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vendredi 5 septembre 2014, par Fabienne Gabbanelli
La proposition du préfet qui fait suite à la réforme des zones urbaines censée créer des intercommunalités regroupant au minimum 200 000 habitants nous laisse plus que perplexes.
Particulièrement l’assemblage de pas moins de 5 communautés d’agglomérations dans le Nord Ouest de l’Essonne et des Yvelines qui compterait presque 800 000 habitants nous semble complètement inappropriés. Que dire aussi du Val d’Orge marié avec Evry et Corbeil ainsi qu’avec toute la ville nouvelle de Sénart en Seine et Marne pour former un ensemble de 500000 habitants....
On ne peut qu’être choqué que cette nouvelle organisation territoriale ne fasse l’objet d’aucune consultation des premiers concernés : les habitants. Tous les débats ont lieu entre les élus et les représentants de l’Etat.
Comment expliquer ce redécoupage aux citoyens ?
Si l’on considère que ceci est fait dans l’idée de supprimer l’échelon départemental, la logique voudrait déjà que l’on décide comment redistribuer les compétences du département entre la région et les intercommunalités. Sinon sur quels critères se baser pour redécouper administrativement le territoire ? Logique de bassins d’emploi ? Logique d’identité ? Logique géographique ? Celle du préfet, en tout cas, reste obscure...
Si il s’agit de supprimer les conseils généraux en transférant leurs compétences vers les communautés, cela peut se comprendre. Mais les compétences transférées des communes vers ces gigantesques agglomérations vont échapper encore plus au contrôle des citoyens et ceci est plus difficile à accepter.
La question de la démocratie est ensuite posée. Continuerons-nous à élire les conseillers communautaires en même temps que les conseils municipaux alors qu’ils auront des pouvoirs plus étendus ? Les intercommunalités seront-elles vraiment représentatives des citoyens ? Comment atteindre cet objectif ?
La plus grand flou règne sur ces questions qu’il serait urgent d’éclaircir et de pouvoir donner l’opportunité aux citoyens et citoyennes de s’exprimer sur des éléments qui vont transformer leur vie au quotidien. Bref, le chemin pris ne va pas améliorer la réconciliation des français (es) avec les hommes et les femmes politiques.