Communiqué de presse : Boues portuaires : d’autres voies que les rejets en mer sont possibles
Boues portuaires : d’autres voies que les rejets en mer sont possibles
Communiqué de presse du 23 février 2010
Aujourd’hui, malgré des normes qui fixent des seuils de contaminants à ne pas dépasser (mais qui le sont parfois), les perturbations sur l’environnement côtier et les pêcheries sont réelles. Les rejets en mer sont en contradiction avec la Directive cadre européenne sur l’eau de 2000 qui fixe à 2015 la date butoir pour la reconquête de la qualité de l’eau (des dérogations jusqu’à 2027 sont déjà prévues) et la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de 2008 qui vise le bon état écologique du milieu marin. Ces rejets sont également en contradiction avec le Grenelle de la Mer qui ambitionne notamment de protéger 20 % des eaux françaises (eaux territoriales et ZEE) d’ici 2020.
Pour les Verts, ces rejets dans les eaux côtières ne sont plus acceptables, qu’il s’agisse du clapage (rejet d’un seul tenant) ou même de la dispersion en mer ; il ne faut pas attendre et agir dès maintenant. Les Verts souhaitent donc :
La transparence totale sur les études d’impact et analyses, avec mise en place de comités de suivi où associations et professionnels de la mer seraient partie prenante ;
La modification des critères déterminant le caractère pollué ou non pollué des boues ;
Le remplacement des rejets en mer par le traitement des boues, la valorisation de leur partie saine et le stockage contrôlé à terre des boues polluées le plus rapidement possible ;
La création d’une taxe spécifique par bateau pour couvrir la totalité des frais liés au traitement des boues (les pêcheurs qui payent déjà des taxes sur le poisson débarqué pourraient en être exonéré) ;
L’application des mêmes règles dans tous les ports, y compris militaires ;
Une gestion exemplaire des ports régionaux, dans un objectif durable, avec en amont une lutte contre les pollutions marines et également l’arrêt de toute création ou extension de port de plaisance.