Sénégal – Commission Transnationale https://transnationale.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 04 Apr 2018 15:09:09 +0000 fr-FR hourly 1 Retour de Dakar pour le troisième Congrès des Verts mondiaux https://transnationale.eelv.fr/2012/04/11/retour-de-dakar-pour-le-troisieme-congres-des-verts-mondiaux/ Wed, 11 Apr 2012 10:36:11 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3043 Lire la suite]]>
Catherine Grèze, Haïdar El Ali et Cécile Duflot lors d’une conférence de presse pendant le Congrès des Global Greens

Du 29 mars au 1er avril 2012, se tenait au centre aéré de la BCEAO, au nord de Dakar (capitale du Sénégal), le troisième Congrès des Global Greens, ou Verts mondiaux. Il s’agit de la fédération mondiale regroupant l’ensemble des fédérations régionales des partis écologistes à travers le Globe. D’où « Global Greens », l’internationale de l’écologie politique. Le Congrès des Global Greens est le lieu où se décident les textes fondamentaux et les orientations stratégiques pour l’ensemble du mouvement vert à travers la planète.Le premier Congrès a eu lieu en 2001 à Canberra en Australie et en 2008 à Sao Paulo au Brésil. Et pour la première fois, il se déroulait en Afrique.

L’enjeu principal du Congrès était le renforcement de la présence politique des “Global Greens”, qui nécessite une consolidation de leur capacité structurelle et l’affrontement des principaux thèmes d’actualité, tels que la paix et la démocratie en Afrique, le changement climatique et l’utilisation de l’énergie, ou encore  la protection de la biodiversité et un Global Green New Deal.

Ainsi le choix de Dakar s’est montré particulièrement symbolique à deux égards :

-Tout d’abord, le choix de l’Afrique. Ce continent martyrisé par l’histoire coloniale est aujourd’hui la cible privilégiée des multinationales pour l’accaparement des terres, des minerais, notamment des fameuses terres rares nécessaires à la fabrication des téléphones portables dernière génération, des ressources naturelles, etc. Organiser en Afrique le troisième congrès des Verts mondiaux avait donc du sens.

– Ensuite au Sénégal, alors que s’est déroulé le second tour de l’élection présidentielle le dimanche 25 mars. Abdoulaye Wade, qui était au pouvoir depuis 2000 et âgé de 85 ans, se représentait pour la troisième fois, ce contrairement à l’esprit de la constitution qu’il avait changé à cet effet. Il a perdu largement devant son adversaire Macky Sall et a tout de suite reconnu sa défaite, laissant l’alternance se dérouler dans le calme et la sérénité démocratique. Tandis qu’à la frontière Est, le Mali subissait malheureusement un coup d’Etat, le Sénégal renforçait donc son système démocratique. Et cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard, nous apprenions la nomination d’Haïdar El Ali, écologiste sénégalais historique et président de la Fédération des partis verts et écologistes d’Afrique de l’Ouest, comme ministre de l’environnement du nouveau président sénégalais.

https://eelv.fr/2012/04/05/europe-ecologie-les-verts-salue-la-nomination-dhaidar-el-ali-au-poste-de-ministre-de-lecologie-et-de-la-protection-de-la-nature-du-senegal-2/

Le congrès des Verts mondiaux de Dakar restera donc dans les annales comme historique eu égard au contexte politique. Au sein du Congrès à proprement parlé, de multiples rencontres entre écologistes de tous les continents, des résolutions communes et des débats très riches ont permis un renforcement de la structure des Global Greens, avec l’adoption des deux principales résolutions : une sur le renforcement de la structure des verts mondiaux et une sur le changement climatique et l’énergie :

http://www.globalgreens.org/sites/default/files/2012_03_19_GG_Future_resolution.pdf

http://www.globalgreens.org/sites/default/files/2012 03 19 Climate change and energy resolution_0.pdf

La délégation française a pu y porter une résolution sur les migrations qui a été adoptée à l’unanimité le dimanche matin, téléchargeable ici : http://www.dakar2012.org/proposals/towards-another-immigration-policy-freedom-movement

Toutes les informations relatives au Global Greens de Dakar, les photos et les principaux textes adoptés sont consultables ici :

http://www.dakar2012.org/proposals/towards-another-immigration-policy-freedom-movement

Plus que jamais, l’internationale verte est en marche sur les cinq continents, et partout sur la planète, le constat de l’aggravation de la crise écologique continue de pousser des citoyennes et citoyens à s’engager dans le champ de l’écologie politique. L’espoir reste donc de mise.

Benjamin Joyeux

Responsable de la Commission Transnationale d’Europe Ecologie Les Verts

]]>
Europe Écologie Les Verts salue la nomination d’Haïdar EL ALI au poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature du Sénégal https://transnationale.eelv.fr/2012/04/05/europe-ecologie-les-verts-salue-la-nomination-dhaidar-el-ali-au-poste-de-ministre-de-lecologie-et-de-la-protection-de-la-nature-du-senegal/ Thu, 05 Apr 2012 09:38:35 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3038 Lire la suite]]>

Haïdar EL ALI, qui compte parmi les écologistes les plus influents de la planète, vient d’accepter le poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature au sein du nouveau gouvernement de la République du Sénégal. Cette nomination intervient dans un pays qui vient d’insuffler un espoir démocratique qui fait événement en Afrique et dans le monde.

Haïdar EL ALI est un écologiste de terrain. Responsable de l’Océanium de Dakar, il a su associer les pêcheurs et les paysans sénégalais dans la lutte pour la préservation et la restauration des écosystèmes, condition du maintien durable de leur activité. De même, il a été parmi les premiers acteurs de la préservation de la mangrove, entraînant la replantation de 30 000 millions d’arbres.

Elu « Homme de l’année 2002″ au Sénégal, Haïdar EL ALI est reconnu pour sa détermination, sa sincérité et sa lutte contre toutes les corruptions. Il a d’ailleurs échappé à plusieurs tentatives d’assassinat.

Il y a quelques jours à peine, Haïdar EL ALI accueillait à Dakar, pour la première fois sur le continent africain, le congrès des Verts mondiaux. Cécile DUFLOT, secrétaire nationale d’EELV, Jean-Philippe MAGNEN, délégué à l’international, ont pu échanger avec lui sur les enjeux majeurs du développement économique durable et la création d’emplois verts, le changement climatique et l’énergie.

EELV apporte tout son soutien à Haïdar EL ALI, dans les politiques environnementales à mener d’urgence au Sénégal. Elles permettront d’agir sur le quotidien des Sénégalais et donneront en même temps un signe fort pour l’écologie, avec des répercussions positives à l’échelle internationale : lutte contre le pillage des ressources naturelles et leur gâchis, préservation des ressources halieutiques contre la surpêche… EELV sera présent aux côtés d’Haïdar EL ALI notamment lorsqu’en 2013 l’Europe réformera sa politique commune de la pêche.

À l’heure où la séquence présidentielle française subit la tentation d’escamoter l’urgence écologique, la nomination d’Haïdar EL ALI est une excellente nouvelle pour tous les promoteurs d’un monde durable, pour tous les défenseurs de la démocratie et de l’environnement.

Europe Ecologie Les Verts

]]>
Sénégal : sauver la démocratie, préserver la paix civile https://transnationale.eelv.fr/2012/02/01/senegal-sauver-la-democratie-preserver-la-paix-civile/ Wed, 01 Feb 2012 16:38:08 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3020 Lire la suite]]> Europe Ecologie les Verts (EELV)
Communiqué du 1er février 2012

Photo Reuters

Europe Ecologie Les Verts exprime sa plus vive inquiétude au regard des faits d’une extrême gravité qui se déroulent ces derniers jours (mort violente de 5 personnes et de nombreux blessés par balle depuis vendredi 27 janvier) et qui menacent sérieusement la paix civile et la démocratie au Sénégal.

Depuis le début de l’année 2011, de nombreux signes ont alerté l’opinion internationale sur les dérives d’un président octogénaire, Abdoulaye Wade, qui détient le pouvoir depuis douze ans et qui cherche à manipuler la constitution pour le conserver plus longtemps encore. Le large consensus national qui a consacré l’adoption par référendum d’une constitution moderne, en janvier 2001, suite à la première alternance politique démocratique de mars 2000, reposait sur le principe fort de la limitation à 2 mandats présidentiels. Mais ce consensus a été remis en cause par une série d’actes posés par le pouvoir en place. L’aspiration démocratique du peuple sénégalais s’est alors manifestée par l’émergence de mouvements citoyens parmi lesquels le mouvement de jeunesse « Y’en a marre » s’est particulièrement distingué. La 18e tentative de manipulation de la constitution en juin 2011, qui prévoyait de rendre possible l’élection du Président au 1er tour avec 25% des voix seulement, a fédéré l’ensemble des forces vives de la nation (organisations de la société civile, partis politiques, etc.) au cours d’une journée d’action ponctuée par le retrait de ce projet, et qui a débouché sur la création du Mouvement du 23 Juin (M23). Depuis cette date, le M23 a fait de la défense de la démocratie et de la constitution sénégalaise son action centrale afin de préparer des élections les plus équitables et démocratiques à l’occasion des scrutins présidentiel et législatif de 2012.

Or plus la date du scrutin présidentiel du 26 février 2012 approche, plus les libertés publiques semblent se restreindre au Sénégal. Dans un rapport publié jeudi 26 janvier, Amnesty International liste pour l’année 2011 toute une série d’« attaques contre la liberté d’expression, le recours persistant à la torture par les forces de sécurité et l’impunité dont bénéficient les auteurs de violations ». Dans ce contexte, la décision vendredi 27 janvier du Conseil constitutionnel de valider la candidature du président sortant pour un 3e mandat et d’invalider trois candidatures dont celle de Youssou Ndour, a mis le feu aux poudres : manifestations publiques tour à tour interdites puis autorisées (notamment sous la pression de l’Union européenne), enfin durement réprimées; arrestation puis libération de leaders du M23, dont Alioune Tine, personnalité reconnue de la défense des droits humains, jusqu’à la charge policière contre le rassemblement pacifique du 31 janvier qui s’est soldé par la mort de 2 personnes écrasées par un camion anti-émeute.

Un tel dialogue de sourds ne peut mener qu’à plus de frustration et plus de violence. Et Abdoulaye Wade, qui fut longtemps un opposant courageux, vainqueur de l’unique élection à 2 tours de l’histoire du pays, ne semble plus en mesure d’entendre son peuple.

EELV pense qu’il est possible d’enrayer ce processus et, à cette fin :

• demande au gouvernement sénégalais de libérer tous les prisonniers manifestement politiques, de cesser toute répression violente des manifestations pacifiques et de diligenter une enquête par des juges indépendants sur les conditions de la mort des 4 personnes tuées par les forces de police entre le 27 et le 31 juin à Podor et Dakar ;

• demande aux diplomaties amies du Sénégal, notamment celle de la France, des pays d’Afrique de l’Ouest au sein de la CEDEAO, mais aussi celles des partenaires au développement du Sénégal (Union européenne, Canada, Etats-Unis, Japon, Pays arabes…) d’user de toute leur influence pour parvenir à ce dénouement pacifique de la crise en cours et un départ apaisé du pouvoir pour le Président Wade ;

• apporte son soutien le plus appuyé aux forces démocratiques, écologistes, pacifistes et citoyennes qui œuvrent pour l’édification d’un Sénégal prospère, juste, équitable, durable et qui donne sa chance à chacun et chacune dans le respect de sa diversité.

]]>