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lundi 15 mars 2004
Usant de sa position dominante dans le département, le Républicain favorise deux candidats pour les élections cantonales de Corbeil Ouest. Serge Dassault , son propriétaire abuse t-il de son pouvoir d’influence ?
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n savait déjà que le journal « le
Républicain » était loin d’être un journal politiquement indépendant.
Le principal actionnaire, et « seul maître à bord » est en effet Serge
DASSAULT, maire UMP de Corbeil-Essonnes et accessoirement magnat de la presse.
Malgré les promesses faites par ce dernier lors du rachat du titre en 2001, le
journal, qui reste le seul hebdomadaire d’information départemental, lui est
ouvertement favorable : il ne se passe pas une semaine sans qu’y soit faite la
promotion médiatique de Serge DASSAULT et de ses confrères élus de l’UMP, à tel
point que les corbeil-essonnois(es) l’appellent désormais « DASSAULT
HEBDO » !
Que le maire de Corbeil-Essonnes ne respecte pas ses
engagements et qu’il use outrageusement de ses formidables capacités financières
pour faire main basse sur le seul organe de presse du département n’a rien
d’étonnant. Mais, à la lecture du N° 3077 daté du jeudi 4 mars 2004, on peut
s’apercevoir qu’une nouvelle étape a été franchie dans la tentative de
manipulation de l’opinion publique. Le Républicain consacre en effet une
pleine page aux élections cantonales de Corbeil Ouest. Le seul problème c’est
que seuls deux candidats sont présentés, alors qu’ils seront neuf à se
soumettre au suffrage des électeurs !
Cet article, en niant l’existence des autres
candidats tronque complètement le débat démocratique. Pire, l’hebdomadaire écrit
que les deux candidats en question « vont se retrouver face à face le
21 mars, et sans
doute le 28 mars » !!
Cette manœuvre politico-médiatique survenant en
pleine campagne électorale reflète la conception de la vie politique telle que
la conçoit Serge DASSAULT : de déni de démocratie.
Tenter
de faire croire aux électeurs que sur les sept candidats seuls deux sont
potentiellement éligibles est scandaleux !
C’et article constitue une atteinte grave au principe
d’égalité des candidats et une entrave au bon déroulement de la campagne
électorale susceptible de remettre en cause la validité du
scrutin !
Il est fort probable que parmi les candidats oubliés
certains vont s’offusquer, voire intenter des actions en justice :
peut-être mais le mal est fait ! A quinze jours du scrutin ils n’auront pas
l’occasion de trouver un espace médiatique pour réparer ce qui apparaît comme
une injustice flagrante :d’ores et déjà, le résultat de cette élection
sera contestable et, parions-le, contestée !
F.L.
Franck LEMESLE