Commission Transnationale https://transnationale.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 04 Apr 2018 15:09:09 +0000 fr-FR hourly 1 Réaction d’Europe Écologie Les Verts suite aux tueries perpétrées par le gouvernement israélien https://transnationale.eelv.fr/2018/04/04/reaction-deurope-ecologie-les-verts-suite-aux-tueries-perpetrees-par-le-gouvernement-israelien/ Wed, 04 Apr 2018 15:09:09 +0000 http://transnationale.eelv.fr/2018/04/04/reaction-deurope-ecologie-les-verts-suite-aux-tueries-perpetrees-par-le-gouvernement-israelien/

Réaction d’Europe Écologie Les Verts suite aux tueries perpétrées par le gouvernement israélien

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Le Président Macron en Chine … La mondialisation “gagnant-gagnant” à quel prix ? https://transnationale.eelv.fr/2018/01/15/le-president-macron-en-chine-la-mondialisation-gagnant-gagnant-a-quel-prix/ Mon, 15 Jan 2018 09:23:30 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4267 Lire la suite]]>

Europe Écologie Les Verts regrette que le gouvernement ait de toute évidence fait passer les accords commerciaux avant l’environnement et les droits humains, alors que la visite présidentielle en Chine s’est achevée le 10 janvier. L’exemple le plus frappant en est la promesse de vente d’une usine de « retraitement » de combustible nucléaire : un projet dangereux et polluant puisqu’il sera source de pollution chimique et radioactive. Ce projet est contesté au sein même de la population chinoise, ce qui explique sûrement pourquoi le gouvernement chinois souhaite pour l’instant garder le site du lieu secret. En effet, en 2016 déjà, la population avait manifesté contre l’implantation d’une telle usine à Lianyungang.

La Chine a par ailleurs entre autres commandé 184 Airbus A320 et s’est engagée à lever dans les six mois l’embargo sur la viande bovine française … Voilà qui ne semble pas réellement mettre les enjeux climatiques au cœur des négociations alors qu’Emmanuel Macron déclarait vouloir “relancer la bataille climatique” avec Pékin.

A l’occasion d’une conférence de presse, le Président a également assuré que le trésor de la Chine était son “milliard d’individus libres de penser, de créer et d’inventer”. Voilà qui doit faire grincer des dents Madame Liu Xia, la veuve du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo décédé l’an dernier, qui reste de facto assignée à résidence sans avoir jamais été poursuivie officiellement. Et quid de la répression à l’égard des ouïghours du Xinjiang et de l’assimilation culturelle par la force dans les zones à population tibétaine ? Du maintien de la peine de mort ? De la censure de la presse et en ligne ? Des emprisonnements “secrets” de militant-e-s des droits humains?

Les routes de la soie, projet colossal prévoyant la construction de routes, de ports, de lignes de chemin de fer et de parcs industriels dans 65 pays, qui s’élève à plus de 1 000 milliards de dollars d’investissements, constitue sans doute un des plus important dossier en matière de relations internationales des années à venir. Mais justifie-t-il la mise au ban de nos valeurs ?

Alors qu’Emmanuel Macron ait appelé à ce que le projet des routes de la soie se fassent “ dans le cadre d’un partenariat équilibré où les règles de financement correspondent à nos standards et à ce que nous recherchons ensemble”, les écologistes rappellent que ce serait indigne et contraire à ses promesses de campagne, de réduire ce partenariat à des critères uniquement commerciaux.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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La Cour pénale internationale : libérerer la justice internationale des influences politiques https://transnationale.eelv.fr/2017/12/18/la-cour-penale-internationale-libererer-la-justice-internationale-des-influences-politiques/ Mon, 18 Dec 2017 09:39:37 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4263 Lire la suite]]>

En juillet 1998 à Rome, 139 Etats signèrent le Statut fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), première juridiction internationale à pouvoir sanctionner les principaux responsables des violations graves des droits humains. A peine quatre ans après le génocide des Tutsi aux Rwanda, à peine trois ans après le massacre de Srebrenica, la communauté internationale avait su s’organiser pour créer collectivement un outil destiné à empêcher la reproduction du pire.

La CPI est entrée en fonction le 1er juillet 2002. Quinze ans après, force est de constater que les marges de progression sont importantes pour correspondre aux espoirs que sa création avait soulevés. Les attentes sont nombreuses et pressantes : une justice plus rapide (il a fallu 8 ans de procédure sur une unique affaire pour condamner l’ancien chef milicien congolais Jean-Pierre Bemba), plus efficace, protégée de la corruption (on se rappelle des enquêtes du European Investigative Collaborations sur son premier Procureur), capable de statuer sur d’autres situations que celles du continent africain (10 enquêtes ouvertes sur 11 concernent ce continent)…

La CPI doit par ailleurs également évoluer de manière structurelle pour être à la hauteur des enjeux. D’une part, le Conseil de sécurité de l’ONU a le pouvoir exorbitant de déférer des situations devant la CPI, au risque de dicter sa vision politique de certains conflits comme au Darfour ou en Libye, alors même que trois de ses cinq membres permanents n’ont pas ratifié le Statut de Rome et ne sont donc pas parties à la Cour. D’autre part, pour arrêter un suspect et le transférer à son siège de La Haye (Pays-Bas), la CPI qui ne dispose pas de force propre doit compter sur la coopération des Etats, dont certains chefs autoritaires ont la tentation de se protéger les uns les autres.

La justice pénale internationale mérite mieux, mérite une CPI renforcée dans ses moyens et ses attributions. Alors que la 16e Assemblée des Etats parties à la CPI s’est ouverte lundi 4 décembre à New York, Europe Ecologie – Les Verts appelle à une ratification universelle du Statut de Rome, notamment par la Chine, les Etats-Unis et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les écologistes demandent également au gouvernement français, Etat influent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Assemblée des Etats parties de la CPI, d’user de son pouvoir pour freiner les influences du Conseil de sécurité sur les enquêtes de la Cour, pour exiger une mise à disposition statutaire des forces onusiennes au service de la CPI, et pour favoriser l’entrée en vigueur rapide de la compétence de la Cour sur le crime d’agression.

Pour que la justice internationale soit à la hauteur des enjeux, Europe Ecologie – Les Verts encourage la Procureure de la CPI à poursuivre son intention d’enquêter sur les crimes du Statut de Rome « qui sont commis au moyen, ou qui entraînent la destruction de l’environnement, l’exploitation illégale de ressources naturelles ou la dépossession illégale de terres », et les Etats parties à travailler sur l’intégration du crime d’écocide aux crimes connus par la CPI.

La justice internationale doit pouvoir fonctionner sans être l’instrument des politiques et des lobbies. C’est un enjeu majeur pour la paix,  pour les générations actuelles et les générations futures.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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Yémen : brisons le silence https://transnationale.eelv.fr/2017/11/29/yemen-brisons-le-silence/ Wed, 29 Nov 2017 11:51:44 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4258

Depuis le 4 novembre, la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite impose un blocus total, aérien, terrestre et maritime au Yémen après qu’un missile balistique a été tiré samedi vers la capitale saoudienne, Riyad, par les combattants Houthis alliés à l’ex-président Ali Abdellah Saleh.

Ce blocus empêche  l’aide humanitaire vitale,  les médicaments et les fournitures commerciales d’atteindre les zones sinistrées, ainsi que la circulation des travailleurs et travailleuses humanitaires à l’intérieur et à l’extérieur du Yémen. Mark Lowcock, le chef humanitaire de l’ONU, a déclaré que cette décision aggraverait une crise humanitaire « catastrophique » qui a poussé des millions de personnes au bord de la famine et causé une épidémie massive de choléra. Il s’agit probablement, comme le rappellent les ONG, d’un des plus grands épisodes de famine de l’histoire. « Plus de 20 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, sept millions d’entre elles sont confrontées à des conditions de famine et dépendent entièrement de l’aide alimentaire pour survivre » ont prévenu l’ONU et les ONG présentes dans le pays, dans une déclaration conjointe.

Au Yémen, le système de santé, d’approvisionnement en eau et d’assainissement a été dévasté par plus de deux ans et demi de guerre qui a fait plus de 10 000 morts. Un chaos que le blocus ne fait qu’aggraver en privant des millions de personnes de l’alimentation et des médicaments dont ils ont besoin pour survivre. Aux privations de la famine s’ajoutent, du fait de la faiblesse physique des personnes, les risques de pandémie et d’infections.

Europe Écologie Les Verts salue la déclaration française qui rappelle que « L’accès complet, inconditionnel et sans entrave à l’aide humanitaire est une obligation du droit international humanitaire qui s’impose à l’ensemble des parties au conflit », et demande d’intensifier les efforts pour que cette déclaration soit effective sur le terrain. Car ce blocus est vécu par les yéménites comme une punition collective.

Europe Écologie Les Verts rappelle que la protection de la population civile et des infrastructures civiles doit être considérée comme une priorité par toutes les parties. Il n’existe pas de solution militaire au conflit et l’escalade actuelle du conflit yéménite sape les perspectives d’un règlement politique, seule solution durable.

Europe Écologie Les Verts demande également au gouvernement français et à l’Union européenne de multiplier les contacts avec toutes les parties pour reprendre le processus de négociation sous la direction des Nations unies.

Au-delà des déclarations d’intentions, Europe Écologie Les Verts appelle à un embargo sur la vente d’armes à l’Arabie Saoudite qui ne respecte en aucun cas les lois de la guerre dans le pays. La France ne devrait plus vendre des armes à Ryiad, conformément à sa ratification en 2014 du traité sur le commerce des armes.

La situation au Yémen sera à l’ordre du jour du prochain Conseil fédéral d’Europe Écologie Les Verts du 2 décembre.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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Lire la question au Gouvernement d’Esther Benbassa, sénatrice EELV, pour dénoncer la décision d’Israël de refuser l’entrée sur son territoire à sept représentants de la gauche française. https://transnationale.eelv.fr/2017/11/23/lire-la-question-au-gouvernement-desther-benbassa-senatrice-eelv-pour-denoncer-la-decision-disrael-de-refuser-lentree-sur-son-territoire-a-sept-representants-de-la-gauche-francai/ Thu, 23 Nov 2017 09:53:31 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4255 Lire la suite]]> Question au gouvernement

 

Mardi 14 novembre 2017

Esther Benbassa, Sénatrice EE-LV

« Monsieur le Président,

Monsieur le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, 

Mes chèrEs Collègues,

Les autorités israéliennes ont annoncé qu’elles refuseraient l’entrée sur leur territoire d’élus français, dont sept parlementaires issus des diverses gauches, qui s’apprêtaient à se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens afin d’alerter sur la situation des prisonniers politiques palestiniens. Cette délégation comptait également rencontrer Marwan Barghouti cadre du Fatah emprisonné depuis une quinzaine d’années en Israël, considéré par l’Etat hébreu comme terroriste et comme le « Mandela palestinien » par ses soutiens. Elle entendait par là même rencontrer l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri en détention administrative en Israël. Ce citoyen français est incarcéré depuis 84 jours sans avoir été ni jugé ni condamné. Le droit de visite des prisonniers que comptait exercer la délégation est non seulement légitime, mais aussi garanti par les quatre conventions de Genève que l’Etat d’Israël, vu comme une des rares démocraties de la région, ne saurait ignorer. 

Le motif de ce refus d’entrée serait d’abord le supposé soutien de la délégation au mouvement international Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), qui vise à dénoncer et à punir la poursuite de l’occupation en Cisjordanie. Ce mouvement est considéré en Israël comme étant hostile à l’Etat israélien et dont le but serait de le délégitimer. Ainsi que de vouloir  rencontrer et conforter Marwan Barghouti.

Le soutien supposé des responsables politiques concernés au BDS est loin de constituer une menace pour Israël et il relève des convictions personnelles de chacun. Il s’agit là de prétextes de dernière minute vu que ce voyage, initié par l’Association Jumelage Palestine France (AJPF), avait été préparé en collaboration avec le consulat français de Jérusalem.

Que compte faire le gouvernement français  pour remédier à cette décision inique ?              

    

 Réplique :

Le gouvernement de Benyamin Netanyahou est en train de faire de toute opposition à sa ligne belliqueuse un délit d’opinion et de conviction et prend les sanctions les plus dures. Ainsi, en est-il de l’emprisonnement de Salah Hamouri ou des mesures à l’encontre des militants de la paix en Israël comme ceux de Breaking the Silence. En refusant l’entrée de cette délégation en Israël, il ne fait que confirmer que les efforts pour la paix n’entrent pas dans ses objectifs. La France ne devrait pas devenir complice en optant pour le silence. »

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Halte à la répression contre les mouvements LGBT en Égypte : l’Union européenne doit agir ! https://transnationale.eelv.fr/2017/11/23/halte-a-la-repression-contre-les-mouvements-lgbt-en-egypte-lunion-europeenne-doit-agir/ Thu, 23 Nov 2017 09:44:13 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4252 Lire la suite]]>

En ne réagissant pas l’Union européenne se rend complice des exactions des autorités égyptiennes contre les homosexuel-le-s dénoncent les écologistes européens.

L’homosexualité n’est pas reconnue comme un crime en Égypte pourtant les autorités du pays mènent actuellement une campagne visant à lutter contre « la dépravation », stigmatisant des jeunes dont l’orientation sexuelle est jugée immorale.

Pour les arrêter la « police du vice » utilise des techniques subversives, recourant notamment aux réseaux sociaux pour les piéger, et ensuite les torturer sexuellement avant que la justice les condamne à de lourdes peines de prison.

Il est inacceptable que des dizaines de jeunes Égyptiens soient exposés à la violence, aux agressions et aux abus en détention, aux poursuites et aux longues peines d’emprisonnement, à la diffamation publique et au discours haineux. Cette campagne de stigmatisation violente s’inscrit dans le contexte d’une répression en cours contre les mouvements défendant les des droits humains en Égypte, mais aussi contre la liberté de la presse, dans le but de faire taire les seules voix indépendantes qui pourraient défendre les opprimés.

Puisque personne ne peut s’exprimer librement en leur nom dans leur pays, les député-e-s écologistes interpellent par courrier la Haute-Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que le Chef de la délégation de l’Union européenne en République arabe d’Égypte, afin qu’ils appellent les autorités à la raison et agissent en faveur des victimes de cette campagne inhumaine.

Retrouvez le courrier : https://europeecologie.eu/halte-a-la-repression-contre-les-mouvements-lgbt-en-egypte-lunion-europeenne-doit-agir

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Halte aux discriminations et exactions visant la communauté LGBTQI en Russie – le courrier de 44 député-e-s européen-ne-s https://transnationale.eelv.fr/2017/11/23/halte-aux-discriminations-et-exactions-visant-la-communaute-lgbtqi-en-russie-le-courrier-de-44-depute-e-s-europeen-ne-s/ Thu, 23 Nov 2017 09:40:16 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4249 Lire la suite]]>

La récente confirmation de l’assassinat de Zelimkan Bakayev – artiste homosexuel d’origine tchétchène – démontre que l’horreur n’a pas cessé et qu’il faut condamner fermement les discriminations et exactions visant la communauté LGBTQI en Russie.

Alors que le Parlement européen avait voté en mai dernier une résolution s’inquiétant du sort de la communauté LGBT en Russie (et plus spécialement en Tchétchénie) et demandant à l’UE et ses États membres d’agir pour empêcher que les discriminations, menaces, tortures et assassinats continuent, les eurodéputés écologistes ont exigé des comptes au Président du Conseil Donald Tusk. Qu’est-ce que les États membres ont fait pour protéger ces vies menacées ? Ont-ils attribués des visas humanitaires et si oui, dans quelle mesure ? Quels sont les résultats des enquêtes menées face aux mensonges du Président tchétchène Ramzan Kadyrov ?

Vous trouverez ci-dessous, en cliquant sur le lien, (en anglais) le courrier soutenu par 44 eurodéputés des principaux groupes politiques du Parlement européen.

Halte aux discriminations et exactions visant la communauté LGBTQI en Russie

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Urgence en Birmanie: stopper le massacre des Rohingyas https://transnationale.eelv.fr/2017/10/16/urgence-en-birmanie-stopper-le-massacre-des-rohingyas/ Mon, 16 Oct 2017 12:22:47 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4246 Lire la suite]]> La minorité Rohingya est l’une des plus persécutées au monde selon les Nations-Unies. La situation actuelle atteint un tel paroxysme qu’elle a poussé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains à la qualifier le 11 septembre de « nettoyage ethnique ».

Depuis le 25 août, un pic de violence a poussé à l’exil près de 294 000 Rohingyas, ce qui porte le nombre de réfugiés au Bangladesh à près de 700 000. Le nombre de déplacés internes, se comptant en centaines de milliers reste flou. Mais au Bangladesh comme en Birmanie, se pose la question des conditions de vie dans les camps de réfugiés, que même le Haut-Commissariat aux réfugiés n’arrive plus à gérer. Outre les campagnes de violence systématiques, les Rohingyas se trouvent privés de leur liberté de mouvement, de l’accès aux soins, à l’éducation ou encore au marché du travail.

L’attitude de Aung Saan Suu Kyi a surpris les organisations des droits humains, qualifiant tantôt les exactions décrites « d’iceberg de désinformation » et tantôt omettant de faire une distinction entre la population civile Rohingyas et ceux ayant perpétrés des attaques armées à l’encontre des forces birmanes.

Aung Saan Suu Kyi, à la tête de l’État birman, semble tenue par les militaires qui détiennent 25% des sièges du parlement birman d’un côté et par la pression des religieux de l’autre, incarne bien peu son statut de prix Nobel de la Paix.

Facteur aggravant : en coulisses la défense d’intérêts économiques agite la situation, le gouvernement  birman voulant rendre la zone de l’état de l’Arakan attractive pour les investisseurs étrangers (minerais, cultures industrielles, etc.), semble vouloir vider ces terres de leurs populations.

Europe Écologie Les Verts appelle la communauté internationale à faire pression sur le pays à travers les Nations-Unies, voire par le vote d’une résolution condamnant la Birmanie au Conseil de sécurité qui se réunit aujourd’hui.  L’embargo sur les armes reste  insuffisant pour exercer une réelle pression économique sur le régime.

Pour les écologistes, il est du devoir de Aung Saan Suu Kyi de dénoncer ouvertement les exactions commises à l’encontre des Rohingyas et d’utiliser les outils pacifiques de la communauté internationale et la légitimité que lui confère le prix Nobel de la paix pour y mettre un terme.

Il est urgent que le gouvernement birman autorise les experts de la mission internationale indépendante, mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à se rendre sur place.

Le gouvernement birman s’était engagé à respecter et à mettre en place les recommandations du rapport Kofi Annan qui rappelle notamment le droit des Rohingyas à la citoyenneté birmane sur le même plan d’égalité que les autres communautés alors qu’ils en sont exclus par la loi birmane sur la citoyenneté depuis 1982. Cela permettra de mettre fin à la violence entre communautés et assurera un retour pacifique et sécurisé des Rohingyas sur leurs terres.

Europe Écologie Les Verts demande à la Commission européenne de suspendre les négociations sur l’accord de protection des investissements européens en cours entre la Birmanie et l’Union européenne. Il est intolérable que les intérêts économiques de certains priment sur les droits humains d’autres.

Dans ce sens, les écologistes soutiennent l’appel à la manifestation appelée par Human Rights Mission et du Collectif Hameb pour sensibiliser au sort des Rohingyas et dénoncer les exactions dont elles et ils sont victimes. Europe Écologie Les Verts appelle à se joindre à cette manifestation qui aura lieu le 16 septembre à 14h à Paris, place du Trocadéro.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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Liberté pour Salah Hamouri https://transnationale.eelv.fr/2017/10/16/liberte-pour-salah-hamouri/ Mon, 16 Oct 2017 12:18:10 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4244 Dans la nuit du 22 au 23 août, Salah Hamouri, franco-palestinien de 32 ans, père d’un tout jeune enfant français, a de nouveau été arrêté, en pleine nuit, par l’armée israélienne, sans aucun motif d’accusation.

Salah Hamouri, défenseur des droits de l’homme, fait notamment partie de l’association de défense des prisonniers palestiniens Addameer où il effectuait son stage de recherche afin d’obtenir son master en droit. Après 7 années de prison (il a été libéré en 2011), ce franco-palestinien de Jérusalem s’est marié à une Française et aspire à une vie normale. Il a cependant été séparé de sa compagne enceinte par les autorités israéliennes, qui ont interdit à cette dernière de revenir sur le territoire israélien alors qu’elle bénéficiait d’un visa consulaire et l’ont obligée à accoucher en France. Salah Hamouri est aujourd’hui obligé de faire des aller-retours en France pour voir grandir son fils tout en terminant ses études en Israël.

Les autorités israéliennes, qui ont normalement 48h pour lui signifier son motif d’arrestation, ont décidé de prolonger sa détention au moins jusque ce dimanche, sans aucune justification.

Pour les écologistes cet acharnement injustifié sur la famille de Salah Hamouri par les autorités israéliennes n’est plus tenable et il est urgent que les autorités diplomatiques françaises obtiennent la libération de Salah Hamouri ainsi que l’amélioration de la situation familiale de ce couple et de leur jeune enfant. Pour les écologistes, cette famille fait l’objet d’une forme de harcèlement, auquel il est nécessaire de mettre un terme définitif.

Alors qu’Israël détient encore 6269 prisonniers politiques, les écologistes demandent à la France de faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu’Israël respecte les droits de l’homme et les associations de défense des droits de l’homme.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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Un « grand projet inutile » au Nicaragua https://transnationale.eelv.fr/2015/02/04/un-grand-projet-inutile-au-nicaragua-2/ Wed, 04 Feb 2015 18:10:24 +0000 http://transnationale.eelv.fr/?p=4222 Lire la suite]]> imagesLe 22 décembre, malgré les nombreuses mise en garde1, le Président du Nicaragua, Manuel Ortega, a lancé les travaux du canal inter-océanique visant à doubler et concurrencer le canal de Panama.

D’importantes manifestations d’opposants, paysans, communautés indigènes, associatifs, écologistes, s’en sont suivies, violemment réprimées, en particulier le 24 décembre : des blessé-es, des séquestrations, des emprisonnements, des accusations de tortures.

Ce projet pharaonique, d’un coût de 50 milliards de dollars ( déjà 5 fois le PIB nicaraguayen, les experts l’ évaluent plutôt à 80 ), menace gravement les populations, l’éco-système et les institutions mêmes du pays.

L’entreprise chinoise(HKND) en charge des travaux, établie aux îles Caïman et qui ne dit toujours pas d’où proviennent ses capitaux,, a obtenu une concession de 50 ans (renouvelable pour le même temps) , sans limite remettant en cause la souveraineté du pays sur un vaste territoire, l’exonérant d’impôts et de toute législation nationale ou internationale.

30 000 ruraux doivent être expulsés en très peu de temps, sans ménagement, ni compensation, d’ici Mars, comme s’y est engagé le président. Certains de ces habitants se disent prêts à prendre les armes pour se défendre.

Or, cette violence sociale s’exerce pour un canal dont on peut douter de l’utilité, voire même de la réalisation, et qui est un véritable scandale écologique pour lequel aucune étude d’impact n’a été diligentée2.

La destruction évidente de l’environnement sur les 278 Kms prévus dans une nature tropicale, fragile (400 000hectares de terre humide), traversant 2 réserves naturelles protégées, entrainant la disparition de 22 espèces migratoires, il met en danger le 2ème plus grand lac d’Amérique Latine (8000 Km2).

Il doit en effet emprunter le lac Cocibolca sur plus de 100 kms avec des conséquences irréparables : asséchement du fleuve qui y conduit, salinisation de l’eau, énorme pollution due aux travaux. Auxquels il faut ajouter le déplacement de 2 millions de tonnes de boue car il n’a pas la profondeur requise pour la taille actuelle des bateaux, ce qui oblige à le creuser. C’est la plus grosse réserve d’eau potable de la région qu i va disparaitre, une réserve hydrique indispensable à la survie des populations.

Encore n’évalue-t-on que les effets à court et moyen terme de la destruction de tout un éco-système qui risque d’entrainer des modifications climatiques sur un vaste territoire. Pour un canal dont on n’est même pas sûr qu’il fonctionne un jour. D’après les spécialistes, la spécificité du lac, un courant en spirales qui le remplit régulièrement de sédiments, rend titanesque son entretien. Et le rend peu concurrentiel face à l’élargissement annoncé du Canal de Panama.

Les écologistes ne peuvent rester indifférents aux menaces que ce ‘ « grand projet inutile » fait peser sur les Nicaraguayens, leur environnement, voire sur les populations et l’éco-système d’une sous-région continentale.

Il faut s’associer à l’opposition au projet qui demande :

  • la libération des manifestants prisonniers ;
  • la fin de la répression,
  • l’abrogation de la loi autorisant le percement du canal,
  • l’annulation des contrats l’accompagnant.

Il faut rappeler l’absolue nécessité d’une transition énergétique et écologique qui rendra obsolète ce canal avant même qu’il ne soit achevé.

Il faut dénoncer la disparition d’une réserve importante d’eau potable, alors que cette ressource vitale tend à s’amenuiser.

A l’heure où tout doit être fait pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut condamner la destruction de l’éco-système d’un si vaste territoire, qui ne peut que l’amplifier.

La suspension de grands travaux de ce type doit être posée lors de la Cop 21 de Paris.

Françoise Alamartine, à partir de notre correspondant « Vert » au Nicaragua

1Dont celles de M jaime Incer, ex-conseiller à l’environnement du Nicaragua

2Devant les protestations, la société HKND a promis un rapport pour Avril, soit 4 mois après le début des travaux.

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