gaz de schiste – Site de la Commission Energie https://energie.eelv.fr Sobriété, efficacité, renouvelables Mon, 05 Feb 2018 20:55:32 +0100 fr-FR hourly 1 Persistons contre les gaz de schiste https://energie.eelv.fr/persistons-contre-les-gaz-de-schiste/ Fri, 14 Dec 2012 08:35:52 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5462 Face à la forte pression exercée par les lobbies industriels et malgré certaines déclarations isolées, le Président de la République et le Gouvernement ont confirmé clairement le refus de la France de s’engager dans la voie de l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique. C’est en effet la seule position cohérente avec l’engagement de la France dans la lutte contre le changement climatique, réaffirmé encore lors du sommet de Doha.

Dans le prolongement de ces déclarations, EELV se réjouit de l’initiative de ses parlementaires et notamment de François-Michel Lambert, député des Bouches du Rhône, qui a déposé mardi 11 décembre une proposition de loi pour interdire l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste en France, par quelque technique que ce soit. Ce texte fait écho à la demande de moratoire déposée par les eurodéputé-e-s écologistes au Parlement européen.

Alors que prend forme le débat national sur la transition énergétique, rappeler la nécessité d’abandonner le recours aux hydrocarbures non conventionnels comme les gaz de schiste est une première étape pour une réorientation en profondeur de la politique française vers la sobriété énergétique et les énergies renouvelables.

 

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Débat – Peut-on encore se passer des gaz de schiste ? https://energie.eelv.fr/debat-peut-on-encore-se-passer-des-gaz-de-schiste/ Fri, 23 Nov 2012 13:35:50 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5331 Alain Lipietz a participé à un débat sur France Culture à propos des gaz de schiste mercredi dernier 21 novembre.

 

A écouter en cliquant sur Peut-on encore se passer des gaz de schiste ?

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Construire une compétitivité sur le long terme, sans gaz de schiste https://energie.eelv.fr/construire-une-competitivite-sur-le-long-terme-sans-gaz-de-schiste/ Wed, 07 Nov 2012 07:39:28 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5192 L’exploitation des gaz de schiste est une absurdité », tonnent Hélène Gassin, vice-présidente à l’environnement, à l’agriculture et à l’énergie du conseil régional d’Ile-de-France, et Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d’EELV, démontrant via le « langage économico-centré [que certains patrons] ont tort » de proposer l’exploitation de cette énergie comme un des moyens de favoriser la compétitivité des entreprises basées en France.

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Même au nom d’une économie classique et d’une logique étroite de compétitivité, l’exploitation des gaz de schiste est une absurdité.

Dans leur appel à François Hollande pour un choc de compétitivité, 98 patrons français se positionnent pour l’exploration et l’exploitation «des ressources nationales comme les gaz de schiste». Le rapport Gallois publié ce 5 novembre 2012, listant des mesures pour relancer la compétitivité, prône la reprise des recherches sur l’exploitation des gaz de schiste. Dès sa publication, le gouvernement français a d’ores et déjà indiqué que cette piste serait exclue. Nous saluons cette position claire du gouvernement dans la lignée du discours de François Hollande prononcé lors de la Conférence environnementale de septembre 2012 où il avait exprimé fermement qu’il excluait de délivrer, sur tout le quinquennat, tout permis d’exploiter les gaz de schiste par fracturation hydraulique. Mais nous souhaitons revenir sur le fond de ce dossier.

Nous ne chercherons pas à convaincre ces patrons sur le terrain de la protection de l’environnement, de l’impact sur l’économie locale du tourisme et sur l’agriculture, des conséquences pour les réserves en eaux, de la protection de la santé des travailleurs et des riverains, de la protection du climat… autant d’arguments qui semble-t-il ne les intéressent pas. Utilisons plutôt leur langage économico-centré pour montrer qu’ils ont tort, même dans leur propre mode de pensée.

La «raison économique» impose d’attendre

Dans leur tribune, «Une fracture en attente de devis», les économistes Amélie Méjean et Stéphane Hallegatte proposent un calcul de bon gestionnaire. Considérant que le prix du pétrole et du gaz va augmenter à l’avenir, il est rationnel économiquement d’attendre pour éventuellement exploiter les gaz de schiste: il sera plus rentable de les exploiter pour remplacer une ressource chère. C’est une problématique bien connue des pays miniers. Les deux économistes calculent ainsi que garder ce réservoir intact, pour l’exploiter éventuellement dans deux décennies, représenterait en soi un placement financier virtuel dont le rendement est évalué à 5,5 % par an sur vingt ans. Même convaincus de la nécessaire exploitation de nos ressources fossiles, nous devrions le faire le plus tard possible au seul motif de la rationalité économique. Voilà la démonstration que ces patrons ne savent pas gérer au-delà du bout de leur nez: le problème de compétitivité des entreprises françaises vient probablement plus de là que de l’origine du gaz…

Une question de priorités

Il faut évidemment ajouter à ce raisonnement plusieurs éléments. Ce délai de vingt ans nous donnera le temps d’organiser la vraie transition énergétique, qui amoindrirait l’obligation d’importations massives d’énergies fossiles au profit d’autres solutions, durables. Sur le champ de l’emploi, il est de plus avéré que les investissements réalisés dans les gaz de schiste seraient bien moins créateurs d’emplois que les mêmes niveaux d’investissement dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Les patrons appellent également à subordonner la lutte contre le changement climatique au maintien de la compétitivité. Les écologistes répondent que la lutte contre le changement climatique est source de compétitivité et de résilience de l’économie. Sans compter que philosophiquement, il semblerait plus logique d’avoir une économie un peu moins performante dans un monde viable, plutôt qu’une économie très performante dans un monde invivable.

Le coût de l’énergie pousse à la compétitivité

La question de la compétitivité des entreprises n’a rien à voir ni avec la provenance du gaz, ni avec la lutte contre le changement climatique, ni même avec le prix de l’énergie. Un regard outre-Rhin nous indique que, si certaines entreprises reçoivent un soutien pour l’accès à une énergie bon marché de par leur activité énergivore, globalement l’économie allemande est plus compétitive malgré un prix de l’énergie plus élevé et un effort en faveur du climat bien plus important. Cette compétitivité est même en partie obtenue «grâce» à une énergie chère, décidée par le gouvernement au moyen de différentes taxes: une énergie chère est source de compétitivité puisqu’elle pousse à la recherche et développement en faveur de l’efficacité énergétique.

Les vraies «ressources nationales»

Mais les écologistes rejoignent pourtant les patrons sur quelques points: il faut mobiliser les «ressources nationales». Les principales ressources nationales, les vraies, sont les gigantesques gisements d’efficacité énergétique d’une part et les énergies renouvelables d’autre part: développons les deux massivement, et notre compétitivité sera améliorée autant que notre déficit commercial sera réduit. Il faut d’ailleurs se féliciter que l’efficacité énergétique soit enfin reconnue par les patrons comme stratégiquement prioritaire. Les écologistes le disent depuis des décennies et sont heureux de savoir que les patrons rejoignent leur analyse. Gageons qu’ils ne tarderont pas à faire de même sur d’autres sujets…

 

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Gaz de schiste: revenir sur la position française serait une grave erreur politique https://energie.eelv.fr/gaz-de-schiste-revenir-sur-la-position-francaise-serait-une-grave-erreur-politique/ Thu, 12 Jul 2012 10:45:00 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=4336 Dans un article du Monde d’aujourd’hui, Arnaud Montebourg tente de théoriser ce que sera le redressement productif dont il est en charge. La réforme du code minier figure en bonne place des chantiers auxquels il s’attaquera, une priorité que soutiennent évidemment les écologistes.

Mais cette réforme semble ne viser qu’un objectif: recouvrer la compétitivité de la France grâce à la reconquête de notre souveraineté énergétique. Et au bout de quelques lignes, ce que tout le monde redoutait apparaît de manière brute: pour M. Montebourg, la question de l’exploitation des gaz de schiste doit être posée.

Pour Michèle RIVASI, députée européenne EELV et co-rapporteure d’un rapport d’initiative du Parlement européen sur l’incidence environnementale des gaz de schiste, les déclarations d’Arnaud Montebourg sont inquiétantes: « François Hollande, durant la campagne des présidentielles, a pris de nombreux engagements et cela serait bien qu’il les tienne. Dans une réponse aux interrogations du ‘Collectif 07 Stop au gaz de schiste‘, il précisait en avril dernier que ‘pour la France, l’interdiction de l’exploitation des gaz et huiles de schistes est aujourd’hui indiscutable’. Le revirement serait bien rapide, ce serait une grave erreur politique.« 

« A vrai dire, en février dernier, François Hollande tenait déjà un discours plus nuancé. Lors d’un entretien sur RTL il avait précisé: ‘il ne faut jamais rien écarter surtout si des recherches démontrent qu’on peut obtenir ce gaz sans nuire à la nature’. Et bien justement, rien n’est prouvé et la Commission européenne est d’ailleurs en train de réaliser ses propres études, tant sur l’impact sanitaire et environnemental de la fracturation hydraulique que sur le bilan carbone du gaz de schiste tout au long de son cycle de vie. Même s’il est urgent d’attendre ces résultats, il est d’autant plus nécessaire d’écouter la parole des Français qui vivent dans les zones potentielles d’exploration/exploitation des gaz de schiste, et qui refusent catégoriquement de voir le patrimoine français être sacrifié pour quelques gouttes de gaz. »

Et Michèle RIVASI de conclure: « Nous devons changer de logiciel énergétique, il ne faut pas foncer tête baissée vers des solutions de facilité à court terme et couper le cordon avec les énergies de la seconde révolution industrielle. Il faut entamer une troisième révolution industrielle avec un déploiement massif des énergies renouvelables décentralisées couplé à un chantier national sur l’efficacité énergétique. Les consommateurs doivent devenir producteurs pour ne plus dépendre des intérêts de multinationales peu soucieuses du bien-être collectif. Quand on prétend défendre l’avenir de la France et de sa jeunesse, quand on prétend incarner le changement, on ne peut décemment pas se permettre de mettre encore plus à mal le droit des nouvelles générations à vivre sans gaz à effet de serre ni nucléaire. »

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