féminisme – Site de la commission féminisme https://feminisme.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Wed, 28 Mar 2018 13:06:02 +0200 fr-FR hourly 1 Maya Surduts vient de nous quitter https://feminisme.eelv.fr/2016/04/16/maya-surduts-vient-de-nous-quitter/ Sat, 16 Apr 2016 08:19:15 +0000 http://feminisme.eelv.fr/?p=2834

Communiqué paru le 15 avril 2016

Féministe de la première heure, elle a été de tous les combats féministes et révolutionnaires.

Militante pour le droit des femmes à l’avortement à une époque où il était interdit et passible de peines de prison, elle a été l’une des fondatrices du MLAC (Mouvement pour la libérté de l’avortement et de la contraception), mouvement qui a lutté pour le droit à la contraception et à l’avortement gratuit et a réussi, avec d’autres, à impulser les mobilisations massives qui ont permis d’extorquer la loi Veil à un parlement de droite. Mais on le sait, en la matière rien n’est jamais acquis et le droit à l’avortement a parfois vacillé, il reste très souvent contesté notamment en Espagne, en Pologne, en France par l’extrême droite qui a organisé des commandos devant les hôpitaux le pratiquant, mais aussi par les politiques d’austérité qui se sont attaquées au droit à la santé pour toutes et tous.

Maya a su fédérer syndicats, organisations politiques du mouvement ouvrier, organisations féministes et associatives au sein de la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception), dont elle était présidente, afin de continuer à impulser des actions unitaires. Elle a également participé en 1995 à la création du CNDF (Collectif national pour les droits des femmes) à la suite d’une manifestation pour les droits des femmes appelée en octobre 1995 par la CADAC, qui a réuni 50 000 personnes et a marqué l’histoire du féminisme en France.

Ces deux dernières années, elle a mis une grande partie de son infatigable énergie dans la popularisation de la lutte du personnel et des usager-es de la maternité des Lilas contre sa fermeture, mais aussi dans les mobilisations contre la précarité et le temps partiel imposés aux femmes, dans les combats contre les  violences faites aux femmes. Elle s’est aussi particulièrement mobilisée pour l’abolition de la prostitution.

Elle nous manquera dans la lutte contre le patriarcat et l’obscurantisme.

Elle nous manquera mais nous ne manquerons pas de continuer à nous battre sur ses pas.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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EELV appelle à la mobilisation pour faire libérer les Pussy Riot https://feminisme.eelv.fr/2012/03/13/eelv-appelle-a-la-mobilisation-pour-faire-liberer-les-pussy-riot/ Tue, 13 Mar 2012 18:33:49 +0000 http://feminisme.eelv.fr/?p=2485 Les mobilisations contre Vladimir Poutine sont violemment réprimées en Russie. Deux membres présumés du groupe de punk féministe « Pussy Riot » risquent 7 ans de prison. EELV appelle à la mobilisation pour leur libération.

Maria Alekhina et Nadezhda Tolokonnikova sont deux jeunes femmes russes, militantes féministes, LGBT et écologistes. Elles ont notamment participé à la mobilisation pour sauver la forêt de Khimki près de Moscou.

Le 4 mars dernier, jour de l’élection présidentielle en Russie, elles ont été arrêtées en lien avec l’activité du groupe punk-féministe « Pussy Riot » connu pour ses activités militantes contre le régime de Vladimir Poutine.
Après un procès sommaire organisé le 5 mars, un tribunal de Moscou a ordonné leur maintien en détention jusqu’au 24 avril. Elles risquent jusqu’à 7 ans de prison ferme pour hooliganisme, alors qu’aucune preuve ne confirme l’illégalité de leurs activités. Elles ont chacune un enfant en bas âge (4 et 5 ans) et ont entamé depuis plusieurs jours une grève de la faim.

Compte tenu de l’absence totale de preuve, EELV dénonce le caractère arbitraire de cette décision qui n’a pour seul but que d’empêcher toute contestation du régime de Poutine en Russie. La liberté d’expression et de manifestation doit être respectée par le pouvoir russe. EELV exige la libération immédiate de Maria Alekhina et Nadezhda Tolokonnikova et appelle à la mobilisation pour leur assurer le plus large soutien possible.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts

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Madame ou Mademoiselle ? https://feminisme.eelv.fr/2011/09/28/madame-ou-mademoiselle/ https://feminisme.eelv.fr/2011/09/28/madame-ou-mademoiselle/#comments Wed, 28 Sep 2011 12:34:09 +0000 http://feminisme.eelv.fr/?p=2258 Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi on n'appelait pas un homme célibataire « Mondamoiseau », voire « jeune puceau » ? Pas étonnant, ce type de distinction est réservé aux femmes… ...]]>

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi on n’appelait pas un homme célibataire « Mondamoiseau », voire « jeune puceau » ? Pas étonnant, ce type de distinction est réservé aux femmes…
En effet, en France, en 2011, les femmes et les hommes ne sont toujours pas logés à la même enseigne : civilité unique pour les hommes, double civilité pour les femmes !

Osez le féminisme et les Chiennes de garde lancent donc une campagne intitulée « Mademoiselle, la case en trop » pour rappeler que la distinction Madame/Mademoiselle n’est ni flatteuse, ni obligatoire. Et surtout, qu’elle est le signe du sexisme ordinaire qui perdure dans notre société.
Cette campagne a vocation à mettre fin à cette inégalité, mais aussi à informer les femmes de leurs droits et à  mettre à leur disposition des outils pour faire changer leur civilité.

Lisez en plus sur le site créé pour cette campagne : http://www.madameoumadame.fr/

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Les femmes l’ouvrent à la fête de l’huma https://feminisme.eelv.fr/2011/09/21/les-femmes-louvrent-a-la-fete-de-lhuma/ Wed, 21 Sep 2011 09:31:52 +0000 http://feminisme.eelv.fr/?p=2253 Intervention de Sarah Trichet-Allaire à l'agora d'ouverture de la fête de l'humanité, jeudi 15 septembre ...]]>

Intervention de Sarah Trichet-Allaire à l’agora d’ouverture de la fête de l’humanité, jeudi 15 septembre

Féminisme et politique, une affaire de loi ?

La politique devrait intégrer le féminisme dans toutes ses composantes, dans toutes ses réflexions. Le féminisme est un prisme par lequel on regarde la société, nous permettant de voir les inégalités entre les femmes et les hommes, les injustices. Et la politique devrait y remédier.

Bon, on est encore loin du compte… Déjà, on peut commencer par faire en sorte que la loi n’oppresse pas les femmes ! De manière directe, en France, nous avons acquis ce droit.

J’espère que dans quelques années, cette époque où les femmes étaient considérées comme des mineures dans la loi – avec l’interdiction de travailler, de maîtriser sa contraception, de posséder un compte bancaire propre sans autorisation, paraîtra archaïque. Enfin, pour ma part, cela me paraît déjà archaïque, mais, ayant grandi dans une famille de féministe, je ne pense malheureusement pas être représentative de la population française !

Oui, nous vivons une époque formidable, où tout nous est permis. Ou du moins, rien ne nous est interdit… Dans la loi.

Par contre, si on se regarde les unes les autres, des interdits, on en traine encore un paquet : interdit de ne pas vouloir d’enfant, interdit d’aimer les autres femmes, interdit de faire du judo (spéciale dédicace à David Douillet), interdit, au boulot, d’être responsable, et surtout pas responsable d’autres hommes, interdit de faire de la politique…

Oh, bien sûr, certaines femmes y arrivent, et, à cette tribune, vous en voyez un petit échantillon. Mais ne croyez pas que, toute féministe que je suis, je ne me suis pas dit un jour ou l’autre : suis-je capable d’y arriver ? Est-ce que je ne devrais pas plutôt être avec mes enfants, ma famille ? Machin n’est-il pas plus compétent, plus capable, plus, plus, plus ?

Alors oui, avant d’arriver à l’égalité femmes-hommes, il y a du boulot. Dans les têtes des hommes, dans les têtes des femmes. Et dans la loi aussi.

 

Car, si rien ne nous est interdit dans la loi, elle nous incite quand même plus à prendre des temps partiels qu’aux hommes. Parce qu’un temps partiel, pour une femme, c’est normal : après tout, ce n’est qu’un salaire d’appoint. Et de toute façon, quand y’aura moins de boulot, elle pourra partir, puisqu’elle peut compter sur son mari. Enfin, à condition qu’elle ait un mari. De qui elle ne veut pas se séparer. Et qui en plus a du boulot. Ce qui se trouve de moins en moins, quand même… Alors une loi qui interdirait les temps partiels imposés, ce serait pas mal, quand même.

 

La loi, elle nous incite à nous arrêter de travailler pour s’occuper des gosses, puisque ça revient aussi cher de les faire garder (je ne parle pas des chanceuses qui ont des places à la crèche) et que les pères n’ont que 14 jours pour « aider » la jeune accouchée. Ben oui, aider et non prendre toute sa place, à égalité. Parce qu’en 2 semaines, c’est pas comme ça que les hommes vont pouvoir réellement prendre en main la maison. Alors une loi qui donnerait autant de congé parental aux hommes qu’aux femmes, ce serait pas mal, quand même.

 

La loi oblige la parité en politique. Un titulaire, une suppléante. Ou des listes alternées. Et quand il faut élire le conseil d’agglomération et qu’il y a d’office toutes les têtes de liste, tiens, c’est marrant, mais y’a beaucoup moins de femmes. Et quand il faut répartir les vices-présidences, pareil. À quand une loi pour la parité réelle en politique, y compris sur les postes à responsabilité ?

 

La loi, quand on est lesbienne, ne nous interdit pas d’avoir des enfants. Mais bon, elle ne fait rien pour non plus. À quand une loi pour autoriser la fécondation in vitro pour toutes ? En couple ou célibataires ? Hétéros ou lesbiennes ?

 

Et quand on en veut pas d’enfants ? La contraception reste encore inégalement accessible à toutes : les pilules mieux dosées sont moins remboursées, un bon nombre de gynécos ignorent qu’on peut mettre un stérilet même si on n’a pas eu d’enfants. Et l’avortement. Ah oui, on a le droit. À condition de trouver un hôpital et un médecin qui puisse le faire.

 

La loi nous autorise, quand nous sommes battues, à porter plainte. Bon, tous les gendarmes et policiers ne sont pas forcément au courant. On a aussi le droit de retourner chez nous après, auprès de l’auteur des coups. Avec un peu de chance, on peut s’en sortir, quitter ça et commencer une nouvelle vie. Lui, il peut aussi continuer à frapper une autre femme pour prouver sa virilité. Oui, il faut des lois pour obliger à avoir des logements d’urgence, des formations pour les fonctionnaires de police et les gendarmes pour accueillir les personnes victimes de violence, mais aussi une prise en charge des personnes violentes, car la violence n’est pas une fatalité.

Et quand nous sommes violées, bien sûr que la loi nous protège. Paraît même que nous avons parmi les peines les plus lourdes qui existent. Encore faut-il y aller, porter plainte. 10%. une victime sur dix y vont. Pour raconter encore et encore leur histoire. Pour se faire poser des questions débiles du genre « comment êtiez-vous habillées », « que faisiez-vous là », « avez-vous dit non » et « combien de fois »… (Merde alors) quelle loi peut protéger contre cette connerie qui fait croire que les hommes sont des bêtes en rut et que les femmes n’ont qu’à rester chez elle pour être protégées ? Alors que c’est bien souvent chez elles, que le viol se passe…

 

Alors oui, les lois, c’est nécessaire, plus que nécessaire. On en a encore besoin. Mais on a aussi besoin de changer les mentalités ! Et ça, c’est pas qu’à coup de loi que ça se change, c’est sur le terrain. C’est avec des associations comme la barbe ! qui montrent le ridicule d’assemblées exclusivement masculines. Avec des associations comme Mix-Cité qui montrent le sexisme des jouets de Noël, roses pour les filles, bleus pour les garçons. Avec le planning familial, les chiennes de garde, les Panthères Roses, la Marche Mondiale des Femmes, Osez le Féminisme, bien sûr, le CNDF, le CADAC, enfin… je ne vais pas toutes les citer, ces assos formidables, qui sont toujours là pour titiller, énerver, mais aussi montrer l’évidence, les injustices… Les maternités qu’on veut fermer, comme celle des lilas, les aberrations comme l’interdiction d’enseigner le genre dans les manuels scolaires, comme si c’était une lubie féministe (oh le gros mot) et non une réalité sociologique. Parler des évidences mais que certains ignorent, comme l’existence du clitoris chez les femmes (sisi, on dirait que certains ne s’en rendent pas compte).

 

Toutes ces associations, ces personnes qui les font vivre, et je sais combien cela peut être difficile parfois, mais aussi tellement enrichissant, ce sont elles qui poussent à faire voter les lois. Voilà aussi comment faire changer les mœurs. Et comment faire comprendre à toute la classe politique que la loi c’est nécessaire, mais que tant qu’il n’y a pas de réelle volonté politique, il n’y a pas d’avancées pour les femmes, pas d’avancées pour les hommes, pas d’avancées pour le féminisme.

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Jeudi de l'écologie : vidéo en ligne https://feminisme.eelv.fr/2011/08/04/jeudi-de-lecologie-video-en-ligne/ Thu, 04 Aug 2011 17:03:16 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=177 Retrouvez les vidéos du jeudi de l’écologie organisé par la commission féminisme :

Femmes en France, Femmes en Europe, comment bouleverser l’ordre sexué ?

Avec Réjane Sénac Slavinsky, Olga Trostiansky, Chris Blache et Caroline De Haas. Un débat animé par Sarah Trichet-Allaire.

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la commission féminisme présente aux rencontres du féminisme les 2 et 3 juillet à Evry https://feminisme.eelv.fr/2011/06/30/la-commission-feminisme-presente-aux-rencontres-du-feminisme-les-2-et-3-juillet-a-evry/ Thu, 30 Jun 2011 10:20:34 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=174 Outre notre présence dans l’organisation et la participation aux rencontres à différents moments, Dominique Trichet-Allaire, membre du bureau de la commission, interviendra à l’atelier :


Développement durable, économie verte, décroissance… Quels impacts sur les relations entre femmes et hommes ? Quelles contributions à l’égalité ?

Samedi 2 juillet, 13 h 30 à 15 h

Des acteurs et actrices citoyennes et des chercheur-es parlent d’une crise systémique de civilisation : déséquilibres écologiques, creusement des inégalités et des exclusions, obsolescence du système économique fondé sur la croissance du PIB et la spéculation financière, affaiblissement de la démocratie… Mais du niveau individuel au niveau international en passant par le niveau local, le débat sur « quel mode de développement humain pour y faire face » occulte le plus souvent la question du genre. Pourtant, des associations se mobilisent pour intégrer les femmes et le féminisme dans ces travaux, comme la préparation de Rio + 20 et les négociations climatiques, qui pourraient être une étape importante de redéfinition d’un développement soutenable, ou à contrario de triomphe d’un capitalisme « vert ». Quelle est la place des rapports sociaux de sexe dans ces enjeux ? En France cette notion est à peu près inconnue des mouvements environnementalistes comme des décideurs politiques censés élaborer des Plans climat et autres stratégie de développement durable. De leur côté, les « objecteurs-trices » de croissance commencent à s’interroger sur l’absence de femmes dans leurs mouvements, et sur les répercussions et détournements possibles de la sobriété écologique sur les temps de travail ménager et de care en l’absence d’une répartition équitable des rôles sociaux entre hommes et femmes ?

Intervenant-es
Yveline Nicolas, Adéquations, animatrice et introduction à l’atelier
Dominique Trichet-Allaire, commission Féminisme EELV
Françoise Kiéfé, Groupe de contact Genre et développement soutenable du collectif Rio + 20, et Marche Mondiale des femmes

Informations : http://www.adequations.org/spip.php?article1636

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Manifestation du 8 mars 2011 https://feminisme.eelv.fr/2011/03/06/manifestation-du-8-mars-2011/ Sun, 06 Mar 2011 17:35:54 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=99 Manif qui a eu lieu le 5 mars, sous le thème   Marche pour l’ÉGALITÉ, la LIBERTÉ et la DIGNITÉ ...]]>

Manif qui a eu lieu le 5 mars, sous le thème

 

Marche pour l’ÉGALITÉ, la LIBERTÉ et la DIGNITÉ

 

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Intervention au Conseil Fédéral https://feminisme.eelv.fr/2011/02/03/intervention-au-conseil-federal/ Thu, 03 Feb 2011 18:11:35 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=90 Lors de chaque conseil fédéral, les commissions thématiques disposent d’un temps de parole. Ceci est l’intervention du conseil fédéral du 29/30 janvier 2011.

Europe Écologie les Verts porte le féminisme parmi ses valeurs fondamentales. Et ce n’est pas chose facile aujourd’hui, car le féminisme, les droits des femmes, se font attaquer de toute part. Je ne vous rappelle pas les chiffres ignobles des violences faites aux femmes, les inégalités salariales – tout récemment, l’État est revenu sur l’obligation d’audit des entreprises qui devait permettre de mettre en évidence les freins aux inégalités salariales et y remédier -, l’image des femmes véhiculée dans la publicité ou la diminution des crédits aux centre IVG.
L’IVG, justement. La semaine dernière, encore, une manifestation « pro-life » se déroulait à Paris, réunissant beaucoup de monde, des jeunes. Beaucoup trop de monde.
Mais nous aussi, au sein du parti, nous pouvons constater une régression : le manque de parité aux cantonales. Bien que cela soit mieux que la dernière fois, nous n’atteignons pas encore une moitié de titulaires féminines. Les jeudis de l’écologie, où les intervenants sont très majoritairement des hommes. Le vocabulaire, encore, et malgré le peu d’effort que cela demande. Au lieu de parler de « réseau de coopérateurs », parlons de « réseau coopératif ». Même si ce n’est certes pas notre combat principal, cela reflète le manque d’intérêt pour le féminisme au sein de notre parti, comme au sein de la société.

Et pourtant, nous avons tout intérêt à mettre le féminisme au coeur de nos revendications. Des électrices, des électeurs, nous attendent sur ce terrain. Des adhérentes et des adhérents également.

Un mot sur l’actualité, à présent. En ce moment est examiné la loi sur la bio-éthique. La commission féminisme, avec d’autres, discute depuis un certain temps sur ces sujets. La Gestation Pour Autrui, notamment, la GPA, a fait l’objet d’un atelier commun lors des Journées d’Été de Nantes avec les commissions LGBT, santé et justice.
Pour nous, notre position est claire. Nous n’acceptons pas la GPA : il s’agit d’une instrumentalisation du corps des femmes.
Pour favoriser la parentalité des couples homosexuels masculins, nous préférons que d’autres voies soient privilégiées, comme l’adoption ou les projets de co-parentalité. Et pour les couples lesbiens, tout comme pour les femmes célibataires, autorisons la Procréation Médicalement Assistée, la PMA.

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Féminisme : contribution pour le projet 2012 https://feminisme.eelv.fr/2010/12/01/feminisme-contribution-pour-le-projet-2012/ Wed, 01 Dec 2010 00:36:45 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=47

Vous pouvez retrouver ce texte sur le site du projet 2012 des écologistes.

Comme tout projet démocratique et respectueux de la Déclaration des Droits de l’Homme, un projet écologiste est un projet qui n’oublie pas les femmes et la lutte pour qu’elles vivent l’égalité avec les hommes. Cela passe par rendre les femmes visibles pour mettre en lumière les inégalités qu’elles subissent, et à proposer des mesures phares pour y remédier.

Rendre les femmes visibles :

Les ministères et la fonction publique auront pour obligation de genrer chacun de leurs travaux, tant au niveau des analyses de situations que dans la mise en œuvre des projets politiques. Lorsqu’ils constateront des différences entre la situation des femmes et celle des hommes, ils devront mener une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour les réduire au plus vite, sans s’exonérer de la possibilité d’actions concernant spécifiquement les femmes ou les filles.

Les femmes doivent apparaître comme aussi incontournables que les hommes à tous les niveaux de prise de responsabilité. Différents outils seront mis en place pour y parvenir :

  • Généralisation de l’objectif de la parité des cadres dirigeants, dans la fonction publique et dans les grandes entreprises privées, ce qui implique le plus souvent des nominations principalement de femmes jusqu’à parvenir à cette parité, et ce dans un délai de cinq années.

  • Mise en avant des femmes qui ont fait l’histoire dans tous les domaines (politique, sciences, arts, lettres etc…) : favoriser la recherche, la publication et la vulgarisation sur le sujet.

  • Les modes de scrutins électoraux seront adaptés pour permettre la parité effective, au-delà de la parité de candidature.

  • Les structures rendant des personnes connues (édition, création artistique, spectacles, produits culturels, télévision, sports etc …) seront encouragées à mettre de la mixité dans leurs activités, en passant par des subventions accordées conditionnellement en fonction de leur proximité avec la parité des auteur/es, artistes, sportive/fs etc… mis/es en valeur, vivant/es ou décédé/es.

  • Révision des règles orthographiques appliquées dans les corrections des épreuves d’examen et les documents officiels :

    • modification des règles d’accord pour revenir à ceux employés avant Vaugelas, qui a rédigé les fondements de la grammaire française encore aujourd’hui appliquée en prenant comme principe la supériorité de l’homme sur la femme.

    • Utilisation du mot « humain » pour désigner femmes et hommes ensembles ou indifféremment (« droits de l’humain » à la place de « droits de l’homme »)

    • Disparition du mot « mademoiselle » et de madame + prénom et nom du mari des documents officiels, utilisation du prénom et du nom de famille de la femmes pour la nommer dans les documents officiels adressés au couple (à son choix elle pourra toujours utiliser le nom de son conjoint en usage).

  • Rectification de la loi sur l’attribution du nom de famille en supprimant le leg du nom du père aux enfants par défaut, et en donnant à tous les enfants le nom de famille de ses deux parents. Chaque enfant pourra choisir le nom qui sera transmis à leurs propres enfants, un seul nom pouvant être choisi comme « nom d’usage », durant l’enfance ou la vie d’adulte. (Explication : actuellement, en cas de désaccord entre les deux parents, c’est le nom du père qui devient celui de l’enfant. Donc si le père veut transmettre son nom, il peut décider de le faire et la mère n’a qu’à s’y plier. )

  • Passage d’une déclaration d’impôt par famille à une déclaration d’impôts par adulte : de même qu’à une époque il y avait un vote familial exercé par l’homme de la famille, il y a maintenant des impôts calculés au niveau familial payés par l’homme de la famille (la déclaration est à son nom, la conjointe n’apparaissant que comme « part, au même titre que les enfants).

  • Passage progressivement d’une sécurité sociale de conjoints comme « ayants droits » à une sécurité sociale autonome, incitative au travail féminin à temps égal avec son conjoint.

  • L’argent de la prostitution des prostituées ne doit pas être considéré comme un revenu, les prostituées doivent avoir accès à toutes les aides destinées aux personnes sans revenu (RMI, CMU, allocation logement etc…), ne pas avoir à déclarer cet argent aux impôts (État proxénète) et avoir les mêmes droits que les autres femmes.

Réduire les inégalités :

Lorsque les statistiques sont genrées, elles permettent de quantifier des inégalités généralisées :

  • de revenus : les femmes ont des moindres rémunérations, de moins bons emplois, plus de temps partiels, une absence du monde du travail, exercent des travails « au noir » en tant qu’aides de leur conjoint, ont de petites retraites etc) ;

  • de travail : les femmes travaillent plus que les hommes en cumulant travail familial et emploi, leurs emplois sont généralement moins épanouissants ;

  • de propriété : elles sont moins propriétaires de la terre (mais existe-t-il des chiffres précis concernant la France ?), des entreprises et d’actions ;

  • d’accès aux soins : les médicaments ne sont pas conçus pour les femmes, la gynécologie médicale est en voie de disparition, elles se rendent moins chez le médecin ;

  • d’accès à une sexualité épanouie : les femmes sont souvent considérées comme des objets sexuels ou des reproductrices en fonction de la manière dont elles vivent leur sexualité ou en fonction des besoins des hommes de leur entourage, les médias amplifiant ce phénomène ;

  • de considération comme êtres humains autonomes : les femmes sont souvent traitées selon ce qu’elles peuvent apporter aux hommes et aux enfants, et non selon leurs besoins propres (exemple : le congé maternité n’est pas accordé parce que les femmes ont besoin de se remettre de leurs couches, mais parce que l’enfant a besoin de soins particuliers)

  • de bénéfices dans la redistribution par les impôts : les choix d’utilisation des impôts se font plus en direction des besoins masculins que féminins

  • de sécurité : les agressions par leur conjoint sont la principale cause de décès des femmes de 16 à 45 ans, mais les moyens mis en œuvre pour les en protéger sont négligeables. Les femmes sont rarement les agresseuses, habituellement les victimes d’agressions

  • d’accès aux lieux de pouvoir et de responsabilité : si elles sont souvent plus diplômées que les hommes, elles sont le plus souvent écartées des postes de dirigeantes ou de cadres au profit d’hommes qui n’ont pas montré une supériorité de compétence ;

  • d’accès à une orientation professionnelle diversifiée : les métiers dans lesquelles s’orientent les filles représentent 10% de la totalité des professions ;

  • d’une éducation valorisant leurs capacités et leurs compétences au-delà des stéréotypes sexués.

Réduire ces inégalités demande la mise en place d’une politique volontariste et spécifiquement destinées aux femmes. Les Verts s’engagent à mettre en place des projets adaptés aux besoins réels, déterminés par des analyses genrées à tous les niveaux.

Les outils d’une politique pour l’égalité entre les femmes et les hommes :

  • Une finance prenant en compte le genre dans les recettes et les dépenses ;

  • Des moyens pour faire face aux problèmes spécifiques :

    • Violences faites aux femmes avec en toute première priorité leur protection et la possibilité pour elles de vivre chez elles en toute sécurité. Cela passe par une réforme des règles de garde des enfants lors de séparations.

    • Des recherches (CNRS, université) sur les moyens de lutter contre les stéréotypes de sexe et par la suite de formations en particulier de l’ensemble des acteurs de la culture, du sport et de l’éducation.

  • Des politiques redirigées : le traitement des différents sujets se fera en tenant compte aussi des besoins des femmes. Des exemples :

    • Favoriser l’accès de toutes les femmes à une sexualité épanouie et respectée par les hommes (importance de l’éducation donc de la formation des partenaires éducatifs, et questionnement sur ce que peut être une sexualité épanouie pour une prostituée)

    • Soutien des femmes seules, en tenant compte de leurs besoins : aides pour éduquer leurs enfants (formations, médiations), rompre l’isolement par de nouvelles formes d’habitats

    • Rediriger les subventions aussi vers les activités choisies par les femmes et valoriser ces activités

    • Prendre en compte la manière dont les femmes utilisent l’espace public pour leur permettre un meilleur accès :

      • Accompagnement des filles à des activités leur permettant de sortir de leur quartier et du regard des frères

      • Formation à la nuit pour éradiquer les peurs et sécurisation lorsque nécessaire

      • Aménagements de la rue qui favorise le quotidien des femmes (sécurité pour les enfants autonomes et cyclistes, trottoirs pour poussettes etc…)

  • Des financements incitatifs aux mesures prises en faveur de l’égalité par des subventions et aides diverses accordées sous conditions, par exemple :

    • aux entreprises : moyenne des salaires féminins égale à la moyenne des salaires masculins, égalité de responsables de plus haut niveau, horaires conciliables avec la vie familiale pour les hommes aussi, promotion des femmes qu’elles aient ou non des enfants etc…

    • culturelles accordées : égalité d’auteures/auteurs, artistes femmes/hommes, salaires etc…

    • sportives : égalité de salaire, féminisation des sports comme le football

  • L’application des lois concernant les discriminations, les violences, l’exploitation, le droit du travail, les insultes, les propos sexistes etc. : la plupart des lois existent mais elles ne sont pas ou mal appliquées, les actrices/acteurs de la justice doivent recevoir des formations et des directives pour cela.

  • Modification des temps de la vie :

    • Congé de maternité transformé en congé de parentalité et congé de grossesse, le premier destiné aux besoins de l’enfant, le deuxième à ceux de la mère. Les pères devront prendre au moins la moitié des congés de parentalité, dont une partie durant le congé de grossesse post-accouchement, le congé de parentalité pouvant se décliner de diverses manières – deux mi-temps, alternance entre le père et la mère etc…

    • Étude de la manière dont peut être conciliée la vie personnelle, la parentalité, la vie professionnelle (et la retraite) et la vie publique pour les femmes et pour les hommes.

    • Étude d’une refonte du système de protection sociale pour inciter les femmes à devenir autonomes sans pour autant supporter l’essentiel des charges d’enfants

Une politique pour l’égalité entre les femmes et les hommes est difficile à mettre en œuvre, les stéréotypes étant très ancrés dans chacun d’entre nous, femmes et hommes, nous masquant souvent les inégalités. C’est l’esprit de justice pour les femmes qui mène cette réflexion, à laquelle nous espérons que vous adhérerez.

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Féminisme et Écologie politique : Testez vos connaissances https://feminisme.eelv.fr/2010/11/17/feminisme-et-ecologie-politique%c2%a0-testez-vos-connaissances/ Wed, 17 Nov 2010 09:51:59 +0000 http://feminisme.europe-ecologie.net/?p=38 Lors des Assises de Lyon, des affichettes ont fleuries sur les murs, les tables, interpellant les uns et les autres sur le féminisme, sous forme de quizz.

Téléchargez le document pour le diffuser dans vos régions.

Et vous, quel score faites-vous ?

  1. Quel pourcentage les femmes représentent-elles dans les emplois à temps partiel ?

    a. 49%    b. 66 %    c. 82 %     d. 91%

  2. Combien de femmes françaises auront recours une fois dans leur vie à l’avortement ?

    a. 4%     b. 18%    c. 29%    d. 40%

  3. Selon la croissance actuelle du nombre de femmes dans les conseils d’administration, quand obtiendra-t-on la parité ?

    a. 2027    b. 2032    c. 2059     d. 2065

Et chez les Verts, faisons-nous mieux ?

  1. Parmi les secrétaires régionales, combien sont des femmes ?

    a. 2    b. 5    c. 8     d.12

  2. Sur les 18 commissions, combien de femmes sont responsables ?

    a. 2    b. 3    c. 5     d. 7

  3. Combien de femmes d’Europe Écologie étaient têtes de liste aux dernières élections régionales ?

    a. 2    b. 4    c. 5    d. 7

Vous n’avez aucune bonne réponse : Vous savez que le féminisme est une des valeurs de l’écologie politique ? Vous devriez profiter des prochaines formations sur le féminisme qui se dérouleront en région !

Vous avez 1 ou 2 bonnes réponses : C’est un début, mais peut-être que vous pensiez que les écologistes étaient à l’abri de schémas sexistes de notre société. Dans notre mouvement aussi, il faut veiller aux valeurs féministes.

Vous avez 3 ou 4 bonnes réponses : Le féminisme, vous savez ce que c’est, mais il y a encore quelques points obscurs. Adhérez à la commission pour être au fait de tous ce qui touche au sexisme !

Vous avez 5 ou 6 bonnes réponses : Bravo ! Si ce n’est pas déjà le cas, adhérez à la commission pour éclairer les militant/es de vos lumières !

Réponses : c; d; d; b; b; b

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