Troisième Congrès des Verts mondiaux à Dakar du 29 mars au 1er avril 2012
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Le 3ème Congrès des Verts mondiaux approche à grands pas. Il aura lieu à Dakar (Sénégal), dans le centre de loisirs de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), du jeudi 29 mars (cérémonie d’ouverture à 18 h00) au dimanche 1er avril 2012 (fin du Congrès à 15 h). Le Congrès est maintenu malgré la situation politique tendue au Sénégal. Le Congrès sera précédé les deux jours précédents de réunions des Fédérations des Verts d’Afrique et des Amériques, du Réseau des Verts Asie-Pacifique, des jeunes Verts mondiaux et d’un Forum « Rio + 20 ».

 Il réunira près de 1000 participants d’environ 80 partis appartenant aux Fédérations continentales des Verts. Chacun d’eux aura 3 délégués disposant du droit de vote mais peut envoyer des délégations plus nombreuses. Les Congrès des Verts mondiaux sont toujours des moments passionnants, permettant à des délégués des quatre coins de la planète de se retrouver et d’échanger en vue de mieux coopérer. C’est un grand melting-pot à la fois studieux et joyeux, où les différences d’approche dues aux différents contextes nationaux, politiques et culturels, sont discutées et presque toujours dépassées. Elus, militants, coopérateurs d’EELV, vous êtes tous conviés à y participer si vous le souhaitez : les frais d’inscription sont de 265 Euros par personne, le prix des billets d’avion vont actuellement de550 à 850 Euros, et on trouve des hôtels à 30 Euros par nuit. La délégation d’EELV comprendra notamment Cécile Duflot, secrétaire nationale, Jean-Philippe Magnen, délégué à l’International, Gwendoline Delbos-Corfield (déléguée à l’Europe), Jean Desessard (sénateur) et des eurodéputés dont Catherine Grèze et Jean-Paul Besset. Pour participer il vous faut remplir le bulletin d’inscription disponible sur le site des Verts mondiaux :

www.globalgreens.org/civicrm/event/register?id=18&reset=1

Les Congrès des Verts mondiaux coûtent cher : ils sont essentiellement financés par des fondations liées aux partis Verts de Suède et d’Allemagne, mais aussi par les partis Verts disposant du plus d’élus et de ressources, qui sont Européens pour l’essentiel. Leur aide est donc déterminante pour permettre aux délégués des pays à bas niveau de revenu (Europe de l’Est, Asie/Pacifique, Afrique, surtout) de participer et d’assurer ainsi le succès du Congrès de Dakar. C’est pourquoi la Coordination des Verts mondiaux demande à tous les partis, à leurs élus, à leurs groupes régionaux et locaux, à leurs militants et sympathisants qui le peuvent, de contribuer à l’organisation en faisant des dons via une souscription figurant sur le site des Verts mondiaux. Même de petites contributions sont précieuses ! N’hésitez pas à soutenir cet événement  en participant à la souscription :

www.globalgreens.org/civicrm/contribute/transact?reset=1&id=7

Toute l’information générale sur le Congrès et les Verts mondiaux est disponible sur leur site : www.globalgreens.org

C’est au début des années 1990, avec l’éclosion de nombreux partis Verts sur tous les continents, qu’est apparue la nécessité d’entretenir des liens de coopération afin de faire progresser leurs buts et idéaux communs. Les Verts français ont toujours été très actifs dans ce processus. Une première « rencontre planétaire » des Verts avait été organisée à Rio en 1992, en marge du « Sommet de la Terre » et avait déjà réuni 35 participants de tous les continents.

Les 2 premiers Congrès des Verts mondiaux ont eu lieu à Canberra (2001) et à Sao-Paulo (2008). Le premier a vu l’adoption d’une Charte des Verts mondiaux, préparée depuis 2 ans au sein des Fédérations continentales des partis Verts, qui définit leurs buts et principes communs. Des personnalités comme la regrettée Wangari Maathai, présidente des Verts du Kenya qui n’était pas encore Prix Nobel de la paix et Ingrid Betancourt, présidente des Verts colombiens avant son enlèvement, y ont participé. Il a également mis en place une Coordination des Verts mondiaux, composée de 3 personnes par continent, qui communique en fonction de l’actualité, travaille essentiellement par conférences téléphoniques et a contribué en 2005 à l’organisation d’une délégation de 12 partis Verts de tous les continents à Bogota en vue de faire pression pour la libération d’Ingrid Bétancourt et des otages colombiens.

Le second Congrès de Sao Paulo a adopté une série de textes, notamment « 21 propositions pour le 21ème siècle » et a décidé de l’établissement et du financement d’un mini-secrétariat d’une personne basé en Australie, destiné à apporter un minimum de soutien logistique à la Coordination.

Le Congrès de Dakar sera le premier Congrès des Verts mondiaux tenu en Afrique. Il est co-organisé par la Coordination des Verts mondiaux, la Fédération des Verts d’Afrique et le parti écologiste sénégalais FEDES (Fédération des écologistes du Sénégal) dont le leader est le charismatique Haidar El Ali, très populaire au Sénégal et qui est désormais internationalement connu pour ses luttes écologistes, sociales et politiques.

Le but de ce Congrès sera le renforcement de la présence politique des Verts mondiaux par l’élaboration d’un agenda pour la 2ème décennie du 21ème siècle et la discussion des 5 thèmes principaux suivants :

• la paix et la démocratie en Afrique (suite aux changements en Afrique du Nord)

• le changement climatique et l’énergie

• la protection de la biodiversité (notamment marine)

• la promotion d’un « Global Green New Deal » et d’une économie verte.

• Le « futur des Verts mondiaux» (fonction, structure, ressources) et les moyens d’un renforcement des capacités de collaboration, d’action, d’entraide, d’échange d’informations des Verts mondiaux via un renforcement de leur secrétariat.

Vous trouverez ci-joint le programme prévisionnel du Congrès ainsi qu’un plan de Dakar avec l’indication du lieu du Congrès.

Nous espérons de tout cœur que vous pourrez venir à Dakar ou contribuer à son financement. Si tel était le cas, merci d’en avertir Constantin Fedorovsky (e-mail : internat@lesverts.fr ; tél : 01 53 19 53 08).

Jean-Philippe Magnen

Délégué à l’international

Constantin Fedorovsky

Assistant aux relations internationales

 

ANNEXE 1

QUELQUES REPERES SUR LES VERTS MONDIAUX

Nombre de ministres : 5 au Danemark, 2 en Finlande

Nombre de partis Verts : le site des Global Greens recense approximativement 88 partis Verts dans 82 pays

Nombres d’élus nationaux et au Parlement Européen : estimation de 296 députés et sénateurs dont 229 dans 17 pays d’Europe, 46 au Parlement européen, et 67 autres en Australie (10), en Nouvelle-Zélande (14), au Brésil (14), au Canada (1), en Colombie (8), au Mexique (22) et quelques rares en Afrique.

ANNEXE 2 :

SITUATION POLITIQUE AU SÉNÊGAL :

La Cour constitutionnelle a décidé le 27 janvier d’autoriser le président sortant Abdoulaye Wade à se représenter une 3ème fois à l’élection présidentielle prévue le 26 février. Elle a également invalidé 3 candidatures dont celle, importante, du célèbre et populaire chanteur Youssou Ndour. Ces décisions ont enflammé la rue, car l’opposition conteste le droit de l’octogénaire Wade, au pouvoir depuis 12 ans, à se représenter (la Constitution de 2001 limitait le mandat présidentiel à 2 mandatures). Elles ont provoqué des manifestations, qui ont entraîné 5 morts et de nombreux blessés par balles. De nouvelles manifestations sont prévues avant la présidentielle. (1er tour le 26 février, 2èmetour le 11 mars). La France et les Etats-Unis ont mis le président Wade sous pression pour qu’il n’abuse pas de la violence et Alain Juppé à même souhaité « un renouvellement de générations à la tête de l’Etat sénégalais ». La coordination des Verts mondiaux, qui suit la situation de près au jour le jour, maintient et poursuit l’organisation du Congrès. Des législatives sont prévues le 17 juin.

Haidar El Ali, et son parti Vert sénégalais, la FEDES (Fédération des Ecologistes du Sénégal) seront les hôtes du Congrès. Haidar El Ali jouit d’une popularité exceptionnelle au Sénégal et est internationalement reconnu pour ses actions en faveur de l’environnement et du développement socio-économique (plantation de millions de palétuviers, lutte pour la faune marine et aquatique, plantations de milliers d’arbres fruitiers par des collectivités villageoises…). La FEDES, créée en 2006, qui compte une centaine d’élus municipaux est très active dans la coalition de l ‘opposition radicale au régime d’Abdoulaye Wade, qui regroupe 40 partis et appuie la candidature du socialiste Ousmane Tanor Dieng à la présidentielle du 26 février 2012.. La FEDES fait aussi partie du Mouvement du 23 juin (2011), une coalition de partis et de mouvements de la société civile démocratique opposée à la nouvelle candidature du président Wade. Haidar El Ali en est l’un des chefs de file les plus actifs et connus.

Les principaux candidats à la présidentielle sont des opposants de gauche comme le socialiste Ousmane Tanor Dieng et des libéraux passés à l’opposition après avoir collaboré avec le président Wade, comme Moustapha Niass (ex-premier ministre et leader de la coalition Benno Siggil Sénégal), Idrissa Seck (ex-premier ministre ensuite emprisonné et ayant bénéficié d’un non lieu), et Macky Sall. La candidature d’opposition atypique du célèbre et populaire chanteur Youssou Ndour a été recalée par le Conseil constitutionnel. Il y a une dizaine d’autres candidats. dont tous ne pourront recouvrer les 65 millions de francs CFA (100 000 Euros) d’une caution qui ne pourra être remboursée qu’en cas d’obtention d’au moins 5 % des suffrages. Le 17 juin 2012 auront lieu des élections législatives (partiellement à la proportionnelle par listes nationales et partiellement sur des circonscriptions). Les précédentes élections législatives du 3 juin 2007 ayant été boycottées par l’opposition (dont la FEDES), la majorité présidentielle détient 131 députés sur 150 ! En 2012 la FEDES et Haidar El Ali ont décidé de ne pas se présenter à la présidentielle, mais de participer aux législatives. Situé entre ces deux scrutins, le Congrès s’inscrira donc dans un contexte politiquement mouvementé, avec des risques de violences, dans un pays où règnent autoritarisme et corruption.