milieu marin – Le site de la commission mer et littoral https://mer-littoral.eelv.fr Tous les textes et l'actualité de la commission mer et littoral EELV Tue, 06 Mar 2018 13:21:49 +0100 fr-FR hourly 1 La lutte contre les forages en Méditerranée ne s’arrête pas ! https://mer-littoral.eelv.fr/la-lutte-contre-les-forages-en-mediterranee-ne-sarrete-pas/ Tue, 10 Apr 2012 16:00:15 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2670 Dimanche 8 avril, Eva Joly s’est jointe à la manifestation contre les forages « off shore » en Méditerranée. Après un tour en bateau avec l’eurodéputé François Alfonsi, face au Fort de Brégançon, la résidence secondaire du candidat-président, elle a rejoint la plage et s’est exprimée face aux divers collectifs citoyens et associations qui ont organisé l’événement : Ligue pour la Protection des Oiseaux, Collectif 83, Greenpeace… ...]]>

Dimanche 8 avril, Eva Joly s’est jointe à la manifestation contre les forages « off shore » en Méditerranée. Après un tour en bateau avec l’eurodéputé François Alfonsi, face au Fort de Brégançon, la résidence secondaire du candidat-président, elle a rejoint la plage et s’est exprimée face aux divers collectifs citoyens et associations qui ont organisé l’événement : Ligue pour la Protection des Oiseaux, Collectif 83, Greenpeace…

« Je suis venue ici en tant que candidate à la présidentielle mais aussi en tant que citoyenne. On veut chercher les derniers barils d’hydrocarbures avec les risques que cela comporte en terme de marées noires et de pollutions, au mépris le plus complet de nos biens communs.

Si le président sortant s’est déclaré défavorable aux forages pétroliers en Méditerranée, c’est de façon in extremis : à croire qu’il a conditionné cette promesse électorale de plus à la formidable mobilisation citoyenne de ce dimanche. Nous ne pouvons nous permettre de manquer de vigilance.

Ce rassemblement est l’occasion de fêter une victoire militante et citoyenne. Les batailles écologistes n’en connaissent pas autant qu’il faudrait pour préserver notre magnifique territoire.

Certains permis de forage restent toujours d’actualité et la mobilisation ne doit s’essouffler sous aucun prétexte. Nicolas Sarkozy a le sens de l’opportunité, et ce qu’il appelle conviction s’apparente le plus souvent à un intérêt particulier. C’est le même homme qui a laissé Total se blanchir dans le procès Erika : on peut toujours s’attendre au pire. »

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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Communiqué de presse : Boues portuaires : d’autres voies que les rejets en mer sont possibles https://mer-littoral.eelv.fr/communique-de-presse-boues-portuaires-d%e2%80%99autres-voies-que-les-rejets-en-mer-sont-possibles/ Sat, 19 Nov 2011 23:51:20 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2257 Boues portuaires : d’autres voies que les rejets en mer sont possibles Communiqué de presse du 23 février 2010 ...]]>

Boues portuaires : d’autres voies que les rejets en mer sont possibles

Communiqué de presse du 23 février 2010

L’ensemble des ports, qu’ils soient militaires, de pêche, de commerce ou de plaisance doivent régulièrement draguer les boues qui s’accumulent et les rendent impraticables. Ces boues représentent des volumes considérables : entre 35 et 40 millions de m3 pour l’ensemble de la France métropolitaine ! 90 % de ces boues sont immergées. Or elles sont souvent contaminées, en particulier par les résidus de peinture et les métaux lourds, notamment le tri-butyl étain (TBT) qui perturbe la reproduction et la croissance des coquillages.

Aujourd’hui, malgré des normes qui fixent des seuils de contaminants à ne pas dépasser (mais qui le sont parfois), les perturbations sur l’environnement côtier et les pêcheries sont réelles. Les rejets en mer sont en contradiction avec la Directive cadre européenne sur l’eau de 2000 qui fixe à 2015 la date butoir pour la reconquête de la qualité de l’eau (des dérogations jusqu’à 2027 sont déjà prévues) et la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de 2008 qui vise le bon état écologique du milieu marin. Ces rejets sont également en contradiction avec le Grenelle de la Mer qui ambitionne notamment de protéger 20 % des eaux françaises (eaux territoriales et ZEE) d’ici 2020.

Pour les Verts, ces rejets dans les eaux côtières ne sont plus acceptables, qu’il s’agisse du clapage (rejet d’un seul tenant) ou même de la dispersion en mer ; il ne faut pas attendre et agir dès maintenant. Les Verts souhaitent donc :

- La transparence totale sur les études d’impact et analyses, avec mise en place de comités de suivi où associations et professionnels de la mer seraient partie prenante ;

- La modification des critères déterminant le caractère pollué ou non pollué des boues ;

- Le remplacement des rejets en mer par le traitement des boues, la valorisation de leur partie saine et le stockage contrôlé à terre des boues polluées le plus rapidement possible ;

- La création d’une taxe spécifique par bateau pour couvrir la totalité des frais liés au traitement des boues (les pêcheurs qui payent déjà des taxes sur le poisson débarqué pourraient en être exonéré) ;

- L’application des mêmes règles dans tous les ports, y compris militaires ;

- Une gestion exemplaire des ports régionaux, dans un objectif durable, avec en amont une lutte contre les pollutions marines et également l’arrêt de toute création ou extension de port de plaisance.


Les Verts
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Communiqué de presse : Algues vertes : l’État exonère les agriculteurs de leurs responsabilités https://mer-littoral.eelv.fr/communique-de-presse-algues-vertes-l%e2%80%99etat-exonere-les-agriculteurs-de-leurs-responsabilites/ Sat, 19 Nov 2011 23:45:18 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2255 Algues vertes : l’État exonère les agriculteurs de leurs responsabilités Communiqué de presse du 9 février 2010 ...]]>

Algues vertes : l’État exonère les agriculteurs de leurs responsabilités

Communiqué de presse du 9 février 2010

Le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé vendredi un plan de lutte contre les algues vertes qui fait la part belle aux intérêts d’un certain type d’agriculteurs mais néglige l’intérêt collectif et les véritables enjeux à long terme.

Les Verts ne peuvent que constater le manque d’ambition des mesures proposées, qui relèvent d’une opération cosmétique pour « cacher ces algues qu’on ne saurait voir ».

D’abord, elles ne consistent qu’à corriger les effets les plus dramatiques d’une politique agricole ultra-intensive qui étouffe les territoires bretons, sans s’attaquer aucunement aux causes globales du phénomène. À défaut d’une action concertée à l’échelle de la Bretagne, il y a fort à parier que les dispositions prises en 2010 pour quelques baies devront être élargies dans 5 ans à de nouvelles baies et bassins versants. Les Bretons ne sont plus dupes des annonces vertueuses sur les prétendues interdictions d’augmentation des cheptels dans les « zones en excédents structurels » : promesses entendues 100 fois mais jamais respectées ! Sur pression du syndicat majoritaire et sur ordre du gouvernement, les préfets ne cessent de signer des dérogations…

Ensuite, en assumant à la place des agriculteurs l’essentiel des actions correctives, l’État permet à ces derniers d’éviter toute remise en cause et toute prise en charge des « externalités » de leurs pratiques. On est là bien loin des affirmations vertueuses du Grenelle de l’environnement, qui visait à obliger chaque acteur économique à anticiper les conséquences de ses pratiques au lieu de les rejeter sur les générations futures. Avec la mise en place d’unités de méthanisation du lisier et de compostage des algues, l’État prend dans les poches des citoyens pour permettre aux agriculteurs de ne faire aucun effort technique et continuer leur emballement suicidaire vers le gigantisme et l’aberration agronomique.

Le gouvernement rate une occasion de réformer une agriculture ultra-intensive qui détruit les sols, les eaux, la biodiversité, l’économie touristique et conchylicole côtière, la santé et le revenu des agriculteurs. La Bretagne a besoin d’une réforme en profondeur de son « modèle » agricole, bien au-delà des seuls bassins versants côtiers ! La disparition réelle et durable des algues vertes nécessite :
- une application enfin stricte et sincère des règlementations européennes et françaises,
- un plan pluriannuel de reconversion des élevages hors-sols (porcs et volailles) vers des pratiques plus durables (porcs sur paille, plein-air ou biologique ; volailles de qualité ou biologiques), de façon à permettre aux éleveurs de vivre décemment de leur métier et de ne plus être des salariés de l’industrie agro-alimentaire,
- un plan de reconversion de l’élevage laitier intensif vers des systèmes autonomes et économes (alimentation à base d’herbe, élevage biologique…),
- l’implication des citoyens et des agriculteurs respectueux de l’environnement dans la mise en œuvre du plan : aucune amélioration ne pourra être sérieuse si les savoir-faire des agriculteurs « durables » et des agriculteurs biologiques ne sont pas mutualisés et valorisés.

On ne fera pas évoluer l’agriculture en laissant de côté ceux qui ont pris de l’avance !

Les mesures annoncées n’abusent personne : ni l’appareil agro-industriel qui sait qu’il va pouvoir continuer comme avant, ni les citoyens qui savent que rien n’est résolu.


Les Verts
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Les récifs artificiels en Méditerranée, constructions écologiques sous-marines https://mer-littoral.eelv.fr/les-recifs-artificiels-en-mediterranee-constructions-ecologiques-sous-marines/ Mon, 14 Nov 2011 17:02:05 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2088 Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique - janvier 2002     Cette fiche est issue du travail des militants d'Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s'agit néanmoins pas de la position officielle d'EELV sur le sujet. ...]]>

Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique – janvier 2002

 

 

Cette fiche est issue du travail des militants d’Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s’agit néanmoins pas de la position officielle d’EELV sur le sujet.


 

Etat des lieux

La Région Languedoc-Roussillon est pionnière en France : en 1968 premières immersions de récifs artificiels à Palavas. Construits dans un premier temps avec des matériaux de récupération ou de construction, ils sont maintenant constitués de matériaux manufacturés en béton marin armé. On en trouve à Agde, Gruissan, au Canet, à Marseillan. Une collaboration étroite a été menée entre des ingénieurs et universitaires, les communes et les prud’homies. En effet, certains récifs sont positionnés afin d’empêcher le chalutage illégal dans la zone des trois milles. La coopération entre scientifiques et pêcheurs semble être un gage de réussite. Le module récifal, par son volume et sa configuration, constitue un habitat et un lieu de frai favorables pour la faune marine qui y trouve une nourriture grâce à la colonisation par les algues et les invertébrés benthiques. En France environ 33000 m3 de récifs ont été immergés en 2000 en une vingtaine de sites.

En Région PACA, dans le Parc Marin de la Côte Bleue, des récifs de production ont été positionnés afin d’enrichir les fonds marins et augmenter la biodiversité. Des récifs de protection anti-chalutage protègent cette zone car on se trouve dans un parc régional marin. A la Ciotat, quelques récifs ont été immergés.

Dans le Var, les expériences sont rares et précieuses.

Dans le Parc national marin de Port-Cros des récifs ont été positionnés pour la recherche scientifique

Des expériences ont été menées par G. Cooper dans le golfe de Giens pour la mise en place de récifs artificiels destinés à protéger des implantations de posidonies et créer un enrichissement de la faune et flore.

A Cavalaire  existe un projet Tibériade pour créer une nouvelle zone marine attractive sous ses aspects : halieutique, écologique, esthétique et éducatif. Le but de cette association est d’implanter des récifs spécialement conçus pour des espèces recherchées et autour de cet ensemble central, positionner d’autres récifs en différents points. Les autorisations préfectorales ne sont pas encore obtenues.

Le but est la revalorisation du patrimoine sous-marin des côtes varoises.

Ce sont des aménagements réalisés par l’homme qui modifient un équilibre. Aussi est-il nécessaire de déterminer avec précision l’impact écologique dans une zone déterminée mais cependant dans le sens d’une utilisation rationnelle et optimale.(mise en parallèle avec la plantation d’arbres pour reconstituer une forêt).

Débat en cours, type d’évolution possibles et enjeux

Préserver la pêche côtière, enrichir les fonds marins car tout récif constitue de nouveaux substrats pour une multitude d’espèces benthiques ou pélagiques est un objectif louable

On s’achemine vers une nouvelle génération de récifs artificiels paysagers pour aménager un site sous-marin choisi. Travail d’architecte marin pour étudier la zone d’implantation dans sa globalité, proposer la meilleure implantation par rapport aux courants, à la topographie, à l’environnement.

Un projet d’envergure devrait voir le jour en rade de Marseille pour développer les ressources halieutiques de la rade par l’implantation de 40 000 m3 de récifs artificiels d’ici 2006.

Un autre projet devrait peut-être voir le jour  prochainement dans les eaux varoises.

Son but est d’adapter le principe des “ récifs tours ” japonais aux spécificités du littoral de la Région Provence Alpes Côte d’Azur tant au niveau environnemental qu’au niveau de la flore et de la faune. Placée sur un fond sableux de 60 mètres, cette tour de 14 mètres à la base et 30 mètres de hauteur ressemble, pour les poissons, à un “ tombant ” rempli de grottes et d’alvéoles.

De nouvelles recherches vont se développer dans l’enrichissement et la réhabilitation de fonds marins dégradés.

De forme et de matières différentes, les récifs sont adaptés à l’utilisation souhaitée. La forme des récifs a une grande importance dans la mise en forme d’un paysage marin. Il est certain qu’un amas de pneus ou des produits de récupération ne présentent pas le même intérêt que des récifs destinés à créer un nouveau parc marin paysager même si les objectifs de revitalisation des fonds marins peuvent sembler être les mêmes. Aussi, depuis quelques années, on privilégie une recherche sur les formes de récifs adaptés à leur fonction : les récifs implantés pour prévenir le chalutage sont des modules de protection qui permettent le blocage des chaluts sans se renverser ni s’ensabler. Leur poids est de 10 à 12 tonnes ! Certains sont des récifs buses montés sur socle. D’autres sont réalisés à partir d’anciens poteaux EDF.

Une fois la zone mise en sécurité, on peut alors implanter des récifs de production. Une recherche architecturale est effectuée pour chaque site d’implantation : nature des matériaux, formes des modules et taille des alvéoles, implantation des modules les uns par rapport aux autres, volumes à immerger. La circulation de l’eau doit s’effectuer jusqu’au cœur du dispositif de modules assemblés les uns aux autres. Il faut de l’ordre dans un désordre apparent.. L’environnement du récif doit être aussi soigneusement étudié : proximité de zones naturellement riches, profondeur de 35 mètres au maximum, un fond peu vaseux et peu pentu.

 

Prise de position proposée par la commission

Une grande disparité existe entre les départements littoraux et donc les préfectures maritimes. Dans certaines zones littorales, on refuse l’innovation et dans d’autres, tout est possible. Il faut donc harmoniser les possibilités offertes aux communes littorales. Ne pas laisser faire n’importe quoi et ne pas bétonner le plateau continental, mais permettre une certaine innovation scientifique et technique.

 

Les acteurs de la société impliqués dans ce débat

Les scientifiques, les pêcheurs, les plongeurs, les citoyens et les collectivités locales

 

Rédactrice de la fiche

Christine Sandel

EELV PACA

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Qualité des eaux de baignade en Mer https://mer-littoral.eelv.fr/qualite-des-eaux-de-baignade-en-mer/ Mon, 14 Nov 2011 17:01:10 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2084 Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique - mars 2002     Cette fiche est issue du travail des militants d'Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s'agit néanmoins pas de la position officielle d'EELV sur le sujet. ...]]>

Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique – mars 2002

 

 

Cette fiche est issue du travail des militants d’Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s’agit néanmoins pas de la position officielle d’EELV sur le sujet.


Etat des lieux

Données fournies par la direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales. Le souci est la protection de la santé publique. Dans les Départements littoraux, les cellules qualité des eaux littorales exercent des actions de police des eaux et de contrôle de la qualité du milieu récepteur.

Il est bien évident que le nombre de contrôles effectués par les DDASS sont insuffisants et que les germes pathogènes recherchés encore insuffisants pour garantir la qualité des eaux de baignade.

Les communes peuvent bénéficier d’aides financières de l’Agence de l’eau dans le cadre du VIIème programme d’interventions.

Le contrôle s’exerce conformément à la Directive Européenne n 76/160/EEC de décembre 1975.

Au cours des dix dernières années, il faut noter une amélioration certaine des points de surveillance (70% de points conformes en 1980 contre 94% en 1995)

Outre la qualité bactériologique des eaux de baignade, il existe des risques de contamination.

Les risques sont liés à des pollutions accidentelles liées à une déficience au niveau de l’assainissement, des risques liés à une pollution diffuse à distance ou à proximité des plages et toutes les pollutions non accidentelles car le milieu marin est un milieu récepteur d’un grand nombre de rejets urbains et industriels d’origine tellurique c’est à dire d’origine terrestre. On peut citer les rejets tels les rejets des stations d’épuration, les activités agricoles, les produits d’entretien des bateaux etc. Pour garantir la qualité des eaux de baignade et les usages liés à la conchyliculture, la surveillance des rejets urbains ne constitue qu’un point de surveillance et ceci n’est pas effectué toute l’année mais surtout en période estivale..

Il faut noter une disparité entre le Nord, la Manche et les côtes atlantiques et méditerranéennes.

 

Débat en cours, type d’évolution possibles et enjeux

L’insuffisance des moyens de collecte et de traitement des eaux usées ou pluviales est la première cause de pollution pour les baignages classées non conformes. Il faut ajouter aussi les problèmes liés à la sur-fréquentation, à la pollution issue du bassin versant, aux rejets des plaisanciers. Cependant les communes littorales refusent de plus en plus le label  “ pavillon Bleu ” pour créer un fanion bleu. Le pavillon bleu d’Europe est un label de qualité pour les plages et les ports de plaisance basé sur 4 familles de critères :

– La gestion de l’eau en ce qui concerne les eaux de baignade et le traitement des eaux usées.

– La qualité générale de l’environnement : urbanisme, équipements, gestion des déchets, paysage.

– Les initiatives en matière d’éducation à l’environnement.

– La gestion des déchets et la mise en place de la collecte sélective.

Donc l’attribution se fait sur de nombreux critères mais souvent les mesures sont réalisées un an ou deux avant l’année d’attribution du label et les communes préfèrent avoir un regard plus important sur ce label et c’est pour cette raison que certaines d’entre elles (côte méditerranéenne en particulier) boycottent le pavillon bleu pour créer le label bleu.

 

Prise de position proposée par la commission

La France ne communique pas les résultats des mesures de qualité d’eaux de baignade aux autorités Européennes.

Pourtant l’application des normes européennes pour la qualité des eaux de baignade risque de mettre la France dans une fâcheuse position.

Le label Pavillon Bleu est critiquable. Laissons les communes ou les agences de l’eau exercer un contrôle de la qualité des eaux de baignade. Cela est dans l’intérêt de la commune d’en être responsable.

Il faut aussi tenir compte du pavillon noir décerné sur des critères définis par la surfrider fondation Europe à 18 communes du littoral méditerranéen.

Il est nécessaire de définir des critères de pollution bactériologique et chimique pour améliorer la qualité des eaux de baignade et ceci toute l’année et non seulement pendant la période estivale. (pensons aux véliplanchistes et aux baigneurs téméraires)et hors saison estivale et œuvrons pour un développement durable du milieu marin avec une surveillance accrue des scientifiques à travers les réseaux de surveillance des niveaux de contamination dans les compartiments marins eau, sédiment et matière vivante.

 

Les acteurs de la société impliqués dans ce débat

Les collectivités locales, les habitants et les visiteurs (touristes), les pêcheurs et aquaculteurs, les plongeurs, les véliplanchistes.

 

Rédactrice de la fiche

Christine Sandel

EELV PACA

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Introduction d’espèces animales ou végétales , volontaires ou accidentelles, dans le milieu marin : exemple de Caulerpa taxifolia https://mer-littoral.eelv.fr/introduction-d%e2%80%99especes-animales-ou-vegetales-volontaires-ou-accidentelles-dans-le-milieu-marin-exemple-de-caulerpa-taxifolia/ Mon, 14 Nov 2011 17:00:08 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2082 Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique - janvier 2002     Cette fiche est issue du travail des militants d'Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s'agit néanmoins pas de la position officielle d'EELV sur le sujet. ...]]>

Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique – janvier 2002

 

 

Cette fiche est issue du travail des militants d’Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s’agit néanmoins pas de la position officielle d’EELV sur le sujet.

 

Etat des lieux

Toute espèce introduite peut devenir une espèce proliférant. Depuis un siècle l’apparition d’espèces nouvelles est due principalement aux activités humaines (importation par les eaux de ballast des navires, par les importations de naissains, par le canal de Suez). Elles peuvent modifier complètement les paysages marins et mettre en péril l’équilibre des écosystèmes. On parle d’introduction accidentelle pour Caulerpa taxifolia ou semi-accidentelle pour Sargassum muticum. Pour certaines espèces, l’introduction volontaire telle celle de l’huître japonaise Crassostrea gigas représente un atout économique.

La rapidité de l’expansion de Caulerpa taxifolia a généré de nombreuses inquiétudes quant aux conséquences de sa prolifération sur l’écosystème, et les répercussions directes ou indirectes, observées ou prévisibles sur les activités socio-économiques. La souche méditerranéenne, nouvelle variété génétique, présente une aptitude à coloniser de nombreux habitats où elle peut devenir dominante, entraînant ainsi un appauvrissement de la faune et de la flore. Par ailleurs, une autre espèce, Caulerpa racemosa montre aussi une dynamique invasive en Méditerranée. L’invasion par les Caulerpes pourrait constituer un nouveau cas d’école, modèle pour l’étude des problèmes posés par les espèces envahissantes. Les laboratoires universitaires effectuent des recherches détaillées sur l’évolution de la biodiversité dans les prairies à Caulerpe et la modélisation mathématique permet de faire la synthèse de l’ensemble des connaissances de quelque nature que ce soit, susceptibles d’informer sur la dynamique de son expansion spatiale et sur son évolution possible.

Débat en cours et analyse critique

Pour cerner l’impact de l’expansion des Caulerpes auprès des populations et pour connaître son impact socio-économique, il est indispensable d’identifier les activités susceptibles d’être affectées par l’invasion de la Caulerpe, notamment celles pour qui la qualité de l’environnement marin, ou de la représentation que l’on s’en fait, sont un attribut pour la demande adressée à cette activité (pêche côtière professionnelle ou récréative, activités liées au tourisme). Dans les zones les plus contaminées, les pêcheurs signalent une diminution importante de leurs prises, les filets se remplissent de fragments d’algues. De même, la monotonie des paysages sous-marins de caulerpes diminue l’attrait de certains sites de plongée et font fuir les plongeurs en scaphandre autonome. Le plan d’action couvre trois volets : la recherche ( plus de 50 organismes de recherche internationaux), l’observatoire qui représente une activité de veille sur l’évolution des écosystèmes et l’observatoire socio-économique, la prévention et la mise au point de moyens de lutte pour stopper son invasion et ralentir son expansion. L’éradication de l’ensemble des colonies de Caulerpa en Méditerranée n’est plus réaliste.

Un réseau de veille s’étend et couvre l’ensemble du territoire marin avec le concours des pêcheurs, des plongeurs, de tous les praticiens de la mer. La sensibilisation des usagers est devenue une priorité pour adopter de nouvelles pratiques en mer pour ralentir la dissémination. Depuis 15 ans les colonies sont concentrées de part et d’autre de Monaco, lieu probable de la contamination en Méditerranée. De 1m2 en 1984, elle est de 8000 à 10000 Ha fin 2001. Une surveillance est particulièrement renforcée dans les eaux du Parc National de Port-Cros. Des opérations d’éradication sont menées une ou deux fois par an et de nombreux usagers de la mer participent à ces repérages et ces actions. La conservation de la biodiversité qui constitue le fondement des écosystèmes et permet leur fonctionnement, est une priorité dans les eaux du parc national marin.

Dans le Protocole relatif aux aires spécialement protégées (Convention de Barcelone) le Parc national doit prendre toutes les mesures appropriées pour réglementer l’introduction volontaire ou accidentelle dans la nature d’espèces non indigènes et d’interdire celles qui pourraient introduire des effets nuisibles sur les écosystèmes, habitats ou espèces.

Sur terre, on peut considérer que la vigilance est aussi grande lorsqu’il s’agit de lutter contre les incendies, contre les espèces indésirables qui envahissent le territoire. Leur maîtrise peut sembler plus aisée car on utilise des moyens appropriés. En mer, les techniques de lutte semblent dérisoires tant les moyens sont coûteux et difficiles à mettre en œuvre. Les techniques de destruction in situ par des ions cuivre, la lutte biologique, l’arrachage manuel ou mécanique sont autant de techniques utilisées suivant la profondeur, le type de substrat. On éradique 1m2 par heure et par plongeur, manuellement. On contrôle la colonisation à un stade précoce. L’issue de la compétition de Caulerpa avec les autres espèces de Méditerranée reste encore à déterminer. Sa rapidité d’expansion est spectaculaire puisqu’en 16 ans elle couvre environ 10 000 Ha sur le plateau continental de la Méditerranée française. Elle colonise autant les substrats sableux, vaseux ou rocheux, l’herbier de posidonies et sa matte morte, les petits fonds comme les profondeurs de 30-50 mètres. Les chercheurs devraient permettre d’avancer sur les protocoles d’action pour son contrôle.

Remarques de la commission

Il semble que l’algue Caulerpa taxifolia ait trouver en Méditerranée un biotope qui lui convient (matte morte de Posidonies) Son expansion est telle qu’aucune technique ne pourra, actuellement, l’éradiquer totalement. Il faut poursuivre la recherche sur la biologie de cette espèce et mettre tout en œuvre pour que les sites protégés tels le parc Marin de port Cros ou les parcs régionaux marins ne soient pas “ infectés ” par cette algue. Pour les autres sites, attendons que l’aire d’expansion de Caulerpa taxifolia se stabilise. Sa régression est même possible dans les années à venir.

 

Les acteurs de la société impliqués dans ce débat

Les scientifiques avec les ceux qui sont favorables à l’éradication et ceux qui sont défavorables, les collectivités locales, les pêcheurs, les plongeurs

 

Rédactrice de la fiche

Christine Sandel

EELV PACA

Personne ressource ou expert sur le thème

Christine Sandel

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