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Copé l’arrogant ou Huchon l’anonyme ? Dimanche, à vous de CHOISIR

mercredi 24 mars 2004

La campagne de Copé aura surtout été la campagne d’un arrogant alliant le sarcasme au mépris et dont l’accroche publicitaire majeure aura été ... la lutte contre l’anonymat.

On pourrait qualifier de surréaliste ou de décalée la campagne menée par Copé pour s’imposer auprès des franciliens.
En résumant, sans l’édulcorer, l’argumentation du porte-parole du gouvernement, Le président du conseil régional de l’Ile de France (Jean-Paul Huchon, dont il se garde bien de prononcer le nom) aurait commis la faute impardonnable d’être anonyme, après quoi il conclut que, en l’élisant
J.F. COPE,
en personne,
lui-même,
en son nom propre,
le bien nommé,
tel qu’on l’appelle,
le très fameux maire de Meaux
Eh bien les Franciliens auront le suprême honneur, d’avoir enfin un président du conseil régional CONNU.

Je ne vous dissimulerai pas plus longtemps le flux d’émotion incontrôlable que suscite en moi, électeur francilien anonyme, de savoir que je vais enfin avoir à la tête de la région un type connu.

Môssieur le porte-parole du gouvernement Raffarin (ce n’est pas n’importe qui, ça) est le prototype de ces enveloppes vides de la politique spectacle qui ont fait le choix, dans le sillage de Chirac de miser sur la communication.

On prononce des mots à défaut d’énoncer des idées, on distribue des images à ces bons enfants d’électeurs, en singeant péniblement la propagande publicitaire.

Cette politique la, ne voit pas des électeurs mais tout juste des parts de marché.

Fort heureusement notre apprenti poseur n’a pas pu échapper à son image : nous l’avons vu dans les débats télévisés, face à ses adversaires, se montrer tel qu’il est : sarcastique, arrogant, méprisant, prétentieux. N’hésitant jamais à infantiliser ses interlocuteurs. Avec un certain brio, notre singe savant nous a fait son numéro d’artiste. Moi, je n’ai toujours pas compris ce qu’il voulait pour la région, sinon paraphraser la gauche sur les transports et le front national sur l’insécurité.

Tout cela serait sympathiquement ridicule, s’il n’y avait derrière, toute la machinerie électorale de grands partis et la magie du duel médiatique.

Tous les intermittents du spectacle savent cela : un bon éclairage et un acteur CONNU permettent souvent de rehausser un texte sans ambition et une intrigue classique.

Dimanche, les électeurs pourront choisir : Un projet, Un programme, une équipe, Huchon, Ou un acteur connu ?

Cela mérite réflexion.