Accueil du site > Actualités de l’Essonne > Sous les feux de l’actualité > Quand la vie déraille...

Quand la vie déraille...

samedi 13 juillet 2013, par Fabienne Gabbanelli

En ce lendemain de catastrophe ferroviaire, un sentiment de tristesse, de stupeur et d’incompréhension nous envahit.

Ce vendredi 12 Juillet, un Intercité qui reliait Paris à Limoges a déraillé en gare de Brétigny sur Orge, faisant 6 morts et des dizaines de blessés dont plusieurs dans un état grave. Nos premières pensées vont aux victimes et à leurs familles plongées brusquement, sans préavis, dans le deuil ou le traumatisme généré par de probables séquelles physiques et psychologiques.

Le choc passé, la question taraudante du pourquoi s’insinue dans nos esprits. La réponse est indispensable aux familles qui doivent se reconstruire et prendre les mesures pour éviter que l’histoire se répète. Comment un accident de cet ampleur peut se produire en 2013 dans un pays qui se targue d’avoir un réseau ferroviaire des plus modernes ?

L’enquête s’oriente à l’heure où nous publions ces lignes sur la défaillance d’un aiguillage en gare de Brétigny.

Nous ne pouvons oublier les paroles prononcées il y a quelques mois par notre Conseiller régional Jacques Picard : certains aiguillages des lignes C et D datent d’avant la guerre.

Pierre Serne, Vice Président EELV à la région IDF en charge des transports rappelait ce matin sur France Info : "on ne rattrape pas en quelques années un sous-investissement de plusieurs décennies".

Pendant trop longtemps, c’est la politique du tout TGV et des lignes à grande vitesse qui a monopolisé les moyens, délaissant un réseau emprunté quotidiennement par des millions de voyageurs.

lire l’interview de Pierre Serne à 20 mn

lire l’interview de Pierre Serne dans Le Monde

et sur Yahoo

JPEG - 32.4 ko
La gare de Brétigny sur Orge

Et il faut du temps pour rattraper ce retard. La politique régionale, soutenue et poussée par EELV, témoigne de cette volonté de moderniser les infrastructures ferroviaires en collaboration avec la SNCF et la RATP et depuis 2009, des dizaines de chantiers sont effectués pour atteindre cet objectif.

Laurence Bonzani, également conseillère régionale ne dit pas autre chose : "devant cette catastrophe ferroviaire, je pense aux victimes, à leurs familles et aux cheminots mais je ne peux aussi qu’être en colère devant quarante ans de sous-investissement hors TGV. La politique de rattrapage du STIF ne peut se faire en quelques années".

Eva Sas, députée EELV de l’Essonne, s’est exprimée dans le même sens : "Ne connaissant pas encore les causes de ce drame, je voudrais souligner à quel point il est important d’investir dans la modernisation des lignes ferroviaires existantes pour garantir la sécurité des passagers". Voir son communiqué ; voir également l’interview d’Eva Sas au Nouvel observateur

[Voir l’article de Jacques Picard sur la situation au 14 juillet au soir->art1018]

Cette catastrophe s’est aussi accompagnée de dégats collatéraux pour les usagers du RER C voir l’article

Pour l’heure, il faut laisser les enquêteurs faire leur travail, attendre les réponses à nos questions afin de mettre en place de vraies bonnes réponses politiques à cette catastrophe.

Post-scriptum

Photo Steevy Gustave