Articles – Le site de la commission mer et littoral https://mer-littoral.eelv.fr Tous les textes et l'actualité de la commission mer et littoral EELV Tue, 06 Mar 2018 13:21:49 +0100 fr-FR hourly 1 Déchets sur les plages : l’association Ansel propose la carte interactive MERSEA https://mer-littoral.eelv.fr/2835-2/ Tue, 06 Mar 2018 13:00:30 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/?p=2835 Les marées noires sont médiatisées, mais ne constituent que 5 % des pollutions maritimes. Partant de ce constat, l’association concarnoise Ansel a mis au point  Mersea, une cartographie interactive des déchets retrouvés sur le littoral.

Mersea est une carte interactive alimentée par les « découvertes » effectuées sur les plages comme les pots de yaourts espagnols, des seringues, des bouchons de produits ménagers, des téléphones à l’effigie du chat Garfield sortis d’un conteneur perdu dans les années 80 !, qui sont retrouvés régulièrement sur les plages du Finistère.

La carte est alimentée par les constats faits sur les plages par 70 personnes volontaires.
Une fois dressé le constat, le but de la cartographie est aussi de faire reconnaître le préjudice écologique laissé par tous ces objets abandonnés.

Vigipol, le syndicat mixte de défense du littoral breton né après la marée noire de l’Amoco Cadiz qui regroupe 117 communes, 3 départements et une région est intéressé par Mersea.

Un projet d’observatoire des pollutions maritimes en Bretagne, avec un rôle juridique, qui permettrait aux communes adhérentes de répertorier tous les déchets trouvés sur le littoral, est sur les rails.

Le projet animé par Lionel Lucas co-fondateur de l’association de protection du littoral Ansel , est soutenu par le fonds Explore du navigateur Roland Jourdain, a pu prendre vie grâce à trois développeurs informatique rencontrés lors d’un  Hackathon   de la Brest Buisness School,  les 8 et 9 octobre 2017.

Source : presse locale

 

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Déclaration d’Eva Joly aux militants https://mer-littoral.eelv.fr/declaration-deva-joly-aux-militants/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/declaration-deva-joly-aux-militants/ Chers amies, chers amis.

Après les Françaises et les Français, c’est à vous que je veux maintenant m’adresser. Le temps du bilan de cette campagne viendra et nous devrons le tirer de manière approfondie.

Mais d’ores et déjà, je veux vous dire mille fois merci. Je voudrais que mes mots puissent parler à chacun pour vous remercier individuellement.

L’écologie n’est pas une cause facile à défendre par temps de crise, avec en plus le vent mauvais de la calomnie et du mensonge.

Je n’étais peut être pas non plus une candidate facile.

Et pourtant vous avez défendu les deux avec courage et opiniâtreté.

Je sais que le score n’est pas à la hauteur de nos espérances. Mais je vous invite a garder la tête haute. Quand on défend la cause de la planète, il n’y a pas de honte à avoir. Le temps viendra, j’en suis sûre, où les électeurs et les électrices se tourneront vers nous pour changer de destin. Alors merci à vous, et dès demain, continuons le combat.

Premier combat, la mobilisation pour la défaite de Nicolas Sarkozy.

C’est une ardente obligation que de débarrasser notre démocratie d’un pouvoir exagérément tourné vers la défense des intérêts privés, un pouvoir qui n’a que faire des règles, un pouvoir qui n’a eu de cesse de diviser les Français. Chacune et chacun d’entre vous doit prendre toute sa place dans la mobilisation des quinze prochains jours. Je veux que les écologistes soient les fers de lance de la lutte pour le changement.

Deuxième combat, les élections législatives.

C’est un combat essentiel pour l’avenir de notre pays. Prenez-y toute votre part. Les écologistes doivent être présents en force dans la prochaine Assemblée pour peser sur la prochaine législature. Alors, nous devons aller chercher chaque voix. Je serai présente à vos côtés dans cette bataille. Débarrassés de la contrainte du vote utile, beaucoup d’électeurs chercheront à signifier à François Hollande quelles sont leurs priorités. A nous de tout faire pour que l’écologie y figure.

Troisième combat, le débat au sein de la majorité pour qu’émerge une nouvelle donne politique.

Je souhaite que ce soit une confrontation honnête et sérieuse basée non pas sur le rapport de force brut, mais sur la conception que l’on doit avoir d’une dynamique de transformation sociale : le PS ne réussira pas seul, sans partenaire d’une part, et surtout sans la mobilisation de la société pour construire le changement. Là encore, les écologistes devront être, aux côtés du mouvement social, la partie dynamique de la future majorité, à l’écoute des Françaises et des Français, mobilisés dans les mouvements associatifs ou syndicaux.

Je vous appelle à vous mobiliser pour réussir le troisième tour écologique, qui ne manquera pas de se produire parce que personne ne peut faire l’impasse sur le réchauffement climatique, la sortie du nucléaire ou la lutte pour la biodiversité.

La France a besoin de l’écologie, et L’écologie a besoin de vous. Alors, haut les cœurs, au boulot les écolos !

Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

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Déclaration d’Eva Joly à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle https://mer-littoral.eelv.fr/declaration-deva-joly-a-lissue-du-premier-tour-de-lelection-presidentielle/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/declaration-deva-joly-a-lissue-du-premier-tour-de-lelection-presidentielle/ Mes chers et chères compatriotes. Les urnes ont parlé.

Je tiens à remercier avec chaleur le million de Françaises et de Français qui m’ont apporté leur suffrage, et ce faisant ont défendu par leur vote l’écologie, l’Europe, et la république exemplaire.

Le score du Front national est une tache indélébile sur les valeurs de notre démocratie, une menace pour la république, un avertissement que chaque responsable politique doit entendre.

Je veux dire à celles et ceux qui se sont laissé abuser par le Front national, qu’ils se trompent de colère.

Je veux dénoncer les apprentis sorciers de l’identité nationale, qui à force de discours de division et de haine ont permis à l’extrême-droite de faire son plus haut score dans une élection présidentielle.

Je veux redire ce soir, que l’écologie est bien le grand défi du temps qui vient. Aucune politique ne pourra réussir sans entamer d’urgence une transition écologique basée sur la conversion de l’économie, la lutte contre le réchauffement climatique, le choix des énergies renouvelables et la protection des écosystèmes.

Chacun doit désormais prendre ses responsabilités.

J’appelle, dès à présent, toutes celles et ceux qui ont voté pour moi, et au-delà, toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de la république, à tout faire pour que notre pays sorte enfin du sarkozysme, en se rassemblant autour de la candidature de François Hollande, qui doit désormais porter toutes les couleurs de la gauche et des écologistes.

Je vous appelle à faire des 15 jours qui viennent, 15 jours de mobilisation permanente. La belle date du 1er mai doit être une symbole de justice et de fraternité contre l’extrême-droite et ses idées, marquant notre volonté de reconquête républicaine.

Par ce soutien sans ambiguïté, je veux signifier qu’il nous faut restaurer les valeurs de la république, lutter contre l’esprit de clan qui a prévalu ces cinq dernières années, redonner un souffle à notre démocratie et à nos institutions pour rétablir un lien de fierté et de confiance entre notre pays et ses représentants politiques.

Il y va de la morale républicaine : la défense de privilèges indus, l’absence de respect des règles qui fondent notre morale publique doivent d’urgence connaître un terme. Il y va surtout de l’intérêt général : notre pays doit retrouver le sens du bien commun.

Mais il ne s’agit donc pas simplement de battre un homme. Il faut qu’une société nouvelle voit le jour, porteuse d’un modèle de développement plus respectueux des êtres humains et de la planète. Dans les semaines et les années qui viennent, les écologistes continueront à agir à vos côtés en ce sens.

Nous voulons donc construire une nouvelle majorité, rassemblant la gauche et les écologistes bien au-delà du seul parti du président. Cette majorité devra être une majorité de combat.

Une majorité de combat, pour la justice d’abord : la répétition des solutions classiques n’est plus possible. Il faudra de l’imagination et de la détermination, pour ne pas retomber dans les ornières du passé et décevoir l’espoir de nos compatriotes. La justice devra être la boussole de la nouvelle majorité.

Une majorité de combat, pour l’Europe ensuite : sans une nouvelle ambition européenne, rien ne sera possible. Il faut un nouveau traité européen qui mette enfin la solidarité et l’écologie au cœur de la construction européenne. L’Europe doit redevenir un espoir pour les Françaises et les Français.

Une majorité de combat pour l’écologie enfin : la France doit sortir du nucléaire, lutter contre le dérèglement climatique, convertir son économie au développement durable et faire de la protection de l’environnement un principe de gouvernement.

La France est une belle nation, une nation citoyenne fondée sur la liberté, l’égalité et la fraternité, mises à mal par le président sortant. Faites que par votre vote du second tour, notre pays retrouve le chemin de la justice et de l’avenir.

Eva Joly

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Dans les coulisses du meeting du Cirque d’Hiver https://mer-littoral.eelv.fr/dans-les-coulisses-du-meeting-du-cirque-dhiver/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/dans-les-coulisses-du-meeting-du-cirque-dhiver/ Suivez l’installation du dernier meeting d’Eva Joly, les répétitions, l’entrée des intervenants depuis les coulisses…

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Eva Joly invitée du 7/9 de France Inter https://mer-littoral.eelv.fr/eva-joly-invitee-du-79-de-france-inter/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/eva-joly-invitee-du-79-de-france-inter/ Dernière invitée de la matinale spéciale présidentielle, Eva Joly a répondu aux questions de Patrick Cohen, Pascale Clark, Thomas Legrand et Bernard Guetta.

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Contrairement à Sarkozy, je ne conçois pas la politique comme une prise d’otage https://mer-littoral.eelv.fr/contrairement-a-sarkozy-je-ne-concois-pas-la-politique-comme-une-prise-dotage/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/contrairement-a-sarkozy-je-ne-concois-pas-la-politique-comme-une-prise-dotage/ Hier, Nicolas Sarkozy a relancé ses invectives démagogiques contre sa défaite annoncée. Le mensonge du jour : François Hollande serait l’otage d’Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon.

« Contrairement à Nicolas Sarkozy, je ne conçois pas la politique comme une prise d’otage de partis, de courants ou de personnalités.

Moi je fais de la politique avec mes convictions. Avec tout le respect que je dois à mes concurrents de gauche, nous portons en chacun de nous des projets très différents. Quand nous réalisons un accord avec une autre formation, nous le faisons en toute transparence d’ailleurs. Nous ne l’imposons pas de manière occulte, contrairement au président sortant qui engage ou exclut ses hommes et femmes de troupe dans les couloirs des bureaux.

Je retiens en tout cas l’ironie du terme employé pour un candidat qui est définitivement l’otage des lobbies et des multinationales.

Plus que tout, il va falloir que cet homme se fasse à l’idée que les Français ne veulent plus d’un président tricheur. »

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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Opération Téléphone Vert : Eva Joly et son équipe font le Service Avant Vote au 01 53 19 53 33 https://mer-littoral.eelv.fr/operation-telephone-vert-eva-joly-et-son-equipe-font-le-service-avant-vote-au-01-53-19-53-33/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/operation-telephone-vert-eva-joly-et-son-equipe-font-le-service-avant-vote-au-01-53-19-53-33/ Pour les derniers jours de campagne, le Service Avant Vote d’Eva Joly a mis en place une « hotline » à destination des électeurs curieux qui souhaitent savoir comment établir une procuration, approfondir le programme d’Eva Joly, découvrir le scénario de sortie du nucléaire ou encore le parcours de la candidate écologiste.

À ce titre, un numéro, le 01 53 19 53 33 figure sur la profession de foi envoyée aux 47 millions d’électeurs ! Jusqu’à vendredi 23H59 les bénévoles se relaient pour répondre au téléphone et aux questions que l’on peut également envoyer par mail à question@evajoly.fr

Pour les dernières heures de la campagne officielle, de 17h à 23h59, Eva Joly, Cécile Duflot, Yannick Jadot ainsi que l’équipe de campagne se joindront à l’équipe de la « hotline » afin de répondre à toutes les questions et vous invite a célébrer ensemble la fin de la campagne du premier tour.

En parallèle, un clip absurde qui reprend les « codes » de l’émission culte SAV d’Omar & Fred a été réalisé par le Service Avant Vote d’Eva Joly.

Épisode 1
https://www.dailymotion.com/video/xq6b4f_service-avant-vote-d-eva-joly-episode-1_fun

Épisode 2
https://www.dailymotion.com/video/xq6b1j_service-avant-vote-d-eva-joly-episode-2_fun

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Parc naturel des Calanques : « Ce parc, c’est la victoire des écologistes » https://mer-littoral.eelv.fr/parc-naturel-des-calanques-ce-parc-cest-la-victoire-des-ecologistes/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/parc-naturel-des-calanques-ce-parc-cest-la-victoire-des-ecologistes/ Pour fêter l’officialisation du parc naturel des Calanques, Eva Joly est allée à la rencontre des associations locales, à Luminy, près de Marseille. Pour la candidate des écologistes :

« Cette victoire revient aux associations et aux écologistes, qui se sont battus depuis longtemps pour créer ce parc périurbain. C’est la preuve que, avec de la persévérance, on peut préserver du bétonnage des lieux d’exceptions sans en faire des sanctuaires inviolables.

Évidemment, cette victoire n’est pas totale. Ce parc naturel aurait pu être plus grand, et j’espère que les lieux d’exception comme le village des Goudes ou la calanque de Port Miou ne pâtiront pas de leur exclusion du projet. Il faudra aussi se battre pour une gestion du parc qui donne toute sa place à la société civile.

Le combat n’est donc pas fini, mais prenons le temps de fêter cette victoire, qui est celle des écologistes. Ce n’est certainement pas celle de ce gouvernement et de son ministre de l’environnement intérimaire, François Fillon. Ce n’est pas en coupant un ruban qu’il fera oublier les bâtons mis dans les roues des environnementalistes. »

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Mes engagements pour les Français de l’étranger https://mer-littoral.eelv.fr/mes-engagements-pour-les-francais-de-letranger/ Thu, 24 May 2012 15:03:12 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/mes-engagements-pour-les-francais-de-letranger/ Citoyennes, citoyens,
Madame, monsieur,

Notre pays est à la croisée des chemins. Votre position hors des frontières nationales vous donne sur cette situation un point de vue particulier. Je souhaite qu’il soit entendu. C’est la démarche que j’ai suivie durant cette campagne, à travers plusieurs déplacements à l’étranger et une rencontre avec les conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger. C’est la démarche que je suivrai pour porter un renouveau fondé sur la justice et l’écologie.

Vos témoignages hors de France nous confirment les erreurs du modèle productiviste porté par les gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans. Obsédés par la seule croissance, ils ont aggravé les inégalités sociales et creusé la dette publique. Ils n’ont pas empêché les écosystèmes de se dégrader et n’ont pas résolu la question du chômage, ni celle de la fracture Nord-Sud.

L’urgence, c’est d’engager tout de suite la transition écologique pour répondre aux grands défis à venir : le dérèglement climatique, et les ressources naturelles qui s’épuisent. Nous devons également agir avec force pour davantage de justice sociale et construire une démocratie vigilante face à la corruption et au pouvoir des lobbies. Il faut enfin, face au pouvoir des marchés, bâtir une Europe fédérale et solidaire, capable de nous sortir de la crise.

Vous constatez aussi depuis l’étranger ce besoin de renforcer les régulations et les solidarités internationales et de construire une société apaisée et réconciliée : une société de partage, de modération, de responsabilité et de tolérance. Je porte durant cette campagne l’exigence face aux crises actuelles d’une approche internationale.

Français de l’étranger, vous représentez une richesse, dans toute votre diversité. C’est pourquoi j’ai aussi formulé des propositions pour maintenir et enrichir votre lien avec la France, en matière :
– d’enseignement, pour plus de justice sociale dans l’accès aux écoles françaises ;
– de fiscalité, pour renforcer le principe de non double imposition et lutter contre l’évasion ;
– de plurinationalité, pour valoriser cette richesse ;
– de protection sociale, pour améliorer les dispositifs ;
– de service consulaire, pour réformer avec le souci d’un service public de qualité ;
– de culture, pour développer un réseau sans équivalent.

La responsabilité de l’avenir est entre vos mains. Ne laissez pas le pouvoir aux forces du passé.

Tout commence par le retour de la vérité et du courage. Je suis une femme d’expérience et de parole : ce que je dis, je le fais. Vous pouvez compter sur moi pour faire respecter les engagements pris par une nouvelle majorité présidentielle.

Alors, le 22 avril, pour l’écologie, votez Eva Joly !

Découvrez l’intégralité de mes propositions pour les Français de l’étranger

Mes déplacements hors de France :

Mais aussi :

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Discours du conseil fédéral du 7 Mai https://mer-littoral.eelv.fr/discours-du-conseil-federal-du-7-mai/ Thu, 24 May 2012 15:03:11 +0000 http://mer-littoral.eelv.fr/discours-du-conseil-federal-du-7-mai/ DISCOURS D’EVA JOLY

CONSEIL FEDERAL DES 7&8 Mai

 

Qu’il est bon de se retrouver après la défaite de Nicolas Sarkozy.  Qu’il est bon de se dire que même si la victoire de la gauche et des écologistes à été arrachée de haute lutte, elle est belle comme le jour qui se lève plein de promesses et d’envies. Qu’il est bon de se retrouver parmi les siens. Qu’il est bon de se retrouver à vos côtés pour continuer à mener notre combat pour l’écologie et la justice. Qu’il est bon de retrouver tant de visages amis.

 

J’espère que c’est réciproque.  Et que vous avez quelque plaisir à savoir que notre combat commun se poursuit, se prolonge, se projette dans l’avenir pour secouer un monde politique qui doit  plus que jamais répondre à des défis immenses.

 

Ceux qui pensaient se débarrasser de moi en se disant « la présidentielle est finie, Eva Joly va disparaître » vont être déçus : je suis toujours là, plus que jamais déterminée à me battre pour que les choses changent dans notre pays. Le renoncement ne fait pas partie de mes habitudes.

 

Le rythme de la vie politique est effréné. A peine achevée la campagne présidentielle, que les élections législatives  se profilent déjà. Notre Conseil Fédéral est donc l’occasion d’un bilan nécessaire, mais également une étape importante pour la suite des évènements.  Nous devons discuter ensemble du contexte politique nouveau créé par la victoire de la gauche, et des responsabilités qui sont les nôtres.

Je mentirais si je disais que le score de 2,3 pour cent me comble. Il est bien en deçà de mes espérances, et des vôtres également. Je prends donc ce matin devant vous toutes mes responsabilités. Ma campagne n’a pas permis de créer un rapport de force électoral favorable à nos idées.  Chacun apportera son explication et son analyse de ce scrutin.

 

Trois choses me semblent devoir retenir notre attention.

 

Premièrement, la profondeur du rejet du Sarkozysme. La brutalité, les excès, l’outrance du président sortant ont polarisé cette élection autour d’une dynamique de vote sanction : la première des priorités était de battre Nicolas Sarkozy. Dès lors, les débats nécessaires sur l’avenir de notre pays n’ont pas vraiment eu lieu. Un an de débat présidentiel permanent n’aura que peu éclairé les françaises et les français sur les différentes options possibles pour sortir de la crise. Ce débat empêché, il va bien falloir le tenir. Il ne pourra pas être ajourné plus longtemps. Et nous les écologistes devront y tenir toute notre place.

La deuxième caractéristique de cette élection présidentielle, c’est le niveau de colère du pays. Notre pays est aujourd’hui une cocotte-minute, ou les tensions exacerbées par cinq ans de politiques injustes et de discours de division sont à leur comble.

C’est l’une des clés de la faiblesse de notre score : notre démarche politique, basée sur des propositions réalistes et raisonnables, n’est pas apparue comme un levier de protestation assez virulent contre l’ordre social actuel.

 

Enfin, le troisième point, peut être le plus important:

La France est aujourd’hui un pays sans espoir. On me l’a dit pendant toute la campagne : « vous les écologistes vous avez raison, mais ce que vous dites, ce n’est pas très gai. Vous annoncez toujours des catastrophes, toujours des sacrifices. » Comment dans ces conditions fédérer les électeurs autour d’u projet d’une vie meilleure ?

Je n’ai pas su résoudre cette équation, sur laquelle tous les écologistes achoppent depuis toujours à l’élection présidentielle. J’assume cet échec.

Je n’ai pourtant ménagé ni mes efforts ni ma peine.

Nous n’avons pas fait de la figuration. Nous nous sommes battus pied à pied dans un contexte hostile.

Qui pourra nous disputer la palme de l’opiniâtreté et  du courage ? Qui osera dire que les écologistes n’ont pas tenté d’alerter sur la nécessité de forger un cours nouveau pour nos sociétés ?

 

Sur la question du nucléaire, nous avons porté des coups terribles au lobby du nucléaire . Celui ci s’est d’ailleurs senti menacé au point de faire pression sur notre partenaire pendant la négociation de notre accord électoral. J’ai dit ce que j’ai pensé de cette méthode odieuse. Fallait il que je me taise ?  j’ai cru que notre indépendance valait mieux que la complaisance, j’ai cru que notre honneur valait mieux que la complicité, j’ai cru que la vérité était plus précieuse que le mensonge, j’ai cru et je crois toujours, qu’on fait de la politique en défendant ses idées devant l’opinion et pas en renonçant à ses convictions dans les antichambres du pouvoir.

 

Au fond j’ai cru en vous,  et en votre capacité de résistance, vous les écologistes qui m’avez accueilli il y a maintenant plusieurs années  et m’avez confié la lourde tache de vous représenter dans l’élection présidentielle. J’ai tenu bon parce qu’en votant pour moi lors de la primaire, vous aviez choisis l’écologie de combat.

Dans cette campagne, j’ai parlé sans calcul, mais pas sans prudence.

Jamais je n’ai attaqué  l’idée du rassemblement, jamais je n’ai laissé supposer la moindre complaisance vis a vis de l’ex majorité, jamais je n’ai posé un seul acte politique qui encourage autre chose que le changement de majorité politique pour redonner souffle et espérance à notre pays.

Je me suis fait parfois fait piéger sur la forme par des journalistes politiques habitués à la langue de bois de politiques rusés et madrés, et je le regrette.

Mais sur le fond, j’ai fait la campagne de l’écologie politique : une campagne qui ne refuse pas d’expliquer la complexité du monde, une campagne qui ne rechigne pas à dire aux électrices et aux électeurs que notre programme ne se réalisera pas sur un claquement de doigt, une campagne  qui cherche à réveiller les consciences plus qu’à endormir les préventions, une campagne qui ne se construit pas  sur des effets de mode passager mais veut lutter  durablement contre l’effet de serre.

 

Sur la question du vivre ensemble, j’ai rappelé que l’égalité de toutes et tous devant la loi était essentielle. J’ai combattu les fariboles haineuses sur la supériorité des civilisations, j’ai dénoncé la stigmatisation de l’islam, j’ai affronté Marine Le Pen en dénonçant l’imposture de celle qui se veut la candidate du peuple mais n’est qu’une rentière.   A plusieurs occasions j’ai été attaquée sur mon accent, mes origines, ma double culture, ma binationalité. Je n’ai pas cédé, persuadée que la France n’est pas le monopole d’une poignée de nostalgiques de Vichy et de l’Algérie Française.

Sur la République exemplaire, j’ai  toute la campagne durant, tenté d’expliquer qu’aucun changement ne serait possible sans rétablir la confiance entre les électeurs et les politiques. J’ai essuyé injures et quolibets pour avoir frontalement assumé la réalité du pouvoir sarkozyste et dit tout haut ce que beaucoup n’osaient même pas murmurer. J’ai pris ma part dans la lutte contre l’esprit de clan, contre la privatisation de la République, et si cette page est désormais tournée, c’est certainement un peu grâce aux écologistes qui ont souhaité que ma campagne soit une campagne de liberté et de courage.

 

Pour autant, je veux rappeler que ma campagne n’a pas été simple. Moi,  je crois au collectif, au respect de la parole donnée, à l’amitié dans la vie et à la camaraderie en politique. Je suis par ailleurs très attachée au respect de la liberté d’expression de chacune et de chacun. Mais on ne me fera pas croire, que s’épancher par voie de presse sur la médiocrité supposée de ma campagne était une volonté de contribuer positivement au renforcement de notre score. Certaines semaines, pas un jour ne passait sans apporter sa pelleté de terre sur le tombeau d’une candidature, qui à en croire les commentateurs ne pouvait pas aller à son terme. Il est triste que certains d’entre nous aient choisi d’alimenter ce feuilleton en s’épanchant dans la presse. A certains moment de cette campagne, vu le rythme soutenu des attaques que j’ai du supporter, je vous le dis comme je le pense, ce n’est pas l’écologie qui a disparu des radars : c’est la dignité.

Les critiques portées n’étaient pas toutes sans fondement. Mais aucune d’entre elles n’ont eu d’autre effet que de nous affaiblir. Les machiavel de bas étage, qui, le plus souvent anonymes, ont attaqué notre campagne ont fait du tort à la cause qu’ils prétendaient défendre.

Nul n’est besoin ici de citer leur nom : ce serait leur faire un bien grand honneur. Mais qu’ils sachent  que le temps de la division doit être définitivement forclos. Il vaut mieux  désormais bâtir des ponts, que de dresser des murs entre nous. Je ne suis d’aucune coterie, d’aucun clan, d’aucune fraction, d’aucun sous-ensemble de notre famille écologiste.  Je vous prie  donc de croire que chaque fois que j’agis, je ne suis guidée que par l’idée que je me fais de notre intérêt commun. Nous devons apprendre à mutualiser davantage, à capitaliser sur les savoirs et les acquis des uns et des autres, à additionner nos talents  au lieu de multiplier nos frustrations. Dans les semaines et les mois qui viennent, je travaillerai activement à poursuivre l’élargissement de notre famille politique.

Je veux aussi aider à passer le relais à une nouvelle génération militante, celle que j’ai appelé « la génération Duflot » : elle doit éclore dès ces législatives qui permettront de voir rentrer à l’assemblée nationale des écologistes qui ne sont pas de professionnels de la politique mais des acteurs et des actrices du vrai changement.

Dans cette campagne j’ai perdu quelques illusions  et peut être même quelques amis. Mais j’ai gagné la certitude que je suis bien à ma place  dans cette noble assemblée composée de têtes raides dures à convaincre, d’esprits rebelles qui refusent se soumettre, de lanceurs d’alertes désobéissants, de vigies, d’éveilleurs et d’éveilleuses de conscience qui se préoccupent davantage de l’intérêt général que d’eux mêmes.

 

Pour affronter la période qui vient nous aurons besoins d’unité. Unité des écologistes, unité de la gauche et des écologistes, unité des françaises et des français. Cette unité, j’y travaille : c’est le sens de ma présence dans les meeting socialistes entre les deux tours, parce que je ne pouvais rester sans rien faire face à la menace de la réélection de Nicolas Sarkozy. Nous devions prendre nos responsabilités. Nous l’avons fait en allant chercher chaque voix et en répétant inlassablement la vérité du sarkozysme.

 

Le contrat est rempli. La victoire est acquise. Le plus dur commence. Je ne crois pas à l’état de grâce. Dès les premiers jours du quinquennat, les difficultés seront présentes.  Alors une question se pose. Si la proposition nous en est faite devons nous participer à une coalition gouvernementale ? Ma réponse est claire : oui. Nous devons participer au changement.

Nous devons être prêts à prendre nos responsabilités. Je crois qu’il faut des écologistes au gouvernement pour qu’il y ait de l’écologie dans le changement. Croire qu’en restant sur le qui de la gare nous aurions davantage d’influence est une vue de l’esprit.   Sans ministres issus d’EELV au sein du gouvernement, Les écologistes aboieront et la caravane du productivisme continuera son chemin comme si de rien n’était.

Nous devons êtres présents au gouvernement, actifs, mobilisés et solidaires.

Quelque soit ma place dans les semaines qui viennent, vous savez que vous pouvez compter sur moi pour ne rien céder.

Mais je voudrais aussi dissiper une illusion sur la participation gouvernementale.  Il ne sert à rien de dresser un catalogue de conditions à remplir, alors que nous savons que le programme qui sera appliqué sera celui du candidat socialiste. C’est la logique de la cinquième république. Cette logique nous la combattons, mais elle s’impose à nous et structure la période qui vient.

C’est pour cette raison que les élections législatives  sont essentielles : il faut faire en sorte que le changement soit garanti par la présence de nombreux deputés écologistes à l’assemblée nationale qui défendront l’esprit et la lettre de l’accord passé entre le P.S et EELV.

 

Nous ne voulons pas de députés godillots, machines à voter sans imagination, tristes pantins de l’ordre ancien. Nous voulons envoyer à l’assemblée nationale des députés qui auront à cœur de faire que les choses changent vraiment. Les chantiers sont nombreux.  Je voudrais pour ma part que la première tâche des nouveaux députés écologistes, soit de réparer la situation aberrante qui fait que des dizaines de procédure pour harcèlement sexuel sont interrompues : il faut d’urgence une loi qui, définissant avec précision le harcèlement sexuel,  le combatte avec la plus grande des fermetés.  J’ai fait de l’égalité un des piliers de ma campagne, je vous appelle à faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une des priorités du nouveau quinquennat.

Je vois maintenant le Front de gauche qui nous a fait la leçon pendant toute la campagne sur le thème  « les écolos se sont vendus et ont tout cédé » réclamer un accord électoral  avec le parti socialiste. Je note que cet accord ne serait même pas appuyé sur un volet programmatique . J’en tire, provisoirement au moins, la conclusion que la radicalité des tribuns  du peuple n’est pas  forcément supérieure à celle des oratrices tranquilles. Le front de gauche, comme nous, doit désormais s’inscrire dans une stratégie d’alliance pour influencer le cours des choses. La différence, c’est que moi je l’assume plus franchement.

Je ne pratique pas le double discours. Pour moi, la vérité n’a pas de saison : elle s’impose comme condition indépassable de la confiance entre les politiques et les citoyens. Alors je vous le dis comme je le pense : je suis heureuse que l’accord passé entre le parti socialiste et Europe Ecologie les Verts nous permette d’obtenir une présence parlementaire plus importante.

Cet accord, c’est un correctif à la loi d’airain du scrutin majoritaire qui prive la démocratie d’une représentation plus juste des courants politiques.

François Hollande a dit ne pas se sentir tenu par cet accord, en particulier sur la question du nucléaire.  Il est pour le maintien d’une part Importante de nucléaire dans la production de notre électricité. Nous sommes pour la sortie du nucléaire. Les choses sont simples : si nous voulons la sortie, il va falloir user de pédagogie, et il va falloir que toutes les associations se mobilisent pour mettre la société en mouvement. Mais c’est le contraire qui aurait été étonnant. Comment voulez vous que le président élu, sous la cinquième république si monarchique,  se sente engagé par un accord qui concerne les élections législatives ? En outre le rapport de force ne joue pas en notre faveur

Mais je sais que le nouveau président n’ignore pas que la politique n’est pas qu’une affaire d’arithmétique électorale. Elle a aussi à voir avec l’histoire.  François Hollande peut rentrer dans l’histoire comme celui qui aura su faire prendre à la France le train de la transition écologique. C’est essentiel. Il ne pourra pas le faire sans nous. Il ne pourra pas le faire en restant prisonnier des vielles lunes productivistes qui misent tout sur la croissance et rien sur l’écologie.

On dit de François Hollande que c’est un homme de synthèse. Et bien je l’appelle à faire une synthèse politique nouvelle entre le meilleur de la tradition socialiste et le meilleur de l’innovation écologiste.  C’est la seule manière de répondre aux enjeux de la période.

 

J’ai parlé de la gauche folle et de la gauche molle : ce sont les deux revers d’une même médaille, celle du renoncement, les deux maladies mortelles de la gauche, celles qui ont conduit dans le passé à l’échec, à la déception, à la crise de confiance et au final à la rupture entre le peuple de gauche et ses représentants. François Hollande aura désormais pour mission de se prémunir avec la plus grande des énergies de ces deux maladies. Je l’en crois capable, je l’en sais capable. Qu’il sache qu’il aura tout mon soutien dans la période qui s’ouvre. Parce que les français ne veulent pas seulement qu’un pouvoir succède à un autre, ils désirent profondément que le  gouvernement améliore leur sort, leur condition, leur vie quotidienne et leur avenir. Ce travail ne se fera pas en un jour, ni même en cent. Mais pour que les petits ruisseaux des avancées concrètes convergent enfin pour alimenter le fleuve du vrai changement, il faut une volonté politique. Pour  que la défaite de Nicolas Sarkozy n’ait pas été qu’un soulagement, un simple répit pour un pays usé, mais bien l’an un de la reconquête démocratique pour permettre l’invention d’un nouveau modèle de société à laquelle des millions de femmes et d’hommes dans notre pays aspirent. Que les françaises et les écologistes sachent que ce sera la priorité des écologistes  que de s’assurer que cette volonté soit permanente. Nous voulons que la gauche et les écologistes réussissent. Cette victoire ne doit pas être une parenthèse, mais bien constituer le point de départ d’un nouveau cycle politique et démocratique pour notre nation.

Pour que nous réussissions, Je veux dire enfin que nous avons besoin de toute la société. La  société  civile, les associations, les syndicats doivent aussi à leur manière contribuer au changement : nous n’attendons pas de ces organisations qu’elle soient le relais d’une quelconque parole gouvernementale. Nous avons besoin au contraire qu’elles soient conquérantes, indépendantes, exigeantes, et que leur agenda ne soit pas aligné sur celui d’un pouvoir qui hérite d’une situation  extrêmement dégradée au plan intérieur comme au plan international. Nous devons affronter la crise et réussir à rassembler l’ensemble des français dans un  nouveau projet national débarrassé du spectre de la haine de l’autre, qui n’est qu’une forme hypertrophiée de la haine de soi.

Je veux que la France retrouve la France, que le courage succède à l’esprit de soumission, que l’intérêt général  inspire la nouvelle majorité et que les écologistes prennent toute leur part dans cette tâche immense qui nous attend.

Au gouvernement, solidaires et courageux, à l’assemblée pertinents et impertinents,  sur le terrain mobilisés et volontaires voilà la feuille de route de l’écologie politique pour les semaines à venir et les mois à venir.

Alors ne lâchez rien, ne cédez rien.  Battons nous pour donner de la force au changement en faisant de l’écologie une énergie nouvelle pour la France.

La France a besoin de l’écologie et l’écologie a besoin des écologistes. Alors je vous appelle à tout faire pour que nous montrions dignes de la mission historique qui est la notre.

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