Bachar El Assad – Commission Transnationale https://transnationale.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 04 Apr 2018 15:09:09 +0000 fr-FR hourly 1 Intervention militaire en Irak : et après ? https://transnationale.eelv.fr/2014/09/24/intervention-militaire-en-irak-et-apres/ Wed, 24 Sep 2014 21:19:38 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4071 Lire la suite]]> Communiqué de presse d’Europe Ecologie – Les Verts du 24 septembre 2014

Pour les écologistes, les atrocités subies par les populations civiles d’Irak et de Syrie et commises par les djihadistes de l’organisation de l’Etat Islamique, ou Daesh, nécessitent une réaction d’urgence de toute la communauté internationale.

Pour autant, les écologistes ne se satisferont jamais pleinement d’une intervention militaire, surtout quand elle n’est pas au préalable débattue démocratiquement au Parlement. Si l’urgence peut parfois justifier une action militaire et humanitaire pour éviter des massacres, comme c’est le cas aujourd’hui en Irak, on ne peut entrer en guerre sans se poser la question de la résolution durable du conflit.

La France et la communauté internationale doivent ainsi se mobiliser pour contribuer à la paix et la stabilité dans une région bouleversée par l’intervention américaine en Irak en 2003 et par la guerre civile en Syrie, déclenchée à la suite de la répression du Printemps arabe par Bachar El-Assad.

Trop souvent, en soutenant des régimes autoritaires, non respectueux des minorités, les pays occidentaux ont entretenu le terreau d’une radicalisation dévoyant les principes religieux qu’elle prétend défendre. Ce fut le cas avec l’Irak de Saddam Hussein comme avec la Syrie de Bachar El-Assad. Quant à nos relations privilégiées avec certains États du Golfe, comme le Qatar notamment, ayant trop longtemps financé des groupes terroristes qui mettent en péril aujourd’hui la sécurité de l’ensemble de la région, il serait grand temps de les réévaluer au regard de la gravité de la situation actuelle.

La communauté internationale, dont l’Europe qui doit parler d’une seule et même voix, doit soutenir l’émergence de régimes démocratiques pérennes et respectueux de toutes les minorités.

Europe Ecologie – Les Verts s’associe aux parlementaires écologistes pour demander l’organisation d’une conférence internationale pour la paix au Moyen Orient.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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EELV n’oublie pas la Syrie https://transnationale.eelv.fr/2014/08/23/eelv-noublie-pas-la-syrie/ Sat, 23 Aug 2014 13:47:23 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3815 Lire la suite]]> Communiqué de presse publié le .

L’actualité internationale ne nous fait pas oublier la souffrance du peuple Syrien qui depuis trois ans et demi résiste à Bachar al Assa et aux djihadistes.
 EELV rappelle qu’il y a un an le 21 août 2013 des gaz chimiques ont été utilisés dans la banlieue de Damas pour déloger les forces combattantes démocratiques, provoquant 1300 morts dont 437 enfants.

Selon l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des Armes Chimiques) l’armée syrienne serait en possession de 10% du stock initial d’armes chimiques.


Mais ces dernières ne sont pas les seules à tuer en Syrie. Bombardements, attaques terrestres, siège des localités prises par les rebelles, emprisonnement en masse, torturés, assassinats et disparitions sont les lot quotidien depuis trois ans et demi. Le bilan est accablant : plus de 170 000 morts, 9 millions de personnes ont quitté leurs foyers.

C’est également un drame humanitaire.  « Nous devons utiliser tous les moyens possibles pour apporter de la nourriture aux familles qui souffrent de la faim… » à déclaré il y a quelques Madame Cousin, Directrice du programme alimentaire mondial.

Et pourtant, un grand silence pèse sur la Syrie. La communauté internationale est toujours passive. Aucune initiative autre qu’humanitaire (ONG et Nations Unies) n’est entreprise depuis la négociation sur les armes chimiques.


Les démocrates syriens continuent à se battre seuls sur deux fronts. Depuis deux ans leurs appels répétés à l’octroi d’une aide logistique et à l’institution d’une zone de protection aérienne, sont restés vains, au profit des forces djihadistes, soutenus par les pays du golfe.
Ce qui se passe aujourd’hui en Irak est la conséquence de la situation syrienne où l’Etat Islamique d’Irak et du Levant (EIIL).

C’est pourquoi EELV :

Réaffirme sa solidarité avec les forces de la rébellion démocratique syrienne, le meilleur rempart contre le fanatisme religieux contre le régime de Bachar Al Assa

– Demande à l’Union Européenne et en particulier à la France, d’augmenter sa contribution et son aide d’urgence pour les déplacés et réfugiés tant à l’intérieur du pays qu’aux frontières.

– Maintient sa demande de renforcer les sanctions sur le régime syrien, notamment bancaires et commerciales, ainsi que la surveillance et l’exécution des sanctions de l’UE.

– 
Demande à l’UE et à la France une politique globale de soutien à l’ensemble des groupes et populations de la région Syrie – Irak qui se battent contre le terrorisme islamique, notamment les groupes Kurdes qui prennent en étau le dispositif offensif de l’EI

– 
Demande au gouvernement qu’une réelle politique d’accueil des réfugiés syriens soit accordée à la hauteur des besoins en mettant dans un premier temps à l’abri toutes les familles qui errent dans les rues de plusieurs grandes villes françaises.

Europe Ecologie – les Verts

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Rencontre avec des représentants du camp palestinien de Yarmouk en Syrie https://transnationale.eelv.fr/2014/05/03/rencontre-avec-des-representants-du-camp-palestinien-de-yarmouk-en-syrie/ Sat, 03 May 2014 14:58:54 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3703 Lire la suite]]>

Siège d’EELV – vendredi 4 avril 2014

Participants :

Lana Sadeq et d’autres représentants du Forum Palestine Citoyenneté.

Témoignage de 3 réfugiés palestiniens du camp du Yarmouk, dont Hayssam Shamlouli.

Françoise Alamartine : EELV, responsable de la commission Transnationale

Abdessalam Kleiche : EELV, co-responsable du groupe Coopération et développement

Marie-Pierre Marchand : EELV, co-responsable du groupe Syrie

En préalable, est évoquée la soirée de solidarité organisée par le Forum Palestine Citoyenneté qui s’est déroulée le 29 mars dernier. Eva Joly est venue apporter sa solidarité et a déploré que le budget de l’Union européenne destiné à venir en aide aux réfugiés palestiniens de Syrie ait été diminué. Il y a un projet d’organisation d’une rencontre au Parlement Européen pour qu’ils témoignent.

Puis les 3 représentants du camp de Yarmouk, dont deux membres du groupe des « Chebabs de Yarmouk » livrent leur témoignage.

1. Présentation et historique sur les palestiniens de Syrie et le camp de Yarmouk

La présence palestinienne en Syrie

Il y a environ 600 000 palestiniens en Syrie (dont 30 000 près de Deraa, la première ville soulevée). 76% des palestiniens de Syrie vivent dans des camps1. D’autres vivent hors des camps dans des situations différentes. Par exemple, il y a 30 000 palestiniens venus de Jordanie après Septembre Noir, qui sont sans papier.

On dénombre 16 camps dans l’ensemble du pays dont 11 reconnus par l’UNWRA2.

Yarmouk est le plus important de ces camps en Syrie (c’est même le plus grand camp palestinien du monde). Il comptait 200 000 palestiniens avant 1970, 130 000 au début de la révolution de 2011 et aujourd’hui seulement 20 000.

Il faut revenir sur le concept de camp, qui n’est pas toujours bien connu à l’étranger : il ne s’agit pas d’un espace fermé qui n’abrite que des réfugiés palestiniens. Ainsi Yarmouk, qui est situé dans la banlieue sud de Damas, s’étend sur 3 km² et était peuplé, avant la révolution, de 800 000 personnes et fonctionnait comme une véritable ville avec notamment un grand marché (le 2ème marché de Syrie avec une forte influence notamment pendant les fêtes).

Si les palestiniens y étaient minoritaires (130 000 sur 800 000 habitants), le camp a néanmoins une forte empreinte palestinienne en raison des équipements palestiniens qui y sont concentrés (hôpitaux, écoles, centres culturels…) et des organisations qui l’animent.

Des liens historiques entre le mouvement national palestinien et les démocrates syriens

Les représentants du camp de Yarmouk insistent sur les liens anciens entre la gauche démocratique syrienne et les palestiniens de Syrie, nés de leur commune résistance à l’oppression et aux dictatures. Ils font un rapide rappel de l’histoire tourmentée de la Syrie depuis l’indépendance (49 coups d’état avant la prise de pouvoir d’Hafez al Assad) et de la construction de la gauche syrienne, notamment après 67 où une nouvelle gauche s’est créée dans la région avec une scission du parti communiste. Le mouvement national palestinien implanté en Syrie a toujours soutenu la gauche syrienne et lui a apporté son expérience de la lutte et de l’organisation politique forgée par ses propres combats. Ainsi lors de la première révolte populaire syrienne dans les années 80, des militants palestiniens du camp de Yarmouk se sont impliqués et de nombreux intellectuels syriens ont trouvé refuge dans le camp, lors des grandes vagues d’arrestation de 1985 et 1986.

Pour eux, le combat est commun et est conçu comme un prolongement naturel de leur propre lutte : « la liberté des peuples dans la région est une première étape pour la libération de la Palestine ».

Le régime de Damas, quant à lui, a toujours instrumentalisé le mouvement national palestinien, attisant et jouant de ses dissensions au profit de ses intérêts géopolitiques. Ainsi, pendant longtemps, le régime soutenait le Hamas et les militants palestiniens proches de cette obédience avaient une vraie marge de liberté politique. Certains groupes avaient même une capacité d’entrainement militaire à l’intérieur des camps. Les militants laïcs proches de l’OLP subissaient au contraire la répression. Par exemple, un de nos interlocuteurs a été emprisonné 16 fois pour avoir protesté contre le soutien du régime au Hamas. Aujourd’hui, comme le Hamas a pris position pour la Révolution, ses militants ou proches sont aussi sur la liste noire du régime, etc…

Par ailleurs, certaines mouvances sont clairement des alliés du régime de Damas, notamment le mouvement de Ahmed Jibril, issu d’une scission du FPLP (FPLP Commandement général) sont même aujourd’hui des auxiliaires du régime dans la répression des militants révolutionnaires.

La participation des palestiniens du camp de Yarmouk, à la révolution de 2011

Ainsi, quand la révolution syrienne de 2011 a éclaté, des organisations palestiniennes du camp, notamment les « chebabs de Yarmouk », ont mis leur expérience politique au service du soulèvement et ils ont rejoint la coordination locale de la révolution. Un de nos interlocuteurs nous dit ainsi « Au début, on est sortis avec les syriens et on les a aidé politiquement, on faisait des réunions dans les quartiers alentours et on contribuait à former les gens sur les slogans, l’organisation des manifestations, les techniques de résistance non violente… ».

Leur stratégie était très claire , avec le principe de ne pas participer à la révolution à l’intérieur du camp qui doit rester sanctuarisé afin de ne pas tomber dans le piège de la propagande du Régime qui essayait de faire porter la responsabilité du soulèvement à ceux qu’il qualifie de « terroristes palestiniens ».

Par ailleurs, la position géographique du camp au centre de la banlieue sud de Damas l’a placé dans une position stratégique et le camp est devenu un lieu où les blessés et les déplacés des zones alentours pouvaient se réfugier. Grâce à ses infrastructures notamment de santé (3 hôpitaux), il a pu jouer pendant toute cette période un rôle très important dans l’organisation des secours et pour la vie quotidienne des habitants et des déplacés : activités avec les enfants (soutien scolaire et psychologique), organisation des secours et des soins, mise en culture des terrains libres pour la nourriture, etc…Ce travail était fait en lien entre les organisations civiles et politiques palestiniennes, les démocrates syriens et l’ASL.

Malheureusement, des fractions armées ont pu rentrer dans le camp sans coordination avec ses responsables, dont une s’est révélée par la suite infiltrée par le régime.

Ils ont pu fonctionner comme cela pendant deux ans jusqu’au siège.

Camp de Yarmouk, 31 janvier 2014
Camp de Yarmouk, Syrie, 31 janvier 2014. Source : UNRWA/AFP

2. La situation actuelle de Yarmouk

Ils tiennent à notre disposition des éléments documentés (chiffres et documents photo et vidéo) basés sur les statistiques effectuées par une centre des droits de l’homme palestinien reconnu par Amnesty International.

Le siège de Yarmouk s’est fait en deux temps :

Période de blocus partiel, jusqu’à un an en arrière

Les familles pouvaient encore mais de façon limitée s’approvisionner pour leurs besoins alimentaires très stricts. Dans cette période, le régime a cherché à « faire pourrir la situation » en pourchassant les militants pacifistes, les personnes qui organisaient la vie quotidienne et les secours, les intellectuels. Il y a eu de nombreuses rafles et 161 parmi les meilleurs militants civils et humanitaires du camp sont morts dans les prisons du régime. Il s’agissait de vider les camps de toute protestation civile pour donner une image dégradée du mouvement et de le pousser à la militarisation, comme le prouve le fait que les factions armées n’aient pas été inquiétées.

Période de blocus total

Depuis un an, le siège est total et il y a un véritable ETAT D’URGENCE : 140 personnes sont mortes de faim, sans compter le nombre de victimes des bombardements.

L’UNWRA ne peut faire entrer dans le camp que 3% des besoins alimentaires (sans parler des autres produits de première nécessité et des médicaments) : 60 à 70 paniers pour 7000 familles !

Il n’y a pas qu’à Yarmouk que le régime utilise l’arme du blocus. Mais, selon eux, c’est pour ce camp que le régime est le plus inflexible. Dans d’autres secteurs, notamment d’autres villes de la banlieue de Damas, des accords partiels ont pu être conclus pour évacuer des blessés et faire entrer de l’aide humanitaire. A Yarmouk, il y a eu plusieurs accords mais ils n’ont jamais été respectés malgré l’assurance de l’UNWRA sur la non-présence d’hommes armés. La seule fois, où des personnes ont pu sortir du camp (des blessés et 22 étudiants), ils ont été arrêtés et il n’y a plus de nouvelles d’eux. Ils pensent que le régime a une stratégie spéciale pour ce camp pour pouvoir criminaliser les palestiniens et détourner l’attention sur eux.

 

Les victimes palestiniennes du conflit syrien

2000 morts dans l’ensemble de la Syrie (dont les morts de Yarmouk)

2000 détenus disparus

La répression s’accentue de plus en plus : le chiffre des exécutions de détenus a triplé entre septembre 2013 et mars 2014.

Les conclusions de la rencontre

Rédiger un communiqué commun EELV/ représentants du camp de Yarmouk, pour attirer l’attention de l’opinion publique et des autorités sur le scandale de Yarmouk, demander une intervention pour exiger la levée du blocus et des mesures humanitaires d’urgence (corridor humanitaire pour acheminer du ravitaillement, évacuer les blessés…).

Apporter l’appui du Parti à toutes les initiatives visant à informer sur la situation de Yarmouk et à œuvrer pour des solutions. Dans cet esprit, EELV souhaite aider les représentants du camp de Yarmouk qui veulent témoigner à travers la France et l’Europe. Cela pourrait se faire :

  • au travers de l’appui du réseau EELV en France (groupes locaux, collectivités territoriales, associations proches…) si le groupe des réfugiés de Yarmouk entreprend une tournée d’information.
  • en contribuant à faciliter leur liberté de mouvement à travers l’Europe (par exemple, se rendre au Parlement européen pour témoigner). Aujourd’hui, 2 d’entre eux sont en cours de procédure de demande d’asile et ne peuvent pas se déplacer hors de France : mobilisation des parlementaires sur le sujet.
  • en posant à ce sujet une question parlementaire, étant donnée la contradiction entre les déclarations du gouvernement et le manque d’accueil réel sur le sol français, tant pour les visas, que pour l’absence de structures accueillantes : logements, cours de langue, aides financières…

 

ANNEXE : L’UNWRA et les réfugiés palestiniens

(Précisions apportées par nos interlocuteurs)

Définition de l’UNWRA et de son rôle

L’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) et en français (Office des Nations unies de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-​​Orient) est un programme de l’Organisation des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Opérationnelle depuis mai 1950, cette agence de l’ONU voit son mandat (qui devait être temporaire) constamment renouvelé par l’Assemblée générale des Nations unies, en l’absence de solution politique à la question des populations réfugiées. Il a été étendu jusqu’au 30 juin 2014.

L’agence a été créée pour fournir des services sociaux, de santé et d’éducation aux quelques 750 000 personnes chassées de leurs terres à l’issue de la création d’Israël en 1948 et après la guerre de 1967 ainsi qu’à leurs descendants. Aujourd’hui, ce sont près de 5 millions de réfugiés palestiniens qui bénéficient de son aide, à l’intérieur et en dehors de 59 camps reconnus, en Cisjordanie, à Gaza, en Syrie, en Jordanie et au Liban et Jérusalem Est.

C’est de loin la plus grande agence des Nations unies, avec un personnel de plus de 25 000 personnes, dont 99 % sont des réfugiés palestiniens recrutés localement et œuvrant comme enseignants, médecins ou travailleurs sociaux. L’UNRWA est aussi la seule agence de l’ONU qui soit consacrée à un groupe spécifique de réfugiés. Les réfugiés palestiniens sont ainsi les seuls réfugiés au monde à ne pas dépendre du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Quelque 60 % des ressources vont à l’éducation puisque 500 000 enfants fréquentent tous les jours les écoles de l’UNWRA.

Définition de l’UNRWA

Un « réfugié de Palestine » est une personne dont le lieu de résidence habituelle était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et qui a perdu à la fois son domicile et ses moyens de subsistance en raison du conflit israélo-arabe de 1948. La définition de réfugié de l’UNRWA couvre également les descendants des Palestiniens qui sont devenus des réfugiés en 1948, contrairement à la notion de réfugié adopté par le HCR qui considère que le statut de réfugié ne peut s’appliquer aux descendants ; ainsi, les réfugiés palestiniens sont les seuls à bénéficier de cette notion extensive. En conséquence, le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés est passé de 700 000 en 1950 à plus de 4,8 millions en 2014 et continue à augmenter du fait de l’accroissement naturel de la population.

 

 

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Urgence Syrie : que faisons nous ? https://transnationale.eelv.fr/2014/03/15/urgence-syrie-que-faisons-nous/ Sat, 15 Mar 2014 10:09:02 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3794 Lire la suite]]> Communiqué de presse d’EELV publié le

Ce troisième anniversaire du début de la révolte syrienne contre un régime d’oppression et un système installé depuis 1970, ne doit pas être oublié. Au contraire, il doit être l’occasion de réaffirmer notre indignation devant le massacre d’un peuple qui se perpétue dans la presque indifférence du monde.
C’est l’occasion aussi de rappeler l’espoir né en mars 2011 pour le peuple syrien mais aussi dans le monde avec l’émergence d’un mouvement populaire non violent demandant dignité, liberté, la fin du régime d’exception Mouvement inattendu, qui parcourt rapidement le pays et met à nu un régime sanguinaire avec courage et détermination.

C’est l’heure de rappeler la terreur d’État contre ceux qui ont osé briser le mur du silence et dire non à ceux qui dirigent le pays d’une main de fer depuis plus de 44 ans. En Syrie, le bilan est tragique : plus de 140.000 morts et des centaines de milliers de disparus, plus de 10 millions de déplacés, sans oublier la torture, le viol des femmes ou la famine utilisés comme arme de guerre.
Mais il faut rappeler aussi que c’est l’incapacité depuis trois ans de la communauté internationale à agir véritablement pour desserrer étau, arrêter les massacres et soutenir de façon conséquente la résistance des forces démocratiques syriennes contre l’oppresseur.
C’est aussi la triste reconnaissance d’un temps perdu pour la résistance démocratique malgré ses appels incessants d’aide pour contrer la puissance militaire du régime et les extrémisme de tous bords venus de l’étranger.

Europe Ecologie – les Verts :

affirme sa solidarité avec les forces de la rébellion démocratique syrienne dans leur combat imposé par la dictature et sa puissante armée,
– insiste sur la nécessité de venir en aide sans tarder à la population civile par l’ouverture des corridors humanitaires,
– demande à l’Union Européenne et, en particulier à la France, d’augmenter sa contribution et son aide d’urgence pour les déplacés et réfugiés
– de renforcer le régime de sanctions notamment bancaires et commerciales du régime syrien, et la surveillance de l’exécution de ses sanctions par l’UE,

EELV rappelle la nécessité de lutter contre l’impunité dont jouit le régime de Bachar El Assad, et soutient la saisie de la cour pénale internationale pour enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis en Syrie et traduire les responsables de ces crimes devant la justice internationale

EELV demande expressément au gouvernement français d’ouvrir les frontières aux réfugiés syriens et de prendre des engagements chiffrés pour leur venir en aide.

La lutte courageuse des forces démocratiques en Syrie est un combat qui concerne tous les peuples de la Planète. Ne rien faire en Syrie c’est laisser Assad et Poutine agir et cautionner la mascarade d’une soit disant élection présidentielle permettant sa réélection.

Europe Ecologie – les Verts

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Syrie : ça ne peut plus durer! https://transnationale.eelv.fr/2013/01/10/syrie-ca-ne-peut-plus-durer/ Thu, 10 Jan 2013 09:57:44 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3791 Lire la suite]]> Communiqué de Presse de EELV publié le

« Collectivement, nous n’avons fait que tergiverser pendant que la Syrie brûlait ». L’accusation est rude, d’autant qu’elle est émise par Mme Navanethem Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le 2 janvier dernier. Mais elle a le mérite de marquer l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la communauté internationale. Une impasse tragique que n’a pas craint de souligner à sa façon le sanguinaire Bachar Al-Assad presque au même moment, répétant le 5 janvier, au déni de toute réalité, l’existence d’un complot fomenté par l’étranger et repoussant toute possibilité crédible de cessez-le-feu.

Le terrible bilan de cette lutte contre un peuple commencée il y a presque deux ans n’en finit pas de s’aggraver. Chaque jour, les chiffres sont revus à la hausse, avec un nombre de victimes qui avoisineraient désormais les 60 000 dont une grande majorité de civils, sans compter de nombreux blessés et déplacés. L’ONU avait estimé, dès le mois d’octobre dernier, à 2,5 millions le nombre de personnes en grande difficulté sociale due au conflit, dont 340 000 réfugiés dans les pays voisins.

Il est toujours plus urgent que la communauté internationale, et en particulier le Conseil de Sécurité des Nations Unies, trouve les moyens de débloquer la situation. L’attentisme diplomatique est mortifère, et les pressions doivent converger et se multiplier pour dénoncer tous les soutiens au régime syrien. EELV soutient le gouvernement français dans ses efforts, et l’engage à appuyer encore les actions menées sur la scène internationale pour accélérer le départ du tyran Assad. Ce départ est la seule solution possible, condition incontournable de la transition politique qu’appelle de ses vœux la Coalition nationale syrienne. Il est de la responsabilité et de l’honneur des chefs des États les plus influents sur la scène internationale de soutenir la résistance syrienne dans toutes ses composantes, d’aider les réfugiés et les populations qui subissent les bombardements et attaques des milices, et enfin de tout mettre en œuvre pour mettre fin au plus vite au massacre que commet Bachar Al-Assad contre le peuple syrien.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-paroles

 

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Motion : Syrie, propositions pour aider le peuple syrien https://transnationale.eelv.fr/2012/11/21/syrie-propositions-pour-aider-le-peuple-syrien/ Wed, 21 Nov 2012 11:10:56 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4197 Lire la suite]]> Motion du Conseil Fédéral d’Europe Ecologie – Les Verts, adopté les 17 et 18 novembre 2012

Exposé des motifs

A la différence des autres soulèvements et révolutions des peuples du Monde arabe, (Tunisie, Egypte, Libye et Yémen), qui ont rencontré enthousiasme et soutien auprès des citoyens français, la révolution syrienne, pourtant la plus longue, la plus meurtrière, s’est heurtée pendant des mois à l’indifférence voire à un scepticisme remettant en cause la légitimé du soulèvement populaire contre la dictature du clan Assad, un clan mafieux, kleptocrate et sanguinaire.

Ce déni ne pouvait résister devant la sauvagerie de la répression du régime : nombre de morts (36000 en quelques 20 mois), de réfugies, de déplacés… destruction des infrastructures, bombardement aveugle des civils. Violences qui perdurent, malgré l’augmentation quotidienne des zones libérées.

Face à cette catastrophe, et à la demande des associations syriennes et des représentants des conseils révolutionnaires syriens, un appel d’urgence a été lancé pour secourir la population civile syrienne notamment dans les zones libérées.

Cet appel a rencontré un large soutien, puisqu’il a été signé par plus d’une cinquantaine d’organisation et de centaines de personnalités et de citoyens.

Un collectif’ (InterCO : Intercollectif de Solidarité avec les Luttes des Peuples du Monde Arabe, composé de collectifs du monde arabe, d’associations de la société civile française, soutenus par des organisations syndicales et des partis politiques, ) a porté cette initiative lors d’un meeting organisé fin octobre. .

Le gouvernement français vient de confirmer le soutien aux conseils révolutionnaires syriens qui gèrent les zones libérées, de plus en plus de collectivités locales commencent à exprimer leur soutien Et partout en France naissent des initiatives de solidarité .

Populariser cette aide est fondamental d’un point de vue humain, bien sûr, mais aussi politique. Elargir la mobilisation à l’approche de l’hiver est indispensable pour éviter une catastrophe humanitaire. Soutenir les projets concrets portés par les collectifs locaux syriens s’inscrit dans la construction d’une démocratie citoyenne. Contribuer à fédérer les aides participe au travail en commun si nécessaire à l’opposition.

Motion

Le Conseil fédéral réuni les 17 et 18 Novembre à Bobigny décide de :

• soutenir l’appel d’urgence lancé par les collectifs syriens.

• demander à ses élu-e-s territoriaux de mobiliser leurs instances pour développer aide et soutien pacifique.

• demander à ses parlementaires d’organiser une réunion d’information et mobilisation de la représentation nationale.

Pour : beaucoup; Contre : 1;  blancs : 0

Lien pour l’analyse plus complète sur la guerre civile Syrienne :

https://transnationale.eelv.fr/2012/09/27/nous-devons-aider-le-changement-en-syrie/

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-> Télécharger la motion

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Syrie : sortir enfin de l’impuissance de la communauté internationale pour faire cesser la barbarie https://transnationale.eelv.fr/2012/08/17/syrie-sortir-enfin-de-limpuissance-de-la-communaute-internationale-pour-faire-cesser-la-barbarie/ https://transnationale.eelv.fr/2012/08/17/syrie-sortir-enfin-de-limpuissance-de-la-communaute-internationale-pour-faire-cesser-la-barbarie/#comments Fri, 17 Aug 2012 14:32:10 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=3156 Lire la suite]]> Communiqué de presse du 17 août 2012

En Syrie, le décompte macabre des milliers de morts et de blessés continue d’alimenter chaque jour nos journaux. Aucune action de la communauté internationale n’a encore réussi à stopper ou à freiner tout du moins les exactions du régime sanguinaire de Bachar El Assad à l’encontre de son propre peuple. Bachar El Assad et ses forces loyalistes, malgré les multiples désertions observées dans son propre camp ces derniers temps par des politiques ou des généraux ne supportant plus d’être complices de crimes odieux contre leur population, continuent sur le terrain de pilonner sans relâche des civils innocents, dont des enfants.

Les pays musulmans viennent de suspendre la Syrie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) afin de dénoncer la répression sanglante contre la population syrienne et tenter d’isoler symboliquement le régime de Bachar El Assad. Cependant celui-ci est encore soutenu par des alliés de poids au Conseil de sécurité de l’ONU : la Chine et la Russie. Et cette dernière ne se contente pas de son droit de véto, mais continue de fournir en armes Damas. Le Conseil de sécurité s’est réuni le 16 août pour mettre fin formellement à la mission de ses observateurs en Syrie, dont le mandat arrive à expiration. Un futur médiateur international doit venir prendre la suite de Kofi Annan.

Pour Europe Ecologie Les Verts, il y a urgence et la médiation internationale semble bien dérisoire face à un régime criminel qui ne veut rien savoir. Une véritable protection des civils efficace doit d’urgence être enfin mise en œuvre comprenant exclusion aérienne, couloirs humanitaires sécurisés, sanctuarisation des hôpitaux, libre accès aux ONG, etc. La communauté internationale doit également refuser toute impunité pour le régime syrien et ses agents en engageant la saisine du TPI de La Haye par le Procureur de la Cour Pénale Internationale. Elle doit enfin adopter des sanctions économiques et financières suffisamment conséquentes pour permettre de paralyser la guerre menée contre la population et imposer un embargo total sur les armes délivrées au gouvernement syrien.

EELV rappelle que la France préside le Conseil de sécurité de l’ONU depuis le 1er août et pour un mois. Notre pays se doit d’être à l’initiative, avec tous ses partenaires européens, pour peser d’avantage sur la communauté internationale pour que cette barbarie du régime syrien cesse et pour enfin sortir de l’impasse.

Elise LOWY, Porte-parole

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