Parlement européen – Commission Transnationale https://transnationale.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 04 Apr 2018 15:09:09 +0000 fr-FR hourly 1 A Istanbul, rencontre entre écologistes https://transnationale.eelv.fr/2014/11/13/a-istanbul-rencontre-entre-ecologistes/ Thu, 13 Nov 2014 16:21:22 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4201 Lire la suite]]> Alors qu’avec l’actualité internationale la Turquie se retrouve au centre de toutes les attentions – guerre civile en Syrie, avancées de l’EI, réfugiés kurdes, flux migratoires vers l’Union européenne – les eurodéputés écologistes français Michèle Rivasi, Karima Delli, Yannick Jadot et Pascal Durand se sont rendus à Istanbul du 7 au 9 novembre 2014. La capitale économique de la Turquie accueillait notamment le 25e conseil du Parti Vert européen (PVE).

Lors de leur déplacement, les quatre eurodéputés ont pu participer à de nombreux débats organisés par le PVE : géopolitique, sécurité et transition énergétique en Turquie, chômage des jeunes en Europe, crise au Moyen-Orient, futur de l’UE et rôle de la Turquie, etc.

Le vendredi 7 novembre en fin d’après-midi, les eurodéputés Europe Ecologie ont pu également rencontrer en marge du conseil les représentants des écologistes turcs (Yesiller ve Sol Gelecek Parti- YSGP, « les Verts et la Gauche, le parti d’avenir ») ainsi qu’une association de défense de la communauté arménienne (Nor Zartonk) afin d’échanger longuement avec eux sur toute une série de priorités politiques à porter de concert : le renforcement des liens entre l’UE et la Turquie, les questions migratoires, la question du nucléaire et plus largement de la transition énergétique, les marges de manœuvre pour une offre politique alternative progressiste dans le pays ou encore la prochaine commémoration du centenaire du génocide arménien.

Etaient présents, aux côtés de Michèle Rivasi,Karima Delli, Pascal Durand et Yannick Jadot, Sayat Tekir, de l’association arménienne Nor Zartonk, Sevil Turan, co-porte-parole du YSGP, Ahmet Atıl Asıcı, président de la commission économie et membre du bureau exécutif du YSGP, Nil Mutluer, membre de l’assemblée du parti, Gizem Kastamonulu, membre de son bureau exécutif et Saruhan Oluç, vice-président du HDP (la plateforme politique plus large dont font partie les Verts turcs).

Deux sujets prioritaires sont ressortis des discussions :

– Tout d’abord les luttes écologistes communes contre les grands projets inutiles : en effet, en France ceux-ci font la une de l’actualité (Sivens, Notre Dame des Landes, Lyon-Turin, etc.), et en Turquie, le gouvernement d’Erdoğan, dans sa course effreinée à la croissance, multiplie les grands travaux dans l’indifférence totale des questions de défense de l’environnement. Les manifestations au Gezi Park à Istanbul sont notamment parties d’une exaspération de toute une partie des Stanbouliotes face à la destruction programmée d’un des derniers espaces verts de la ville.

– Ensuite la situation problématique des minorités en Turquie (arménienne, kurde, LGBT, etc.) et la question dramatique de l’afflux des réfugiés syriens entrant en Turquie pour échapper à la guerre avant de vouloir rejoindre l’Europe.

Sur ces deux sujets, les délégations écologistes françaises et turques ont pris date et réaliseront d’ici peu des actions communes.

Face à la course folle à la croissance, en Turquie comme en Europe, les écologistes continuent à poser les bases communes d’un modèle alternatif refusant la destruction des peuples et de leur environnement. A cet égard, le rendez-vous d’Istanbul était incontournable.

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Compte rendu de l’ATELIER MALI : Gagner la paix ? https://transnationale.eelv.fr/2014/09/26/compte-rendu-de-latelier-mali-gagner-la-paix/ https://transnationale.eelv.fr/2014/09/26/compte-rendu-de-latelier-mali-gagner-la-paix/#comments Fri, 26 Sep 2014 14:58:53 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4038 Lire la suite]]> Merci aux eurodéputé-es,  en la personne d’Eva Joly et Michèle Rivasi, ainsi qu’à la Fondation de l’Ecologie Politique pour leur financement.

Animation : Françoise Alamartine, responsable de la commission Transnationale, Gérard Lansade, membre du Groupe Afrique et de l’association « Avec et pour le Mali ».

Intervenant-es : Bintou Diallo, présidente du Parti Vert malien, N’Fa Diabate, vice- président, maire de Tienfala, 6900 H – Ousmane B.Diallo, éleveur, représentant de la Cnop1– Housseini Saye, maire de Bandiagara, 25000H, pays Dogon – Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne 2009/2014.

Introduction : Françoise Alamartine, responsable de la commission Transnationale

Après l’opération militaire « Serval, » l’important pour EELV était de parvenir à « gagner la paix », c’est à dire favoriser un autre développement seul à même d’éviter d’autres conflits. Il nous a donc semblé nécessaire un an et demi après de faire le bilan de cette intervention et de ses suites.

Aujourd’hui, « Barkhane » a succédé, depuis le 1er août, à « Serval » et 3000 hommes se sont installés dans le Nord du Mali. Ce qui devait être une opération limitée dans le temps semble se transformer en présence permanente.

Certes, la région Nord n’est pas stabilisée. Bien sûr, les problèmes en Libye peuvent être menaçants. Mais la question n’est-elle pas plutôt, comme partout, que nos gouvernements ne s’attaquent pas aux causes. Qu’ils ne savent pas ou ne veulent pas, car le bellicisme et les guerres sont des solutions commodes en temps de « crises » justement « Comment gagner la paix ? ».

Pour EELV, gagner la paix signifiait l’instauration d’une vraie démocratie. Ce qui veut dire, représentative, mais aussi participative, à l’écoute des populations, avec les populations. Avec une place importante donnée aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Notez qu’il ne s’agit pas de donner des leçons : cette définition d’une véritable démocratie, nous aurions grand besoin de nous l’appliquer à nous mêmes.

Il s’agissait aussi de modifier, enfin, les relations économiques, commerciales, inégalitaires. Et de privilégier des projets élaborés avec la population. Que la reconstruction ne soit pas une aubaine pour les multinationales françaises. Ce n’est pas être cynique que de dire cela à l’heure où le gouvernement privilégie la diplomatie économique, l’ouverture des marchés et supprime le mot « Coopération » de son vocabulaire.

Qu’en est-il, d’ailleurs, de l’aide au développement ? Notre ministre du Développement, avant sa démission du gouvernement, a tenté de réformer son fonctionnement, d’y inscrire des critères plus environnementaux, sociaux, d’y introduire plus de transparence…

Et, dans un pays où la population rurale est majoritaire, comment se porte l’agriculture vivrière ? A l’heure où les institutions internationales, FMI, Banque Mondiale, après l’avoir ruinée par leurs plans d’ajustement structurels, s’accordent enfin à souligner l’absolue nécessité de soutenir l’agriculture familiale… est-ce le cas au Mali ?

On peut douter, puisque aujourd’hui l’Union Européenne fait pression sur les pays d’Afrique de l’Ouest pour qu’ils signent des Accords de Partenariat Economiques (APE). Afin qu’ils ouvrient leurs frontières aux produits européens subventionnés, ce qui ruinerait un peu plus l’agriculture locale.

Pour nous, écologistes, ce modèle de développement n’est évidemment pas viable, ni pour la population, ni pour l’environnement. Il faut en inventer un autre.

C’est toutes ces questions sur la démocratie, le développement local, l’économie, l’agriculture, l’environnement qui se posent à nous et dont nous voulons débattre avec nos invité-es.

Gérard Lansade, membre du groupe Afrique d’EELV et de l’association « Avec et pour le Mali »

Comment gagner la paix dans un pays classé 172ème sur 181 par le classement mondial de l’ONU ( richesse du pays et revenu par habitant) et où ,de plus, après l’intervention militaire au Nord Mali, des réfugiés vivent encore actuellement précairement dans des camps à l’extérieur du pays ou bien sont disséminés sur le territoire malien sans pouvoir regagner leur région d’origine en l’absence de sécurité.

À la conférence des pays donateurs (15/05/2013 -Bruxelles , l’Union Européenne a accordé au Mali une enveloppe de 250 millions d’euros . La France pour sa part a fixé à 141 millions d’euros son aide directe.

Ces moyens financiers sont destinés à une relance multiforme prioritairement pour l’accès à l’eau, l’électricité, la santé, l’alimentation dans un pays ( et pas forcément qu’au Mali) où souvent l’on constate que l’argent des aides se « perd dans le sable ».

Avec ma double casquette de membre d’EELV et de l’ONG « Avec et pour le Mali », nous avons pensé, au groupe Afrique d’EELV, inviter Housseini Saye, Maire de la commune de Bandiagara (25000 habitants-Pays Dogon) distante de seulement 60 kilomètres de Kona où la progression de combattants venus du Nord a été stoppée militairement.

La coopération décentralisée

Une précision : une commune malienne sur cinq est aujourd’hui jumelée avec une commune française. La collectivité territoriale de Bandiagara , pour sa part, opté pour un co-développement dans le cadre d’une coopération décentralisée signée d’abord historiquement avec la ville de Rennes (Nicole Kill Nilsen ici présente en était la responsable) et maintenant avec la ville d’Orchies (59) qui s’appuie sur notre ONG « Avec et pour le Mali ». Nous solliciterons le témoignage d’Housseini sur les besoins et les attentes de sa commune. Nous pensons ensemble qu’avec cette échelle et en s’adressant directement à leurs homologues la collaboration internationale décentralisée cible avec plus de précisions les besoins, permet d’aller plus vite ( dix fois plus qu’avec un travail d’Etat à Etat), d’être plus directe, plus efficace et mieux adaptée.

Un exemple concret : dans le cercle de Bandiagara, la commune de Kombo Kani a pu réaliser un « jardin scolaire ». C’est un projet villageois car les autorités locales, les enseignants et les familles ont élaboré ensemble, avec le soutien de notre ONG, le projet ( accès à l’eau, palissades, semences reproductibles, etc…). Résultat : dans cette région sahélienne, les enfants prennent en charge le jardin, les mères bénévoles ont créé et gèrent une cantine, la nourriture est diversifiée, les enfants sont assidus à l’école, ce modèle est reproductible sur d’autres communes .

Les écologistes se doivent, là où ils peuvent les actionner, de répondre présents à ces opportunités d’intervention de terrain par delà les politiques générales menées par les Etats.

Atelier Mali

Nous laissons la parole à nos invité-es.

Housseini Saye, maire de Bandiagara

Proche de la falaise. Bandiagara est classé « Patrimoine mondial de l’UNESCO « , c’est la 1ère destination touristique du Mali. Mais cette principale ressource est actuellement exsangue à cause de la désertion des touristes causée par l’instabilité de la région Nord qui est proche.

Problèmes d’environnement

Il y a bien une petite agriculture, mais le déboisement a entrainé le ravinement des sols lors des pluies. Et ceci, bien qu’il y ait peu de pluie, puisqu’on est passé de 500/600 mm/an à 300/400. Cela rend la situation de plus en plus difficile.

Le système électoral est proche du système français et la municipalité se compose de 17 élu-es. Des efforts étant faits pour atteindre la parité. La ville est divisée en quartier de 2500 habitants administré par des « chefs de quartier ».

L’un des problèmes de Bandiagara tient à ce que la ville a grossi sans que les infrastructures puissent suivre, en particulier pour l’assainissement ou la distribution de l’eau. D’où l’importance de la coopération décentralisée, comme l’a décrite Gérard L.. Elle est bien préférable à la coopération d’Etat à Etat, correspondant mieux aux besoins des populations et leur parvenant. D’ailleurs, lors de la crise gouvernementale, alors qu’il n’y avait quasiment plus d’Etat, les collectivités fonctionnaient encore.

 

Ousmane B. Diallo, représentant de la CNOP

La Cnop est une fédération d’associations et non d’individus. Elle se différencie des chambres syndicales, qui sont des organismes d’état, elle est indépendante.

En 2012, il y a eu une guerre bien plus grave que celle du Nord Mali, c’est celle de l’accaparement des terres.

Du jour au lendemain, des agriculteurs se sont trouvés privés de leurs terres, sans en avoir été avertis. Ils arrivaient un matin sur leur terre et on les chassait. Des centaines de milliers d’hectares ont été attribués à des Libyens, à des entreprises chinoises, à des sucrières brésiliennes. En 2011, cette spoliation atteignait 700 O00 hectares. 33 villages ont ainsi été dépouillés de leurs terres. Un fils de Khadafi a participé à ce vol, creusant un canal de 114 m sur 42kms ( contre 8 à 10 m normalement), pompant l’eau du fleuve au détriment des habitants.

Grâce aux mobilisations, aux manifestations, une loi sur l’agriculture est en train d’être élaborée. Elle intègre une politique foncière agricole qui reprend nombre des propositions de la Cnop et de ses représentants élus au Parlement. Elle vise à empêcher l’accaparement des terres par des multinationales. Mais celles-ci engagent des prête-noms. On leur donne de l’argent, des crédits et ils ont droit à des exonérations d’impôts.

Heureusement, il y a eu l’aide de Via Campesina, qui a formé et informé et qui a aussi aidé à la création d’un village paysan. La sensibilisation est même arrivée jusqu’à l’ONU. En particulier lorsque ces occupations ont abouti à la profanation d’un cimetière.

Après la guerre, la paix ?

Résistance aux APE

Aujourd’hui, grâce au multipartisme, la presse est plus libre, elle parle des APE. Elle dénonce la concurrence déloyale, grâce aux subventions cachées, aux rendements inférieurs parfois. Et aux normes hypocrites : des produits refusés parce qu’ils ne correspondent pas aux normes environnementales européennes, alors que les agriculteurs maliens n’ont pas les moyens de mettre autant de pesticides que les européens !

Des pays « sous tutelle », comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, ont été forcés de signer ces accords. La Cedeao vient de le faire, mais ils doivent encore être ratifiés par les gouvernements. La Cnop a quelques députés qui sont informés et vont travailler à informer leurs collègues, qui, en général, le sont beaucoup moins.

 

Intervention de Binto Diallo, présidente du Parti Vert Malien

L’intervention française a été une bonne chose, mais tout n’est pas parfait. Il faut se souvenir d’un proverbe malien :  » Si tu cherches une aiguille et que celui qui t’aide à la chercher a le pied dessus, tu ne pourras la trouver ».

Les problèmes de la terre sont primordiaux. La famine, les difficultés détournent les jeunes de l’agriculture. Kidnapping, drogue, brigandage apportaient de l’argent facile. Or, l’économie du pays repose sur l’agriculture , l’élevage, la pêche à 80%.

Loi foncière, démocratie, agro-carburants

La loi foncière ne peut être écrite sans faire référence au droit coutumier, sans consultation des populations. Ainsi de la gestion des terres, cultivées traditionnellement par des paysans non propriétaires. Si la distribution, à travers la loi de décentralisation, est confiée au chef de village, alors que celui-ci est analphabète, que le maire est cupide, irresponsable, il y aura des ventes illicites, et l’accaparement des terres dont parlait Ousmane. Et il y aura encore des scandales comme celui des 300 maisons détruites, les familles se retrouvant sans toit en pleine saison des pluies. La décentralisation doit s’appuyer sur une démocratie à la base, sur la communauté de base.

Outre les multinationales étrangères qui s’emparent des terres, de nombreux particuliers, maliens ou étrangers, ont des concessions rurales variant de 2 à 1000 hectares. Des terrains d’agrément qu’ils ne cultivent pas.

Et l’agriculture connait aujourd’hui un autre problème : 40% des baux fonciers concernent les cultures à vocation d’agro-carburants. Par exemple, le Jatropha, plante cultivée traditionnellement pour former des haies vives, fixer la terre et faire du savon artisanal e st maintenant transformé par l’industrie pour ces agro-carburants. Conséquences : appauvrissement des sols et perte pour l’économie familiale.

A cela s’ajoute la mauvaise gestion de l’Etat, voire les brimades de ses agents contre les agriculteurs. Et l’isolement des 703 communes qui structurent le territoire malien où manque une forme d’intercommunalité. Tout ceci accentue paupérisation et exode rural

Pourtant, il y a des potentialités. Par exemple, en pays Dogon, un bassin de rétention et l’eau permettent des productions importantes qui fournissent le pays en oignons, échalotes ou mil.

 

N’Fa Diabate, maire écologiste de Tienfala

Un maire vert, mais méconnu, alors qu’il l’est depuis 2004. Il n’est pas le seul écologiste de son conseil municipal, son 1er adjoint l’est aussi ainsi que le 3ème. Tienfala est un bourg de 6900 habitants, dont 61% de femmes. Son village a 4 écoles, 2 de second cycle, 4 centres de santé, plus une maternité rurale.

Décentralisation, problèmes des déchets et mobilisation citoyenne

Le transfert de compétence de l’état aux collectivités, que ce soit pour l’éducation, le système hydraulique ou la santé, est plus de façade que réel. Ce sont toujours les agents nationaux qui contrôlent et ont le pouvoir de décision. Ce qui a des effets négatifs comme le montre la gestion de la forêt de 300 hectares qui est sur son territoire. Peuplé de hyènes et de singes, elle est classée. Mais cette ressource naturelle mal entretenue risque de disparaitre.

Tienfala est près de Bamako, trop près. L’état s’est emparé d’une superficie de 52 hectares pour y installer une décharge accueillant les déchets de la capitale. Sans avoir consulté la collectivité. Le conseil municipal a organisé des formations sur les effets néfastes de cette installation (pollutions de l’eau, des sols, danger sur la santé, etc). Des manifestations, des sit-in ont ponctué la protestation des habitants, avec succès, puisque un système de membrane évite aujourd’hui que les eaux soient souillées.

Pour faire connaitre l’écologie, N’Fa Diabate s’est présenté aux législatives où il a obtenu un bon résultat, pour une première tentative, en arrivant en 4ème position sur 8 candidats.

 

Nicole Kiil Nielsen, députée européenne 2009/2014

Une pratique démocratique ancienne

Le temps manquant, elle n’a pu faire qu’un petit commentaire. Ayant été pour l’U.E. observatrice des élections de 2013, elle confirme leur bonne tenue, due aussi à la longue habitude qu’avaient l’état malien et la population d’organiser des élections.

Elle insiste aussi sur l’importance fondamentale de la coopération décentralisée, qu’elle a pratiquée en tant que conseillère régionale, et qui permet d’appuyer des projets que les Etats n’auraient pas forcément acceptés.

Atelier Mali

1Coordination nationale des organisations paysannes du Mali, indépendante de l’état, rattachée au Roppa

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https://transnationale.eelv.fr/2014/09/26/compte-rendu-de-latelier-mali-gagner-la-paix/feed/ 1
LE PARLEMENT EUROPÉEN SOLIDAIRE DE L’UKRAINE https://transnationale.eelv.fr/2014/09/08/le-parlement-europeen-solidaire-de-lukraine/ Mon, 08 Sep 2014 13:56:47 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3997 Lire la suite]]> Communiqué de presse du 8 septembre 2014 des eurodéputés Europe Ecologie au Parlement européen

Ce lundi 8 septembre, la commission des Affaires étrangères du Parlement européen vient, à une très large majorité, de soutenir la ratification de l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine. En novembre dernier, la décision de Victor Ianoukovitch de ne pas signer cet accord avait été à l’origine du soulèvement populaire de la place Maïdan, qui a finalement abouti à la destitution du Président Ianoukovitch par le Parlement ukrainien, et à l’élection de Petro Porochenko le 25 mai dernier, sous l’observation d’une mission internationale de l’OSCE. 

Les eurodéputés Europe Ecologie au Parlement européen se félicitent de ce message de solidarité envoyé à l’Ukraine, et rappellent le droit fondamental de l’Ukraine à déterminer librement son avenir politique et économique. Le Parlement européen a condamné à plusieurs reprises les atteintes à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pays souverain, notamment l’annexion illégale, en regard du droit international, de la Crimée par la Russie. Malgré le cessez-le-feu signé vendredi dernier entre Kiev et les séparatistes du Donbass, les violences continuent, comme en témoigne les bombardements qui ont eu lieu dimanche près de Donetsk et du port de Marioupol. L’UE doit renforcer ses sanctions économiques ciblées envers la Russie et les séparatistes ukrainiens tant que le cessez-le-feu ne sera pas durablement respecté.

Au-delà des sanctions économiques contre l’agression russe, la réponse de l’UE doit maintenant se concentrer sur l’accompagnement des réformes démocratiques et économiques en Ukraine. C’est tout l’objet de cet accord d’association, qui prévoit un soutien de l’UE à la mise en place d’un Etat de droit en Ukraine, basé sur les principes de démocratie, de justice et de respect des droits humains et des libertés fondamentales.

Les eurodéputés Europe Ecologie au Parlement européen réaffirment que seule une issue politique et pacifique est viable en Ukraine. Ils appellent donc l’UE et la communauté internationale à mettre en place les conditions d’une démilitarisation sous contrôle international de la zone de conflit, et de la tenue rapide d’élections législatives sur l’ensemble du territoire ukrainien sous observation d’une mission de l’OSCE. En aucun cas un soutien militaire des pays membres de l’OTAN ne constitue une solution au conflit. Ceci ne viendrait que renforcer l’escalade de violence dans la région, et alimenter les crimes de guerres constatés sur le terrain par les ONG.

Enfin, la crise ukrainienne démontre à quel point l’UE reste dépendante de puissances extérieures pour son approvisionnement en énergie. La Commission européenne doit présenter dans les plus brefs délais les détails de son plan d’urgence en cas de rupture de l’approvisionnement en gaz russe, et préciser les contours de sa stratégie pour renforcer son indépendance énergétique. Pour les écologistes, la seule diversification des sources d’approvisionnement ne constitue en rien une solution durable. L’UE doit investir massivement dans la transition énergétique pour permettre le développement des énergies renouvelables et la réduction de notre consommation finale d’énergie.

 

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Ukraine : l’Europe doit répondre à l’appel à l’aide lancé par le peuple ukrainien https://transnationale.eelv.fr/2014/03/12/ukraine-leurope-doit-repondre-a-lappel-a-laide-lance-par-le-peuple-ukrainien/ Wed, 12 Mar 2014 15:00:55 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4046 Lire la suite]]> Tribune des têtes de liste EELV aux élections européennes, dans Le Plus du Nouvel Observateur du 12 mars 2014

Face à la crise en Ukraine, Pascal Durand, tête de liste Europe-Écologie aux élections européennes en Île-de-France, Clarisse Heusquin, tête de liste Europe-Écologie aux élections européennes (région Centre), Karima Delli, député européenne Europe-Écologie et tête de liste aux élections européennes (région Nord-Ouest), appellent l’Europe à parler fermement et à agir vite.

23h. Dans le train de nuit qui relie Kiev à Odessa, nous partageons un thé avec un commerçant pakistanais pachtoune. Il parle russe et vit à Odessa depuis plus de 20 ans. Nous sommes français, il nous parle de l’Europe.

« Nous voulons que l’Europe signe un accord avec l’Ukraine. Un accord, ce sont des règles qui délimitent ce que l’on a le droit de faire et de ne pas faire, qui déterminent où vont les taxes, qui a le droit de les prélever et pour en faire quoi. Des règles que l’Ukraine sera obligée de respecter. »

Ainsi vue de Kiev, notre vieille Europe, que l’on dit pourtant épuisée et dépassée, apparaît non seulement désirable, mais surtout indispensable. Elle illustre pour un peuple opprimé par des années de pouvoir arbitraire, oligarchique et corrompu, l’idéal d’un État de droit, démocratique et pacifié.

Les bruits de bottes ne doivent pas nous faire taire

L’EuroMaïdan est né de manière informelle, d’une alliance improbable entre des nationalistes souvent jeunes et démocrates, qui tentent, au prix du sang, de fédérer autour d’une culture commune un peuple vivant sous la tutelle d’un voisin autocrate. Loin des clichés propagandistes dignes des pires heures staliniennes, l’EuroMaïdan n’est ni un mouvement néo-fasciste, ni néo-nazi.

Il suffit pour s’en convaincre de débattre au hasard des rues ou de lever les yeux sur la foultitude de drapeaux bleu et jaune marqués des étoiles européennes qui flottent au vent.

Pour autant, si des forces xénophobes et racistes, paramilitaires ou politiques, existent bel et bien en Ukraine, elles seront d’autant plus promptes à agir que les forces démocratiques naissantes peineront à se regrouper pour préparer les futures échéances électorales.

Là est la responsabilité de l’Union européenne. C’est à nous de les aider, car pendant ce temps, Vladimir Poutine mobilise ses chars et ses milices. Au nom de la protection d’une population russophone qui ne demande pourtant aucune aide, Poutine cherche à s’assurer un contrôle total sur la Crimée, voire au-delà.

Ces bruits de bottes ne doivent pas nous faire taire. Dans cette crise ukrainienne, si l’Europe ne veut pas perdre le dernier crédit qui lui reste auprès d’une population qui la regarde encore les yeux pleins d’espoir, elle doit parler fermement et agir vite.

Suspendre toute coopération militaire avec la Russie

Il ne suffira pas de soutenir l’envoi d’une commission d’enquête indépendante, même si toute la lumière sur les exactions de l’ancien régime devra être faite.

Il faudra défendre le respect de l’intégrité du territoire ukrainien que les Russes et leurs affidés contestent en Crimée et sans un recul rapide et concret de Vladimir Poutine, l’annulation de la tenue du G8 à Sotchi constituera une première mesure minimale.

Il faudra également suspendre toute coopération militaire avec la Russie. Cela concernera en premier lieu la France qui doit encore livrer deux porte-hélicoptères achetés par la Russie en 2011 et qui doit accueillir fin mars plus de 400 militaires russes à Saint-Nazaire.

Il faudra très rapidement signer un accord d’association rééquilibré entre l’UE et l’Ukraine, qui attend de l’Europe qu’elle envoie des experts pour auditer les finances publiques, structurer la justice et surveillerle bon déroulé des élections.

Au niveau économique, l’UE devra être au rendez-vous. Une réponse concertée, avec la BERD et la BEI, hors ajustements structurels, devra être négociée afin de soutenir une économie déjà lourdement atteinte, par des prédations effectuées pendant des décennies au seul profit de quelques oligarques.

Mais pour parvenir à cela, il faut que l’Europe accepte de se regarder sans fard dans le miroir que lui tend le peuple ukrainien. Et qu’y verra-t-elle ? 28 États incapables d’organiser une riposte concertée et efficace à une opération de déstabilisation menée à ses portes et de répondre concrètement à l’appel à l’aide qu’un peuple qui se révolte pacifiquement lui adresse.

N’ayons ni l’Europe timide, ni l’Europe honteuse

À l’évidence, l’Europe, qui reste pourtant à l’extérieur de ses frontières, le puissant symbole d’un espace politique fondé sur la paix, la démocratie et la solidarité entre les peuples, est impuissante à mener une politique commune, dès lors qu’il s’agit de défendre ses valeurs historiques.

L’Europe politique s’est égarée en chemin d’une construction européenne, qui n’en fait plus qu’une réalité économique, un marché bientôt sans âme et sans souffle.

Cette Europe là ne fait pas rêver, ni en Ukraine, ni chez nous. Elle a renoncé à changer le cours du monde, elle le regarde ; indifférente ou impuissante.

L’Europe voulue par nos aînés au sortir de la guerre – celle qui nous a offert la possibilité de pouvoir agir sur le cours des choses sans risquer nos vies, ni entendre manœuvrer les chars – est celle qui a permis au peuple ukrainien de trouver la force de changer son destin. C’est elle que nous devons faire revivre.

N’ayons ni l’Europe timide, ni l’Europe honteuse. Soyons déterminés à construire cette Europe fédérale qui, par une politique étrangère et une défense communes, par la reconstruction d’une communauté partagée de destins fondée sur un intérêt commun, sera seule capable de préserver ces valeurs fondamentales et fondatrices que tant de peuples nous envient.

Cette voie seule hissera l’Europe à la hauteur de ses exigences, de nos espérances et de celles du peuple ukrainien.

 

Tribune co-signée par Pascal Durand, tête de liste Europe-Écologie aux élections européennes en Ile de France, ex Secrétaire national EELV, Clarisse Heusquin , tête de liste Europe-Écologie aux élections européennes, région Centre et Karima Delli, Député européenne Europe-Écologie, tête de liste aux élections européennes, région Nord-Ouest.

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Eva Joly sur la Tunisie https://transnationale.eelv.fr/2013/09/10/eva-joly-sur-la-tunisie/ Tue, 10 Sep 2013 17:12:49 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3548
Eva Joly sur la Tunisie (9 septembre 2013) par EurodeputesEE

Intervention d’Eva Joly à Strasbourg, en plénière du Parlement européen, le 9 septembre 2013, concernant la situation en Tunisie.

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Commerce avec Israël : un accord indigne d’une Europe de la paix https://transnationale.eelv.fr/2012/10/30/commerce-avec-israel-un-accord-indigne-dune-europe-de-la-paix/ Mon, 29 Oct 2012 22:58:02 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3886 Lire la suite]]> Communiqué de presse d’EELV publié le

Le Parlement européen a approuvé le protocole ACAA ce 23 octobre 2012. Ce texte représente une importante intensification des relations commerciales entre l’Union européenne et Israël, et prévoit par exemple un libre accès des produits industriels dans les deux marchés. Cet accord, auquel se sont fermement opposés les eurodéputés EELV, n’exclut pas les territoires occupés. Pour les écologistes, l’UE ne peut pas à la fois condamner la politique israélienne de colonisation, la qualifiant d’illégale, et commercialiser les produits issus des colonies. Les interventions en plénière de Yannick Jadot et Nicole Kiil-Nielsen.

Pour Yannick Jadot, eurodéputé EELV, vice-président de la commission Commerce international :

« L’accord tel qu’adopté par le Parlement européen ne garantie pas que les produits qui arriveront sur notre marché ne soient pas fabriqués, pour partie, dans les colonies, contrairement aux dispositions du droit européen. Au moment où le chef du gouvernement, Netanyahu, vient d’annoncer un projet de légalisation des colonies sauvages et d’extension des implantations en Cisjordanie dans la perspective des élections du 22 janvier 2013, le Parlement européen vient d’envoyer un mauvais signal qui va évidemment être perçu pendant cette campagne comme un soutien à la politique de Nétanyahu. »

Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée EELV, membre de la commission Affaires étrangères a exprimé son indignation :

« ACAA n’est pas un simple accord technique, c’est le renforcement des relations UE/Israël. Donner notre consentement à ACAA, c’est admettre et encourager la colonisation illégale des territoires palestiniens, c’est admettre et encourager le blocus illégal et inhumain de Gaza. L’UE ayant déclaré que la colonisation israélienne est un obstacle à la paix, l’adoption de ACAA devra par souci de cohérence nous amener à refuser le prix Nobel de la paix. »

Pour en savoir plus : http://europeecologie.eu

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