Littoral – Le site de la commission mer et littoral https://mer-littoral.eelv.fr Tous les textes et l'actualité de la commission mer et littoral EELV Tue, 06 Mar 2018 13:21:49 +0100 fr-FR hourly 1 Déchets sur les plages : l’association Ansel propose la carte interactive MERSEA https://mer-littoral.eelv.fr/2835-2/ Tue, 06 Mar 2018 13:00:30 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2835 Les marées noires sont médiatisées, mais ne constituent que 5 % des pollutions maritimes. Partant de ce constat, l’association concarnoise Ansel a mis au point  Mersea, une cartographie interactive des déchets retrouvés sur le littoral.

Mersea est une carte interactive alimentée par les « découvertes » effectuées sur les plages comme les pots de yaourts espagnols, des seringues, des bouchons de produits ménagers, des téléphones à l’effigie du chat Garfield sortis d’un conteneur perdu dans les années 80 !, qui sont retrouvés régulièrement sur les plages du Finistère.

La carte est alimentée par les constats faits sur les plages par 70 personnes volontaires.
Une fois dressé le constat, le but de la cartographie est aussi de faire reconnaître le préjudice écologique laissé par tous ces objets abandonnés.

Vigipol, le syndicat mixte de défense du littoral breton né après la marée noire de l’Amoco Cadiz qui regroupe 117 communes, 3 départements et une région est intéressé par Mersea.

Un projet d’observatoire des pollutions maritimes en Bretagne, avec un rôle juridique, qui permettrait aux communes adhérentes de répertorier tous les déchets trouvés sur le littoral, est sur les rails.

Le projet animé par Lionel Lucas co-fondateur de l’association de protection du littoral Ansel , est soutenu par le fonds Explore du navigateur Roland Jourdain, a pu prendre vie grâce à trois développeurs informatique rencontrés lors d’un  Hackathon   de la Brest Buisness School,  les 8 et 9 octobre 2017.

Source : presse locale

 

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La lutte contre les forages en Méditerranée ne s’arrête pas ! https://mer-littoral.eelv.fr/la-lutte-contre-les-forages-en-mediterranee-ne-sarrete-pas/ Tue, 10 Apr 2012 16:00:15 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2670 Dimanche 8 avril, Eva Joly s’est jointe à la manifestation contre les forages « off shore » en Méditerranée. Après un tour en bateau avec l’eurodéputé François Alfonsi, face au Fort de Brégançon, la résidence secondaire du candidat-président, elle a rejoint la plage et s’est exprimée face aux divers collectifs citoyens et associations qui ont organisé l’événement : Ligue pour la Protection des Oiseaux, Collectif 83, Greenpeace… ...]]>

Dimanche 8 avril, Eva Joly s’est jointe à la manifestation contre les forages « off shore » en Méditerranée. Après un tour en bateau avec l’eurodéputé François Alfonsi, face au Fort de Brégançon, la résidence secondaire du candidat-président, elle a rejoint la plage et s’est exprimée face aux divers collectifs citoyens et associations qui ont organisé l’événement : Ligue pour la Protection des Oiseaux, Collectif 83, Greenpeace…

« Je suis venue ici en tant que candidate à la présidentielle mais aussi en tant que citoyenne. On veut chercher les derniers barils d’hydrocarbures avec les risques que cela comporte en terme de marées noires et de pollutions, au mépris le plus complet de nos biens communs.

Si le président sortant s’est déclaré défavorable aux forages pétroliers en Méditerranée, c’est de façon in extremis : à croire qu’il a conditionné cette promesse électorale de plus à la formidable mobilisation citoyenne de ce dimanche. Nous ne pouvons nous permettre de manquer de vigilance.

Ce rassemblement est l’occasion de fêter une victoire militante et citoyenne. Les batailles écologistes n’en connaissent pas autant qu’il faudrait pour préserver notre magnifique territoire.

Certains permis de forage restent toujours d’actualité et la mobilisation ne doit s’essouffler sous aucun prétexte. Nicolas Sarkozy a le sens de l’opportunité, et ce qu’il appelle conviction s’apparente le plus souvent à un intérêt particulier. C’est le même homme qui a laissé Total se blanchir dans le procès Erika : on peut toujours s’attendre au pire. »

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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Motion Urbanisation du littoral et risques côtiers https://mer-littoral.eelv.fr/motion-urbanisation-du-littoral-et-risques-cotiers/ Sun, 20 Nov 2011 00:09:53 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2275   Urbanisation du littoral et risques côtiers Motion adoptée par le CNIR des Verts des 18 et 19 septembre 2010 (position officielle d'EELV) ...]]>

 

Urbanisation du littoral et risques côtiers

Motion adoptée par le CNIR des Verts des 18 et 19 septembre 2010 (position officielle d’EELV)

 

Attendus :

 

La France est la seconde nation maritime avec 11 millions de km² de Zone Economique Exclusive, dont 97 % en Outremer. Le littoral français est un espace convoité où se concentrent de nombreuses activités (industries maritimes, ostréiculture, tourisme de masse…) et une population toujours plus nombreuse. Ainsi, la densité des communes littorales est aujourd’hui près de 3 fois plus élevée que celle de la France métropolitaine (305 hab./km² contre 109 hab.). Il en résulte une urbanisation croissante le long du trait de côte pour satisfaire le « besoin de mer » des estivants, comme des populations pérennes, au détriment des espaces naturels et agricoles. La spéculation foncière sur le littoral entraîne même, dans certains secteurs, les populations moins aisées et les jeunes à se loger loin de leur lieu de travail, à l’intérieur des terres. Cette compétition pour l’espace se traduit par le mitage progressif du paysage, la multiplication des infrastructures routières et des réseaux urbains et l’artificialisation du trait de côte (infrastructures portuaires et de « défense » contre l’érosion côtière).

 

Or, dans un contexte de modifications climatiques avec l’élévation continue du niveau de la mer et l’augmentation du nombre et de la vigueur des épisodes tempétueux, les risques naturels sur le littoral (érosion côtière, submersion de tempête ou de tsunami) sont croissants. Ils sont souvent aussi aggravés par la construction d’ouvrages sur le littoral. Le passage récent de la tempête Xynthia sur la Vendée et la Charente-Maritime a joué le rôle de révélateur pour l’opinion des carences des pouvoirs publics dans la prévention des risques naturels sur le littoral et des aberrations qui ont trop souvent prévalu : artificialisation inconsidérée de la bande côtière, permis de construire autorisés dans des secteurs à risque par des élu-e-s locaux peu scrupuleux, absence de culture du risque… A ce jour, il existe peu de Plan de Prévention des Risques Inondation sur les côtes françaises : sur 864 communes littorales impactées par la submersion marine, seules 46 ont approuvé un PPR, 71 autres PPR ayant été prescrits.

 

Il est indispensable pour les écologistes de faire entendre leur voix, d’avoir une approche globale de la question, de rappeler les caractéristiques du milieu côtier, les enjeux de l’urbanisation sur le littoral et de ne pas se laisser piéger par l’émotion légitime suscitée par la catastrophe de Xynthia. Le gouvernement a répondu par l’annonce d’un Plan digues, qui a notamment pour but de financer leur consolidation, plan auquel les collectivités locales sont appelées à participer. Il convient de privilégier le préventif au curatif, en accord avec les conclusions du Grenelle de la Mer et de la Directive européenne du 23 octobre 2007 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, et d’accepter un repli stratégique en phase avec la dynamique de recul du rivage.

 

Motion :

 

Le Cnir

 

1. rappelant que, dans les secteurs à risque majeur, le coût pour la collectivité du renforcement des digues ne doit pas excéder celui de l’expropriation des habitants ainsi protégés, une analyse coûts/bénéfices devant systématiquement être menée, préconise aux élu-e-s écologistes de refuser le financement public du renforcement des digues ou de tout autre ouvrage de défense contre l’érosion côtière là où ces infrastructures ne sont pas indispensables pour la sécurité des habitants et d’interdire la construction de nouvelles digues ;

 

2. se positionne pour privilégier la restauration des milieux dans la lutte contre l’érosion côtière, pour favoriser la dépoldérisation, pour détruire certains ouvrages inutiles ou néfastes (enrochements, épis…) ainsi que les bâtiments isolés et/ou soumis à de forts risques, comme l’autorise la loi « Barnier » (95-101), avec un souci de concertation et la mise en place d’un fond de solidarité spécifique pour les personnes délogées ;

 

3. se prononce pour l’interdiction de l’extraction des granulats, des galets et du maërl à proximité des côtes qui déséquilibre les transits sédimentaires et favorise l’érosion et la destruction d’écosystèmes ;

 

4. demande que la mise en place des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRNP) dans les zones à hauts risques de submersion, prévue dans le Plan digues, soit accélérée ; ces zones étant déjà en grande partie connues, le délai pour leur identification (début 2011) nous semble trop long, et les procédures peuvent être simplifiées pour une mise en œuvre avant 2013 ;

 

5. propose que des sanctions financières soient prises à l’encontre des communes ne faisant pas respecter leur PPRNP, notamment pour la délivrance des permis de construire ;

 

6. rappelle l’existence des Schémas de Prévention des Risques prévus à l’article L. 565-2 du code de l’environnement (documents d’orientation quinquennaux, non opposables aux tiers, proposant un état des lieux et une mise en perspective) qu’il convient de généraliser rapidement sur tous les départements littoraux et de diffuser à la population, en particulier à tous les propriétaires et résidant-e-s du littoral, avant la réalisation à terme de PPRNP dans l’ensemble des communes littorales ;

 

7. demande à ce que la problématique des risques naturels soit systématiquement prise en compte dans les documents de prospective et d’aménagement du territoire (DTADD, SRADT, SCoT, auxquels il faut adjoindre un volet maritime, SMVM, PLU), en y intégrant une cote de montée des eaux dans la perspective des changements climatiques et le repli stratégique des populations ;

 

8. propose que la délivrance des permis de construire ne relève plus des maires des communes littorales, étant donné la pression exercée sur ces derniers par les propriétaires/électeurs, mais des intercommunalités, à condition que leurs représentant-e-s soient élu-e-s au suffrage direct ;

 

9. réaffirme que la loi « Littoral » qui régit entre autres l’urbanisation sur la bande côtière doit être respectée, en particulier dans les PLU, et que les outils de planification territoriale doivent imposer une urbanisation réellement maîtrisée du littoral (inconstructibilité des zones à risque, régulation et contrôle des activités commerciales « en dur » sur les plages et milieux naturels – paillotes… –, dans le respect des activités traditionnelles liées à la mer, coup d’arrêt à l’étalement urbain, densification des centres-villes, développement des bourgs rétrolittoraux…) ;

 

10. défend l’accès de tous à la côte et demande donc que les sentiers littoraux, reconnus par la loi n° 1285 du 31 décembre 1976, qui instaure une servitude de trois mètres minimum en bordure de toute côte du domaine public maritime, soient protégés contre les accaparements, les aménagements abusifs, et créés là où ils n’existent pas encore ;

 

11. demande la multiplication des Etablissements Publics Fonciers afin de mutualiser les moyens financiers des collectivités locales pour l’acquisition de terrains et la construction de logements sociaux dans les communes littorales, pour limiter la spéculation foncière et garantir l’accès au foncier des populations locales ;

 

12. demande le « réarmement » des directions régionales des services déconcentrés de l’Etat dans ses moyens techniques et budgétaires, afin de mener la politique volontariste qui s’impose sur le littoral (maintien et développement de la R&D, de la maîtrise d’ouvrage des Directions Maritimes, de l’animation, de la coordination et de l’ingénierie de projet des services de l’Etat…), en lien avec les politiques des régions ;

 

13. demande aux parlementaires Verts et Europe Ecologie, français et européens, de proposer ces mesures dans les assemblées.

 

Porteur : Guillaume Marie, responsable de la commission Mer et littoral

 

Autrs signataires :

 

Délégué-e-s : Laurence Abeille (Ile-de-France), Marie-Agnès Chalumeaux (Franche-Comté), Laurent Dupont (Languedoc-Roussillon), Christian Dupraz (Languedoc-Roussillon), Natalie Gandais-Riollet (Ile-de-France), Catherine Hervieu (Bourgogne), Elisabeth Loichot (Ile-de-France), Silvain Pastor (Languedoc-Roussillon), Maria Portugal (Ile-de-France), Philippe Schmitt (Bourgogne), Hugues Stoeckel (Alsace)

 

Membre du CE : Françoise Alamartine

 

Membres de la commission Mer et littoral : Jean-Pierre Bigorgne, Mireille Bourdon, Christian Bucher, Roland Debuysscher, Edwige Fadeieff, Patrick Garnon, Michelle Pendelièvre, Christine Sandel

 

Membre de la commission Environnement : Gilles Euzenat (responsable)

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Atelier Côtes en danger : comment concilier prévention des risques naturels et aménagement du territoire ? / JDE 2010 https://mer-littoral.eelv.fr/atelier-cotes-en-danger-comment-concilier-prevention-des-risques-naturels-et-amenagement-du-territoire-jde-2010/ Sat, 19 Nov 2011 23:59:24 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2266 Atelier « Littoral » 20 août 2010 journées d'été Verts/Europe Ecologie  à Nantes _________   ...]]>

Atelier « Littoral » 20 août 2010

journées d’été Verts/Europe Ecologie  à Nantes

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Côtes en danger : comment concilier prévention des risques naturels et aménagement du territoire ?

 

La tempête Xynthia est venue nous rappeler les aberrations qui ont trop souvent prévalu : artificialisation inconsidérée du trait de côte, permis de construire autorisés dans des secteurs à risque, absence de culture du risque. L’atelier tentera d’apporter des réponses aux questions qui se posent actuellement sur nos littoraux.

 

Animatrice : Christine Sandel

Intervenants : Guillaume Marie, géographe, commission mer et littoral des Verts

 

Benoist Busson, juriste, France Nature Environnement

Alain Merckelbagh, Economiste, ancien directeur de l’environnement et de l’aménagement littoral à l’IFREMER

 

Présents : Janick Moriceau, Christian Bucher, Edwige Fadeieff de la commission mer +  18 personnes.

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Les fichiers « Power Point » des interventions seront envoyés sur la liste de discussion de la commission.

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Guillaume Marie, géographe, président de la commission mer et littoral des Verts

 

La catastrophe de Xynthia a joué le rôle de révélateur pour l’opinion des carences des pouvoirs publics dans la prévention des risques naturels sur le littoral

 

Plusieurs types de risques naturels : submersion de tempête, de cyclones, tsunamis, érosion côtière, ensablement/envasement

 

Contexte des changements climatiques :

Prévisions scientifiques entre + 18 et + 59 cm d’ici 2100  avec pour conséquences :

  • Accroissement des risques d’érosion
  • Destruction des zones humides côtières
  • Augmentation du nombre des tempêtes

 

Concentration de la population sur le littoral (densité communes littorales 3 X plus importantes qu’en France métropolitaine) + accentuation entre 1999 et 2006

 

Face à ces risques accrus, la réponse a surtout été l’artificialisation du trait de côte

ex : presqu’île de Crozon (40%  déjà artificialisé)

+ conséquences sur l’érosion côtière

 

Quelle stratégie adopter ?

 

Généralisation des PPR (plan de préventions des risques) + les appliquer

Il n’y en a pas beaucoup encore dans les régions maritimes

+ SCoT…

 

Protection douce (dunes préservées par drainage, reprofilage, restauration de milieux, récifs artificiels…) expérimentée et fonctionne (mieux qu’aménagements coûteux)

 

Replis stratégique :

Interdiction d’installation et relocalisation pour habitat isolé et secteurs les plus à risques

Besoin de mesures sociales d’accompagnement (l’Etat n’a pas joué son rôle, même si certains habitants avaient conscience des risques)

Pour l’instant solidarité nationale avec le remboursement si arrêté de catastrophe naturel : mais quid des plagistes installés illégalement sur la Côte d’Azur ?

 

En conclusion, des pistes d’action :

 

1)      Mettre en place les PPR

2)      Prise en compte dans les docs de prospective

3)      Favoriser le préventif au curatif

4)      Nouvelle approche : envisager le retrait des installations humaines en lien avec le recul du trait de côte

 

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Benoist Busson, conseiller juridique et avocat de France Nature Environnement (juridique@fme.asso.fr)

 

L’état du droit. Deux codes sont directement concernés par la prévention des risques naturels :

  • Code de l’environnement
  • Code de l’urbanisme

 

A noter que l’expropriation pour cause de sécurité publique est possible et légale (loi Bannier 1995 –  mise en œuvre du principe de précaution : quand menaces graves pour la vie humaine) : le coût des ouvrages de protection par rapport à l’expropriation doit être pris en compte

 

Il existe plusieurs outils  juridiques et réglementaires

–    PPRNP – Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles ;

Le PPRNP est opposable aux PLU, aux autorisations de construire…  Mais ils sont très longs à mettre en œuvre, peu existent à ce jour.

–          Schéma de prévention des risques prévus à l’article L. 565-2 du code de l’environnement

–          Schéma de prévision des crues

–          Plan de gestions des risques d’inondations (Grenelle 2) : possibilité de secteurs à risques

 

Le Code de l’urbanisme prévoit :

–          Depuis loi SRU, les SCOT, les PLU et les CC peuvent prévoir des « secteurs à risque »

–          Mais également droit à la reconstruction

 

+ Loi « littoral » qui peut jouer un rôle

Le problème des zones « bleues » dans les PPRI (inondations), contrôles par la commune = contrôles de légalité défaillant

 

Retards dans l’adoption des PPRI, approuvés souvent après PLU

 

Le gvt propose de renforcer les digues :

Quel intérêt ?

Dans certains endroits, élever les digues ne servira à rien

Ne le faire qu’après bilan

Supprimer des polders (ex. Ambon 56)

 

La gestion des risques: rôle de l’Etat (DTA), du CEL, de l’interco.

 

Proposition de FNE d’intégrer directement au CU L146-1 et s. un volet prise en compte des RN (L146-4-III, L146-6)

 

Questionnement : Les maires des communes littorales doivent-ils délivrer seuls les Permis de construire (trop de pressions, trop d’enjeux..)

Risque pénal

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Alain Merckelbagh, économiste, ancien directeur de l’environnement et de l’aménagement littoral à l’IFREMER et ancien conseiller du ministre de la Mer Louis Le Pensec

 

Bien que vulnérable, le littoral est toujours attractif

 

– Les activités résidentielle et touristique  dominent au détriment des activités maritimes et de l’agriculture.

– La consommation de l’espace augmente

– Une présence accrue du troisième âge et décroissante des jeunes

– L’exclusion sociale des moins favorisés

Exemple de la Bretagne : 30% de son littoral est construit et cela continue.

 

Des propositions :

 

Développement durable du littoral

  • Rééquilibrer le territoire par la diversité des activités de protection
  • Réhabiliter la mixité sociale
  • Protéger la qualité du milieu marin et du littoral
  • Ménager l’espace et aménager en profondeur
  • Aménagement de l’arrière pays (montage en cours)

 

Clarifier les compétences

  • Régions (droit d’initiative normatif non mis en œuvre par l’Etat) : accroître leur rôle en matière de gestion des façades maritimes
  • Etat : réhabiliter l’aménagement du territoire et la réflexion prospective
  • Intercommunalités : transfert du pouvoir urbain des petites communes

 

Problème du Grenelle : beaucoup d’espoir mais attente du passage à l’acte

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La loi littoral https://mer-littoral.eelv.fr/la-loi-littoral/ Mon, 14 Nov 2011 17:07:06 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2099 Commission Mer et Littoral EELV – Fiche Thématique - décembre 2001 Cette fiche est issue du travail des militants d'Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s'agit néanmoins pas de la position officielle d'EELV sur le sujet. ...]]>

Commission Mer et Littoral EELV – Fiche Thématique – décembre 2001

Cette fiche est issue du travail des militants d’Europe-Ecologie-Les Verts et a été validée par la Commission Mer et Littoral de EELV. Il ne s’agit néanmoins pas de la position officielle d’EELV sur le sujet.


 La loi littoral

Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986, relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral.

Etat des lieux

La loi littoral fait suite aux directives d’ORNANO, qui datent de 1979. Elle a été votée à l’unanimité en 1986, et aucun gouvernement de droite ou de gauche ne l’a remise en cause.

Les dispositions de la loi littoral ayant valeur d’aménagement et d’urbanisme relèvent de 3 finalités affichées dans l’intitulé même de la loi : aménagement, protection et mise en valeur du littoral. La loi de 1986 énonce les principes d’aménagement qui s’appliquent principalement à des espaces physiques et non à des catégories juridiques. Les qualifications juridiques des zones devant résulter d’une analyse de ces espaces en vue d’orienter leur vocation et non de l’exercice inverse. Et les mêmes principes s’appliquent aux diverses autorisations accordées sur les-dits espaces physiques.

En effet, les espaces littoraux, ce sont d’abord des plages, des parcs à huîtres, des forêts, des dunes, des villes et des espaces habités, des côtes rocheuses, des cultures, des étangs et non des zones ND, NB, NA, NC ou U.

Le bilan dressé par Claude Gressier, directeur des transports, des ports et du littoral au ministère de l’Equipement, est globalement positif. Pour le rapporteur ce texte a freiné “ l’urbanisation diffuse et contrôlée” tout en reconnaissant que le “ recul ” des espaces agricoles et naturels n’a pas été enrayé.

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L’essentiel de la loi littoral

Elle institue d’abord le principe d’égalité devant l’écologie et prévoit donc l’accès libre et gratuit de tous au rivage. (Art. L.160-6 et L.160-6-1)

Elle s’appuie sur quelques principes fondamentaux :

  1. Constructibilité limitée, non linéaire, sur les espaces proches du rivage ( Art. L.146-4).

  2. Protection des espaces et des espèces rares ou endémiques qui les peuplent, selon l’article L.146-6 et le décret du 20 Septembre 1989.

  3. Inconstructibilité de la bande dite des 100 mètres hors périmètre déjà urbanisé.

La loi littoral rappelle encore la nécessité d’aménager le sentier du littoral, large de 3m d’emprise, tout au long du rivage, autant que l’inaliénabilité et l’inconstructibilité du D.P.M.

Elle autorise la construction mesurée autour des hameaux et villages existants proches du rivage et celle des hameaux nouveaux intégrés à l’environnement.

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Débat en cours et analyse critique

A la suite de l’élaboration du projet de loi sur la loi Corse, l’article 12 du projet avait initié le démantèlement de la Loi Littoral (rem. : Lionel Jospin le 3 sept 1999 dans son discours devant la CTC de Corse avait envisagé comme seule évolution institutionnelle du statut de la Corse, “ l’adaptation ” de la Loi Littoral).

Le § 1 de l’article 12, donnait la possibilité à la CTC de lister les sites remarquables,

Le § 2 accordait la possibilité d’aménagements légers, hors hébergement, dans la bande des 100 m,

Le § 3 permettait la constructibilité dans le discontinu bâti, derrière la bande des 100 m.

Un amendement présenté par N.Mamère, en séance publique de l’A.N., a annulé l’article 3, amendement voté par la majorité de la gauche, consacrant la reculade de L.Jospin, le lundi 26 novembre, qui a craint au dernier moment d’être le bétonneur de la Corse.

Ces dispositions, en fait, risquaient d’abolir l’équilibre fondamental de la Loi Littoral, et deviennent en conséquence une brèche où les autres régions littorales françaises ne demandent qu’à s’engouffrer, à la faveur d’une prochaine “ régionalisation ” des compétences des assemblées régionales.

La Loi Littoral est un texte fondamental, à fortiori pour une île.

Elle assigne 3 grands objectifs :

1) démocratique : assurant à tous l’égal accès au rivage, empêchant l’appropriation et la privatisation du littoral au bénéfice de riches privilégiés.

2) écologique : en protégeant les espaces et les espèces les plus remarquables, ainsi que les espaces proches du rivage interdisant la construction de voies nouvelles à moins de 2000m. du rivage, sauf si la géographie ne le permet pas. Cet ensemble de prescriptions évitant le bétonnage et le mitage des côtes.

3) de développement :

  • En prévoyant des espaces naturels formant des coupures d’urbanisation.

  • En contrôlant l’urbanisation, en reportant les constructions en arrière du rivage (bande des 100m.)

C’est le débat citoyen, et sa mise en œuvre par les acteurs de la vie civile (associations, usagers, professionnels des “ Tourismes Verts ”, agriculteurs, …) qui doit “ consacrer ” le caractère quasi imprescriptible de cette loi, dans toutes les régions littorales.

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Position officielle des Verts sur ce sujet

Motion adoptée à l’unanimité par le CNIR de Paris 13 et 14 Octobre 2001.

« Les bétonneurs et ceux qui les soutiennent ne manquent pas une occasion de mettre à mal la Loi Littoral, par ailleurs délibérément violée par nombre de maires. Les dispositions de l’article 12 du projet de loi sur la Corse relatives à l’application de la Loi Littoral sont inacceptables. Ces dispositions, si elles étaient adoptées, signeraient la fin de tous les efforts pour préserver le littoral en Corse, mais également dans les autres régions côtières. Sans remettre en cause l’avancée institutionnelle que constitue le projet de loi sur la Corse, nous demandons avec force que nos ministres et nos députés fassent le nécessaire pour que les dispositions de l’article 12 qui démantèlent la loi Littoral soient retirées du texte.

Le principe de dérogation est inadmissible. Si un transfert de compétences doit se faire sur ce sujet, la loi Littoral doit être sauvegardée et conservée dans sa totalité.

Un recul législatif sur la loi Littoral est inacceptable. Le maintien de cette loi dans sa totalité doit être un point obligatoire de tout accord de majorité plurielle. »

Adoptée à l’unanimité.

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Prise de position proposée par la commission

  1. Il serait opportun de réaffirmer la portée juridique des lois d’aménagement et d’urbanisme et en particulier de la loi Littoral en remplaçant la notion de compatibilité par celle du respect pur et simple, même dans le cas où les compétences environnementales seraient déléguées aux régions autonomes.

  1. Harmoniser la bande littorale des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage avec les législations européennes (en Italie elle peut aller jusqu’à 300 m, en Espagne jusqu’à 200 m …).

  1. Fixer des critères précis de profondeur à l’intérieur des terres, pour les espaces proches du rivage.

  1. Séparer les zones littorales d’une commune dont l’agglomération principale se situe à 15 km du littoral, pour préciser alors l’application de la constructibilité du discontinu bâti, dans le village-même, à l’intérieur des terres.

Les acteurs de la société impliqués dans ce débat

    • Les lecteurs sélectifs de la loi Littoral qui y voient un frein au développement productiviste d’une économie basée sur la bétonnisation du littoral, relayée par des intérêts financiers dont l’origine serait plus ou moins douteuse

    • Les associations, les acteurs sociaux, les politiques soucieux de mettre en place une politique alternative de développement durable, alliant respect de l’environnement, valorisation des ressources locales, énergies renouvelables, optimisation des potentialités humaines et économiques des “ pays ” (Tourisme Vert, agro-tourisme, CTE/ Natura 2000, Sport-Tourisme-Vert, Gîtes ruraux, Accueil Paysan, Chambres d’Hôtes …)

Rédacteur de la fiche

Francine TRAMONI

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