Municipales2014 – Commission Sport, loisirs, tourisme https://sport.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 29 Mar 2017 16:52:49 +0200 fr-FR hourly 1 Ecologiser les manifestations sportives ! https://sport.eelv.fr/ecologiser-les-manifestations-sportives/ Tue, 31 Dec 2013 12:12:52 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2360 2,5 millions de manifestations sportives sont organisées chaque année en France.10 000 courses sur route ont été réalisées en 2012 et pour mémoire, 450 000 bouteilles pour le Marathon de Paris ont été distribuées. Roland Garros, c’est 8 200 MWh en 15 jours ; Finale du TOP 14 de rugby 2011 au stade de France : 114 millions de kms cumulés par les spectateurs. ...]]>

2,5 millions de manifestations sportives sont organisées chaque année en France.10 000 courses sur route ont été réalisées en 2012 et pour mémoire, 450 000 bouteilles pour le Marathon de Paris ont été distribuées. Roland Garros, c’est 8 200 MWh en 15 jours ; Finale du TOP 14 de rugby 2011 au stade de France : 114 millions de kms cumulés par les spectateurs.

La liste serait encore longue.

Au niveau communal et communautaire, l’organisation des manifestations sportives se traduit chaque semaine, chaque week-end par des randonnées pédestres, tournois de tennis, passages de grands événements, championnats divers, entrainements…

Ces événements sportifs peuvent être décrits ainsi : gaspillage, déchets, visée élitiste, compétition exacerbée,…

Mais ces événements existent, ils font partie du paysage sportif français et au contraire ils doivent devenir, sous l’impulsion des élu/es écologistes des lieux d’éducation, de mixité, d’éducation à l’environnement, d’accessibilité, de réduction des émissions de CO2, de sensibilisation, de mieux manger, d’insertion, d’égalité, de gestion responsable de l’énergie, de communication adaptée, d’achat local, de respect de la biodiversité, d’économie locale…

 

Concrètement, une manifestation sportive responsable, c’est quoi ?

C’est une vision globale des impacts potentiels ou existants que va impliquer la mise en place d’actions. Deux objectifs majeurs : maximiser les impacts positifs (sociaux et pour l’économie locale) et minimiser les autres impacts (environnementaux), tout ceci dans un souci de gouvernance partagée.

Pour y arriver, tous  les domaines doivent être passés au filtre écologiste (restauration, déplacement, énergie, respect des sites,…). La liste des actions est longue, avec des enjeux de plus ou moins grande importance suivant le lieu de l’événement, les sportifs, la discipline. Différents guides existent pour comprendre ces enjeux et mettre en place des actions. Le plus connu est celui réalisé par l’UFOLEP, fédération sportive pionnière. Par exemple, sur la question des transports et des manifestations sportives, voici des préconisations tirées de ce guide :

  • Durant la préparation de la rencontre, limiter les déplacements grâce aux nouveaux outils de communication : conférences téléphoniques, courriers électroniques, visio-conférences…
  • Inciter à l’utilisation des transports collectifs pour venir sur le lieu de la rencontre.
  • Informer sur les transports collectifs sur place (train, métro, horaires, bus) dans le dossier d’inscription. En connaissant les inscrits à l’avance, il est facile de coordonner les parcours des bus ou des voitures afin de limiter l’usage des transports individuels et ainsi réduire le coût des déplacements.
  • Mettre des navettes collectives à disposition (gare – lieu de déroulement – hébergements – terrains de la rencontre). Il s’agit aussi, dans la mesure du possible, de veiller à la proximité de ces lieux entre eux pour économiser les transports.
  • Prévoir un fléchage dans la ville pour éviter les tours et détours des transports collectifs et particuliers.
  • Négocier avec les collectivités locales concernées des tarifs spéciaux sur les transports collectifs.
  • Sécuriser l’accès à la manifestation en vélo.
  • Sur le site web de la manifestation : mise en commun pour co-voiturage.
  • Parking spécial pour les véhicules qui co-voiturent.

Plusieurs sites internet nationaux ou locaux permettent d’organiser facilement le co-voiturage. Leur utilisation permet d’encourager les participants à faire le trajet ensemble et de mettre en avant l’engagement pour minimiser l’impact transport, mais également de promouvoir l’événement.

  • Prévoir des parkings pour bus (transports en commun, accueil de groupes).
  • Mettre en place un plan de circulation, un fléchage en matériaux recyclables ou réutilisables, un plan de stationnement pour éviter les tours et détours des transports collectifs et des particuliers.
  • Prévoir la compensation CO2 pour les déplacements et l’utilisation des engins motorisés (bateaux de sécurité, motos suiveuses,…).

 

Des propositions intégrer dans les programmes

Une nouvelle politique d’aide aux manifestations sportives

Les aides des collectivités sont les principales ressources des associations sportives. La volonté de transformation des pratiques, de réduction des impacts des manifestations, doit s’appuyer sur ce levier financier, souvent déterminant. Différentes pistes sont possibles :

  • Des bonus pour des associations qui ont des organisations particulièrement vertueuses (actions de sensibilisation, accessibilité, actions en direction de publics prioritaires,…)
  • Des malus pour des comportements comme par exemple certaines manifestations sportives mécaniques, des événements en milieu naturel qui ne se préoccupent pas des conséquences sur les sites (eau, biodiversité,…)
  • Des conventions pluriannuelles qui intègrent une progressivité dans la prise en compte des enjeux, comme par exemple pour les déplacements :

année 1, mise en place du covoiturage (incitation à l’inscription et création d’une plateforme) et

année 2, questionnaire distribué aux participants et calcul des émissions de CO2 générées

année 3, élaboration d’un plan de réduction des GES

Des formations

C’est une étape indispensable. Bien entendu, la palette des possibles est large : de la sensibilisation au perfectionnement. Il est bon de s’appuyer sur des personnes ressources, des dirigeants placés au cœur des associations, motivés par le sujet. Différents organismes (CDOS, CROS, Ministère en charge des sports, fédérations, collectifs associatifs,…) organisent ou peuvent organiser ces formations, qui doivent être mutualisées entre clubs car la question est transversale aux acteurs du sport. La mutualisation aussi sera un atout.

Un kit associatif « Sport responsable »

Peu coûteux, il peut être valorisant et déclencheur d’envie pour les responsables associatifs. Des initiatives existent, mises en œuvre dans des communes par des élu/es écologistes, et ont porté leurs fruits. Il peut être composé de :

  • gobelets permanents lavables pour les buvettes,
  • de T-shirts écologiques,
  • de rubalise biodégradable,
  • des tickets de transport en commun pour se déplacer,
  • d’outils de sensibilisation,…

Sa distribution par les élu/es sera aussi une valorisation de l’action municipale et une incitation pour toutes les associations du territoire.

Une charte de pratique responsable

Même si son impact peut être de l’ordre de l’anecdote, elle peut aussi servir de réflexion collective au sein du club pour trouver les 10 engagements, propres au club, à la discipline sportive pratiquée. Cette charte sera valorisée et signée par tous les sportifs/ves. Différents exemples de charte existent.

Une norme

Et pourquoi ne pas asseoir le savoir-faire des organisateurs en faisant valider la démarche responsable d’une organisation sportive par une certification, ISO 26 000 ou Iso 20121 ?

Associer événements sportifs et questions écologistes

Inciter, lors de rencontres sportives d’envergure, les dirigeants sportifs à inviter des associations engagées sur la protection de la nature, sur la solidarité, sur la promotion de circuits courts etc.

 

Pour aller plus loin

Téléchargez le kit événement responsable du ministère en charge des sports

Guide développement durable et manifestations sportives

Natura 2000 et manifestations sportives

 

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Mieux répartir les subventions ! https://sport.eelv.fr/mieux-repartir-les-subventions/ Tue, 31 Dec 2013 11:59:33 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2356 Répartir les subventions aux associations: des choix politiques Frais de fonctionnement, investissements en équipements, organisation d’événements, formation, soutien au haut niveau... Les 265 000 associations sportives françaises bénéficient de soutiens financiers sous forme de subventions publiques. Depuis un arrêt du Conseil d’Etat (« Ville de Dunkerque, 31/05/2000), une mission éducative et sociale est notamment reconnue aux associations sportives. La loi leur reconnaît aussi des missions d’intérêt général. Cela légitime un appui budgétaire des collectivités ; cela explique aussi que les aides issues du budget « sports » des municipalités soient fréquemment complétées par des fonds issus des politiques sociales et scolaires. ...]]>

Répartir les subventions aux associations: des choix politiques

Frais de fonctionnement, investissements en équipements, organisation d’événements, formation, soutien au haut niveau… Les 265 000 associations sportives françaises bénéficient de soutiens financiers sous forme de subventions publiques. Depuis un arrêt du Conseil d’Etat (« Ville de Dunkerque, 31/05/2000), une mission éducative et sociale est notamment reconnue aux associations sportives. La loi leur reconnaît aussi des missions d’intérêt général. Cela légitime un appui budgétaire des collectivités ; cela explique aussi que les aides issues du budget « sports » des municipalités soient fréquemment complétées par des fonds issus des politiques sociales et scolaires.

Quand il s’agit du haut niveau ou de grandes manifestations sportives, les subventions municipales deviennent un moyen indirect (mais parfois efficace) de communiquer sur l’image de la Ville. Le sport de haut niveau peut donner une image de dynamisme local (y compris économique) ; il peut aussi contribuer à la cohésion sociale. Mais ces effets bénéfiques sont difficiles à évaluer et trop souvent surestimés.

 

Grande disparité des subventions aux clubs sportifs

Les associations sportives françaises ont une dépendance financière aux subventions publiques de l’ordre de 24%. Cette dépendance est plus faible que pour les autres associations, notamment culturelles.

38% des ressources des associations sportives proviennent des cotisations des adhérents.

Le budget moyen d’une association sportive est de 33 000 euros. A titre de comparaison, le budget moyen d’un club professionnel est d’environ 9 millions d’euros ; celui d’un club professionnel de ligue 1 et 2 de football est de 33 millions d’euros.

Les communes y contribuent environ à hauteur de 24%, les Départements à hauteur de 5%  et les Régions de 2%.

82% des associations sportives n’ont pas de salariés.

65% des clubs employeurs ne comptent qu’un ou deux salariés.

Deux sports – le basket et surtout le football – bénéficient à eux seuls de près de la moitié des aides des collectivités territoriales. On trouve ensuite le rugby, le handball et l’athlétisme. Il revient aux écologistes d’atténuer ces inégalités entre disciplines.

 

Concilier les financements entre collectivités

D’une manière générale, les financements municipaux croisés des communes avec la Région et le Département souffrent d’un manque de coordination qui a pour conséquences d’augmenter la complexité du système et  ses inégalités.

Certaines régions ont mis en place des « conférences régionales du sport » qui pallient en partie ce déficit de coordination ; une « démocratie sportive » reste cependant à développer, y compris à l’échelle municipale, favorisant la transparence des critères d’attribution des subventions.

Des mesures restrictives à l’octroi de subventions sont entrées en vigueur le 1er janvier 2012 : en particulier toute collectivité territoriale souhaitant conduire une opération d’investissement doit assurer au moins 20% de son financement public, ce qui handicape les communes les plus petites.

 

Subventionner le sport professionnel: trouver un meilleur équilibre entre sport professionnel et sport amateur et établir un contrôle plus rigoureux

La loi du 6 juillet 2000 légitime les subventions aux clubs pros pour des missions de formation, insertion scolaire ou professionnelle, intégration, cohésion sociale, sécurisation du public. La Commission européenne les accepte aussi pour des enjeux de formation, malgré les risques d’entorse à la libre concurrence.

Toutefois, pour toutes les sociétés sportives, la valeur absolue de la subvention annuelle est plafonnée à 1,6 million d’euros, toutes subventions cumulées. La Cour des Comptes a ainsi dénoncé des subventions trop élevées à des clubs de football professionnel qui sollicitaient à la fois des Villes, un Département et une Région.

Une fois que les subventions ont été attribuées, une évaluation de l’usage de l’argent public est nécessaire. Trop souvent, le contrôle des élu/es est insuffisant, alors que la loi contraint les associations sportives à fournir de nombreux documents : bilans et comptes de résultats, budget prévisionnel, rapport sur l’usage des subventions précédentes, document prévisionnel sur l’utilisation envisagée de la subvention.

Lorsqu’une subvention dépasse 23 000 euros, la collectivité doit par ailleurs signer une convention avec l’organisme bénéficiaire.

En complément des subventions, les collectivités achètent fréquemment des prestations de service (communication, billetterie…). Mais leur suivi est rarement satisfaisant, notamment au sujet des billets de spectacles sportifs qui bénéficient à des publics ciblés… et aux élu/es!

 

Quels critères pour répartir les subventions ?

Elles se concentrent le plus souvent autour de quelques clubs « fanions » (cinq d’entre eux se répartissent en général entre 50 et 80% de la masse globale), ou autour d’un unique club professionnel.

Pour ne pas trop désavantager les petits clubs, certaines municipalités partagent ainsi l’ensemble des subventions en deux : clubs engagées dans des compétions nationales (sport d’élite) / « petits » clubs (sport de masse).

Dans les petites communes, les relations interpersonnelles avec les dirigeants des rares clubs sportifs jouent un rôle important. Parfois, la commune préfère aussi investir dans les équipements plutôt que de subventionner les clubs.

Pour arbitrer entre les petits clubs, les offices municipaux des sports (OMS) ou les conseils municipaux s’appuient en général sur des critères précis.

Certaines communes utilisent un système de points en fonction de la nature du sport, du nombre d’adhérents, du niveau de compétition, de l’effort fourni pour la formation, de l’effort d’autofinancement, des coûts de transport, etc. Il peut être complété par des subventions supplémentaires ciblées (handicap, formation d’éducateurs, etc.).

La multiplication des critères n’est pas toujours préconisée : risque de lourdeur bureaucratique et faible lisibilité des priorités politiques de la Ville (trois ou quatre indicateurs peuvent suffire).

La mise en place d’une charte de la vie associative est recommandée car elle permet aux élu/es associatifs d’être acteur/trice de la mise en oeuvre  des critères de subventions, ce qui favorise la démocratie participative et la transparence financière.

Il est à noter que certains conseils généraux ont mis en place des critères environnementaux -tri des déchets, covoiturage, économies d’énergie, nature des disciplines, etc. D’autres collectivités développent quant à elles des appels à projets pour valoriser les actions de développement durable.

 

Pour en savoir plus 

– Valérie Martinet, David Guilloup, Les critères de répartition des subventions municipales, FNOMS 2009.

– J.-F. Nys, J.-F. Bourg, Clubs sportifs et collectivités territoriales (PUS, 2013)

 

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Pour une gestion responsable des équipements sportifs ! https://sport.eelv.fr/pour-une-gestion-responsable-des-equipements-sportifs/ Tue, 31 Dec 2013 11:46:57 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2353 Gymnases, piscines, cours de tennis, petits et grands stades... Les communes jouent un rôle incontournable dans l’offre sportive locale. En France, elles sont propriétaires des trois quarts environ des équipements sportifs traditionnels (hors sites et espaces des sports de nature) et gèrent 68% de ce parc. ...]]>

Gymnases, piscines, cours de tennis, petits et grands stades… Les communes jouent un rôle incontournable dans l’offre sportive locale. En France, elles sont propriétaires des trois quarts environ des équipements sportifs traditionnels (hors sites et espaces des sports de nature) et gèrent 68% de ce parc.

Ce rôle prépondérant s’élargit progressivement aux intercommunalités : 62% des EPCI ont déjà inscrit dans leurs statuts une intervention sur les équipements sportifs. La compétence est optionnelle pour les communautés de communes et d’agglomération, mais obligatoire pour les communautés urbaines et les métropoles. La mutualisation est d’ailleurs souvent indispensable pour la construction d’équipements sportifs importants : piscines, patinoire, (grand) stade, palais omnisports, etc. La mutualisation est légitime quand se conjuguent la rareté de l’équipement, la notoriété des usagers, le niveau important des compétitions organisées, et la centralité géographique de l’équipement par rapport au territoire concerné.

Un programme concerté d’investissements peut être un vrai enjeu intercommunal.

Des insuffisances au niveau local

Ce maillage local à l’échelle communale et intercommunale n’exclut pas d’importantes inégalités territoriales: la moyenne nationale est de 40 équipements sportifs pour 10 000 habitants. Elle chute cependant à 23,7 en Ile-de-France, 23,6 en Guadeloupe, 23,5 en Martinique et 20 dans les zones urbaines sensibles. Par le biais du Centre National de Développement du Sport (CNDS), l’Etat prétend corriger ces inégalités locales. Mais les subventions qu’il distribue souffrent selon la Cour des Comptes d’une trop forte dispersion qui en atténue la portée. Par ailleurs, dans la pratique, seuls 35% de ces investissements concernent effectivement des territoires défavorisés. Il est donc illusoire d’espérer à court terme un recours à l’Etat pour pallier les déficits locaux les plus importants.

Autre motif d’inquiétude ! Une proportion considérable d’installations sportives ne répond pas aux normes actuelles d’hygiène, de développement durable, d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, sans parler des besoins en termes de fonctionnalité et de confort. Un effort sans précédent de modernisation et réhabilitation doit être entrepris dans l’ensemble du territoire.

Une réflexion doit aussi être menée pour rendre accessibles les équipements locaux aux sportifs (et particulièrement aux jeunes) qui privilégient la pratique auto-organisée non encadrée (hors cadre scolaire ou associatif).

 

Des priorités fortes pour les élu/es écologistes

  • Privilégier des équipements sportifs de proximité, accessibles, permettant des pratiques diverses, notamment celles de loisirs ou liées au bien être ;
  • Préférer les gestions publiques et municipales en régie (permettant notamment l’application du quotient familial) aux gestions privées ;
  • Limiter le recours au Partenariat Public Privé ;
  • Questionner le modèle associatif dans la gestion des équipements et réfléchir à un mode de gestion coopératif (associations, salariés, usagers) dans le cadre de Sociétés Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) ;
  • Limiter les investissements publics des structures réservées au sport professionnel ;
  • Réduire les impacts environnements des équipements, également lors de leur construction, rénovation ou agrandissements ;
  • Concerter les futurs utilisateurs (usagers) lors d’une programmation (clubs, écoles, associations de jeunesses, de seniors, handi…) ;
  • Respecter les trames vertes et bleues, les zones Natura 2000 lors de l’émergence de projets d’aménagements de sites en milieux naturels ;

 

Des initiatives concrètes et innovantes avec des élu/es EELV

A Montreuil (93), un bassin naturel avec système de filtration plantée est en cours de construction. Courant à l’étranger, notamment en Allemagne, il constitue une première dans une grande ville française. Le bassin naturel en extérieur, prévu pour 2014, sera notamment accompagné d’un autre bassin couvert avec système de désinfection par électrolyse au sel (plus sain pour les nageurs que l’usage exclusif du chlore).

Au final, les progrès énergétiques permettent de réduire de 40% le budget de fonctionnement par rapport à une piscine classique.

Coût du chantier : 15 millions d’euros hors taxes + 4 millions d’euros d’aménagements locaux. Le projet a bénéficié de nombreuses subventions croisées.

Dans le 2e arrondissement de Paris, la mairie écologiste a mis en place un espace de glisse (skate, roller…) dans une rue fermée à la circulation. C’est un moyen original de favoriser la pratique sportive de proximité en zone urbaine dense. Léger bémol : certains riverains se sont plaints de nuisances sonores.

A Ingré, dans le Loiret, un aménagement de 3 circuits pédestres, en concertation avec les 3 associations communales de randonnée a été réalisé. Ces chemins permettent de valoriser, à travers des panneaux et des jeux, la biodiversité, le patrimoine local et l’histoire de la commune. Ils sont utilisés massivement lors des 3 randonnées pédestres annuelles et en loisir par les familles et par les écoles au fil de l’année. Ces chemins sont valorisés dans un topoguide édité par la Fédération Française de Randonnée Pédestre et sont intégrés dans le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR).

 

Les dérives du « sport business »

Les collectivités s’impliquent aussi dans la construction et la gestion des grands stades dédiés au sport-spectacle. Dans un rapport publié en 2009, « Les collectivités territoriales et les clubs sportifs traditionnels », la Cour des Comptes épingle le manque de rigueur de la plupart de ces soutiens. Elle pointe « de nombreuses irrégularités, de l’occupation sans titre du domaine public à l’absence ou au versement d’une redevance symbolique ». La Ville de Paris a encore subi en mars 2013 l’annulation par le Tribunal administratif d’une convention avec la Fédération Française de Tennis pour étendre le tournoi de Roland-Garros, faute d’une redevance annuelle suffisante. Les constatations effectuées par la haute juridiction laissent penser que les collectivités cherchent moins à valoriser leur patrimoine qu’à alléger les charges d’exploitation des clubs professionnels et à leur accorder ainsi un concours financier indirect.

La Cour des Comptes s’inquiète aussi des risques financiers majeurs pris par les collectivités pour la construction de nouveaux stades notamment par le biais de partenariats public-privé (PPP). En avril 2011, le député Bernard Depierre (UMP) a aussi déposé une loi permettant aux stades gérés par un bail emphythéotique administratif (BEA) de recevoir des aides publiques (impossible avant). Cette loi sur mesure avant l’accueil de l’Euro favorise ainsi la participation financière des collectivités.

Si les collectivités veulent s’engager dans la rénovation de leur stade, d’autres statuts juridiques sont disponibles, impliquant à divers degré la collectivité : maîtrise d’ouvrage publique (MOP), concession de service publique (CSP), ou initiative privée (qui n’exclut pas, dans le cas lyonnais, une participation des collectivités aux aménagements locaux…). La Cour des Comptes est plutôt favorable à la privatisation de ces investissements dont les premiers bénéficiaires sont les clubs résidents.

Consommateurs de ressources publiques, foyers de nuisances pour les riverains, sources potentielles d’atteinte à l’environnement, les grands stades posent de nombreux problèmes aux écologistes. Leur agrandissement pose question alors que le taux de remplissage des stades de football est d’environ 70% en Ligue 1 ces dernières saisons.

Les écologistes ont notamment dénoncé le projet d’« OL Land » (football) à Lyon ou les nouveaux grands stades de Lille et Bordeaux. Selon l’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES) l’Euro 2016 coûtera plus d’un milliard d’euros d’effort financier aux collectivités territoriales (ce qui n’est pas une fatalité : Strasbourg, Nancy, Rennes et Nantes ont refusé ou renoncé à participer à l’accueil de cette compétition…).

L’Euro a aussi coûté 160 millions d’euros au CNDS, pillé de ses ressources au détriment du sport pour tous. Enfin, loin de se cantonner au ballon rond, les excès touchent aussi l’ovalie : une inflation touche l’Ile-de-France avec notamment le projet de la Fédération Française de Rugby de réaliser sa propre enceinte de 80 000 places en Essonne.

Face à ces investissements somptuaires à l’utilité publique souvent douteuse, les écologistes ont un rôle politique majeur à jouer. Ils doivent inviter à la sobriété et à la solidarité des territoires, contre la multiplication des égoïsmes locaux.

Outre la vétusté de ses stades, la France connaît (plus problématique) un déficit de salles de sport importantes. Les salles classiques sont amenées à laisser la place à des Arenas, multifonctionnelles, plus rentables (et donc moins tributaires des subventions publiques) accueillant notamment spectacles sportifs, concerts et bureaux ou salles de réunions, même si là encore des problèmes de légitimité de ces investissements se posent localement.

Ex : grand Arena de Bordeaux (10 000 spectateurs pour le handball, 14 500 pour le basketball, 15 000 pour des concerts).

Arena de Montpellier reçoit : matches de Ligue des Champions de handball, un tournoi professionnel de tennis, des concerts et des congrès.

 

Pour aller plus loin

– JF Bourg et JF Nys, Clubs sportifs et collectivités territoriales : enjeux, modèles, partenariats, stratégies, PUS, 2012

– « Sport pour tous et sport de haut niveau, pour une réorientation de l’action de l’Etat », rapport de la Cour des Comptes, janvier 2013

– Les collectivités territoriales et les clubs sportifs professionnels, rapport de la Cour des Comptes, décembre 2009

– « Intercos : des stratégies sportives à la carte », La Gazette des Communes, 4 février 2013

 

[1] « Les collectivités territoriales et les clubs sportifs traditionnels », rapport de la Cour des comptes publié en décembre 2009

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Redonner toute sa place au sport scolaire et périscolaire ! https://sport.eelv.fr/redonner-toute-sa-place-au-sport-scolaire-et-periscolaire/ Tue, 31 Dec 2013 11:37:45 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2349 Le sport scolaire représente une composante originale de la politique éducative française.  Pour rappel, l’article L100-1 du code du sport dispose : « Les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu’à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général. » ...]]>

Le sport scolaire représente une composante originale de la politique éducative française. 

Pour rappel, l’article L100-1 du code du sport dispose : « Les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu’à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général. »

Il implique fortement les collectivités territoriales qui lui apportent leur soutien sous différentes formes : subventions aux associations scolaires, soutien au fonctionnement des structures encadrant le sport dans l’enseignement primaire et secondaire, aide aux déplacements des élèves vers les lieux de compétition, etc.

Il est l’objet d’un partenariat entre le ministère de l’éducation nationale et le ministère chargé des sports.

Les 5 fédérations scolaires et universitaires (USEP, UGSEL, UNSS, FFSU, UNCU) organisent la pratique sportive comme un prolongement du temps scolaire à travers l’encadrement des activités effectuées par les professeurs d’EPS. Les projets associatifs de ces fédérations offrent une place centrale à la dimension éducative des actions menées.

A noter qu’en 2012, la moitié de l’ensemble des fédérations sportives non scolaires et non universitaires ont mené des actions en direction du public des jeunes scolarisés.

 

Le plan savoir nager reste une priorité dans le secteur primaire

Les Ministères de l’Education nationale et des Sports travaillent sur l’élaboration du 1er plan interministériel du « Savoir Nager ». Celui-ci sera arrêté avant la fin de l’année 2013.

Des financements spécifiques devraient, alors, pouvoir être mobilisés dans le cadre de la réforme du Centre National pour le Développement du Sport pour  la construction et la rénovation des piscines et en ciblant des interventions auprès des territoires et des publics qui rencontrent le plus de difficultés à accéder à l’apprentissage de la nage.  L’objectif poursuivi est d’atteindre que tous les enfants en 6e sachent nager.

 

La journée nationale du sport scolaire commence à trouver son public 

La Journée du Sport Scolaire (4e édition) est devenue, en quatre ans, un moment fort au niveau national. Près de 700 000 jeunes issus de plus de 5000 associations sportives étaient engagés dans toute la France en 2013. Rien que pour l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) et l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP), on compte au total près de 2 millions de licenciés.

Le sport est facteur de réussite scolaire : l’exemple de la démarche d’accompagnement éducatif 

L’accompagnement éducatif, créé en 2007, répond à une demande sociale de prise en charge des élèves après les cours. Ce dispositif vise à favoriser la réussite de chaque élève quel que soit son milieu familial, par la mise en œuvre après la classe et tout au long de l’année de quatre types d’activités : l’aide aux devoirs et aux leçons, le renforcement de la pratique orale des langues vivantes, la pratique artistique et culturelle et la pratique sportive.

L’accompagnement éducatif est aujourd’hui ouvert à l’ensemble des collèges publics et privés sous contrat, ainsi qu’aux écoles primaires de l’éducation prioritaire et d’outremer.  L’objectif est d’encourager la pratique sportive encadrée des préadolescents et adolescents  Ce dispositif permet de toucher les jeunes scolarisés et principalement les collégiens et en particulier les jeunes filles, qui abandonnent l’activité sportive organisée. Par ailleurs, l’accompagnement éducatif permet d’établir une passerelle entre les clubs « de droit commun » et les établissements scolaires.

Le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) a consacré près de 20 M€ par an de 2008 à 2012 à l’accompagnement éducatif.

Les effets positifs de l’accompagnement éducatif portent sur la réussite scolaire, l’autonomie, la motivation et le comportement des élèves. Une articulation entre les enseignements du temps scolaire et les activités de l’accompagnement éducatif est recherchée. La question des transports, notamment en zone rurale a pour conséquence souvent de limiter l’accueil des élèves en fin de journée et de contraindre à la mise en place d’activités d’accompagnement éducatif lors de la pause méridienne.

Un autre facteur de réussite dans la conduite de cette opération est la coordination entre les acteurs locaux : services académiques, services déconcentrés du ministère chargé des Sports, mouvement sportif, notamment les instances des fédérations sportives scolaires et les organes déconcentrés du CNOSF, collectivités territoriales responsables des transports scolaires et de la grande majorité des équipements sportifs.

Pour aller plus loin

  • Les partenaires dans le domaine du sport scolaire

Vous pouvez consulter la page dédiée sur le site du Ministère de l’Education Nationale;

Dans le cadre de la déclinaison de la convention cadre entre le CNOSF/MEN du 25 mai 2010, 19 fédérations ont signé des conventions avec le MEN/USEP/UNSS. Des ressources documentaires ont été développées, en particulier sur les valeurs de l’olympisme EPS, sport et olympisme, fiches pédagogiques à destination des professeurs de collèges et lycées.

 

La réforme des rythmes éducatifs (périscolaire) est un enjeu stratégique

La réforme des rythmes scolaires induit une réforme profonde du temps périscolaire, dont la vocation éducative est réaffirmée. Chaque collectivité est amenée, une fois l’emploi du temps scolaire défini, à proposer un contenu pour l’accueil du matin, la pause méridienne ou la fin d’après-midi.

Cela signifie que les pratiques sportives dans le temps périscolaire viendront en complémentarité des activités physiques et sportives dans le temps scolaire.

La réforme des rythmes scolaires avec la mise en place des Projet Educatifs Territoriaux (PEDT) repositionne le rôle des collectivités territoriales, et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement du sport dans le secteur primaire.

Or à ce jour 15 % des collectivités sont passées à 4 jours ½ et appliquent donc la réforme des rythmes éducatifs. Sur ces 5400 collectivités, les activités physiques et sportives pèsent 30 % des activités proposées.

L’encadrement mis en place dans le cadre périscolaire constitue un facteur de qualité essentiel pour ces activités. Les collectivités sont à la recherche de solutions leur permettant de mobiliser les acteurs locaux, et de recruter des éducateurs et/ou animateurs qualifiés, ou de former leurs équipes. Il s’agit pour elles de promouvoir un encadrement de qualité dans un cadre budgétaire contraint.

Quel que soit le mode d’accueil choisi, les communes peuvent faire appel à une large diversité d’intervenant/es relevant de différents régimes salariés, voire bénévoles, mais devant, dans tous les cas, posséder les qualifications requises par la réglementation en fonction des activités  physiques ou sportives, de leurs conditions d’exercice et du type d’accueil considéré (accueil collectif de mineurs).

Deux voies se dégagent pour l’encadrement concernant ces 3 (ou 4) heures hebdomadaires qui viennent s’ajouter, suite à la réforme des temps éducatifs, aux heures d’accueil le matin (souvent 1 heure), puis le temps méridien (minimum 1h30) et l’accueil périscolaire de fin d’après-midi (environ 2 heures) :

  • Faire appel à des animateurs occasionnels supplémentaires pour venir en aide aux personnels déjà présents,
  • Recruter des animateurs sur des emplois pérennes, notamment aidés (emplois d’avenir).

La deuxième solution est préférable car, au final, moins onéreuse et permettant de professionnaliser son encadrement. Néanmoins, les besoins sont à temps partiel, il faut donc penser à la solution de l’emploi mutualisé et en particulier aux groupements d’employeurs qui permettent de mutualiser les besoins des associations et des collectivités territoriales.

 

Pour aller plus loin 

http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/pdf/GuidePeriscolaire_web-2.pdf

http://www.avise.org/spip.php?rubrique487

http://www.sports.gouv.fr/organisation/publication-chiffres-cles/Toutes-les-publications-10217/article/Guide-pratique-Accompagner-les-groupements-d-employeurs-associatifs

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Un plan vélo dans chaque ville ! https://sport.eelv.fr/un-plan-velo-dans-chaque-ville/ Tue, 31 Dec 2013 11:12:08 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2344   Quels objectifs pour quels enjeux ? Mais à quoi sert le vélo : à escalader le mont Ventoux lors d’une étape du Tour de France ? Aller chercher son pain ? Aller au travail ? Partir en vacances ? ...]]>

 

Quels objectifs pour quels enjeux ?

Mais à quoi sert le vélo : à escalader le mont Ventoux lors d’une étape du Tour de France ? Aller chercher son pain ? Aller au travail ? Partir en vacances ?

Développer la pratique utilitaire du vélo, de loisirs ou sportive, est une priorité pour une politique municipale attachée à l’environnement.

 

 

 

Les enjeux en sont multiples:

  • De santé publique avec la lutte contre la sédentarité ;
  • De développement économique tant pour la filière cycles en France mais aussi de développement économique pour les territoires bénéficiant pas exemple de forts projets de développement touristique reposant sur le vélo (vélos routes, voies vertes, Loire à vélo,…) ;
  • De réduction des émissions de CO2 ;
  • De renforcement du lien entre les habitants ;

Responsabilité écologique, développement économique, courtoisie urbaine, l’usage du vélo améliore l’autonomie des personnes et garantit une meilleure accessibilité de la ville. Un choix gagnant pour le local et le global !

 

Des chiffres

Avec plus de 3 millions de cycles par an, il se vend aujourd’hui en France plus de vélos que de voitures neuves. L’enjeu économique est loin d’être négligeable.

En 2012, le commerce des cycles a globalement régressé avec 2,9 millions de vélos vendus (-9% par rapport à 2011). Par contre, le vélo à assistance électrique (VAE) connaît une hausse remarquable de 15% pour franchir le seuil des 46.000 quantités vendues en 2012. Le nombre de vélos électriques réellement vendus serait même de « 10 à 20% » supérieur si on y intégrait ceux qui sont vendus à des entreprises, des collectivités ou des activités touristiques par des circuits hors magasins.

Les ventes d’équipements et d’accessoires (antivols, pompes, casques, roues, etc.) ont elles aussi connu une baisse en 2012, de 3% par rapport à 2011, avec un chiffre d’affaires de 465,5 millions d’euros.

Classée au troisième rang en Europe derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, la fabrication et la distribution de cycles ou d’accessoires représente aujourd’hui 20 000 emplois en France, en y intégrant les services et les activités touristiques.

 

Un préalable

Bien entendu une politique municipale de développement de la pratique du vélo repose sur un aménagement de la ville qui intègre cette pratique.

Développer le vélo suppose que :

  • Le réseau cyclable soit global, accessible, sécurisé et confortable (déploiement de pistes cyclables en site propre, prioritairement ; bandes cyclables et espaces partagés en fonction des contraintes urbaines) ;
  • Les «points noirs» et discontinuités du réseau cyclable soient recensés et traités ;
  • L’offre de stationnement vélo dans les lieux publics (notamment au niveau des pôles d’échange) et dans les établissements privés soit développée.

La compétence déplacement est très souvent détenue au niveau intercommunal, ce qui signifie la nécessaire intervention écologiste à cet échelon afin de solidifier du point de vue urbanistique une politique de développement de la pratique du vélo.

 

Quelles actions des écologistes pour les élections municipales ?

Assurer la promotion du vélo

Faire découvrir la pratique du vélo, encourager, rassurer pour changer les comportements sont des enjeux majeurs, notamment vers les jeunes générations :

  • Programmer des après-midis vélo en famille pour apprendre à faire du vélo. Sur un endroit calme et accessible ; inviter les familles à perfectionner leur maîtrise du vélo. Beaucoup d’adultes ne savent pas faire de vélo, c’est l’occasion de les accompagner. Ce sera aussi le moment pour les enfants d’apprendre à travers des lignes droites et des parcours de maniabilité. Ces après-midis peuvent aussi être couplées au roller et toute autre forme de déplacement doux ;
  • Créer une randonnée par mois, le vendredi soir, dans la ville ou au-delà ; randonnée conviviale et sécurisée destinée au plus grand nombre ;
  • Mobiliser les clubs sportifs cyclistes, qui sont généralement affiliés aux fédérations sportives comme la Fédération Française de Cyclisme, de cyclotourisme, l’UFOLEP ou la FSGT pour mettre en œuvre des actions de développement du sport vélo. Attention ces actions ne doivent pas être des opérations de recrutement ou de détection ;
  • Pour chaque école, réaliser un plan de déplacement à bicyclette et à pied, en concertation avec les familles. Ces parcours seront recensés et signalés dans la ville ;
  • Mener des actions de prévention avec la sécurité routière, la police municipale en direction des cyclistes (jeunes et scolaires en particulier) et des automobilistes ;
  • Mettre en place des vélobus avec les parents d’élèves pour accompagner les enfants à l’école ;
  • Organiser chaque année, pourquoi pas à l’occasion de la fête nationale du vélo (aux alentours du 5 juin) la fête du vélo dans la ville ;
  • En France, un million d’enfants ne partent jamais en vacances, pourquoi ne pas proposer aux familles ou aux plus jeunes des séjours de proximité à bicyclette ?

 

Aménager la ville

Au-delà des aménagements structurants d’initiative intercommunale, l’initiative municipale peut inciter et simplifier la vie des cyclistes :

  • Développer les lieux de garage, sécurisés et à l’abri dans les écoles ;
  • Créer un service public du vélo, intégrant notamment un réseau de stations («kiosques multiservices») proposant en un même lieu : location, entretien, réparation, stationnement surveillé ;
  • Relancer la démarche code de la rue pour développer les modes doux/actifs et apaiser la circulation des véhicules motorisés ; étendre les «zones de rencontre» et «zones 30», particulièrement devant les établissements scolaires ;
  • Généraliser le tourne-à-droite aux feux pour les vélos ;
  • Proposer un jalonnement et une signalétique spécifique pour rendre le vélo visible sur la voie publique ;
  • Supprimer le stationnement en épis, trop dangereux pour les cyclistes ;
  • Valoriser le patrimoine touristique (patrimoine culturel, historique, industriel, naturel, etc.) et permettre un accès et des visites à vélo ;

 

Inciter à l’équipement des habitants

Certaines incitations peuvent déclencher un achat :

  • Dotations financières pour l’achat de deux roues ;
  • Proposer une aide financière pour l’achat d’un vélo à assistance électrique ;
  • Organiser la dotation de gilets fluos, de pinces à vélo, de casques pour les enfants qui viennent à bicyclette à l’école ;
  • Chaque mois, avec une association spécialiste, organiser un après-midi réparation où les habitant/es pourront faire réparer leur vélo gratuitement mais aussi apprendre à le réparer (crevaisons, changement de pneus, contrôles de sécurité,…)
  • Organiser des séances gratuites de gravure des vélos pour lutter contre le vol ;

 

Une exemplarité de la ville

  • Chaque année, des rencontres avec les habitant/es des quartiers sont effectuées par les élu/es. C’est l’occasion de réaliser ces visites à bicyclette ;
  • Equiper les services municipaux (volontaires dans un premier temps) des vélos pour faciliter leurs déplacements dans la ville. Ces vélos pourront être à assistance électriques et disposer d’une corbeille pour faciliter le portage de documents ;
  • Equiper la police municipale pour des missions de présence de vélos ;

 

Un grand merci aux travaux des groupes locaux EELV (Clermont Ferrand, Rennes, Dijon, …) dont les réflexions ont été précieuses et dont vous pouvez retrouver les travaux sur leurs sites internet EELV.

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Pour un développement des sports de nature ! https://sport.eelv.fr/pour-un-developpement-des-sports-de-nature/ Sun, 29 Dec 2013 18:02:17 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2341 Véritable phénomène dans le champ sportif, le sport de nature est rarement pris en compte de manière globale par les collectivités territoriales. Elles le traitent la plupart du temps, de façon éclatée et/ou ponctuelle : manifestation, pratique sportive en club, aménagement, environnement, promotion/image, jeunesse/vie associative, seniors, tourisme… tout en ignorant l'impact engendré sur l’économie et sur l’emploi, que l’appareil statistique national ne permet pas de mesurer correctement. ...]]>

Véritable phénomène dans le champ sportif, le sport de nature est rarement pris en compte de manière globale par les collectivités territoriales. Elles le traitent la plupart du temps, de façon éclatée et/ou ponctuelle : manifestation, pratique sportive en club, aménagement, environnement, promotion/image, jeunesse/vie associative, seniors, tourisme… tout en ignorant l’impact engendré sur l’économie et sur l’emploi, que l’appareil statistique national ne permet pas de mesurer correctement.

La jeunesse relative du phénomène est une des raisons de cette situation, particulièrement préjudiciable à la mise en œuvre de politiques communales cohérentes et concertées.

 

De quoi parle-t-on ?

Pratiquant/es, sportif/ves de haut niveau, consommateur/trices, agents de développement ou chargé/es de mission tourisme, environnement…agents de l’Etat en charge de ces pratiques, élu/es du mouvement sportif, enseignant/es, élu/es en charge du sport, du tourisme…autant de rapports à ces pratiques qui font varier la façon de les appréhender.

Leur point commun : parler des pratiques sportives ou de loisirs, qui se déroulent en milieu naturel ou artificiel, dans un cadre très réglementé relatif à la sécurité des personnes, à la propriété privée et publique, aux zones de montagne et de littoral, à la protection de l’environnement, à la fiscalité des sportifs, à la vente de produits touristiques…

Savoir les repérer

Si elles naissent au début du XXème siècle, ces pratiques se développent véritablement dans les années 1960, avant de connaître une croissance exponentielle au début des années 1980. L’individualisation des pratiques ainsi que la sensibilité accrue des Français vis-à-vis de l’environnement, sont les deux moteurs de cette croissance, largement soutenue par l’Etat et les médias. Aujourd’hui, ces pratiques connaissent un engouement partout sur le territoire national : le sport, le tourisme, l’emploi et l’aménagement du territoire, en particulier, mais aussi l’éducation, la formation supérieure, l’insertion, la santé, la fabrication et la distribution d’articles et de matériels…sont concernés.

Dans les territoires ruraux ou de montagne, elles représentent parfois un vecteur essentiel de l’attractivité résidentielle et touristique. Les conflits d’usage, encore nombreux il y a 20 ans, tendent à diminuer sous les effets conjugués d’une démocratisation de ces pratiques et d’un encadrement législatif et réglementaire qui favorise la concertation.

Activités de plein air, activités sportives de nature, sports ou activités de pleine nature et enfin, les sports et loisirs de nature, sports de nature, tourisme et loisirs sportifs de nature, outdoor… Toutes ces terminologies historiquement datées, sont encore employées, ce qui ne facilite pas leur identification.

Publics et motivations

Les motivations sont très variables. Elles vont de la recherche de sensations pour les plus jeunes, à la recherche de bien-être, de santé ou simplement de convivialité ou de découverte du patrimoine, pour les familles et le troisième âge.

Les dernières tendances confirment une capacité à innover particulièrement remarquable du point de vue économique et social : ski hot-dog, kitesurf, buggy sur sable, snowkite…par exemple pour les sports de glisse qui rassemblent fabricants, pratiquant/es de haut niveau et population dans le cluster « Eurosima » en Aquitaine. Ce point permet notamment d’éclairer l’engouement des jeunes citadins pour des pratiques devenues parfois des marqueurs identitaires forts (la pratique de l’escalade ou les vêtements empruntés au surf par exemple).

Jeunes et seniors, groupes d’amis sportifs ou pas, enfants dans le cadre scolaire, et périscolaire, adolescents et jeunes adultes…tous les publics sont touchés par la vague des sports et loisirs de nature, qu’il s’agisse de ruraux, de néo-ruraux ou de citadins.

Quelques chiffres clés

Le triptyque des sports les plus pratiqués par les Français : natation, randonnée pédestre, VTT-VTC (Le football n’apparaît qu’à la 8ème  place, derrière la musculation et la pétanque) ;

48 % des résidents de l’Union européenne déclarent pratiquer une activité dans la nature.

En France, les sports de nature représentent :

  • 2 182 047 licences délivrées par les fédérations sportives  et 45% des médailles françaises aux Jeux  Olympiques.
  • 60 718 éducateurs sportifs déclarés, soit 68 % du total des éducateurs déclarés.
  • 22 syndicats de professionnels soit 20 000 professionnels.
  • 4,9 milliards d’euros dans le tourisme en 2009.
  • La pratique du vélo peut être estimé à 4,5 M€ pour un effectif de 35 000 emplois.
  • Plus de 6 000 km de véloroutes et voies vertes.
  • Cluster Eurosima : 1,6 Mds € de chiffre d’affaires cumulé,  3 500 emplois.
    • Cluster Montagne : 1,5 Mds € de chiffre d’affaires cumulé,  5 000 emplois.
    • Cluster Outoorsportvalley : 1,2 Mds € de chiffre d’affaires cumulé, 3 200 emplois.

 

Sports de nature et intercommunalité

Les sports de nature représentent une opportunité pour conditionner des formes d’attractivité territoriale nouvelles, particulièrement favorables aux zones rurales et de montagne qui rencontrent des difficultés en termes de démographie, d’économie et d’emploi.

La mise en œuvre de politiques concertées capables d’embrasser les enjeux environnementaux, économiques et sociaux, en est la condition. Le chaînon manquant (la connaissance des sports de nature dans leur globalité, et souvent, la capacité à en mesurer l’impact à l’échelle d’un territoire) est un préalable à la coopération des différents acteurs et des collectivités concernées.

 

Comment accompagner le développement des sports de nature sur votre territoire ?

  • Personnes ressources : le référent départemental des sports de nature au sein des services de l’état de la DDCSPP (anciennement Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports), le référent sports de nature du conseil général qui a la compétence pour « favoriser le développement maîtrisé des sports de nature »

Voici un lien vers une cartographie de vos correspondants en région : http://www.sportsdenature.gouv.fr/fr/page.cfm?id=144&cat=10)

  • Un site portail où trouver toutes les informations nécessaires et notamment les textes juridiques à jour : www.sportsdenature.gouv.fr

 

Quelles actions mener sur les territoires ?

  • Intégrer les sports de nature, outil privilégié d’éducation et de sensibilisation à l’environnement, au fait de sortir dans la nature, dans les projets éducatifs territoriaux (PEDT) dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires. Inciter chaque collectivité locale à s’inscrire dans la dynamique éducative « Sports de nature, tous dehors ! ». Chaque enfant doit pouvoir vivre dans sa scolarité un séjour sports de nature.
  • Pérenniser les lieux de pratique de chaque territoire en les faisant inscrire par le conseil général au Plan Départemental des Espaces Sites et Itinéraires (PDESI) relatifs aux sports de nature et généraliser sur tout le territoire les PDESI. Intégrer ces Espaces, Sites et Itinéraires dans les documents d’urbanisme (PLU, SCOT notamment).
  • Si votre territoire est support d’une zone Natura 2000, il est intéressant de veiller à ce que les associations et les professionnels des sports de nature soient intégrés dans le comité de pilotage du DOCOB. Inscrire les sports de nature dans la charte Natura 2000 représente un levier à une gestion durable de ces activités dans ces zones à enjeu environnemental fort.
  • Soutien aux associations sportives et favoriser sur chaque territoire la mise en place d’école multisports de nature, pour former les jeunes citoyens à la connaissance de leur territoire par les sports de nature.
  • Soutien aux manifestations sportives de nature déclarées en préfecture et véritables leviers de développement social et économique des territoires.
  • Favoriser l’installation de professionnels diplômés pour dynamiser l’économie de vos territoires.
  • Favoriser la création d’équipements légers, de proximité et réversibles pour répondre aux besoins des citoyen/nes avec peu de frais et sans obérer la qualité environnementale des sites, en prenant appui sur les cadres techniques de l’Etat placés auprès des fédérations sportives.
  • Mettre en place sur chaque territoire un schéma de déplacement altermodal basé sur les moyens de déplacements non motorisés (pédestres et cyclistes essentiellement) mais à sécuriser.
  • Préserver l’accès à la nature pour toutes et tous  en favorisant la professionnalisation de l’entretien et l’aménagement de sites de pratiques, notamment les sentiers par la création d’emplois d’avenir dédiés.
  • Evaluer les retombées sociales, éducatives et économiques des sports de nature sur les territoires et inscrire les actions dans des projets d’aménagements du territoire financés au niveau départemental, régional, national et européen.
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Pour une politique municipale du tourisme ambitieuse ! https://sport.eelv.fr/pour-une-politique-municipale-du-tourisme-ambitieuse/ Sun, 29 Dec 2013 17:40:30 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2327 Le tourisme, un enjeu économique et de développement durable Premier secteur de notre économie, le tourisme est une activité essentielle pour notre pays. La France est riche de la diversité de ses destinations et a une image positive auprès de nombreuses clientèles internationales. En outre, avec près de 80 millions d’arrivées de touristes internationaux, la France est la première destination touristique mondiale. Ce secteur génère 900 000 emplois salariés directs. Il constitue une part fondamentale de l’économie des territoires. Bien évidemment, cette activité très contributrice du développement économique est fortement confrontée au défi de la durabilité. ...]]>

Le tourisme, un enjeu économique et de développement durable

Premier secteur de notre économie, le tourisme est une activité essentielle pour notre pays. La France est riche de la diversité de ses destinations et a une image positive auprès de nombreuses clientèles internationales. En outre, avec près de 80 millions d’arrivées de touristes internationaux, la France est la première destination touristique mondiale. Ce secteur génère 900 000 emplois salariés directs. Il constitue une part fondamentale de l’économie des territoires. Bien évidemment, cette activité très contributrice du développement économique est fortement confrontée au défi de la durabilité.

Le plus souvent insuffisamment pris en compte par les pouvoirs publics et les acteurs privés, le développement touristique d’une commune (ou plus largement d’un territoire) peut être une vraie stratégie de développement territorial pour une équipe municipale. Générateur d’emplois et de richesses, c’est aussi un moyen de préserver et d’améliorer le cadre de vie des administré/es et il peut avoir un impact social fort.

Au cœur d’une politique municipale écologiste, la préservation de l’environnement et du patrimoine matériel et immatériel est un fort atout. Les choix des lieux de vacances a souvent un lien très important avec la qualité des espaces naturels. Ainsi, le soutien et la généralisation des techniques Haute Qualité Environnementale appliquées aux hébergements et équipements touristiques relève aussi de cet enjeu.

En outre, le tourisme est par ailleurs un vecteur efficace de diffusion pédagogique des principes liés à l’environnement en direction du grand public et des scolaires : l’information, la sensibilisation, l’éducation de la population.

 

Quelles compétences en matière de tourisme pour les collectivités territoriales ?

La compétence touristique appartient aux communes qui l’exercent librement. La collectivité peut décider de la création d’un office municipal du tourisme (OT).  Dans ce cadre, une commune peut soit organiser son OT en régie directe soit déléguer sa compétence « tourisme » à un OT de statut associatif, voire créer un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial. (EPIC).

Les compétences :

  • Accueil et information  du public 
  • Promotion touristique du territoire
  • Commercialisation de produits touristiques
  • Organisations d’événements
  • Animation et accompagnement des opérateurs touristiques publics et privés exerçant sur le territoire
  • Conduite de missions d’accompagnements techniques concourant au développement sur le territoire, d’actions et de projets touristiques publics ou privés
  • Exploitation d’équipements touristiques jouant un rôle structurant dans la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique

 

Des compétences qui devraient évoluer et se renforcer avec la nouvelle loi de décentralisation  

4 changements pourraient intervenir : 

  • L’article  65 – propose de compléter  les compétences obligatoires des intercommunalités par la promotion du tourisme et la création des offices de tourisme.         
  • L’article 67 – vise à compléter le champ des compétences obligatoires des communautés urbaines. S’agissant du bloc de compétences « actions de développement économique », il est proposé de compléter ce groupe par l’item suivant : promotion du tourisme par la création d’offices de tourisme. Cette compétence procède au développement économique et, à ce titre, doit figurer dans ce bloc de compétences obligatoires.
  • L’article 68 –   de même pour les communautés d’agglomération.
  • La Région serait chargée d’organiser, en qualité de chef de file, les modalités de l’action commune des collectivités territoriales et de leurs établissements publics pour l’exercice des compétences relatives au développement économique, au tourisme et a l’organisation des transports.

 

Qu’est-ce qu’une destination touristique ? 

Une destination, ce sont 4 éléments indispensables :

  • Une offre attractive et structurée (culturelle, patrimoniale, de loisirs, environnementale, etc.) ;
  • Une accessibilité forte (réseaux transports en commun, circulations douces, accès en voiture, facilité pour se déplacer dans la destination) ;
  • De l’hébergement  et…
  • … une offre de restauration diversifiée.

Ainsi, l’attrait touristique des communes est à évaluer selon les forces et les faiblesses du territoire au regard des éléments indispensables pour en faire une destination touristique.

 

Pourquoi développer une politique touristique ? 

Le développement d’une politique touristique, quand cela est possible, est utile et nécessaire pour 4 raisons principales :

  • La préservation du cadre de vie et de l’environnement
  • L’émergence d’une économie touristique locale au travers des retombées sur le commerce local, l’hébergement de proximité, voire de l’hébergement hôtelier et donc de l’emploi non délocalisable
  • Une plus grande appropriation et connaissance par les habitants eux-mêmes de leur patrimoine au travers de sa mise en valeurs touristique et une volonté de favoriser l’implication de bénévoles dans cette connaissance et cette découverte du territoire.
  • La mise en place d’une politique évènementielle et d’animation qui bénéficiera également aux habitants.

 

Quelles propositions concrètes pour un programme municipal ? 

  • Valorisation du patrimoine par la création d’un parcours et d’une signalétique pour les sites significatifs ;
  • Mise en œuvre une politique d’animation et événementielle pour renforcer l’image et l’attractivité du territoire;
  • Préservation et/ou restauration du patrimoine diffus et de l’environnement local au travers de leur mise en valeur et de la prise de conscience de leur importance par les habitants ;
  • Mise en place de nouveaux projets développant ou complétant l’offre touristique ;
  • Soutien aux projets touristiques privés dès lors qu’ils respectent les normes HQE et d’accessibilité et qu’ils sont structurants pour le territoire ;
  • Développement des circulations douces pour améliorer les mobilités (ex : vélos routes, voies vertes, itinérances fluviales…) ;
  • Travailler à la limitation des déchets engendrés par les touristes (ex : campagnes de sensibilisation, etc.) ;
  • Participer au concours des villes et villages fleuries ;
  • Participer au concours des villes Internet ;
  • Mettre en place un dispositif de soutien à destination des administrés pour permettre à chacun de partir en vacances ;
  • Organiser pour les jeunes de la commune des mini-camps de proximité à la découverte de leur environnement.
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Dix propositions pour le tourisme à Paris ! https://sport.eelv.fr/dix-propositions-pour-le-tourisme-a-paris/ Sun, 29 Dec 2013 17:29:46 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2324 Paris est la première destination touristique mondiale. Cette situation représente un atout exceptionnel pour l’économie parisienne mais également pour ses habitant/es. Souvent mal perçu, le tourisme représente 300 000 emplois directs et indirects non délocalisables  et pèse 14 milliards d’€ de chiffre d’affaires global ! ...]]>

Paris est la première destination touristique mondiale. Cette situation représente un atout exceptionnel pour l’économie parisienne mais également pour ses habitant/es. Souvent mal perçu, le tourisme représente 300 000 emplois directs et indirects non délocalisables  et pèse 14 milliards d’€ de chiffre d’affaires global !

Il s’agit de la principale activité économique de la capitale, générant l’activité de plus de 15 000 entreprises et 350 millions d’€ d’investissements. Enfin, le tourisme rapporte directement 39.5 millions d’€ à la Ville.

C’est un atout exceptionnel pour les Parisien(nE)s.

Au-delà de l’impact économique non négligeable aussi bien en termes d’emplois que de recettes, le tourisme est également une chance pour au moins deux raisons :

  •  Le tourisme rend possible des milliers de projets : culturel, de loisirs, d’animation et le développement de commerces. C’est particulièrement vrai dans le domaine culturel. La qualité des programmations mais également des monuments historiques, des musées etc. est très largement financés grâce au tourisme.
  • Le tourisme a également un rôle social et éducatif. Il permet aux habitants de s’ouvrir sur le monde et à l’altérité.

 

Les enjeux à l’horizon 2020

Actuellement et pour les dix prochaines années, le tourisme mondial connaît de fortes mutations qui sont autant de défis à relever pour Paris.

  • L’accroissement sans précédent des flux touristiques mondiaux : Paris et sa Région doivent se préparer à recevoir annuellement environ 10 millions de touristes supplémentaires à l’horizon 2020, dépassant ainsi les 40 millions de touristes annuels pour Paris Île-de-France.  Ces « nouveaux touristes » seront essentiellement natifs des pays émergents.
  • L’intensification de la concurrence mondiale liée notamment à l’émergence de nouvelles destinations (Bangkok, Doha, Berlin, etc.) mais également à des destinations très dynamiques (Londres, New York, Barcelone, etc.).  Dimension non négligeable, le segment des clientèles affaires devient de plus en plus concurrentiel et Paris perd des parts de marché.
  • Une évolution du comportement des consommateurs et des pratiques : bien-être, écotourisme, « tourisme responsable ».
  • La révolution des NTIC a bouleversé les pratiques commerciales en favorisant le regroupement et la mise en réseau d’une offre atomisée, avec l’apparition de nouveaux modes d’information et de réservation, etc.
  • De nouvelles stratégies d’entreprises :

–  Le développement des Partenariats Public Privé.

– Remise en cause du portage des actifs (programme de vente des murs à des foncières immobilières) ce qui change le financement des investissements. Apparition de nouveaux acteurs : foncières et fonds d’investissements.

– Recherche d’une utilisation optimale des équipements (villages de vacances ou résidence de tourisme), avec la mise en place de prestations à destination des clientèles de séminaires sur les périodes creuses d’activité.

– Reprise en main de la commercialisation pour limiter l’action des « Online Travel Agencies » dont les commissions ont tendance à s’accroître (Booking / Trip Advisor).

– Investir pour mieux répondre aux exigences des consommateurs. Cela passe par des investissements matériels (rénovation et développement de nouveaux produits, nouvelles technologies, le multi langues / réservation en ligne / réservation de dernière minute / positionnement géographique des visiteurs)) et des investissements immatériels (R&D, développement des marques, formation du personnel…)

– Prises en considération de nouvelles dispositions stratégiques (développement durable / accessibilité) pour moderniser l’offre et répondre aux nouvelles contraintes réglementaires – Loi Handicap 2015, par exemple. Cette dernière question n’est d’ailleurs pas sans interroger Paris car elle pose directement la question du financement de la mise aux normes et de la montée en gamme des équipements touristiques, particulièrement dans l’hôtellerie.

– D’une manière générale, de nouvelles attentes des consommateurs de plus en plus exigeants sur la qualité et le contenu de l’offre touristique elle-même.

Les difficultés posées sont également multiples :

  • La première, d’entre elles, constitue les fortes émissions de CO2 puisque le secteur touristique générerait près du 1/3  des « émissions économiques » en Île-de-France. Ces émissions sont principalement liées aux transports aériens. Or, on constate que les prévisions de trafic sont en forte augmentation pour les années qui viennent.
  • La cohabitation entre les habitants et les touristes. Autant il est nécessaire de renforcer la qualité de l’accueil, autant il faut trouver des solutions pour permettre une meilleure cohabitation et éviter le phénomène de saturation aussi bien dans les équipements touristiques et culturels que dans les transports.
  • La saturation de l’offre. Chacun peut la constater quotidiennement ! De plus, cette question se pose également pour l’hébergement puisque l’on estime le besoin en chambres à 20 000 pour les dix prochaines années.
  • L’utilisation de la Taxe de séjours.

Cette taxe doit être affectée. Or, on peut constater que le budget du tourisme de la Ville n’est pas de 40 millions d’€, mais simplement d’environ 12 millions d’€ de subvention d’investissement pour l’Office de Tourisme de Paris et probablement moins d’1 million d’€ de frais de fonctionnement du cabinet de l’adjoint au Maire ; un seul agent de la Ville est dédié au tourisme. Néanmoins, la Ville intervient également sur des opérations ponctuelles d’aménagement touristique. Par exemple, la création d’une Auberge de Jeunesse est prévue dans l’aménagement de la ZAC Pajol.

 

Nos propositions

Fort de ce constat, il est évident que la politique des écologistes doit se concentrer sur 2 axes forts : la conversion écologique du secteur touristique et l’amélioration des conditions d’accueil, à l’instar de la Stratégie Régionale du Tourisme et des Loisirs votée à l’unanimité par l’Assemblée régionale en novembre 2011.

Faire de Paris, la première destination mondiale durable et responsable.

  • Constituer au sein des services de la Ville une direction du tourisme qui sera la cheville ouvrière d’une politique forte pilotée par un/e Maire adjoint/e dédié/e au tourisme.

Elle aurait notamment pour rôle d’établir une stratégie parisienne de développement touristique durable, d’établir un plan d’actions à 5 ans et de piloter les outils opérationnels en lien avec les acteurs existants : Office du Tourisme de Paris, Région, Comité Régional du Tourisme, Comité Départemental du Tourisme, Atout France.

  • Afin de lutter contre les émissions de GES, trois actions peuvent être lancées. 

– Développer une politique de promotion concentrée sur les destinations de proximité (accessibles en TGV/train).

 Aujourd’hui, l’Office du Tourisme de Paris mène des campagnes principalement en direction des « cibles lointaines » (pays émergents accessibles uniquement par voies aériennes). Il ne s’agit en aucun cas d’empêcher ces visiteurs de venir à Paris, mais cela aurait au moins le mérite de la cohérence face à l’ambition écologique !

– Utiliser une partie de la manne financière que représente la Taxe de séjour. 

 Par exemple, utiliser 10 à 15 millions d’€ de cette taxe pour financer un fonds de compensation des émissions GES.

– Avoir une politique de soutien aux investissements touristiques durables.

D’une manière générale, il est nécessaire que la Ville amplifie les incitations pour la conversion de l’offre touristique durable : en investissant dans les équipements HQE, en soutenant les démarches de rénovation thermique et de labellisation (BBC énergies, écolabel européen, etc.) développement des labels (eco label européen)  d’une offre d’hébergement à destination des clientèles jeunes et familles. C’est particulièrement vrai pour les Auberges de Jeunesse ; le besoin estimé est de 4000 lits supplémentaires à l’horizon 2025. [1]

  • Développer l’offre d’hébergement en direction des jeunes et des familles

 Afin de permettre à tous les publics de venir visiter Paris, il convient de soutenir les projets de création d’hébergements à destination des jeunes (les Auberges de jeunesse) et des familles (chambres adaptées pour les accueillir) avec des tarifs abordables. Il est indispensable également de développer une politique de soutien aux projets innovants aussi écologiquement que socialement, pour faire de Paris, la première destination mondiale durable et responsable. Pour le permettre, la Ville devra mettre en œuvre des incitations et soutenir financièrement certains de ces projets.

  • La gouvernance – il conviendra de discuter des différentes actions à mener à l’échelle de la métropole/Région Paris Île-de-France

 Autant il est légitime que la Ville accueille les touristes sur son territoire et organise la communication de proximité sur son offre touristique, autant la Région pourrait s’occuper de la promotion de la destination à l’international, de l’accueil dans les aéroports, de l’accompagnement des professionnels.

Par ailleurs, il est évident que la Ville doit avoir une politique d’investissements plus ambitieuse, plus soucieuse de l’impératif écologique et tournée vers l’avenir, pour faire de Paris, certes, la première destination mondiale mais également la première destination mondiale durable (et responsable).

  • Faire une campagne de sensibilisation sur les attraits du tourisme et sur l’accueil des touristes.

 La méconnaissance du poids économique et social du tourisme favorise l’aversion pour ce secteur. Or, comme nous l’avons vu,il est prépondérant pour Paris, et pour les Parisien/nes.

  • La nécessaire prise en compte du tourisme dans les politiques de transports.

D’une part, pour améliorer les trajets des touristes notamment vers les aéroports, y compris le Bourget, mais, également, une réflexion doit être menée sur la cohabitation entre usagers quotidiens et touristes. On pourrait imaginer par exemple des Pass à destination des touristes sur des plages horaires spécifiques (ex : 10h-16h puis 20h-1h) avec un tarif spécifique. Aujourd’hui, les transports ne sont appréhendés par le STIF que sous l’angle trajet domicile-travail. Il faudrait y intégrer les dimensions loisirs des parisien/nes et des francilien/nes. Cette perspective serait à débattre avec un groupe de travail transports transversal, tout comme la circulation des autocars de tourisme.

  • Renforcer la piétonisation de la capitale et les circulations douces.

Cela permet de fluidifier les transports et renforce l’attractivité de Paris.  L’animation du fleuve et des berges sont également un enjeu d’avenir important pour les Parisien/nes et pour les touristes. On peut, par exemple, imaginer des projets innovants et écologiques sur la Seine.

  • Continuer à contribuer au droit à des vacances pour toutes les Parisiennes et tous les Parisiens.

 

  • Soutenir les professionnels dans la reprise en main de leur commercialisation pour limiter l’action des « Online Travel Agencies ».

 En effet, nous aiderons les hôteliers à s’organiser pour limiter l’action des Booking et des Trip Advisor dont les commissions à s’accroissent de façon déraisonnable.  

  • Développer un tourisme plus solidaire.

 Nous renforcerons les associations de Greaters (parisiennes et parisiens) qui font découvrir bénévolement la ville, ainsi que toutes les actions et pratiques qui participent d’un tourisme plus raisonné, ou dans les arrondissements  les moins touristiques (19ème, 20ème notamment).



[1] L’Auberge de jeunesse de la Zac Pazol, fait parti d’un ensemble de bâtiments à énergie neutre.  C’est un projet exemplaire largement financé par la Ville et la Région, et le type de projet innovant qu’il faut développer. http://www.semaest.fr/sites/default/files/dossier_de_presse_zac_pajol_01.2012.pdf

 

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Pour un déploiement sans précédent du sport pour toutes et tous à Paris ! https://sport.eelv.fr/pour-un-deploiement-sans-precedent-du-sport-pour-toutes-et-tous-a-paris/ Fri, 27 Dec 2013 15:09:10 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2320 Le sport parisien est en friche : derrière les clubs et les tournois clinquants (PSG, Stade français, Roland-Garros, candidature aux JO...), les infrastructures de proximité manquent cruellement pour les 2,3 millions d’habitants de la capitale. Le parc d’équipement est insuffisant et vieillissant, les piscines connaissent de multiples dysfonctionnements. Ces manques sont d’autant plus inacceptables que la réforme des rythmes éducatifs à Paris dans le premier degré va bientôt accroître la demande d’offre sportive. ...]]>

Le sport parisien est en friche : derrière les clubs et les tournois clinquants (PSG, Stade français, Roland-Garros, candidature aux JO…), les infrastructures de proximité manquent cruellement pour les 2,3 millions d’habitants de la capitale. Le parc d’équipement est insuffisant et vieillissant, les piscines connaissent de multiples dysfonctionnements. Ces manques sont d’autant plus inacceptables que la réforme des rythmes éducatifs à Paris dans le premier degré va bientôt accroître la demande d’offre sportive.

Malgré les avertissements répétés des écologistes, la Ville s’est enfermée dans une politique de prestige qui grève les finances publiques (démolition-reconstruction du stade Jean Bouin) contredit l’idée métropolitaine d’une mutualisation des équipements (refus de Paris de se séparer de Roland-Garros) et bafoue les valeurs de solidarité, de sobriété et de convivialité constitutives du sport.

Les écologistes portent ainsi une politique radicalement différente, favorisant le sport pour tous (et notamment pour toutes), le contact avec la nature, la reconquête de l’espace public, le renforcement des solidarités locales et des liens entre générations, la respiration d’un air sain, l’amélioration de la santé, la mobilité active (vélo, marche à pied…). En arrêtant de dilapider l’argent public dans le sport business, Paris peut apporter à chacun/e les bienfaits du sport, en proposant des activités de proximité partout dans nos quartiers, et pas seulement aux abords du périphérique.

Malgré certaines dérives (dopage, sexisme, paris truqués…) chacun/e peut aussi trouver plaisir à assister à des compétitions professionnelles ; mais le sport-spectacle ne doit pas, comme il l’a trop fait jusqu’à présent (et dans une municipalité de gauche!) grever les finances publiques, surtout en période de crise.

Les écologistes proposent ainsi :

Un sport responsable au niveau environnemental et énergétique

  • Après l’effort massif mené dans la rénovation thermique des écoles et des logements sociaux, un nouveau plan d’économie d’énergie conforme avec les objectifs du Plan Climat ciblera notamment tous les gymnases et les piscines parisiennes. Partout, les pratiques responsables seront encouragées, par exemple dans un chauffage sobre des gymnases ou par la récupération de la chaleur dégagée par les piscines.

Les équipements sportifs seront acteurs du Paris soutenable : jardins urbains sur les toits, végétalisation des murs, déploiement de panneaux photovoltaïques, etc.

  • Des pratiques respectueuses de l’environnement et de la santé. Un bassin naturel sera expérimenté (sur le modèle de Montreuil et de nombreuses villes allemandes). Dans les piscines notamment, les techniques permettant de limiter l’usage du chlore (ozone, électrolyse…) seront généralisées. La patinoire de l’Hôtel de Ville dès 2014 ne sera plus une patinoire classique (énergivore et coûteuse) mais une patinoire composée d’une surface synthétique recyclable.
  • Le sport prendra toute sa part dans la reconquête de la nature et de l’espace public à Paris. Après le réaménagement des berges de Seine où des espaces sportifs sont déjà prévus, les écologistes proposeront notamment :

– La conversion progressive de la rive droite des berges à d’autres espaces de respiration et de loisirs. A terme, l’objectif doit être de constituer un circuit de promenade, de jogging / parcours de santé, de glisse et de vélo le long des berges et dans le centre de Paris.

– Un parcours de randonnée avec exercices physiques sur la Petite Ceinture joignant les deux bois. Y seront aussi développés des aménagements légers et saisonniers, en concertation avec les habitant/es.

La piétonisation d’au moins 10 rues actuellement dédiées à l’automobile et peu passantes pour les convertir aux loisirs et aux sports (badminton, jeux d’échecs, pétanque, basket, street golf…). De la même manière, l’utilisation ponctuelle (dimanche) de places pour les dédier à la pratique sportive sera développée.

 

Faire de Paris une capitale du vélo

  • Développer la pratique du vélo dans les espaces verts suffisamment vastes
  • Développer, à tous âges, des stages de formation au vélo
  • Augmenter l’espace cycliste : quartiers piétonnisés, zones 30, continuités cyclables, accessibilité des grandes places de Paris et des portes de la capitale. Poursuivre l’implantation d’aménagements locaux (arceaux, vélo-stations).
  • Aménager résolument la rue pour sortir du tout-automobile: doubles sens cyclables, pistes protégées, tourne-à-droite, etc.
  • Promouvoir la communication et les partenariats associatifs  (nouveaux ateliers vélos, animations…), développer des campagnes de promotion de la pratique cycliste, mettre en place des états généraux annuels du vélo à Paris
  • Expérimenter quelques stations Vélib’ électrique dans les quartiers surélevés

 

Penser (enfin!) le sport à l’échelle métropolitaine

  • Mettre un terme définitif à la politique des grands équipements sans concertation métropolitaine (ex. de Jean Bouin dans le rugby)
  • Accepter de céder certains événements de prestige à nos voisins (Roland-Garros…)
  • Mettre en place des Nuits du sport gratuites ouvertes à la métropole et utilisant ponctuellement les établissements scolaires.
  • Favoriser la mutualisation des équipements de proximité avec toutes les communes riveraines. Réfléchir de manière concertée aux nouveaux équipements réalisés.
  • Favoriser les sorties sportives en Ile-de-France le lundi après-midi à l’école primaire (grâce à sortie des cours à 15 heures liée à la réforme des rythmes éducatifs) – aviron, ballade en forêts, etc.

 

Lutter résolument contre toutes les discriminations

  • Entreprendre une politique volontariste auprès des universités pour favoriser la pratique sportive des étudiants et des étudiantes.
  • Accueillir les grands événements internationaux sobres, conviviaux et porteurs de sens : Gay games 2018, grands événements du sport féminin, grands événements de disciplines peu soumises à la marchandisation, rendez-vous internationaux du handisport, etc.
  • Sensibiliser tous les acteurs (élu/es, personnel/les, parents, enfants…) à la pratique du handisport : une offre relativement importante est déjà disponible ! Renforcer aussi l’accessibilité des équipements déjà disponibles, pour tous les types de handicap.
  • Dans les nouveaux aménagements, favoriser prioritairement la pratique féminine en développant les disciplines favorisant la mixité de genre.
  • Soutenir la pratique encadrée dans les espaces verts et les jardins en privilégiant les disciplines peu impactantes: taï chi, zumba, danse sportive, capoeira, gym, parcours santé…
  • Lutter contre l’accaparement de l’espace public par les garçons en proposant au moins un lieu parisien du sport dédié à la pratique féminine.
  • Favoriser, en journée, la pratique cumulée et mêlée des scolaires et des seniors dans les équipements publics.

 

Moins de prestige, plus de sobriété

  • La politique de surenchère dans les grands équipements est terminée: en particulier, pour le basket et le hand (PSG) ; une occupation de Bercy (modernisée dès 2015) devra être envisagée pour les compétions européennes.
  • Le stade Charlety, vétuste et sous-occupé devra être repensé pour devenir un haut-lieu du sport pour toutes et tous.
  • Créer une maison parisienne du sport (hauteur modérée) mixant les activités dans un véritable lieu de vie avec, par exemple, en sous-sol, une piscine.
  • Investir les hippodromes pour y développer encore les pratiques amateures variées hors des temps de courses.
  • Geler la hausse des coûts de location des équipements pour les associations.
  • Rapporter les subventions globales au sport professionnel à la hauteur de celles fléchées sur le sport amateur, en couplant toute subvention d’une Convention d’objectifs précise pour encourager le rôle éducatif et social du sport.
  • Supprimer la subvention au PSG  et à sa fondation.
  • Soutenir la candidature de Paris aux Gay Games 2018 mais refuser de candidater aux JO 2024: le plaisir du sport ne doit pas grever les finances publiques ni cautionner une avalanche de publicité et de sponsors.
  • Mettre fin aux concessions privées dans les bois et mettre les équipements sportifs au service de tous.
  • Poursuivre l’opposition à l’extension de Roland-Garros sur le jardin des serres d’Auteuil en soutenant le projet alternatif de recouvrement partiel de l’A13.
  • Veiller à la rénovation raisonnable du Parc des Princes : assurer sa pérennité (QSI a songé à le démolir pour le reconstruire…) mais veiller aussi à ce que l’agrandissement demeure raisonnable pour ne pas aggraver les problèmes de transports, de stationnements et d’éviction du sport de proximité.
  • Poursuivre et renforcer les investissements (réhabilitation, création) dans les équipements sportifs de proximité, en utilisant notamment les crédits retrouvés du sport professionnel.
  • Rompre avec la logique actuelle de guichet pour les diverses subventions et favoriser une approche transversale afin que les différents acteurs concernés (notamment les services de la Ville dédiés au sport, les clubs amateurs, les clubs professionnels et le secteur périscolaire) travaillent véritablement en synergie et complémentarité.
  • Organiser dès le début de la mandature des « Etats généraux du sport à Paris » rassemblant tous les acteurs concernés pour véritablement proposer un service communal du sport ouvert à tous et de qualité.
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Cinq priorités pour le sport à Rennes ! https://sport.eelv.fr/cinq-priorites-pour-le-sport-a-rennes/ Fri, 27 Dec 2013 14:44:40 +0000 http://sport.eelv.fr/?p=2315 Les écologistes portent une politique sportive spécifique, qui favorise le sport pour tous, et notamment pour toutes, le sport comme outil d'éducation populaire, le contact avec la nature, la reconquête de l’espace public, le renforcement des solidarités et des liens entre générations, la santé... ...]]>

Les écologistes portent une politique sportive spécifique, qui favorise le sport pour tous, et notamment pour toutes, le sport comme outil d’éducation populaire, le contact avec la nature, la reconquête de l’espace public, le renforcement des solidarités et des liens entre générations, la santé…

 Le sport n’est pas bon en soi, il est aussi victime de certaines dérives (dopage, sexisme, paris truqués..). Ainsi, comme le rappelait Roger Bambuck, athlète et secrétaire d’État à la jeunesse et aux sports sous le gouvernement Rocard : « le sport est éminemment politique car il est un choix de liberté et de comportement ». En tant qu’écologistes, nous considérons donc le sport, d’abord et surtout, comme un outil d’intégration, d’éducation, d’apprentissage de la citoyenneté. Il peut favoriser l’épanouissement et l’amusement, apprendre l’altérité. Il est un vecteur d’émancipation individuelle et collective. Ainsi, si le sport professionnel et le sport spectacle ont toute leur place dans notre ville, ils ne doivent pas prendre le pas sur le sport pour toutes et tous. Nous refusons aussi qu’il grève les finances publiques ou absorbe l’essentiel des budgets consacrés au sport.

Le sport représente aussi un formidable outil des politiques de santé publique. A condition qu’il soit placé au coeur de  « la vie sociale » et qu’il imprègne les différentes politiques locales, telles les politiques de déplacements – en favorisant notamment les mobilités actives (marche, vélo…) – de santé ou encore d’environnement.

La priorité des écologistes rennais en matière de sport consiste donc à privilégier :

– Le sport pour toutes et tous

Afin de combattre l’exclusion sociale, de faciliter l’accès des femmes à la pratique sportive et aux postes à responsabilités, de développer le handisport ou le sport pour les athlètes handicapé/es.

– Les sports de toutes et tous

Pour que toutes les pratiques sportives trouvent leur place dans notre ville.

– Le sport comme outil d’éducation populaire et de santé publique

Pour que les temps consacrés aux activités sportives soient aussi des temps d’éducation, d’apprentissage citoyen ou l’occasion d’une première implication des jeunes dans la vie associative.

L’intégration du développement durable dans les politiques sportives

Pour que le sport prenne toute sa part à la protection de l’environnement.

– Adapter, optimiser et développer les infrastructures sportives

Pour répondre aux besoins des rennais et rennaises en matière de pratiques sportives.

 

Le sport pour toutes et tous

 L’accès au sport ne doit pas être une source de discrimination. Le sport pour toutes et tous doit être favorisé. Nous voulons permettre aux familles et personnes modestes de pratiquer un ou des sports. Aucun enfant ne doit être privé d’une activité sportive pour des raisons financières. Nous voulons favoriser l’accès des femmes à la pratique sportive et aux postes à responsabilité. Car dans le sport aussi les inégalités femmes-hommes sont inacceptables.

Enfin, nous devons faire en sorte que les personnes en situation de handicap qui le souhaitent, et particulièrement les plus jeunes, puissent pratiquer un sport dans un club de leur quartier ou à l’école.

Nos engagements

  •  Des tarifs qui permettent l’accès au sport pour tous.

Nous voulons étudier la possibilité que le tarif des licences puisse être calculé en fonction des revenus de la famille (quotient familial). Le club ou l’association récupère ensuite auprès du CCAS la différence.

Nous reconduirons, le dispositif d’aide « sortir ». Il sera complété par un appel à projet pour créer une bourse d’échange pour le matériel individuel souvent cher pour les familles.

  •  Allez les filles !

L’accès des femmes aux pratiques sportives doit être favorisé. Les critères de subventions seront revus afin d’accompagner les clubs qui développent des sections féminines ou qui intègrent des femmes dans la gestion de la structure.

  • Favoriser l’accès au sport aux personnes en situation de handicap.

Pour cela, il est nécessaire de revoir l’accessibilité des personnes handicapées sur l’ensemble des installations, pour permettre une pratique sportive dans toutes les disciplines. Il est aussi indispensable de soutenir les filières handisport qui voient le jour à Rennes.

 

Le sport de toutes et tous

Depuis les années 1980, de nouvelles pratiques sportives se développent. Ces pratiques sportives libres ou auto-organisées (course, marche, roller…) font évoluer la perception de l’activité sportive. Du sport compétition on passe au sport de loisir ou de santé. Ces pratiques sportives s’effectuent souvent hors-club et doivent être accompagnées pour que toutes les pratiques sportives trouvent leur place.

Nos engagements

  • Améliorer l’accessibilité des installations sportives.

En augmentant l’amplitude des horaires d’ouverture aux publics. En permettant l’accès libre à certains équipements sportifs (ex : gymnase d’école…). En augmentant le nombre de terrain synthétique sur Rennes et dans les quartiers, pour permettre la pratique du sport en toute saison.

  • La ville comme terrain de jeu.

Il est nécessaire de poursuivre les aménagements extérieurs pour faciliter la pratique du sport spontanée, individuelle ou collective tels les équipements sportifs (rameur, abdominaux, etc.) installés sur la promenade des Bonnets rouges. De la même manière, l’utilisation ponctuelle (par exemple le dimanche) de places ou rues pour les dédier à la pratique sportive sera développée. L’extension du réseau cyclable et chemin piétonnier favorisera aussi une pratique sportive quotidienne.

 

Le sport, outil d’éducation populaire et de santé

A travers le sport nous souhaitons favoriser les actions en faveur de l’intégration, de l’éducation, de l’apprentissage à la citoyenneté.

A travers le sport nous souhaitons aussi favoriser les actions en faveur de la santé.

Nos engagements

  • Créer un dispositif « sport sur ordonnance ».

En partenariat avec l’Agence régionale de santé et le régime local d’assurance-maladie, ce dispositif vise à inciter les malades à faire du sport, en leur donnant accès gratuitement et sur ordonnance d’un médecin à certaines activités (marche en club, vélo, natation, gymnastique douce… Les participants sont encadrés un éducateur sportif. Starsbourg expérimente depuis novembre 2012 ce dispositif. Plus de 300 patients traités pour obésité, diabète ou cancer en ont déjà bénéficié.

  • Des éducateurs/trices sportif/ves dans les écoles et les quartiers.

Pour que le sport soit aussi un temps d’éducation, nous souhaitons poursuivre la mise en place d’éducateur/trice sportif/ve dans les écoles et à disposition des clubs des quartiers. Nous proposerons aussi aux gardien/nes d’installations sportives des formations à l’encadrement et à la médiation.

  • Des écoles multipsorts.

Nous encouragerons le développement des écoles multisports. En permettant aux jeunes enfants de 4 à 12 ans de pratiquer toute l’année une multitude d’activités.

Les écoles multisports ont vocation à promouvoir la découverte sportive dans les quartiers. La mise en oeuvre des rythmes scolaires ouvrent aussi de nombreuses opportunités pour le développement des pratiques sportives auprès des jeunes.

  • Impliquer les jeunes dans l’encadrement, et la vie associative.

Parce que l’investissement au sein d’une association sportive est un formidable outil de formation citoyenne, de

responsabilisation mais aussi d’apprentissage de la gestion d’une équipe ou d’une structure, nous favoriserons les clubs qui mènent une politique d’implication des jeunes dans la vie du club.

  • Une meilleure transparence au niveau des subventions octroyées.

Les critères seront revus afin de favoriser les clubs qui portent un véritable projet associatif et d’intérêt général. Certaines subventions aux clubs professionnels, qui ne relèvent pas de la politique sportive à proprement parlé, seront reversées sur le budget communication.

 

Le développement durable dans les politiques sportives

 Le sport a lui aussi toute sa part à jouer dans la protection de l’environnement. A travers les événements sportifs ou encore la sensibilisation des jeunes à l’environnement, de nombreuses actions sont possibles pour mieux protéger notre planète.

Le mouvement sportif rennais, dans son ensemble, sera ainsi incité à développer des pratiques responsables d’un point de vue environnemental et social.

Nos engagements

  • Une charte du sport rennais pour le développement durable.

Elle sera élaborée en partenariat avec le mouvement sportif, sur la base de la « charte du sport français pour le développement durable ». Les aides seront ensuite conditionnées aux points figurant dans cette charte.

  • Des manifestations sportives exemplaires.

Les organisateurs de manifestations sportives seront accompagnés pour limiter leur empreinte écologique (déplacements, traitement de déchets…).

  • Former au développement durable.

Les animateurs de club pourront bénéficier de formations au développement durable. Les clubs initiant des actions en faveur du développement durable auprès des jeunes seront aidés.

 

Adapter, optimiser et développer les infrastructures sportives

Rennes est sous-dotée en gymnases et complexes sportifs de façon criante. Ces manques sont d’autant plus inacceptables que la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré va bientôt accroître la demande sportive. Il convient de proposer une politique de ré-équipement à 15-20 ans pour rattraper ce retard qui pèse lourdement pour tous les bénévoles d’associations sportives.

 Nos engagements

  • Rénover les équipements.

Par la mise en place d’un plan pluri-annuel de rénovation des équipements. Toute rénovation respectera un cahier des charges qui inclura l’utilisation d’écomatériaux, une bonne isolation et la production d’énergies renouvelables.

  • Étudier la création d’une nouvelle piscine.

De manière à disposer d’une piscine pour environ 40 000 habitants, il est nécessaire de construire une nouvelle piscine à Rennes. Elle devra être écologique. Une implantation dans le secteur du Blosne/Poterie, à proximité d’installations sportives existantes, des transports en commun et d’un réseau de chaleur (pour chauffer l’eau de la piscine) semble pertinent et est à étudier.

  • Favoriser la mutualisation des équipements de proximité avec toutes les communes de Rennes-Métropole.

Envisager la création de nouveaux équipements de façon concertée à l’échelle de l’agglomération afin de mutualiser les coûts et d’optimiser l’utilisation des infrastructures.

 

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