Pêche – Le site de la commission mer et littoral https://mer-littoral.eelv.fr Tous les textes et l'actualité de la commission mer et littoral EELV Tue, 06 Mar 2018 13:21:49 +0100 fr-FR hourly 1 Communiqué de presse : EELV salue la nomination d’Haïdar EL ALI au poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature du Sénégal https://mer-littoral.eelv.fr/communique-de-presse-eelv-salue-la-nomination-dhaidar-el-ali-au-poste-de-ministre-de-lecologie-et-de-la-protection-de-la-nature-du-senegal/ Sat, 07 Apr 2012 18:35:31 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2665 Communiqué de presse du 5 avril 2012 Europe Écologie Les Verts salue la nomination d'Haïdar EL ALI au poste de Ministre de l'Ecologie et de la Protection de la nature du Sénégal Haïdar EL ALI, qui compte parmi les écologistes les plus influents de la planète, vient d'accepter le poste de Ministre de l'Ecologie et de la Protection de la nature au sein du nouveau gouvernement de la République du Sénégal. Cette nomination intervient dans un pays qui vient d'insuffler un espoir démocratique qui fait événement en Afrique et dans le monde. ...]]>
Communiqué de presse du 5 avril 2012
Europe Écologie Les Verts salue la nomination d’Haïdar EL ALI au poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature du Sénégal Haïdar EL ALI, qui compte parmi les écologistes les plus influents de la planète, vient d’accepter le poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature au sein du nouveau gouvernement de la République du Sénégal. Cette nomination intervient dans un pays qui vient d’insuffler un espoir démocratique qui fait événement en Afrique et dans le monde.
Haïdar EL ALI est un écologiste de terrain. Responsable de l’Océanium de Dakar, il a su associer les pêcheurs et les paysans sénégalais dans la lutte pour la préservation et la restauration des écosystèmes, condition du maintien durable de leur activité. De même, il a été parmi les premiers acteurs de la préservation de la mangrove, entraînant la replantation de 30 000 millions d’arbres. Elu « Homme de l’année 2002 » au Sénégal, Haïdar EL ALI est reconnu pour sa détermination, sa sincérité et sa lutte contre toutes les corruptions. Il a d’ailleurs échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. Il y a quelques jours à peine, Haïdar EL ALI accueillait à Dakar, pour la première fois sur le continent africain, le congrès des Verts mondiaux. Cécile DUFLOT, secrétaire nationale d’EELV, Jean-Philippe MAGNEN, délégué à l’international, ont pu échanger avec lui sur les enjeux majeurs du développement économique durable et la création d’emplois verts, le changement climatique et l’énergie. EELV apporte tout son soutien à Haïdar EL ALI, dans les politiques environnementales à mener d’urgence au Sénégal. Elles permettront d’agir sur le quotidien des Sénégalais et donneront en même temps un signe fort pour l’écologie, avec des répercussions positives à l’échelle internationale : lutte contre le pillage des ressources naturelles et leur gâchis, préservation des ressources halieutiques contre la surpêche… EELV sera présent aux côtés d’Haïdar EL ALI notamment lorsqu’en 2013 l’Europe réformera sa politique commune de la pêche. À l’heure où la séquence présidentielle française subit la tentation d’escamoter l’urgence écologique, la nomination d’Haïdar EL ALI est une excellente nouvelle pour tous les promoteurs d’un monde durable, pour tous les défenseurs de la démocratie et de l’environnement.
Europe Ecologie Les Verts
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Atelier Pêche durable / JDE 2010 https://mer-littoral.eelv.fr/atelier-peche-durable-jde-2010/ Sat, 19 Nov 2011 23:57:42 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2264 Atelier « pêche durable » août 2010 journées d'été Verts/Europe Ecologie  à Nantes _________ ...]]>

Atelier « pêche durable » août 2010

journées d’été Verts/Europe Ecologie  à Nantes

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Pêche Durable, la quête du Graal ? Des AMAP pêche peuvent-elles y contribuer ?

 

Le film Océans a récemment mis en exergue les richesses fabuleuses de la mer et les dangers que la pêche fait peser sur elles. Cette activité en crise depuis 20 ans reste vitale pour de nombreuses populations littorales. A l’heure où une nouvelle politique se met en place en Europe, une pêche durable peut-elle voir le jour et comment y parvenir, notamment grâce aux AMAP ?

 

               Animatrice : Janick Moriceau

 

Intervenants :

               André Forest, IFREMER Nantes Département écologie § modèles halieutiques

Philippe Favrelière, Collectif Pêche et Développement

 

Présents : Janick Moriceau, Michel Daverat, Guillaume Marie, Edwige Fadeieff, Christine Sandel, Françoise Alamartine de la commission mer +  15 personnes dont J-Yves Wegner (AMAP poissons sud Landes), Philippe Durand (AMAP poissons 44), Jean-Philippe Brothier (inter-AMAP poissons  La Rochelle), Philippe Vrand (AMAP poissons Nantes avec l’île d’Yeu), Sophie Sury Présidente du syndicat d’ostréiculture traditionnelle de l’île de Ré et Poitou Charentes.

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Les fichiers « Power Point » des interventions seront envoyés sur la liste de discussion de la commission.

 

               André Forest, IFREMER Nantes Département écologie § modèles halieutiques :

 

               Intervention faite avec un power point intitulé : « pêche durable, la quête du Graal » dans lequel il expose la production mondiale de capture de la pêche (90 millions de tonnes depuis le milieu des années 80, avec 7 millions de tonnes de rejets) , ainsi que l’état des stocks.

               Actuellement, même en augmentant la pression de la pêche, on diminue les captures. Il faut :

1)      maîtriser l’effort de pêche

2)      intervenir sur la taille des captures pour préserver les juvéniles

stocks en très mauvais état : dorade rose, empereur (pêche fermée aujourd’hui) , anchois (s’améliore), anguilles, thon rouge, certains requins et raies.

stocks  en bon état : sardines, harengs, bars, rougets barbets, lieus noirs, langoustines (souvent), tourteaux, céphalopodes, homards.

Stocks surexploités : morues (la capture diminue au détriment des harengs), merlus, églefins, merlans, grenadiers, juliennes, dorades, maquereaux, baudroies, soles, araignées, langoustines (parfois).

Constat : les captures de juvéniles sont très importantes, les capacités de capture trop grandes, les stocks trop bas, les droits d’accès mal régulés, avec une efficacité des navires qui ne cesse d’augmenter. Mise en péril de l’activité de pêche elle-même, également impactée par des prix bas du poisson et un coût de l’énergie important.

Impacts physiques sur le fond des rejets ; impact sur les mammifères marins, sur le fonctionnement même de l’écosystème.

La biomasse augmente en climat chaud, mais la pression de la surpêche fait diminuer le stock.

Mise en place de naissains à partir d’écloseries. Développement de l’aquaculture off-shore.

Bilan de la PCP très mitigé :

–          divergence dans les objectifs entre états

–          divergence d’intérêt entre les professionnels

–          conditions d’accès aux ressources mal contrôlées

–          insuffisance des bases scientifiques d’aide à la décision

–          déficit d’application des mesures

–          davantage de stocks en déclin qu’en reconstitution

Les raisons d’espérer :

–          les acteurs sont plus sensibles sur la gestion et l’environnement

–          vision plus globale

–          mise en œuvre d’outils de gestion

–          meilleure concertation entre les acteurs (Comités Consultatifs Régionaux)

–          meilleure application des règles de gestion

Il faut diminuer la pression globale de la pêche, le nombre de navires et la durée de pêche, avec une meilleure sélectivité des engins.

Diagrammes présentés sur la sole, le merlu et la langoustine.

Philippe Favrelière, du Collectif Pêche et Développement :

Site internet du collectif pêche et développement, du comité des pêches du Guilvinec et Encre de mer en Paca à voir.

Il nous expose les principales zones de pêche et d’aquaculture dans le monde (voir également le Power Point), ainsi que le chiffrage du commerce mondial de produits halieutiques (année 2008) et l’évolution de la consommation de poisson comparée à la viande.

La consommation moyenne en France est de 35 kg par an et par personne (16 kg en moyenne en Europe).

Plusieurs interventions sur les AMAP poissons et en particulier de Philippe Vrand de Nantes, qui a constitué un GIE pour faire une inter-AMAP avec 4 pêcheurs de l’île d’Yeu depuis septembre 2009.

Cette livraison représente 20% de la production d’un bateau, et le coût pour les familles de 8 à 10 euros le kilo de poisson, quel qu’en soit l’espèce (100 colis de 3 kg livrés sur des lieux différents). Expérimenté depuis mai et juin 2010 : pour l’instant une seule livraison par mois, mais ils n’en sont qu’au démarrage du projet. Il y a plus de demandes que de colis disponibles ! Une distribution par semaine est envisagée par bateau sur 9 mois dans l’année.

Une charte « nature § progrès » est à élaborer. Il faut tenir compte des aléas de l’état de la mer.

Le bilan est positif : soutien de la communauté de pêcheurs, fraîcheur du poisson, engagement « pêche durable » du pêcheur par rapport au prix.

Intervention de Sophie Sury Présidente de l’association nationale d’ostréiculture traditionnelle (exerce sur l’île de Ré).

Il est important de dégager une position commune d’Europe Ecologie / Les Verts sur l’avenir de l’ostréiculture traditionnelle. Pour cela il est décidé d’organiser une réunion thématique à Arcachon dans la 2ème quinzaine d’octobre 2010. Michel DAVERAT se propose de l’organiser et de trouver les intervenants professionnels et scientifiques.

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Communiquéde presse : Après Copenhague, arrêtons les demi-mesures : pour un arrêt rapide de la commercialisation des thons rouges
 https://mer-littoral.eelv.fr/communiquede-presse-apres-copenhague-arretons-les-demi-mesures-pour-un-arret-rapide-de-la-commercialisation-des-thons-rouges%e2%80%a8/ Sat, 19 Nov 2011 23:53:32 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2259 Après Copenhague, arrêtons les demi-mesures : pour un arrêt rapide de la commercialisation des thons rouges ...]]>

Après Copenhague, arrêtons les demi-mesures : pour un arrêt rapide de la commercialisation des thons rouges

5 février 2010

Après Copenhague, arrêtons les demi-mesures : pour un arrêt rapide de la commercialisation des thons rouges
 Le thon rouge est aujourd’hui au bord de l’extinction en raison de la surpêche des senneurs industriels et de la pêche illégale massive, notamment en Méditerranée. Son inscription à l’annexe I de la CITES (Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore Sauvages menacées d’Extinction) est désormais impérative pour interdire la pêche et laisser les stocks se reconstituer.


Cette mesure doit obligatoirement et rapidement être accompagnée d’un plan de sortie de flotte et de mesures d’aide à la reconversion pour tous les métiers de la filière (pêche, transformation, commercialisation), dans un objectif de pêche durable centrée sur la pêche artisanale. Les Verts font en effet clairement la distinction entre les senneurs industriels et la petite pêche artisanale (thonaille) qui concerne la majorité des pêcheurs français et seulement 10 % des prises.

En demandant un moratoire de 18 mois, le gouvernement français opte pour une position médiane et hypocrite qui ne satisfait ni les environnementalistes ni les professionnels et insulte les scientifiques qui ne cessent d’alarmer les membres de la CITES. La France doit peser pour une prise de décision rapide de l’Union Européenne sur cette question en vue de la prochaine réunion de la CITES à Doha le 25 mars prochain.

Les Verts

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La pêche https://mer-littoral.eelv.fr/la-peche/ Mon, 14 Nov 2011 17:04:44 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2093 Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique - mars 2002   Cette fiche est issue du travail des militants d'Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s'agit néanmoins pas de la position officielle d'EELV sur le sujet. ...]]>

Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique – mars 2002

 

Cette fiche est issue du travail des militants d’Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s’agit néanmoins pas de la position officielle d’EELV sur le sujet.

 

Etat des lieux

Les ressources halieutiques ont longtemps été considérées comme inépuisables. Ce n’est que depuis peu que le constat a été fait que des espèces ont disparu de certaines zones de pêche. Les poissons ne disparaîtront pas physiquement des océans mais économiquement, les pêcheurs voient des espèces disparaître. C’est le cas par exemple de la dorade rose dans certaines régions, et le merlu, la sole, la lotte, sont des espèces qui risquent d’être en danger si la surpêche continue dans les conditions actuelles.
Face au constat de cet appauvrissement de la ressource, une politique de gestion durable aurait dû être mise en place. Au lieu de cela on a constaté une fuite en avant vers les poissons des grands fonds qui se reproduisent lentement, et le développement de la pêche minotière, pratique prédatrice où toutes les espèces pêchées sont transformées en farine pour l’alimentation animale (pisciculture et agriculture).
Toutes les pratiques de pêche, peu importe les apparaux utilisés, sont prédatrices. Il existe quand même des variations. Le Nabéran, le chalut à perche sur certains fonds, les chaluts pélagiques… , sont des engins de pêche particulièrement « efficaces » et sont en général utilisés par les pêches industrielle. Mais, malgré l’utilisation de ces engins, la rentabilité des navires même gros, est difficile.
Par ailleurs, le contrôle des tailles marchandes se fait mal ou pas du tout. La taille de commercialisation, qui ne tient pas compte de la biologie la plus élémentaire, produira à terme la baisse globale de la ressource.
Dans les années 80 l’Europe a développé une Politique Commune des Pêches (PCP). Cette politique a surtout consisté en subventions pour le remplacement des navires, avec comme principe la diminution de la puissance globale. Ce qui s’est traduit par une fuite en avant des flottes de pêche, et l’augmentation de la part de la flotte industrielle. La politique prévue dans le cadre de la PCP 2002 préconise la réduction des flottilles pour protéger la ressource, une politique des quotas individuels transmissibles (Q.I.T) qui va accélérer les concentrations de capitaux pour la pêche industrielle, diminuer le nombre des bateaux et des licences de pêche, pour la pêche artisanale. A brève échéance cela signifie l’extinction des marins-pêcheurs artisans.
Pourtant la pêche artisanale nourrit des populations plus nombreuses, pour un coût financier et énergétique moindre. Elle se consacre presque exclusivement à la consommation humaine. L’industrie de la pêche emploie de 5 à 30 personnes par million de dollars investis, la pêche artisanale en emploie entre 500 et 4 000.
Les armements de pêche industrielle pratiquent un politique d’économie sur les emplois. Ces entreprises font de plus en plus appel aux marins de pays les plus pauvres qui sont rémunérés sur la base des revenus moyens de leurs pays. A Madagascar, un pêcheur peut être payé 2,5 kg de crevette (celles que l’on trouve dans les super marché congelées a coté des crevettes d’élevages qui détruisent les mangroves de certains pays)
En fait il n’y a pas de politique de gestion des ressources et des hommes, pas de véritable politique économique. On laisse le marché réguler tout, ce qui ne laisse d’autres choix au producteur que de pêcher plus.
La logique économique actuelle entraînera un appauvrissement  de la ressource et la disparition de bon nombre d’entreprises de pêche. Les plus petits souffrent de la pollution littorale. Les moyens et plus gros iront jusqu’au bout de la sur-pêche.
Et pour aller jusqu’au bout de la logique, des économies sont faites sur les équipages, qui entraînent la fuite des marins hexagonaux au profit de marins qu’il est facile de payer moins. Et des accords inégaux signés avec les pays en voie de développement permettent un pillage des ressources halieutiques de ces pays, au détriment des pêcheurs locaux.
Débat en cours et analyse critique
Les Verts ne peuvent que condamner la pêche industrielle qui ne travaille pas d’une manière responsable. La quantité de poissons débarquée à des tailles limites fait plonger les cours et les stocks sont détruits ou transformés en aliments pour animaux en faisant toucher au pêcheur un prix retrait (financé en partie par nos impôts).
Mais la prise de conscience des pêcheurs se fait toujours hélas lorsque la crise est présente. Rarement d’anticipation. Les représentants nationaux de la profession sont dans des logiques industrielles.
Des contacts avec la confédération paysanne sont en cours avec les plus petites entreprises de pêche. La mise en place des quotas de pêche est une éternelle tractation où les voix raisonnables si elles existent, ne sont guère entendues.
Les CTE (Contrats Territoriaux d’Exploitation) maritimes seraient une possibilité de gérer la ressource. Une modification dans ce sens de la loi sur les CTE avec extension aux zones côtières et possibilités de CTE collectifs est nécessaire. De tels contrats permettront de combler le manque à gagner qui se profile vu les quotas en diminution sur certaines espèces.
Quelles seront les contraintes qui seront demandées aux pêcheurs pour quels avantages ? –  La réflexion ne fait que commencer.
Il est souhaitable qu’un réel dialogue s’instaure entre tous les professionnels de la filière le plus largement possible, avec chercheurs, juristes professionnels de la pêche, de la conchyliculture, des élus du littoral et des régions bref toutes les institutions travaillant a tous les niveaux pour essayer de mettre sur pied une politique a long terme au lieu de gérer au coup par coup et dans l’urgence.

Position officielle des Verts sur ce sujet
(Livre des Verts, motion CNIR sur le bar, plaquettes sur la maturité sexuelle des poissons, autocollants poissons sauvages, poissons d’élevage)
Instauration d’une zone côtière protégée, réservée à la petite pêche. Soutien à la pêche artisanale, maintien des pêcheurs et des activités économiques du littoral,
Modification des principes de gestion. Gestion de la ressource avec les professionnels (stocks et licences). Mise sous quotas de toutes espèces pêchées et vendues (voir exemple de gestion du bar, fiche annexée). Mise en place de CTE maritimes. Mobilisation contre le principe des quotas individuels transmissibles.
Plafonnement des aides à la production pour freiner la concentration des entreprises. Limitation des subventions à 2 bateaux par armateur.
Renforcement de la sélectivité des techniques de pêche, et moratoire sur les techniques les plus dévastatrices. Modification de la réglementation sur la taille de commercialisation, afin de la faire correspondre à la taille de maturité sexuelle des poissons et des crustacés. Respect des repos biologiques pour les espèces dont on connaît le cycle de reproduction.
Suppression des pêches minotières dont les prélèvements importants pour nourrir les poissons d’élevage, épuisent les ressources naturelles de l’océan.
Information complète des consommateurs, par l’étiquetage (poisson d’élevage ou sauvage, lieu de pêche obtenu récemment par l’Europe), mais aussi information sur les techniques de pêche, et surtout les composants alimentaires des poissons d’élevage …
Moratoires sur les engins de pêche les plus prédateurs et une forte incitation à l’étude des engins sélectifs. Interdiction des pélagiques dans la zone des 12 milles.

Autres prises de position proposées par la commission
– Inclure le coût de la sécurité dans le prix des produits de la mer,
– Soutenir un prix au producteur lui permettant de vivre de sa pêche sans être obligé à la “ sur-pêche ”,
– Moderniser la flottille par la construction de bateaux neufs pour la pêche côtière, en les renouvelant à taille égale et en intégrant les normes de sécurité.
– Tenir compte de la gestion des animaux marins, en s’assurant qu’ils se sont reproduits au moins une fois avant d’être pêchés,
– Reconnaître les femmes de marins comme des partenaires de travail à part entière (logistique à terre).

Rédactrice de la fiche
Michelle PENDELIEVRE
Roch Izella
29120  TREMEOC
Tél/Fax :02.98.66.04.58

Personnes ressources sur le thème
Michèle PENDELIEVRE , Catherine BOUDIGOU

Slogans de campagne
Ne pêchons pas les juvéniles !
UN EXEMPLE DE GESTION DE LA RESSOURCE HALIEUTIQUE

Le bar ou loup est un poisson prisé par les consommateurs français. A ce titre il est très recherché par les pêcheurs plaisanciers et professionnels, Son élevage s’est aussi fortement développé dans plusieurs pays méditerranéens dont la France, Les bars se regroupent en hiver pour se reproduire dans certaines zones qui peuvent changer au fil des années. La pointe Bretagne fait partie de ces zones. Le bar peut être péché par toutes les techniques existantes. Deux techniques sont principalement utilisées par les pêcheurs professionnels : la ligne et le chalut pélagique.

LES LIGNEURS : Pêchent toute l’année sur cette espèce qui représente 80% de leur chiffre d’affaires, Il s’agit là de petites entreprises, des canots entre 5 et 9 mètres de long, une personne à bord, le patron, sa conjointe qui commercialise la pêche et gère l’entreprise. Un étiquetage des bars se pratique, à différents endroits du littoral , dans le but de préciser au consommateur le mode de pêche, l’identification du bateau, ce qui donne une traçabilité au produit.

LES PELAGIQUES : Travaillent par 2 bateaux traînant un chalut ensemble. Ils peuvent être équipés d’informatique immergée pour le positionnement du filet et la densité des captures à rentrer dans le filet, couplée à de l’informatique embarquée.  Le bar représente pour ces entreprises 40% de leur chiffre d’affaires. Navires de 16 à 25 m ayant à bord 5 à 7 hommes embarqués sur l’un des bateaux et 3 à 4 hommes sur l’autre. Ces bateaux pêchent le bar deux mois de l’année pendant la période de reproduction, suivant les conditions climatiques, la température de l’eau et la concentration des poissons. Les pélagiques représentent 10% de l’ensemble de la flottille et pêchent 53% de la production.

REGLEMENATIONS ET PRATIQUES
La France a instauré une limite de pêche aux pélagiques soit : 5 tonnes hebdomadaire par navire (en 1999, du 1er janvier au 30 avril). L’Europe n’a instauré aucune limite de pêche sur cette espèce, non soumise à quota, ce qui signifie que sur les mêmes zones de pêche à la pointe de la Bretagne, des bateaux battant pavillon anglais ou néerlandais peuvent pêcher sans limitation, ce qui s’est produit cette année. Des pêches de 30 tonnes n’étant pas exceptionnelles, pour 1 à 8 jours de pêche. Il arrive que ces bateaux pêchent dans la zone française des 12 milles, zone qui est encore actuellement sous le contrôle de chaque état européen. La ponction pêchée par la plaisance n’est pas évaluée. Il y a 15 ans, le même scénario s’est produit avec la dorade rose à la pointe de la Bretagne. En trois ans ce poisson était devenu une espèce négligeable au niveau économique pour les petits bateaux et les plus gros. Elle avait disparu.
BARS D’ELEVAGE
L’élevage du bar dans des fermes aquacoles paraît être, pour certains, une solution intéressante de s’affranchir des contraintes et des carences du milieu naturel.  Il permet certes un approvisionnement régulier du marché, de poissons calibrés avec des critères de fraîcheur intéressants. Ces aspects ne doivent pas faire perdre de vue ce qu’induit ces élevages à caractère intensif :
– Chutes des cours car non maîtrise de la production qui affecte aussi la production sauvage.
– Utilisation importante de produits de traitement “ préventifs et curatifs ” qui sont dispersés dans le milieu marin (vaccins anti-parasitaires, antibiotiques, etc.).
– Risque de contamination des espèces sauvages.
– Le prélèvement de poissons sauvages dans le milieu naturel pour fabriquer des farines nécessaires à cet élevage et aux élevages d’autres espèces, quelles soient maritimes ou terrestres (l’agriculture pouvant au passage remplacer les farines animales par des farines de poisson), risque à terme d’interrompre une chaîne alimentaire existante dans le milieu naturel. Pour 1 kilo de bar d’élevage, au minimum 4 kilos de poissons sauvages sont nécessaires.
– Il n’y a pas de taille marchande définie pour ce poisson d’élevage.
– Le consommateur ne doit plus rester dans le flou et doit connaître la réalité des produits achetés.

PROPOSITIONS DES VERTS
Depuis quelques années, la gestion des ressources halieutiques est devenue particulièrement difficile à mener, tant en France que dans le reste du monde.  Les stocks s’épuisent sans que l’on sache exactement les possibilités de renouvellement. Cette situation engendre de graves difficultés économiques, sociales et culturelles.
Des mesures sont à prendre à plusieurs niveaux, des textes existent déjà et doivent être appliqués :
– Intervention des Affaires maritimes pour faire respecter les restrictions de pêche dans la zone des 12 milles.
– Sanctions à la hauteur des infractions constatées.
– Restriction de la pêche au bar en période de reproduction pour toutes les flottes européennes, sur l’ensemble de la mer communautaire.
– Mise en place de quotas de pêche. Cette espèce, sous estimée, reste une espèce vitale pour les petits métiers côtiers qui la pêchent toute l’année.
– Soutenir l’initiative d’étiquetage prise par les ligueurs de la pointe Bretagne, et l’étendre aux autres espèces.
– Faire respecter la taille de commercialisation minimum de ces poissons par tous les pêcheurs, professionnels et plaisanciers.
– Tenir compte, dans la décision de supprimer une technique de pêche qui passe pour plus prédatrice qu’une autre, des personnes qui en vivent. Dans tous les cas cette décision ne devra pas entraîner une exportation des dégâts sur d’autres espèces qui sont elles même en danger de surexploitation. Le report des efforts de pêche doit être analysé.
– Adapter les Contrats Territoriaux d’Exploitation (CTE), valables dans le domaine agricole, pourrait permettre de soutenir les entreprises et les hommes vivants sur les territoires du littoral, et de mettre en place une vraie gestion de la ressource.
– Maîtriser la recherche sur les nouvelles techniques de pêche. Du maillage des filets à l’informatique embarquée, il devient vital de mettre en place des garde-fous. La recherche ne doit pas s’orienter uniquement vers le “pêcher plus” mais doit prendre en compte “le gérons mieux”. Cela passera par un plus juste prix payé aux producteurs.
Il devient urgent que l’étiquetage “POISSON SAUVAGE/POISSON D’ELEVAGE” se mette en place ou niveau national, européen et mondial.
La ressource des mers et océans n’est pas inépuisable et il est important que l’ensemble des consommateurs en ait conscience.

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Sécurité à la pêche https://mer-littoral.eelv.fr/securite-a-la-peche/ Mon, 14 Nov 2011 17:03:18 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2090 Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique - mars 2002     Cette fiche est issue du travail des militants d'Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s'agit néanmoins pas de la position officielle d'EELV sur le sujet. ...]]>

Commission Mer et Littoral de EELV – Fiche Thématique – mars 2002

 

 

Cette fiche est issue du travail des militants d’Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s’agit néanmoins pas de la position officielle d’EELV sur le sujet.


 

Etat des lieux

Le nombre de décès par accident du travail et naufrage dans les professions de la pêche met en évidence que ces professions sont les plus dangereuses au niveau national, européen, international.

Pour la France, 29 marins ont perdu la vie en 2000. Pour 2001 la comptabilité morbide est la même et 2002 commence sombrement.

La politique européenne des pêches ((PCP) consiste en une diminution des bateaux pour essayer de gérer la ressource. Ce qui a pour conséquence un vieillissement des navires. Le prix des navires d’occasion flambe et, pour les rentabiliser, l’augmentation du temps passé en mer est nécessaire.

Les chefs de quartier des affaires maritimes, responsable du respect des effectifs de sécurité à bord des navires, donnent sans état d’âme des dérogations concernant les effectifs embarqués (on n’immobilise pas un bateau à quai parce qu’il manque un matelot !), ce qui peut poser problème pour certains types de pêche.

Globalement, ces professions n’ont actuellement pas une culture de sécurité. Les ministères de tutelle (Transport-Equipement et Agriculture-Pêche), l’administration des Affaires Maritimes, l’ENIM (régime social des marins), les syndicats, les organisations professionnelles, ainsi que les associations de femmes, ont travaillé sur le sujet et certaines choses se mettent en place, qui nous font penser que le problème est enfin abordé : rappel des obligations de sécurité, réactualisation des formations des professeurs des écoles maritimes, stage quinquennal de remise à niveau de tous les marins pour la sécurité à bord, visites annuelles de sécurité des navires qui se feront en présence de tout l’équipage avec manipulation des diverses alarmes, mise en place d’un pôle d’ingénieries qui travaillera en collaboration avec les professionnels et les chantiers navals pour la création de navires intégrant la sécurité, et étude sur les vêtements individuels flottants au niveau national.

A terre, la sécurité a avancé avec la législation sur l’accident du travail, dont une des mesures est l’augmentation de la contribution pour les entreprises où les accidents sont les plus nombreux. Un tel système n’existe pas dans le régime des marins. Les armateurs ne cotisent pas à une caisse accidents du travail, et la jurisprudence refuse même, jusqu’à présent, d’accorder au marin ou à ses ayants droit le bénéfice de la majoration de pension lorsque l’accident est dû à une faute inexcusable de l’employeur.

Economiquement, la sécurité a un coût bien réel. Tous les types de pêche et toutes les tailles de bateaux sont concernés.

Le soutien psychologique des marins et de leurs familles lors d’évènements de mer se met en place timidement par l’intermédiaire de la formation des assistantes sociales. Cela n’est pas suffisant.

Débat en cours et analyse critique

Le chiffre élevé d’accidents du travail et de décès dans ces professions n’est plus tolérable. La logique économique libérale où le marché dicte sa loi a des conséquences sur la sécurité. La gestion européenne des pêches, en échec depuis 20 ans, aussi.

Certains pays renouvellent leurs flotilles. Ce n’est pas le cas de la France qui est en retard sur la quantité de bateaux à détruire dans le cadre de la PCP.

Faire avancer la culture de sécurité dans ces professions n’est pas évident culturellement. La réduction du temps de travail à la pêche se mets en place avec pour conséquence un nombre de jours de mer plus important pour les bateaux (embauche d’un marin supplémentaire pour faire les rotations) et donc avec une usure plus rapide de ces derniers.

Le système de rémunération à la part de pêche oblige à pêcher plus pour en vivre. Si les mesures annoncées se mettent en place, c’est un premier pas. Remettre en cause la gestion ultra-libérale de l’Europe au niveau de la pêche n’est pas d’actualité. La France raccommode comme elle peut les effets pervers de cette politique au niveau de la sécurité.

 

Rédactrice de la fiche

Michelle PENDELIEVRE

EELV Bretagne

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