Communiqués de presse – Site de la Commission Energie https://energie.eelv.fr Sobriété, efficacité, renouvelables Mon, 05 Feb 2018 20:55:32 +0100 fr-FR hourly 1 Climat – Rapport du Groupe III du GIEC: il est plus que temps d’agir! https://energie.eelv.fr/climat-rapport-du-groupe-iii-du-giec-il-est-plus-que-temps-dagir/ Tue, 15 Apr 2014 08:51:31 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5727 Le 3ème volet du cinquième rapport du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le climat (GIEC), paru ce 13 avril, dresse un tableau alarmant et sans appel : la possibilité de maintenir le réchauffement planétaire en-dessous de 2°c d’ici à 2100 par rapport à la période pré-industrielle est déjà presque épuisée. Pour limiter l’ampleur et la gravité des impacts, il faut agir dès à présent, de manière concertée, et à un rythme bien plus important que ce qui a étéfait jusqu’à maintenant.

Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 2,2% entre 2000 et 2010, contre 0,4% en moyenne pour les trois décennies précédentes. A ce rythme, le seuil des 2°c sera atteint en 2030, soit demain. Pour n’atteindre ce seuil qu’en 2100, il faut réduire les émissions mondiales de 40 à 70% d’ici 2050, et les ramener à un niveau « proche de zéro » d’ici la fin du siècle.

L’urgence de ces préconisations du GIEC se mesure dès aujourd’hui : les effets du changement climatique sont déjà à l’œuvre ; sécheresses, inondations, perte de biodiversité, pénuries alimentaires, impacts sanitaires, migrations, risques de conflits touchent d’abord les populations les plus fragiles. Ces impacts seront de plus en plus importants et irréversibles avec l’ampleur du réchauffement planétaire, et l’inaction ne fait qu’aggraver les coûts futurs : il sera beaucoup plus complexe et coûteux d’atténuer nos émissions et de s’adapter aux changements irréversibles demain que d’agir aujourd’hui.

Les solutions existent. Si tous les secteurs économiques (bâtiment, agriculture, transport…) doivent se mobiliser, la transition énergétique a un rôle particulièrement important à jouer : les progrès accomplis en efficacité énergétique sont à l’heure actuelle annulés par la croissance de consommation d’énergies fossiles, en particulier du charbon. Pour le GIEC, il faut « de rapides progrès dans le domaine de l’efficacité énergétique » et « parvenir à tripler voire quadrupler l’énergie neutre en carbone », notamment produite à partir des énergies renouvelables.

« La lutte contre le changement climatique réclame une coopération internationale sans précédent », avertit aussi le GIEC : des efforts isolés ne suffiront pas, et il faut un accord mondial, fort et contraignant pour poursuivre et amplifier le travail engagé par le protocole de Kyoto.

Les deux prochaines décennies seront cruciales pour notre capacité à enrayer un phénomène aux conséquences graves, avec trois mots d’ordre : sobriété, efficacité, renouvelables.

Avec la loi sur la transition énergétique à l’été 2014 et la conférence de Paris en 2015, la France dispose de deux dates-clé pour montrer l’exemple. Elle doit s’en saisir pour contribuer à l’émergence rapide d’une transition énergétique et climatique forte.

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Mesures d’urgence pour la filière photovoltaïque: les propositions de la Commission énergie d’EELV https://energie.eelv.fr/mesures-durgence-pour-la-filiere-photovoltaique-les-propositions-de-la-commission-energie-deelv/ Thu, 05 Sep 2013 17:04:47 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5709 Vous trouverez ci-dessous deux documents détaillant les propositions de la Commission énergie d’EELV concernant les mesures d’urgence à adopter pour endiguer la destruction de la filière photovoltaïque française…et la faire renaître sur des bases moins contraignantes.

20130904_Comener_EELV_PV-mesures-d-urgence_Tableau

20130905_Comener_EELV_PV-mesures-d-urgence_resume synthetique

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Alerte sur la sûreté des installations nucléaires française : 7 mises en demeure en 3 mois ! https://energie.eelv.fr/alerte-sur-la-surete-des-installations-nucleaires-francaise-7-mises-en-demeure-en-3-mois/ Fri, 19 Apr 2013 10:11:11 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5589 A la suite de la catastrophe de Fukushima, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN)
avait rappelé une évidence : « le risque zéro en matière nucléaire n’existe pas ». Ce rappel était
important puisqu’à l’inverse, EDF n’a jamais arrêté de communiquer sur le fait qu’un accident
nucléaire était impossible en France et, claironne depuis peu que ses centrales pourront prolonger
leur activité jusqu’à 60 ans !

Pourtant, Fukushima a mis fin à la rengaine très française selon laquelle « un accident majeur type
Tchernobyl serait impossible chez nous ». Non seulement le risque nucléaire existe bel et bien dans
l’hexagone, mais il est même « fortement probable » d’après le physicien nucléaire et
polytechnicien Bernard Laponche en raison du nombre d’installations nucléaires et de leurs
dégradations dues notamment à leur vieillissement.

A la suite de Fukushima, une évaluation partielle (les « ECS »), portant seulement sur le risque
sismique et d’inondation, a été effectuée sur le parc français et des prescriptions de travaux
complémentaires ont été édictées. L’ASN précisait en juin 2012 que « les mesures prises vont
conduire à un renforcement significatif des marges de sûreté » et que « ces décisions imposent aux
exploitants des travaux considérables » d’ici fin 2012 notamment.

Depuis le début de l’année 2013, de nombreux élus EELV membres des Commissions Locales
d’Information (CLI) auprès des centrales ont demandé par écrit à l’ASN son analyse des mesures
prises par EDF. Nous n’avons toujours pas de réponse à nos questions.

Le silence de l’ASN sur la réalité de la mise en œuvre de ces prescriptions, accroit nos inquiétudes.
Car il apparaît que la sûreté du parc nucléaire français se dégrade d’année en année. 2012 a déjà été
une année record pour le nombre d’incidents déclarés. Mais l’année 2013 commence encore
beaucoup plus mal. Non seulement, le nombre d’arrêts de sécurité de réacteurs a explosé,
mais l’ASN a déjà délivré 7 mises en demeure aux exploitants nucléaires en 3 mois … autant
que pendant l’ensemble de l’année 2012 ! Dans l’échelle de sanction de l’ASN, une mise en
demeure est pourtant une procédure grave dont le non-respect peut entrainer des sanctions pénales
et de fortes amendes financières.

Au-delà, des incidents déclarés, des arrêts de réacteurs et des mises en demeure de l’ASN, le travail
qu’effectuent les associations et les élus écologistes au sein des CLI montre que ces chiffres
correspondent bien à une réelle dégradation de notre parc nucléaire. Un chiffre pourrait résumer
la situation des 19 centrales nucléaires françaises : elles n’ont jamais obtenu un taux de
disponibilité aussi bas qu’en 2012, année où, paradoxe emblématique de l’impasse nucléaire, la
France a du importer au prix fort de l’électricité produite en Allemagne qui a engagé une sortie
complète du nucléaire ! En 2013, ce taux de disponibilité sera probablement encore plus bas.

Malgré cette situation, inquiétante, l’ASN indique dans son dernier rapport sur l’état de la sûreté
nucléaire en 2012 que « l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection est resté globalement
assez satisfaisant en France ». Ce langage, très diplomatique, marque néanmoins un retrait puisque
jusqu’à cette année l’ASN a toujours considéré la sûreté comme « satisfaisante ». Le rajout de
« globalement assez » masque des disparités et même « un nombre trop important d’anomalies » sur
la maintenance des centrales.

Pour les élus EELV membres des CLI, l’augmentation du nombre d’incidents n’est plus
acceptable. Il est donc temps que l’ASN joue réellement son rôle de « gendarme », d’une part,
en utilisant davantage ses pouvoirs de sanctions déjà prévus par la législation. D’autre part,
par un renforcement de ses prérogatives qui nécessitera sans doute une nouvelle loi sur la
sûreté nucléaire et l’information des citoyens.

Dans ce contexte, le lobbying d’EDF et d’AREVA pour prolonger l’activité des centrales
jusqu’à 60 ans est une démarche irresponsable et scandaleuse tant la vétusté du parc va
augmenter d’année en année la probabilité d’un accident majeur en France. Malheureusement,
l’ASN qui n’a jamais assumé son rôle d’information jusqu’à remettre en cause la propagande
mensongère du lobby nucléaire, se contente d’indiquer, par la voie de son président Pierre-Franck
Chevet, qu’« il faut aussi prendre en compte le fait que les centrales nucléaires ont une durée de vie
limitée, dont la prévision est difficile » … sans jamais rappeler à l’ordre EDF qui communique à
gros moyens pour dire l’inverse !

Ce coup de force d’EDF, visant à imposer comme un fait acquis la prolongation des centrales du
parc français, constitue pourtant une impasse économique car il impliquerait des investissements
astronomiques pour la sûreté. Enfin, s’il était confirmé, il serait aussi clairement anti-démocratique
car une décision aussi lourde de conséquences ne peut appartenir qu’aux citoyens. A ce titre, nous
souhaitons que le grand débat national qui démarre sur la transition énergétique, puisse
associer pleinement les français-e-s en les éclairant, sans désinformation, sur les différents
scénarios possibles et toutes leurs conséquences à long terme.

La coordination des élus EELV membres des Commissions Locales d’Informations des
installations nucléaires.

Contact presse : Olivier BERTRAND / 06 80 22 26 49.
Conseiller général de l’Isère et membre de la CLI de Saint Alban.

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Quotas CO2: Le Parlement européen ruine l’ambition climatique européenne https://energie.eelv.fr/quotas-co2-le-parlement-europeen-ruine-lambition-climatique-europeenne/ Tue, 16 Apr 2013 18:11:03 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5580 Aujourd’hui, le Parlement européen a refusé la proposition de la Commission européenne d’intervenir sur le marché européen des quotas de CO2 à travers le gel de 900 millions de quotas excédentaires (« backloading ») et a renvoyé le dossier en commission. Cette proposition, pour insuffisante qu’elle soit, aurait permis la survie du marché carbone européen, et l’ouverture d’une perspective de refonte en profondeur du système européen d’échange des quotas d’émissions.

Pour Yannick JADOT, membre de la commission Énergie et Industrie :

« Le rejet par le Parlement européen de la proposition de maintien sous assistance respiratoire du marché carbone menace dramatiquement la politique climatique de l’UE. Alors que ce marché s’est totalement effondré du fait de la crise et de la « générosité » des États dans l’allocation des quotas aux secteurs industriels, le vote du Parlement européen va ruiner tous les efforts engagés par de nombreuses entreprises pour réduire leurs émissions, investir dans l’innovation, et contribuer à l’économie décarbonée qu’il nous faut atteindre à l’horizon 2050 si nous voulons éviter la catastrophe climatique.

Le marché carbone européen et le système ETS sont loin d’avoir démontré une grande efficacité et ont été marqué ces dernières années par de lourds dysfonctionnements. Au minimum, il aurait fallu retirer définitivement du marché, au moins, 1,4 milliards de quotas et réduire le plafonnement des émissions de CO2. Tous ces dysfonctionnements ont été dénoncés dès le départ par les Verts. Mais tuer ce marché, aujourd’hui, c’est supprimer le seul instrument existant, c’est s’interdire de le réformer en profondeur. Ce n’est en rien ouvrir une perspective vers des outils plus efficaces. C’est pourquoi je regrette profondément que la majorité des députés de droite instrumentalisent la crise pour casser toutes les politiques environnementales et certains députés de gauche critiques vis-à-vis du principe du marché carbone. La définition d’objectifs climat-énergie à l’horizon 2030 va également s’en trouver négativement impactée.

Les enjeux climatiques sont majeurs pour le présent et l’avenir de nos sociétés comme de nos économies. Il est dramatique que les intérêts de certains groupes industriels trouvent un tel écho au parlement et nous empêchent d’orienter l’Union européenne vers l’économie innovante de la sobriété carbone de demain. Au moment où la Chine, l’Australie ou la Corée du Sud sont en train de finaliser leur propre marché carbone, le recul de l’Europe est le pire des signaux et des renoncements. La proposition est pour l’instant renvoyée en commission et devrait donc revenir en plénière d’ici quelques semaines. Nous espérons que les parlementaires européens seront cette fois-ci à la hauteur de l’enjeu. »

Site internet: www.greens-efa.org

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Denis Baupin interpelle le gouvernement sur l’indisponibilité croissante des réacteurs nucléaires liée aux vieillissement et à la vétusté des installations https://energie.eelv.fr/denis-baupin-interpelle-le-gouvernement-sur-lindisponibilite-croissante-des-reacteurs-nucleaires-liee-aux-vieillissement-et-a-la-vetuste-des-installations/ Thu, 04 Apr 2013 19:22:23 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5561 218. C’est le nombre d’arrêts fortuits de réacteurs nucléaires qui se sont produits entre le 1er janvier et le 2 avril 2013 (contre 134 sur toute l’année 2012). Dans une question écrite adressée ce jour à la ministre de l’écologie, Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale, s’interroge sur « l’indisponibilité croissante des réacteurs nucléaires, liée aux incidents à répétition dus au vieillissement et à la vétusté des installations nucléaires de base. Il souhaite « attirer l’attention du gouvernement sur cette dégradation continue de la sûreté, savoir quelles en sont les causes, quelles sont les responsabilités des instances de contrôle internes et externes, des recours à la sous-traitance et du vieillissement des installations ».

« Pour l’année 2012, rappelle-t-il, le taux de disponibilité des centrales françaises a été de 81%, contre un objectif affiché de 85%, ce qui représente une production inférieure de 3.8% aux prévisions. Ce taux d’indisponibilité est le reflet de la multiplication d’incidents, tout au long de l’année 2012, survenant sur un parc vieillissant. Pour mémoire : incident à Penly du 4 avril 2012, dû à une fuite sur une pompe primaire rendant indisponible le réacteur n° 2 durant plusieurs mois ; arrêts intempestifs de la centrale de Saint-Laurent des Eaux le 5 avril 2012 suite à un défaut d’isolement des capteurs ; multiples incidents sur le réacteur n°1 de la centrale de Flamanville en novembre et décembre 2012 suite à un fonctionnement erratique des vannes vapeur ; incident à Belleville sur Loire en janvier 2013 suite à un départ de feu dans le local contenant les pompes empêchant pendant 6 heures, puis à nouveau pendant 15 heures, le refroidissement de la piscine d’entreposage ».

Denis Baupin interroge Delphine Batho « sur l’impact économique de tels arrêts des installations (le seul arrêt d’un réacteur à Penly aurait causé un manque à gagner de 150 millions d’euros) et sur la façon dont cette indisponibilité croissante, cette intermittence constatée et non anticipable, l’adaptation des réseaux que cela engendre, sont prises en compte dans la comparaison de la rentabilité respective des différents modes de production de l’électricité ».

Enfin, Denis Baupin demande « quelles mesures que le gouvernement entend mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité énergétique que fait courir à la France sa très grande dépendance à l’énergie nucléaire dans la production d’électricité combinée à la vétusté grandissante de son parc ».

Question écrite :

M. Denis Baupin attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur l’indisponibilité croissante des réacteurs nucléaires, liée aux incidents à répétition dus au vieillissement et à la vétusté des installations nucléaires de base. Pour l’année 2012, le taux de disponibilité des centrales françaises a été de 81%, contre un objectif affiché de 85%, ce qui représente une production inférieure de 3.8% aux prévisions. Ce taux d’indisponibilité est le reflet de la multiplication d’incidents, tout au long de l’année 2012, survenant sur un parc vieillissant. Pour mémoire : incident à Penly du 4 avril 2012, dû à une fuite sur une pompe primaire rendant indisponible le réacteur n° 2 durant plusieurs mois ; arrêts intempestifs de la centrale de Saint-Laurent des Eaux le 5 avril 2012 suite à un défaut d’isolement des capteurs ; multiples incidents sur le réacteur n°1 de la centrale de Flamanville en novembre et décembre 2012 suite à un fonctionnement erratique des vannes vapeur ; incident à Belleville sur Loire en janvier 2013 suite à un départ de feu dans le local contenant les pompes empêchant pendant 6 heures, puis à nouveau pendant 15 heures, le refroidissement de la piscine d’entreposage.

D’ores et déjà, 218 arrêts fortuits de réacteurs nucléaires se sont produits entre le 1er janvier et le 2 avril 2013 (134 arrêts fortuits sur toute l’année 2012). Denis Baupin souhaite attirer l’attention du gouvernement sur cette dégradation continue de la sûreté, savoir quelles en sont les causes, quelles sont les responsabilités des instances de contrôle internes et externes, des recours à la sous-traitance et du vieillissement des installations. Il s’interroge sur l’impact économique de tels arrêts des installations (le seul arrêt d’un réacteur à Penly aurait causé un manque à gagner de 150 millions d’euros) et sur la façon dont cette indisponibilité croissante, cette intermittence constatée et non anticipable, l’adaptation des réseaux que cela engendre, sont prises en compte dans la comparaison de la rentabilité respective des différents modes de production de l’électricité. Enfin, Denis Baupin interroge Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur les mesures que le gouvernement entend mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité énergétique que fait courir à la France sa très grande dépendance à l’énergie nucléaire dans la production d’électricité combinée à la vétusté grandissante de son parc.

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Proposition de loi Brottes : un premier pas pour la transition énergétique https://energie.eelv.fr/proposition-de-loi-brottes-un-premier-pas-pour-la-transition-energetique/ Tue, 12 Mar 2013 20:00:30 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5536 La proposition de loi de François Brottes a été adoptée cette nuit en dernière lecture par l’Assemblée Nationale. C’est un premier pas vers la transition énergétique. Ce texte constitue une première étape vers la tarification progressive, il donne les moyens de réduire la précarité énergétique en renforçant les tarifs sociaux. Il jette également les bases, sur proposition des députés écologistes, d’un bouclier énergétique pour protéger les plus précaires. Et il propose l’ossature d’un service public de la performance énergétique de l’habitat, qui viendra accompagner la transition énergétique des ménages.

Ce texte entame également le desserrement de l’étau qui enserre le développement de l’énergie éolienne en France. Il faut en moyenne 8 ans pour mettre en place une éolienne en France, soit deux fois plus que dans la moyenne européenne. Avec le texte adopté ce soir, levant plusieurs obstacles technocratiques préalablement empilés pour brider les énergies renouvelables, un vent positif recommence à souffler pour l’éolien.

Pour Denis Baupin, chef de file des députés écologistes sur cette proposition de loi : « Nous nous réjouissons de ce premier pas, et 2 ans jour pour jour après Fukushima nous sommes impatients d’adopter les suivants ». Un pas en direction de la sobriété énergétique, et un pas vers l’essor des renouvelables, c’est un pas de plus vers une société qui pourra se passer d’énergie nucléaire.

Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale

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Révélations de l’IRSN sur une catastrophe nucléaire en France : Il est urgent de tirer les enseignements de Fukushima https://energie.eelv.fr/revelations-de-lirsn-sur-une-catastrophe-nucleaire-en-france-il-est-urgent-de-tirer-les-enseignements-de-fukushima/ Mon, 11 Mar 2013 10:33:31 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5531 Révélations de l’IRSN sur une catastrophe nucléaire en France : Il est urgent de tirer les enseignements de Fukushima

2 ans après le début de la catastrophe de Fukushima, le JDD publie aujourd’hui des éléments tirés d’un rapport de l’IRSN qui font froid dans le dos, et montrent l’ampleur de ce qui a été caché aux Français, et notamment aux décideurs, quant à l’ampleur d’un accident majeur en France. Certes, au lendemain de Fukushima, pour la première fois l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait reconnu qu’un accident majeur était possible en France. Mais jamais jusque là les conséquences n’en avaient été rendues publiques.

Il apparaît ainsi que la communication effectuée il y a quelques semaines par l’IRSN a sous-estimé ces impacts d’un facteur au moins égal à 10. Et même dans les éléments publiés ce jour, il apparaît que les hypothèses choisies minorent encore la gravité, en présupposant une météo favorable et une catastrophe épargnant les zones urbaines.

Malgré ces hypothèses favorables, les conséquences dépassent d’ores et déjà tout entendement : un coût de près de 6000 milliards d’euros (soit le PIB de 3 années de la France, ou encore 30 fois le coût de construction de l’ensemble du parc nucléaire français), 5 millions de personnes évacuées, une zone contaminée équivalent à la superficie de la France et de l’Allemagne…

En tant que parlementaires nous ne pouvons accepter que la France continue de sous-estimer les risques et les impacts d’un tel accident majeur. C’est pourquoi nous avons pris une part active à la chaîne humaine qui a été organisée hier 9 mars, c’est pourquoi nous rencontrerons demain nos homologues allemands demain pour discuter d’une politique conjointe, et c’est pourquoi notre groupe déposera mardi 12 mars une proposition de résolution (PPR) à l’Assemblée Nationale demandant notamment :
– la transparence sur ces études
– un complément des audits de sûreté des installations nucléaires prenant en compte les risques sous-estimés sous les gouvernements Sarkozy – Fillon
– la mise en place d’une obligation d’assurance (ou de constitution d’un fonds provisionnant le coût d’un accident majeur) pour l’industrie nucléaire, et l’imputation de ce coût dans l’évaluation du coût réel du kWh nucléaire

Nous rendrons public l’ensemble de ces préconisations lors d’une conférence de presse mercredi 13 mars à 11h

Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale
François De Rugy, Barbara Pompili, co-présidents du groupe des députés écologistes

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Transports de déchets nucléaires : les élus ont droit à l’information, la population a droit à la protection https://energie.eelv.fr/transports-de-dechets-nucleaires-les-elus-ont-droit-a-linformation-la-population-a-droit-a-la-protection/ Wed, 16 Jan 2013 08:56:33 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5504 Lundi 14 janvier, un convoi de déchets hautement radioactifs a quitté l’Italie pour rejoindre l’usine Areva de La Hague. Il devrait traverser, par le rail, une grande partie de la France et passer par 16 départements : la Savoie, l’Ain, le Jura, la Saône-et-Loire, la Côte d’Or, la Haute-Marne, les Vosges, la Meuse, la Marne, l’Aisne, la Somme, la Seine Maritime, l’Eure, le Calvados et la Manche. L’arrivée est prévue jeudi 17 janvier dans la matinée

Comme d’habitude, ce dangereux transport a lieu sans la moindre information du public, et notamment des élus locaux. On ne peut indûment perpétuer une situation où ni la population, ni les élus ne sont informés des risques majeurs que leur font courir ces transports, notamment par la radioactivité émise, mais aussi par les risques d’accidents voire d’agression extérieure. Comment ont été pris en compte les impacts potentiels du passage du train dans le choix du trajet, la prévention des risques, voire la gestion d’un accident majeur (évacuation de la population notamment) et comment ont été informés et protégés les agents SNCF concernés ? Ces questions posées à chaque transport international restent sans réponse, alors que la profusion des transports ferroviaires nucléaires accroit fortement la vulnérabilité de notre territoire.

Les élus locaux et nationaux n’ont pas moins le sens des responsabilité que les entreprises qui font transiter ces déchets. Ils ont droit à l’information, à la transparence. Ils ont le devoir de veiller à ce que la population ne soit pas mise inutilement en danger. Le refus systématique de toute transparence viole les règles élémentaires de protection du public.

C’est la raison pour laquelle j’avais proposé à l’occasion de l’examen du projet de loi sur la participation du public (qui devait permettre à l’État de mettre en conformité sa législation avec l’article 7 de la charte de l’environnement sur la participation du public aux décisions relatives à l’environnement), un amendement visant à faire progresser l’information et la participation du public en ce qui concerne le transport de matières radioactives (http://www.denisbaupin.fr//blog-note/projet-de-loi-sur-participation-du-public-et-le-nucleaire-dans-tout-ca). Proposition malheureusement rejetée, mais blocage qui ne pourra perdurer.

Je soutiens donc totalement l’appel à vigilance tout au long du trajet de ce convoi lancé par le Réseau « Sortir du nucléaire », le syndicat SUD-RAIL et les associations et réseaux italiens (Legambiente Piemonte et Valle d’Aosta ONLUS – Secteur Énergie, Legambiente du Vercellese-Association de Volontariat, Pro Natura du Vercellese-Association de Promotion Sociale et Global Info Action) afin d’informer la population et demander que la transparence soit faite sur ces transports, ou à défaut leur suppression.

 

Denis Baupin,

Vice-président de l’Assemblée Nationale

 

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Persistons contre les gaz de schiste https://energie.eelv.fr/persistons-contre-les-gaz-de-schiste/ Fri, 14 Dec 2012 08:35:52 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5462 Face à la forte pression exercée par les lobbies industriels et malgré certaines déclarations isolées, le Président de la République et le Gouvernement ont confirmé clairement le refus de la France de s’engager dans la voie de l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique. C’est en effet la seule position cohérente avec l’engagement de la France dans la lutte contre le changement climatique, réaffirmé encore lors du sommet de Doha.

Dans le prolongement de ces déclarations, EELV se réjouit de l’initiative de ses parlementaires et notamment de François-Michel Lambert, député des Bouches du Rhône, qui a déposé mardi 11 décembre une proposition de loi pour interdire l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste en France, par quelque technique que ce soit. Ce texte fait écho à la demande de moratoire déposée par les eurodéputé-e-s écologistes au Parlement européen.

Alors que prend forme le débat national sur la transition énergétique, rappeler la nécessité d’abandonner le recours aux hydrocarbures non conventionnels comme les gaz de schiste est une première étape pour une réorientation en profondeur de la politique française vers la sobriété énergétique et les énergies renouvelables.

 

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Sureté nucléaire : sonnette d’alarme ! https://energie.eelv.fr/surete-nucleaire-sonnette-dalarme/ Thu, 13 Dec 2012 08:51:07 +0000 http://energie.eelv.fr/?p=5450 Sureté nucléaire :

les élus EELV membres des Commissions Locales d’Information tirent la sonnette d’alarme !

 

Conférence de presse des élu-e-s écologistes siégeant dans les Commissions locales d’information (CLI)

 

A l’occasion de la 24ème conférence annuelle des Commissions locales d’information (CLI) organisée par l’Anccli et l’ASN, les élus écologistes membres de ces CLI souhaitent exprimer leurs préoccupations.

L’énergie nucléaire occupe une place considérable en France. 58 réacteurs ont produit 442 TWh en 2011 soit près de 79 % de l’électricité produite dans l’hexagone. Mais si la production nucléaire est massive, elle reste en deçà des capacités de production totale des centrales. A ce titre l’année 2012 paraît même largement en retrait .

Un parc nucléaire défaillant et usé

Cette déficience du parc nucléaire, qui coûte très cher au contribuable d’après la Cour des comptes, est le signe de l’usure et du vieillissement des réacteurs. Le travail de veille des élus EELV qui siègent dans les Commissions locales d’information auprès des installations nucléaires de base (CLI) permet de constater une augmentation du nombre de prescriptions contraignantes de l’ASN.

Les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima, réalisées en 2011, ont révélé que la situation du parc nucléaire est loin d’être aussi favorable que veulent bien le laisser entendre les partisans de l’atome. La mise en œuvre d’une approche déterministe des risques revendiquée depuis trente ans par le mouvement écologiste a montré la nécessité impérieuse d’accroitre le niveau de sûreté et plus généralement la capacité des réacteurs à faire face à des événements exceptionnels.

Les stress test de l’Union européenne ont confirmé ce constat. Le rapport rendu en octobre dernier contredit totalement le discours officiel français : nos centrales sont moins sûres que la moyenne européenne. Certaines centrales françaises sont concernées par 5 à 7 recommandations (Belleville, Cattenom, Chooz, Golfech, Nogent, Paluel, Penly) contre 2 à 3 pour les centrales belges et allemandes. Les conclusions des évaluations complémentaires de sûreté et la sentence de la commission européenne sur l’état du parc nucléaire français sont alarmantes.

Défauts et déficiences se multiplient et s’accumulent dans les centrales. Aucune partie de la machinerie nucléaire n’est épargnée : colmatage des générateurs de vapeur, usure des cuves, défaillance des vannes, blocage des barres de contrôle, vieillissement incontrôlé de certains matériels, indisponibilité des équipements de secours, perte d’alimentation en source froide, impréparation des équipes de conduite, fuites de tritium incontrôlables (Bugey), non-respect des règles générales d’exploitation (Saint Alban), etc. Au moins aussi préoccupant, les conditions de travail et la gestion des ressources humaines font l’objet d’alertes récurrentes des syndicats et même parfois de l’ASN.

Même les plus ardents partisans de cette industrie commencent à douter du nucléaire. Le 30 novembre 2011 à l’issue d’une visite inopinée à Paluel, Claude Birraux et Bruno Sido ont parlé d’une situation burlesque pour décrire les difficultés des agents à réaliser un exercice de crise. Jean-Louis Basdevant, physicien nucléaire et ancien directeur du département de physique de l’école polytechnique, considère aujourd’hui que les réacteurs nucléaires sont extrêmement dangereux. Il estime que « la seule action raisonnable est d’installer sur les réacteurs « récupérables » du parc français des dispositifs de sécurité s’inspirant de ceux des réacteurs EPR »: protections contre le melt-out du corium en cas de fusion de cœur (de type air d’étalement), dispositifs puissants et autonomes de refroidissement d’urgence en de cas de panne des systèmes prévus , …

La sûreté n’a pas de prix

Nous demandons que tout soit mise en œuvre pour éviter un accident nucléaire. Les actions indispensables pour améliorer la sûreté doivent être décrites et chiffrées afin que les autorités, en lien avec les CLI, puissent faire des choix et le cas échéant arrêter les réacteurs les plus défaillants.

La sûreté du parc nucléaire est une nécessité impérieuse qui exige non seulement de renforcer la surveillance et la législation, mais également de transformer la gouvernance de l’industrie nucléaire. Une nouvelle loi sur la sûreté nucléaire doit venir corriger et compléter les dispositifs définis par la loi du 13 juin 2006, dite loi TSN :

1. L’autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit être dotée de moyens humains, techniques et juridiques pour exercer en toute indépendance sa mission de contrôle. Sa direction doit être ouverte à toutes les parties prenantes de l’industrie nucléaire, aux salariés comme aux associations de protection de la nature et de l’environnement et le pluralisme de l’expertise devenir une règle.

2. Le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie doit disposer de moyens juridiques et réglementaires renforcés pour assumer ses responsabilités et ordonner l’arrêt d’une installation nucléaire quand la sécurité des personnels, des populations et de l’environnement sont menacés.

3. Les commissions locales d’information ne peuvent plus rester de simples organes consultatifs. Elles doivent disposer des capacités pour exercer une vigilance constante sur les installations nucléaires, mener à bien des expertises et contrexpertises et informer les populations. La revendication de l’ANNCLI d’une mobilisation réelle de la taxe INB pour leur financement s’impose. Malheureusement, Madame la Ministre Delphine Batho, présente lors de la conférence nationale des CLI, n’a pas proposé mieux que le précédent gouvernement sur cette question. Cela est d’autant plus regrettable qu’elle vient d’annoncer aujourd’hui même l’augmentation de la taxe sur certaines installations nucléaires afin d’augmenter le financement de l’IRSN , ce qui montre que cela serait possible pour les CLI si la volonté politique était au rendez-vous.

La sûreté nucléaire doit être une préoccupation constante. Cette semaine plusieurs de nos collègues élus accompagnés de Pascal Durand, secrétaire national d’Europe Ecologies les Verts, sont à Fukushima à l’invitation d’élus japonais pour la 2nd Conférence internationale pour la sortie du nucléaire. Ce qu’il se passe au Japon doit nous interpeller en France. Le grand débat national sur la transition énergétique prévu cet hiver ne pourra pas l’ignorer.

 

[1] Selon le CGDD : « La part du nucléaire dans la production totale d’électricité passe, en un an, de 82% à 79%« .

[2] Parlementaires membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

[3] Maitriser le Nucléaire – Jean Louis Basdevant – Eyrolles – Nouvelle édition 2012

 

 

 


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