Vendredi 22 août 16h 30-18h aux JDE à Bordeaux 2014
Animation
Marie Bové. Après la présentation des intervenant-es , elle a remercié Wissam Alhaj d’avoir répondu à notre invitation ainsi qu’aux autres participant-es . Cet atelier souhaite consacrer une grand place au débat .
Intervenant-es
Emma Cosse c’est tout d’abord s’excuse de devoir partir avant la fin en raison d’autres engagements.
Elle a rappelé que l’initiative de cet atelier est dictée par l’actualité de l’intervention militaire à Gaza et l’urgence à faire respecter le droit international pour la reconnaissance d’un Etat palestinien avec les frontières fixés après 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale à côté de l’Etat d’Israël. Les questions sont nombreuses .Comment agir en France : quels moyens, quels objectifs prioritaires, quel type de solidarité en France ?
Wissam Alhaj : journaliste et natif de Gaza actuellement en France. Son témoignage d’abord personnel, extrêmement émouvant, sur le ressenti d’un gazaoui qui suit les difficultés de sa famille à distance, lui fait ressentir un énorme sentiment d’impuissance… Il a rappelle que les soutiens doivent être avant tout être politiques.
Nicole Kiil-Nielsen et Taoufiq Tahani, (président de l’Association France-Palestine solidarité) ont rappelé que la lutte pour le respect du droit international est au cœur du conflit et guide les actions solidaires en France . l’UE ne peut plus se contente de reconstruire ce qui est détruit à Gaza ou simplement condamner la colonisation. UE doit suspendre l’Accord d’association avec Israël tant que le droit international pour un Etat palestinien n’est pas respecté. Au delà de l’exigence sur la traçabilité des produits provenant des colonies elle doit refuser toute exportation des marchandises provenant des colonies .L’action de boycott de ces produits doit se poursuivre (la liste est facilement disponible). Il est primordial que les grandes entreprises françaises soient interpellées sur leurs contrat avec les colonies , par les élus , les partis et les citoyens.
Ils ont insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un conflit religieux, mais d’une bataille politique et juridique , pour laquelle l’information et la mobilisation sont nécessaires. Il faut utiliser tous les moyens pour élargir le mouvement citoyen : débats , rencontres , expositions , faire des voyages sur place les témoignages sont très importants .
L’Union européenne et le gouvernement français doivent agir afin d’obtenir des avancées sur la levée de ce blocus de Gaza : autorisation des exportations depuis Gaza, importation de matériaux de construction, accès aux zones de pêche, circulation des personnes hors de Gaza.
Débat avec la salle
Dans une salle comble, les témoignages et les analyses sur les causes et les répercussions de la colonisation israélienne ont permit un débat ouvert et respectueux des peuples avec pour préalable commun aux militants politiques et associatifs : « le droit rien que le droit ».
Actant de l’accablant bilan humain des derniers bombardements, du double langage de la diplomatie française, des dérives autoritaires du Ministre de l’Intérieur français sur le droit à manifester… les militants en présence ont souhaité trouver au fil de la discussion une base d’actions communes.
L’objectif de ces actions est d’exiger du Conseil de sécurité une prise de décision pour imposer la paix conformément au droit international. Pour cela, les personnes et organisation présentes à ce débat entendent faire pression de façon pacifiste en dénonçant la spoliation des terres par Israël, les expulsions arbitraires, le blocus de Gaza et le non respect des résolutions des Nations Unies…
Outre le droit à manifester, les participants se sont dits solidaires pour demander l’annulation de la Circulaire Alliot –Marie qui vise explicitement à poursuivre les personnes qui font campagne à faveur du boycott des produits israéliens en provenance des terres occupées par Israël : ces personnes ont été à plusieurs reprises condamnées pour « incitation à la haine raciale ».
Participation : Salle pleine.