Les violences contre les femmes et les filles sont une violation grave des droits humains. Agressions sexuelles, harcèlement, violences physiques et psychologiques : avec de telles conséquences, dommages physiques, séquelles psychologiques, blessures mentales et sexuelles, jusqu’à la mort, toute société devrait logiquement protéger leurs victimes des agresseurs, prévenir les violences, garantir la non-impunité.
Depuis des dizaines d’années, la société civile se mobilise, le dernier exemple en est la formidable mobilisation mondiale qui partie de l’affaire Harry Weinstein a, telle un ras de marée, mobilisé toutes les opinions publiques dans le monde. Depuis des dizaines d’années, ces mobilisations ont conduit à faire de la violence contre les femmes une priorité et à voter des lois. Cependant l’application en est lente, imparfaite et les politiques publiques sont bien loin d’être suffisantes pour éradiquer les violences contre les femmes.
Des faits qui reflètent une difficulté : être entendue.
C’est le reflet d’une réalité : les normes sociales réduisent les victimes de violences au silence tandis qu’elles laissent les prédateurs non seulement libres, mais même acceptent leur plainte en diffamation. De façon générale, la parole des victimes est dénigrée, minimisée, pour les dissuader de porter plainte, trop souvent la gravité des violences et de leur impact est incomprise, niée. Ce qui en résulte : 14 % seulement des femmes victimes de violences conjugales portent plainte. 10% de femmes violées portent plainte. 5% seulement des cas de harcèlement sexuel sont traduits devant la justice.
Lutter contre les violences faites aux femmes : un projet de société
Pour une véritable action publique, Europe Écologie – Les Verts demande un plan d’action d’urgence contre les violences faites aux femmes, qui mettra la réponse à la hauteur de l’enjeu :
Parce que tout ceci nécessite de l’action de terrain, un budget fortement accru est absolument nécessaire, en particulier pour permettre aux associations, qui sont de véritables sas entre la solitude et la plainte, de dignement accueillir et accompagner les victimes. Après la baisse drastique du budget des droits des femmes et la mobilisation des structures du secteur, Europe Écologie Les Verts demande au gouvernement des gages qui passent par l’augmentation des budgets alloués à la lutte contre les violences faites aux femmes dès l’examen du budget annuel de l’État.
Europe Écologie – les Verts sera présent aux rassemblements qui interviendront le samedi 25 novembre dans toute la France et appelle toutes et tous à y participer.
]]>Guide Adequations : droits de l’enfant à partir de l’approche de genre
]]>Un des freins à l’égalité entre les femmes et les hommes est l’invisibilité de celles-ci, physiquement, mais également dans l’écriture. Laurent Fabius puis Lionel Jospin se sont inscrits dans ce combat avec les circulaires pour la féminisation des noms de métier, en 1986 puis 1998.
La visibilité des femmes au même titre que les hommes est un acte politique, c’est pourquoi tous les textes issus d’EELV doivent faire apparaître le féminin à égalité du masculin.
En toute occasion, et sans innovation grammaticale particulière, on peut utiliser des tournures adaptées :
La juxtaposition du masculin et du féminin : citer systématiquement les deux sexes et les mettre par ordre alphabétique.
Exemple : « gays et lesbiennes », « femmes et hommes », « lycéennes et lycéens »
Dans le cadre d’exemples prenant en compte des personnes, alterner le féminin et le masculin. Exemple : dans un guide sur les parcours politiques, mettre des exemples de femmes politiques et d’hommes politiques alternativement ;
La neutralité sous forme de termes épicènes1 en ultime recours.
Pour les contextes qui permettent l’innovation grammaticale, la règle de genrage par utilisation du tiret simple est la méthode de genrage de référence2.
En aucun cas un texte EELV ne doit utiliser la technique dite du « e entre parenthèses » car on ne met pas les femmes entre parenthèses.
Par ailleurs, il est possible d’expérimenter d’autres règles de genrage, dont voici quelques exemples :
La règle dite « accord de proximité » : accord avec le genre du nom le plus proche
Exemple : « Que les hommes et les femmes soient belles ! »
Cette règle existait déjà …
Usage de la barre oblique
Exemple : « Nous, citoyens et citoyennes engagé/es, membres, acteurs, actrices, adhérent/es au processus de création d’un mouvement unifié de l’écologie politique, (…) »
Usage de la majuscule
Exemple : « Nous, citoyens et citoyennes engagéEs, membres, acteurs, actrices, adhérentEs au processus de création d’un mouvement unifié de l’écologie politique, (…) »
Usage surtout en Allemagne
Féminin neutre
Tout le texte est au féminin
En fonction du nombre de femmes et d’hommes
Exemple : « Lucie, Charlotte, Madeleine et Pierre sont des logiciennes averties »
Autres règles à expérimenter avec le groupe de travail ad hoc.
1Un terme épicène prend la même forme pour des hommes ou des femmes. Exemple : membre, personne.
2Le préambule des statuts d’EELV devient par exemple : « Nous, citoyens et citoyennes engagé-es, membres, acteurs, actrices, adhérent-es au processus de création d’un mouvement unifié de l’écologie politique, affirmons l’urgence à créer une nouvelle culture du pouvoir et des responsabilités qui soit enfin accordée à la nécessité d’un renouvellement profond de notre démocratie, à l’époque, à une démocratie qui inclut enfin toute la diversité et la richesse de notre société. En d’autres mots, notre mouvement répond aux profondes aspirations au changement et se veut en rupture avec la confiscation de la politique par quelques un-es. Il prône l’ouverture au monde, et la solidarité due à toutes celles et ceux qui l’habitent, l’émancipation et l’autonomie de chacun et de chacune, le refus des inégalités, la solidarité et la responsabilité comme moteurs de l’action. »