies, reliées au poste source situé à Monnerville. En l’espèce, je tenais à remercier Richard BRIOIS d’ERDF pour l’installation du poste source et Michel PLANCON pour le passage des câbles, sachez qu’à ce titre le conseil municipal de Pussay a pris une délibération afin de concéder une servitude de passage perpétuelle aux centrales éoliennes. Les éoliennes sont les instruments d’une nouvelle technique de production d’électricité. L’utilisation d’une source d’énergie renouvelable, inépuisable et propre est en totale adéquation avec les attentes de notre société, notamment en termes de respect de l’environnement et de protection de la planète. Nos concitoyens, par delà les intérêts particuliers, comprennent la nécessité de développer ce type de production d’énergie. Par ailleurs, l’arrivée de ce projet d’envergure sur ce territoire a amené nécessairement les élus et les populations riveraines à réfléchir sur les orientations et l’aménagement de leur territoire. Pour certains, la création d’un parc éolien est une véritable fierté, symbole visible de la prise en compte de l’environnement au niveau local. La participation de la population locale ainsi que le soutien de ses représentants successifs que sont les élus, les services de l’Etat de l’Eure-et-Loir et de l’Essonne et des associations qui se sont impliqués intrinsèquement à l’élaboration et à la conception du projet éolien ont donc été une condition essentielle de sa réussite.

Consciente de l’importance de l’information et de la concertation pour la bonne intégration du parc éolien, THEOLIA France a mené de nombreux travaux d’échanges avec les différents acteurs locaux pour parvenir à la définition d’un projet techniquement cohérent, respectueux de l’environnement et acceptable par l’ensemble de la population. Leur méthodologie de développement, transparente, a permis à la population locale dans son ensemble d’accéder aux informations générales, telles que les enjeux de l’éolien au niveau national et local, les méthodes de travail employées, la législation, les thèmes abordés par l’étude d’impact. Les moments d’information et d’échange, indispensables pendant toute la durée de vie du projet, nous ont permis une meilleure prise en compte des attentes et des intérêts de chacun, et ont conduit à la conception d’un projet de meilleure qualité locale et humaine que chacun comprend et s’approprie. Chacun sait que récemment, la Taxe Professionnelle a engendré la notion de Contribution Économique Territoriale, plus communément appelée CET, composée de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) et de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). Concernant l’éolien, vient s’ajouter à cette CET, l’Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de réseaux (IFER) ainsi que la Taxe Foncière sur le Bâti. Pour le côté Essonne du projet éolien des Gargouilles, les retombées fiscales permettront de ventiler chaque année, un montant total avoisinant 23 000 Euros par éolienne à la région, au département et à la commune. Selon un calcul, nous pouvons d’ores et déjà annoncer que les 70 000 Euros seront répartis comme suit, à savoir, à peine 20 000 Euros pour la commune et 50 000 Euros pour le département ce qui nous laisse, il faut bien l’avouer, un goût d’amertume. Une fois de plus, les réformes du gouvernement déshabillent les collectivités locales. Indépendamment de ce mécanisme fiscal, THEOLIA France propose d’accompagner les communes dans des projets liés à la maîtrise de l’énergie, et dans cet esprit, la commune de Pussay pourra bénéficier d’une dotation de 50 000 Euros pour répondre à des réductions de la consommation d’énergie sur les bâtiments communaux. A cette occasion, laissez-moi remercier mon fidèle premier adjoint, Jean-Claude GARCIA qui a mené ce dessein à terme d’ « une main de fer dans un gant de velours », sans oublier tous les techniciens et les ouvriers, tous ces hommes de l’ombre qui ont finalisé ce projet. Notre planète connaît aujourd’hui une crise énergétique sans précédent et celle-ci n’est pas conjoncturelle mais structurelle. Elle n’est pas due à des effets de marché international ou de guerre mais elle résulte de l’épuisement des ressources naturelles. L’éolien, avec ses bas coûts de production et son utilisation locale, est donc une des énergies d’avenir dont nous aurons besoin pour couvrir nos besoins essentiels et fondamentaux pour les générations futures. En France, il n’y a que 6 000 MW d’éolien installés. Trois régions métropolitaines n’en sont pas pourvues, à savoir : l’Alsace, l’Aquitaine et l’Ile-de-France, on peut même y ajouter la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur où cela reste insignifiant. Aujourd’hui, nous ouvrons la voie pour que notre région, l’Ile-de-France, qui se veut une « écorégion », quitte cette liste noire, et c’est à Pussay que tout commence. Monsieur Huchon, les élus ont une lourde responsabilité pour le développement des énergies renouvelables. Notre région, nos élus ont fait déjà beaucoup, je le sais. Je pense en particulier à la création de l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) et aux aides votées par notre Conseil Régional : il faut continuer, il faut amplifier ; c’est notre avenir, celui de nos enfants et celui des franciliens et franciliennes futures qui est en jeu. Nous comptons sur vous et la majorité de votre Conseil Régional pour que l’éolien, qui aujourd’hui passe la frontière de notre région, puisse continuer son expansion.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre attention. Votre Maire, Grégory COURTAS.