Equateur – Commission Transnationale https://transnationale.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 04 Apr 2018 15:09:09 +0000 fr-FR hourly 1 Pétrole contre qualité de vie des Sarayaku : intervention armée possible 🗓 https://transnationale.eelv.fr/2014/05/16/petrole-contre-qualite-de-vie-des-sarayaku-intervention-armee-possible/ Fri, 16 May 2014 09:35:17 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3715 Lire la suite]]> Encore une fois l’extraction de pétrole s’apprête à faire des victimes: les Sarayaku. Ce peuple vit dans la forêt équatoriale et lutte pacifiquement depuis plus de trente années contre la destruction de leur milieu de vie par les sociétés multinationales extractrices de pétrole. Aujourd’hui et selon leurs informations, l’armée équatorienne s’apprête à intervenir militairement pour les déplacer afin de pouvoir exploiter le pétrole du sous-sol.
En 2012 ils avaient gagné une bataille importante : la CIDH, la Cour InterAméricaine des Droits de l’Homme avait condamné l’État Équatorien, le déclarant notamment responsable d’avoir mis en péril les droits à la vie et à l’intégrité de Sarayaku et avait édicté une sentence à caractère contraignant : tout projet d’exploitation sur un territoire indigène devant, à partir de cette décision, faire l’objet d’une « consultation préalable, libre et informée » (CPLI), et ce, tant en Équateur que dans les autres pays signataires de la Convention Américaine des Droits Humains.
C’était là une reconnaissance historique de la parole et de l’avis des peuples indigènes et cela permettait de contrecarrer un peu le pouvoir sans égal des multinationales et des États pour une part, à la solde de ces sociétés. Mais hélas, cette mesure ne suffit pas à garantir les droits du peuple Sarakayu puisque l’État Équatorien en opposition à ce jugement a décidé d’en finir avec ce peuple de résistants locaux, ces gaulois d’Outre Atlantique qui s’opposent courageusement à l’empire non pas romain, mais des multinationales pétrolières. L’État Équatorien utilise par ailleurs des arguments mensongers et déloyaux pour masquer l’illégalité de son intervention militaire.
Europe Écologie Les Verts soutient sans réserve le peuple Sarayuku et demande à la France d’intercéder en leur faveur auprès du gouvernement Équatorien. 
Europe Écologie rappelle aussi que pour tous les États la priorité devrait être à la lutte contre le dérèglement climatique plus qu’à l’extraction de nouvelles sources de pétrole.
Europe Écologie Les Verts encourage et soutient partout où cela est possible la mise en place de fonds de solidarité pour aider les populations et les États à ne pas extraire le pétrole afin d’augmenter leurs ressources. 
Il s’agit là d’un sujet qui nous concerne tous : soutenons les Sarayaku !
Sandrine Rousseau, Julien Bayou, porte parole
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L’Industrie extractive en question https://transnationale.eelv.fr/2014/03/28/lindustrie-extractive-en-question/ Fri, 28 Mar 2014 14:23:43 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3683 Lire la suite]]> Par David Santana

Le 7 janvier 2014 avait lieu à Paris une séance de ciné-débat sur le thème des luttes contre l’extractivisme dans plusieurs pays, co-organisée par la Mairie du 2e arrondissement et l’association Terre et Liberté. Cette séance a permis le regroupement de divers collectifs de soutien à ces luttes locales dans un collectif français de lutte contre l’extractivisme.

Qu’est-ce que l’extractivisme ?

L’association Alternatives au Développement Extractiviste et Anthropocentré (ALDEAH) explique que ce terme faisant initialement référence aux activités extractives au sens strict (mines et hydrocarbures), désigne par extension, « l’accélération de toutes les activités d’exploitation des ressources naturelles à échelle industrielle (du gaz de schiste à l’agriculture chimique et même les infrastructures facilitant ces différentes activités) et la place centrale de ces secteurs d’activité pour les économies exportatrices de matières premières. » En effet, l’extractivisme est à la base du système économique dominant, qui ne peut assurer sa pérennité et sa reproduction sans l’extraction continue des « ressources naturelles » afin de servir de base matérielle à la croissance.

Malgré un imaginaire collectif présentant l’extraction de ressources naturelles comme une source de création de richesses et de développement, des chercheurs (en économie, en sciences sociales) et des associations, dénoncent ce modèle et affirment non seulement que les richesses qu’elles créent ne bénéficient pas aux populations locales, mais qu’en plus leur exploitation a des effets désastreux sur l’environnement, la santé, et le lien social.

Les luttes contre les projets extractivistes :

Les films projetés le 7 janvier décrivaient quatre luttes contre des méga-projets miniers ou pétroliers, au Pérou (Conga dans les Andes), en Équateur (territoire Shuar), en Roumanie (Rosia Montana) et en Grèce (Halkidiki). Cette séance a permis de mettre à jour les logiques inhérentes à l’extractivisme que ce soit pour des mines, du pétrole, ou d’autres ressources ; au Nord comme au Sud. Les compagnies minières et les gouvernements implantent des projets sans concertation, ce qui a pour effet de provoquer la réaction des populations locales souvent réprimées. Si les luttes ont plus ou moins de succès à travers le monde, elles restent souvent très locales alors qu’elles combattent un même système (l’extractivisme) et les mêmes compagnies. Il est cependant intéressant de noter à quel point ces mobilisations sont similaires, même jusqu’à leurs slogans : « de l’eau pas de l’or », « la vie vaut plus que l’or », « l’or ne se mange/boit pas » (et l’équivalent avec d’autres matières). De plus en plus, les populations locales sont amenées à se fédérer pour proposer des plans de développement régionaux alternatifs respectueux de l’homme et de l’environnement, ce qui permet de montrer le potentiel d’inventivité et d’innovation de la société. Mais ces solutions ne font que transposer les problèmes vers d’autres territoires moins défendus sur lesquels les multinationales pourront jeter leur dévolu.

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« Les Gardiens des Lacs », manifestation de paysans péruviens
contre la mine de Conga – Auteur : Lynda Sullivan.

Les solutions alternatives à l’extractivisme doivent ainsi s’appuyer sur deux piliers : une démocratie locale renforcée qui permette aux habitants d’un territoire de décider de leur modèle de développement et de ce qui est fait avec leur environnement ; un autre modèle de développement qui ne soit pas basé sur une croissance débridée et illimitée (avec notamment une diminution de la consommation, une mise en valeur du recyclage, etc.). Dans ce contexte, l’écologie politique paraît la solution la plus évidente autant au Nord qu’au Sud !

Au moment où des luttes ont lieu en France contre les gaz de schiste, l’extraction de sable, etc…, Europe Écologie – Les Verts continuera bien sûr à soutenir les luttes équivalentes à travers le monde, par le biais de ses militants et de ses élus (comme l’a fait par exemple Catherine Grèze à plusieurs reprises), et à proposer un modèle de société écologique!

Pour aller plus loin

Sur l’extractivisme :

Alternatives au développement extractiviste et anthropocentré, ALDEAH

Wikipedia

Sur les luttes locales mentionnées :

Pérou : Solidarité Cajamarca

Roumanie : Salvati Rosia Montana

Grèce : AntiGold Grèce

Pour rejoindre le collectif anti-extractiviste de Paris, écrire à :

antiextractivisme.paris@gmail.com

 

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Elections équatoriennes : EELV félicite Rafael Correa et l’appelle à ne pas oublier ses engagements écologiques https://transnationale.eelv.fr/2013/02/19/elections-equatoriennes-eelv-felicite-rafael-correa-et-lappelle-a-ne-pas-oublier-ses-engagements-ecologiques/ https://transnationale.eelv.fr/2013/02/19/elections-equatoriennes-eelv-felicite-rafael-correa-et-lappelle-a-ne-pas-oublier-ses-engagements-ecologiques/#comments Tue, 19 Feb 2013 10:29:44 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3438 Lire la suite]]> EELV félicite Rafael Correa pour sa réélection, dimanche 17 février 2013, à la Présidence de la Républica del Ecuador. EELV espère que le Président réélu sera celui de la résistance à l’extractivisme, du respect des droits des populations indigènes, du progrès social et démocratique ainsi que d’un nouveau rapprochement entre l’Europe et l’Amérique Latine.

EELV se satisfait aussi qu’Alberto Acosta, ancien Ministre de Rafael Correa, et proche des valeurs de l’écologie politique que nous incarnons, ait pu faire entendre sa voix pendant cette campagne et consolider par le suffrage son approche écologiste de la révolution citoyenne.

EELV reconnaît les progrès sociaux importants réalisés ces dernières années dans le domaine de la santé, de l’éducation, des transports, de l’alimentation, par Rafael Correa et les équatoriens, ainsi que le processus constitutionnel ambitieux ayant permis d’approfondir la citoyenneté en garantissant davantage de participation et de droits fondamentaux aux équatoriens. Nous espérons que le soutien populaire reçu lors de sa réélection lui permettra de continuer à mener les réformes d’envergure promises.

Nous restons vigilants : si Rafael Correa a poussé initialement à la reconnaissance des droits de la Terre-mère (Pachamama), s’il a interdit la production d’OGM sur le territoire via la constitution de son pays, s’il a monté et rendu populaire l’initiative YASUNI-ITT, les tensions politiques et économiques croissantes l’ont poussé à revenir sur certaines de ses promesses et certains de ces engagements. Nous espérons qu’il aura le courage politique de résister à la libéralisation des échanges et à l’exploitation des ressources naturelles.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

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