Christophe Najdovski devant la Fondation Abbé Pierre : la lutte contre le mal-logement est un combat de tous les jours
Le 31 janvier 2014, Christophe Najdovski, candidat écologiste pour les Municipales à Paris a répondu présent à l’invitation de la Fondation Abbé Pierre, comme les autres candidates à la mairie de Paris, afin de développer ses propositions en matière de logement à Paris.
Il a rappelé que 60 ans après l’appel de l’Abbé Pierre, le 1er février 1954, des hommes, des femmes, des familles, se retrouvaient encore à la rue, et que tant que cette situation ne serait pas résolue, le combat devait être mené.
On oublie trop souvent que le logement est un droit avant d’être un simple bien que l’on échangerait sur un marché. Le droit de propriété ne doit pas primer sur ce droit fondamental au logement ! Les lois du marché ont suffisamment fait la preuve de leur inefficacité et de leur inhumanité : elles n’ont pas permis d’enrayer la crise du logement, la flambée des prix à l’achat comme à la location, de répondre au manque de logements, que l’on estime à 70 000 en Ile-de-France. En matière de logement, la loi de l’offre et de la demande ne fonctionne pas !
Christophe Najdovski a tenu à rappeler que les écologistes avaient été les premiers à réclamer, il y a déjà plus de dix ans, au Conseil de Paris, un encadrement des loyers. Et c’est d’ailleurs grâce à Cécile Duflot, ministre écologiste du logement, dont la loi ALUR a été votée aujourd’hui en deuxième lecture au Sénat, que cet encadrement va enfin être mis en place.
Il a également insisté sur la nécessité d’articuler les échelles de décision : si le maire de Paris peut beaucoup, il ne peut agir seul. C’est en travaillant main dans la main avec l’Etat, les collectivités locales, la Région, les bailleurs sociaux, les professionnels de l’immobilier, et demain, la métropole du Grand Paris qui aura en charge les questions de logement et d’habitat, que nous pourrons avancer dans la résolution de la crise du logement.
En matière de logement, il faut d’abord construire des logements véritablement sociaux. Le PLS, qui a été largement favorisé ces dernières années, ne permet pas de répondre à la demande réelle des ménages. Parmi les 6000 logements sociaux familiaux qu’il souhaite produire chaque année, une part prépondérante devra être accordée aux PLAI et aux PLUS. Pour construire ces logements, il faudra que les opérations d’aménagement limitent drastiquement la production de bureaux, qui occupent des espaces, coûtent cher, et sont, à court comme à long terme, vides parce que la demande n’existe pas. Il y a aujourd’hui près d’un million de mètres carré de bureaux vides à Paris, Christophe Najdovski souhaite que la moitié de cette surface soit transformée en logements !
Aux logements sociaux devront s’ajouter une part beaucoup plus importante de logements privés conventionnés. D’une part, en renforçant le dispositif d’intermédiation locative « Louez Solidaire et sans risque » qui a permis de sortir des centaines familles des hôtels miteux. D’autre part, en accompagnant les propriétaires bailleurs qui conventionneraient leurs logements avec l’Anah. Et enfin, en engageant tous les promoteurs à signer une charte afin qu’ils produisent du logement privé à prix maîtrisé, soit en accession libre, soit via des investisseurs institutionnels.
Il a également insisté sur la nécessité de développer des places d’hébergement, en particulier des pensions de familles et des places dans des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile, et ainsi d’éviter que des familles se retrouvent dans des situations d’extrême instabilité dans des hôtels meublés qui coûtent cher à la collectivité et ne permettent pas de se reconstruire. Il s’agit également d’éviter les expulsions locatives qui conduisent à des situations inhumaines.
A Paris, 18 000 personnes reconnues prioritaires DALO restent encore sans solution. Si le relogement des personnes reconnues prioritaires DALO est une responsabilité de l’Etat, la ville de Paris doit prendre toute sa part dans le relogement des ménages prioritaires. Pour ce faire, Christophe Najdovski s’engage à mobiliser une partie du contingent propre de la ville de Paris.
Il faut également agir sur le parc privé, où les coûts du logement se sont envolés. La loi ALUR va permettre, enfin, d’enrayer l’explosion des loyers grâce à la mise en place de l’encadrement des loyers. A cette augmentation des loyers, il faut ajouter l’explosion des charges, notamment énergétiques. Il souhaite faire de la rénovation thermique une priorité de la prochaine mandature. C’est à la fois une nécessité sociale et environnementale et une chance pour créer des emplois ! A Paris, 54 000 ménages sont en situation de précarité énergétique. C’est inacceptable. Il a proposé que soit mis à disposition des ménages en situation de grande précarité un « chèque énergie » pour les aider à payer leurs factures.
Grâce aux écologistes, un Plan climat ambitieux a été voté à Paris, l’effort doit être accentué. La rénovation thermique des bâtiments et des logements du parc social comme du parc privé pourrait créer 46 000 emplois d’ici à 2020 ! Il faudra renforcer l’Agence parisienne du climat et les liens avec les autres dispositifs existants, notamment au niveau régional, afin d’accompagner les copropriétés dans leurs travaux.
En matière de logement, les élu-e-s ne peuvent être qu’humbles. Mais ils doivent être également ambitieux. Ils doivent penser l’urgence en même temps que la manière dont il faut « faire la ville », agir sur une famille, un quartier, comme au niveau national. C’est réfléchir de manière globale, comme le fait la loi ALUR qui cherche à agir sur l’ensemble des leviers possibles. Être élu-e local-e c’est s’engager résolument à améliorer le quotidien de ses concitoyen-ne-s. C’est le leitmotiv de la campagne des écologistes : proposer aux Parisien-ne-s des solutions pour Vivre mieux. Cela passe d’abord par le logement, premier marche vers une vie apaisée et une insertion dans la société.