International – Site de la commission féminisme https://feminisme.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 28 Mar 2018 13:06:02 +0200 fr-FR hourly 1 Pour la création d’une conférence des femmes pour lutter contre les changements climatiques https://feminisme.eelv.fr/2015/10/12/pour-la-creation-dune-conference-des-femmes-pour-lutter-contre-les-changements-climatiques/ Mon, 12 Oct 2015 10:01:42 +0000 http://feminisme.eelv.fr/?p=2816 Motion adoptée par le Conseil Fédéral des 10 et 11 octobre 2015.

Exposé des motifs

Dans l’ensemble des pays du monde, jour après jour les femmes sont en première ligne face au dérèglement climatique.

Partout, elles ont la charge principale de la vie quotidienne et donc de la survie de leur ménage et entourage : elles cultivent, collectent l’eau et le bois, gèrent l’alimentation familiale produisent la nourriture, nourrissent la communauté. Dans les pays du Sud, entre 60 et 80 % de la production alimentaire (données FAO) sont le fruit du travail des femmes et des filles et paradoxalement elles représentent 60% des personnes qui souffrent de faim chronique. L’instabilité du climat due au réchauffement climatique, l’accaparement des terres cultivables par des fonds d’investissement ou des multinationales, la privatisation de l’accès à l’eau et aux semences, impactent directement leur quotidien en rendant leurs tâches plus difficiles encore  ….

Cette responsabilité attribuée aux femmes par toutes les sociétés à différents degrés, les amène à contribuer aux problèmes climatiques « par défaut » (l’utilisation du bois de chauffe est un problème énergétique majeur en Afrique), et, en même temps, à assumer un rôle de gardiennes de la biodiversité par nécessité.

Dans les pays occidentaux, ce sont aussi surtout les femmes qui achètent et cuisinent les produits alimentaires (en France en 2010, elles y passent en moyenne 1h de plus par jour que les hommes). Les questions environnementales, notamment liées à la santé et à l’alimentation, les concernent particulièrement.

Partout, les rapports de genre inégalitaires discriminent les femmes et les filles (accès à la terre, aux intrants, à l’emploi, à l’éducation, aux droits sexuels et reproductifs, à la prise de décision etc.). De fait, elles représentent 70 % des personnes pauvres de la planète. Elles sont moins éduquées, moins informées, moins protégées, moins bien logées, moins élu-e-s que les hommes. Elles sont les premières victimes du changement climatique (80 % des réfugié-e-s climatiques) et sont plus nombreuses à mourir dans les catastrophes naturelles (2 fois plus de femmes que d’hommes sont mortes lors du Tsunami de 2004), etc … La crise climatique augmente aussi les violences contre les femmes et les filles.

« Mais victimes n’est pas synonyme de passives ! Les femmes ont toujours lutté pour survivre et permettre la survie de leur communauté. »

Partout, les femmes luttent pour préserver leur environnement, dégradé tant par le réchauffement climatique que par l’appropriation et la marchandisation de la nature. Elles sont engagées dans tous les mouvements écologistes et de défense des biens communs.

Elles s’organisent contre les entreprises transnationales, contre l’industrie extractive, contre l’agriculture intensive, contre la privatisation de la nature, pour la souveraineté alimentaire et la défense des biens communs. Et dans le même temps, elles construisent de nouveaux systèmes d’irrigation, d’autres manières de gérer collectivement les réserves d’eau, et mettent en place des solidarités concrètes (exemple : après Katrina, etc.).

Le rôle des femmes est déterminant dans les luttes pour préserver leur terre. Aux Etats-Unis la participation des femmes dans le mouvement du Love Canal contre la discrimination raciale et la pollution urbaine a donné naissance au mouvement de justice environnementale.

Elles initient des changements dans les modes de consommation et de production. Le système des AMAP a été imaginé et mis en place dans les années 60 par des femmes japonaises. En France, elles sont nombreuses à l’origine des SELs et des jardins collectifs. L’agriculture bio et les AMAP ont aussi été particulièrement investis par les femmes paysannes. En Grèce et ailleurs, les femmes organisent des cuisines collectives.

Sans les femmes (comme le défendait R. Dumont dans son dernier ouvrage sur l’Afrique), le changement de système indispensable ne pourra avoir lieu.

Mais, partout aussi, les femmes contribuent massivement aux mesures d’atténuation et d’adaptation, sans pour autant participer à la prise de décision politique, aux niveaux local, national et international. Peu de données documentent leur quotidien et leur combat face aux changements climatiques. L’invisibilité de l’impact disproportionné des changements climatiques sur les femmes, de leur travail et de leur implication empêche une véritable alternative de voir le jour.

La prise en compte de la force de mobilisation des femmes est un préalable dans l’élaboration et la mise en œuvre d’alternatives globales au système mortifère et inégalitaire dans lequel nous vivons. Pour répondre à la crise écologique, sociale, politique, économique et environnementale

Motion

Le Conseil fédéral, réuni les 10 et 11 octobre, demande que les responsables EELV, les participant-es à la Cop 21, soient porteur-es des propositions suivantes :

– Les propositions portées par les femmes, doivent être systématiquement relayées, par elles, au plus haut niveau de décision.

– Les stratégies développées par les femmes doivent être rendues visibles, doivent être politiquement soutenues et surtout financées de manière transversale dans toutes les politiques et actions d’atténuation et d’adaptation.

– Une conférence des femmes, réunissant leurs divers-es représentant-es civil-es et politiques transnationaux, doit être créée, consultée et engagée pour chaque prise de décision et élaboration de recommandations. Et ce dès maintenant dans la préparation de la COP 21.

Unanimité moins 1 blanc

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Lien vers la liste des motions adoptées par le Conseil Fédéral des 10 et 11  octobre 2015

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Les Journées d’Été avec la commission Féminisme https://feminisme.eelv.fr/2012/07/30/les-journees-dete-avec-la-commission-feminisme/ Mon, 30 Jul 2012 15:00:36 +0000 http://feminisme.eelv.fr/?p=2546 Les Journées d'été d'EELV sont un moment passionnant de l'écologie politique, et l'occasion de rencontrer des militant-es de toute la France (voire ailleurs). ...]]>

Les Journées d’été d’EELV sont un moment passionnant de l’écologie politique, et l’occasion de rencontrer des militant-es de toute la France (voire ailleurs).
Elles auront lieu cette année à Poitiers du 22 au 24 août.

La commission féminisme organise ou co-organise plusieurs ateliers et organise son Assemblée Générale annuelle. Voici tout le programme :

Assemblée Générale de la commission féminisme
Vendredi 24 août – 11h à 12h30 – salle A258

Ordre du jour
Bilan d’activité, bilan financier
Projets pour l’année suivante
Élection du bureau
Discussions

Ateliers

La Loi à l’épreuve des violences sexuelles
Jeudi 23 août – 11h à 12h30 – Amphi 201
Le nombre de victimes de violences sexuelles est très difficile à connaître, mais on estime que 16% des femmes et 5% des hommes ont subi une agression sexuelle. Pourtant le dépôt de plainte reste très bas. La censure du harcèlement sexuel par le Conseil constitutionnel montre la gêne du législateur face aux crimes et délits sexuels. Nouvelles lois, accueil et prise en compte de la parole des victimes, prévention : comment lutter contre les différentes formes de délits et crimes sexuels
Animation : Pierre Januel (commission Justice) et Dominique Trichet-Allaire (commission Féminisme)
Intervenantes : Hélène Legrand (SOS inceste), Thalia Breton (Osez le Féminisme), Tewfik Bouzenoune (Avocat)

Comment combattre les inégalités femmes-hommes dans l’entreprise
Mercredi 22 août – 16h à 17h30
La carrière professionnelle d’un homme ou d’une femme est inégale, indifféremment des compétences. Des lois existent pour l’égalité femmes-hommes au travail, mais sont-elles efficaces et suffisantes ? Comment atteindre l’égalité dans la rémunération, la gestion de carrière, l’accès aux postes de pouvoir ?
Animatrice : Céline Pétrovic (Déléguée Thématique Genre, Orientation sexuelle et société)
Intervenantes :
Francine Got et Catherine Daperon (FETE Femmes Egalité Emploi), Olga Trostiansly (Laboratoire de l’égalité), Gaëlle Differ (Union syndicale Solidaires)

La place des femmes dans les politiques de coopération
Jeudi 23 août – 9h à 10h30 – salle B27
Pour réaliser les objectifs du millénaire pour le développement, les politiques de coopération internationale doivent s’adresser aux  populations les plus pauvres, qui sont à 70% des femmes.  Au coeur de l’économie locale et des processus de production, elles sont les premières productrices vivrières.
Pourtant  elles restent minoritaires dans les processus de gestion et quasiment invisibles dans la représentation et les hauts lieux de décision. Quelle prise en compte du genre dans les politiques publiques de la coopération au développement  ? Quels outils, quelles méthodes pour que les femmes soient intégrées dans le développement et parties prenantes dans les réflexions en cours et à venir ?
Animatrice : Véronique Moreira (Conseillère Régionale EELV)
Intervenantes : Marie-Dominique de Suremain (Enda Europe), Claudy Vouhé (Genre en action)

Ateliers off
(Mercredi à 18h salle A258 et Jeudi à 11h salle A260 – il y aura des affichettes durant les JDE)

Les violences faites aux femmes / violences sexistes
Quelle position d’EELV sur cette thématique essentielle ? Quelles sont les grandes lignes à aborder pour une position officielle du parti ?

L’allongement du délai de l’IVG
avec la commission santé
Faut-il allonger le délai de l’IVG ? Si oui, de combien ?

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Assez du viol comme arme de guerre https://feminisme.eelv.fr/2011/03/07/assez-du-viol-comme-arme-de-guerre/ Mon, 07 Mar 2011 21:20:44 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=114 Communiqué de presse du 7 mars 2011 Alors que la Côte d'Ivoire voit sa situation se durcir, comme en témoignent les nombreux morts de la semaine passée, Europe Écologie Les Verts s'insurge contre les doubles crimes commis à l'encontre des femmes. Porteuses de grands changements économiques et politiques, elles participent aux manifestations comme les hommes et, à ce titre, sont hélas tout autant les cibles des balles. ...]]>

Communiqué de presse du 7 mars 2011

Alors que la Côte d’Ivoire voit sa situation se durcir, comme en témoignent les nombreux morts de la semaine passée, Europe Écologie Les Verts s’insurge contre les doubles crimes commis à l’encontre des femmes. Porteuses de grands changements économiques et politiques, elles participent aux manifestations comme les hommes et, à ce titre, sont hélas tout autant les cibles des balles.

Mais ce que ne subissent pas les hommes, ce sont les viols. Les viols, qui sont de réels crimes de guerre, sont commis par des « uniformes » des deux camps à des femmes qui ne portent pas plainte, n’ayant aucune confiance en la police ni la justice.

Alors que le monde entier s’apprête à célébrer la journée internationale des droits des femmes, n’oublions pas cette triste réalité, en Côte d’Ivoire comme dans tous les pays en guerre : les
femmes sont encore et toujours considérées, par ces crimes sexuels, comme des objets et non comme les révoltées qu’elles sont.

Djamila Sonzogni, Porte-parole

Sarah Trichet-Allaire, Responsable de la commission Féminisme

Contact Djamila Sonzogni: 06 72 16 84 35

Attachée de presse:

Marjorie Delmond 01 53 19 53 15

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Journée internationale des droits des femmes https://feminisme.eelv.fr/2011/03/03/journee-internationale-des-droits-des-femmes/ Thu, 03 Mar 2011 13:37:40 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=96

Cette année, la journée des droits des femmes a un écho particulier, une musique de liberté qui l’accompagne. La chute des dictatures tunisiennes et égyptiennes est porteuse d’espoir pour les femmes de ces deux pays, et, au-delà, pour les femmes du monde entier.

Les revendications de ces femmes à leurs droits et à l’autonomie au même titre que les hommes ont été affirmées pendant ces révolutions. Également parties prenantes dans les revendications révolutionnaires, elles savent que l’émancipation de tous passent par l’émancipation de toutes. Elles connaissent les risques d’affirmer leur liberté, que cela soit du refus de porter le voile, à celui de dépendre d’un conjoint ou d’un père.

Si les femmes d’Europe, d’ Afrique, d’Amérique, d’Inde, de Chine ou d’Asie ont très souvent perdu leurs droits en temps de guerre et en régime autoritariste, quelle qu’en fut l’avancée (droit à l’avortement restreint en Italie, droit au travail en Arabie Saoudite, droit à l’éducation un peu partout, droit à l’espace public, droit à ne pas être un corps-objet), ces temps de révolution sont propices à gagner leurs droits.

Mais aujourd’hui, et comme dans toute l’histoire de l’humanité, elles sont victimes d’une invisibilité criante. Dans le premier gouvernement tunisien après le départ de Ben Ali, seulement trois femmes étaient présentes.

Après le départ de Moubarak, il n’y a eu aucune femme dans le conseil des sages, et il n’y en a aucune dans le comité constitutionnel sensé réformer la constitution. Elles sont très peu présentes dans les médias. Et des voix commencent à s’élever contre les femmes.

Oui, les révolutions arabes sont porteuses d’espoir. Mais pour les femmes, la lutte ne s’arrête pas au départ d’un dictateur. Il faut continuer jusqu’à l’obtention de leurs pleins droits, qui sont au coeur du projet écologique et démocratique. Ces droits tiennent en 3 points du féminisme humaniste :

  • l’égalité de droits et de devoirs dans le code civil et civique, famille, mariage, éducation (égalité des droits dans le mariage, autorité parentale conjointe, parité en politique)

  • le droit fondamental d’être un être humain, une personne  et une citoyenne à part entière (corps-sujet, libre disposition de ses ressources,  prise en compte de la culture des femmes dans le débat politique)

  • le droit de se projeter dans l’avenir collectif des société qui bougent, en direct, et pas via éducation des enfants interposés


En France aussi, les rapports de domination hommes/femmes sont toujours à l’oeuvre. Force est de constater les inégalités dont les femmes sont l’objet. Elles continuent à se battre :

– Pour l’égalité des salaires, la mixité de l’emploi et la régularisation de toutes les travailleuses sans papiers, contre le travail partiel imposé et la précarisation : 80% des salariés qui vivent avec 750€ par mois sont des femmes.

– Pour le droit à l’avortement et la contraception menacé par la casse de l’hôpital public et la remise en question de la sécurité sociale.

– Pour le maintien et le développement du service public : santé, petite enfance, éducation, justice… et contre la réforme des collectivités territoriales.

– Pour l’application de la loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, le comité de suivi et de vigilance exige des moyens.

– Pour le respect du droit d’asile pour les femmes persécutées, non seulement en raison de leurs opinions politiques ou dans le cadre de persécutions racistes et religieuses, mais aussi de leur orientation sexuelle.

– Pour une véritable lutte contre la lesbophobie, le sexisme, le racisme et toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes, pour une véritable politique d’éducation à l’égalité.

Nos luttes sont communes et nos aspirations se rejoignent : qu’on vive à Tunis, Kaboul, Rome ou Varsovie, Kinshasa ou Paris, les combats pour l’EGALITE, la LIBERTE et la DIGNITE nous réunissaient hier et nous rassemblent aujourd’hui.

Partout dans le monde des femmes font entendre leur voix pour revendiquer la dignité, l’égalité et la liberté.

Toutes et tous ensemble pour un monde égalitaire, laïque et contre la mondialisation néolibérale, manifestons le samedi 5 mars à 14h30 au Trocadéro (Parvis des droits de l’homme)

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