Une situation inacceptable pour les Coptes d’Egypte
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CP EELV, 13 octobre 2011

 Une situation inacceptable pour les Coptes d’Egypte

Europe Ecologie les Verts s’indigne contre les récents événements sanglants qui ont eu lieu en marge d’une manifestation de Coptes contre l’incendie d’une église et dont l’intervention de l’armée a fait 25 morts et 329 blessés, au Caire.

Les Coptes représentent entre 6 et 10% de la population égyptienne, soit de 4 à 7 millions de personnes, vivant majoritairement dans la capitale cairote. Les Coptes ne peuvent être vus comme une minorité ethnique et culturelle mais plus comme un élément central de l’héritage égyptien ; ils sont des acteurs incontournables de la stabilité et de l’avenir dans un pays qui cherche la démocratie et le respect des minorités et des personnes.

La sous-représentation des Coptes est flagrante dans toutes les composantes de la vie égyptienne : accès aux postes d’encadrement de la fonction publique, de l’armée ou de la justice, mise à l’écart réelle et continue du champ politique, non éligibilité des établissements supérieurs coptes aux subventions ou au caractère officiel des diplômes délivrés, existence de nombreuses entraves à l’exercice régulier du culte copte …

EELV rejette toutes les tentatives de déstabilisation du pouvoir actuel et rappelle l’impérieuse nécessité de poser les bases d’un dialogue qui permette la stabilité et la viabilité politique, sociale et économique de toutes les composantes de la société égyptienne.

EELV souhaite relayer les revendications du mouvement populaire Egyptien qui demande que toute la lumière soit faite sur l’attaque des forces armées contre des manifestants  et que les  coupables soient jugés.

L’Egypte est en train de vivre une periode cruciale vers l’installation d’un régime démocratique dont les élections  legislatives seront la prochaine étape (elles doivent avoir lieu le 28 novembre). Nous espérons que le mouvement qui a su mettre fin à la dictature saura déjouer toutes les provocations de la part des nostalgiques de l’ancien régime.