Les députés du groupe Europe Ecologie les Verts (EELV) soutiennent sans réserve la nouvelle demande de commission d’enquête parlementaire relative à la recherche de la vérité dans l’assassinat de Thomas Sankara, déposée le 5 octobre dernier en France par dix député/es. C’est en effet à l’initiative du député EELV Noël Mamère qu’une première demande, libellée exactement en les mêmes termes, avait été déposée le 10 juin 2011 sous la mandature précédente. Cette première demande n’avait hélas même pas reçu de réponse, le délai réglementaire d’un an s’étant écoulé précisément à la fin de cette mandature.
Le changement de majorité en France nous fait entrevoir une réelle possibilité pour que cette nouvelle demande aboutisse. Nos deux député/es siégeant à la Commission des Affaires étrangères, Noël Mamère et Danielle Auroi, l’appuieront avec toute la force de leur conviction, la même que les élu/es écologistes ont toujours employée à dénoncer les crimes et délits de la Françafrique.
Au-delà de la seule personne de Thomas Sankara, c’est en effet tout un espoir politique qui a été assassiné le 15 octobre 1987 : celui d’un Burkina-Faso et plus largement d’une Afrique véritablement autonome, bâtissant son économie et sa société sur la base d’initiatives populaires, attentive en premier lieu à sa souveraineté alimentaire et au respect de son environnement. C’est cette possibilité qu’il nous appartient aujourd’hui de restaurer ensemble, en redéfinissant, si les Burkinabé/es le souhaitent, une politique de co-développement écologiste résolument tournée vers l’avenir et nourrie d’un regard lucide sur les turpitudes françaises sur le continent.
Le groupe des député/es EELV à l’Assemblée nationale