« La décision de faire traverser le Pas de Calais au MSC Flaminia serait contraire aux règles élémentaires de sécurité maritime. »
Un communiqué d’EELV Bretagne du 17 août 2012
Le 14 juillet dernier l’explosion et l’incendie qui ont eu lieu dans la partie centrale du porte-conteneur MSC Flaminia a fait 2 morts et 3 blessés. Ils ont aussi fortement endommagé les structures du navire. L’accident a eu lieu dans les eaux internationales à 400 milles des côtes. Face cette situation, au risque de naufrage du navire, l’armateur a demandé à plusieurs reprises de rallier les eaux du pays le plus proche, la France, afin de décharger les 2800 conteneurs et effectuer les réparations nécessaires.
Ses demandes auprès de la préfecture de l’atlantique ont été rejetées.
Des réparations, sur place en mer, par la société «Smit Salvage» permettent aujourd’hui au navire d’être remorqué vers un port proche mais ne permettent en aucun cas d’assurer une navigation longue ou de faire face à des conditions météo difficiles. Des travaux importants sont à réaliser sur la coque .
L’attitude de la France est donc lourde de conséquences et le scénario qui s’annonce va à l’encontre de règles élémentaires de sécurité …le navire ne sera pas accueilli dans un port français et ce, non nonobstant les capacités à le prendre en charge ( débarquement de la cargaison et réparation) et au classement de plusieurs ports de la façade atlantique et Manche en port refuge. Il devrait remonter la Manche et traverser le Pas de Calais pour être pris de charge à Rotterdam !
EELV aimerait connaître les raisons qui ont conduit à valider un tel scénario qui apparaît :
- contraire au règles élémentaires de sécurité en mer et ce, d’autant plus que le navire va circuler dans le couloir de navigation le plus fréquenté d’Europe, traverser, en particulier, le Pas de Calais;
- un non sens économique, car ce sont de nombreuses heures de travail dont les chantiers navals français seront privés;
- préjudiciable à l’image de la France dans sa capacité à assumer ses responsabilités dans l’accueil d’un navire en difficulté.
Si un tel choix était confirmé, ce que nous regretterions vivement, nous demandons à ce que ce trajet se fasse en toute transparence :
- informations sur le contenu de la cargaison,
- informations sur le positionnement du navire comme cela est le cas pour les autres navires sur le site « marine traffic.com » . Aujourd’hui, le MSC Flaminia, pas plus que remorqueurs sensés l’accompagner, n’y sont présents.