évaluation;apprentissages – Commission Enfance-Education-formation https://education.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 15 Feb 2018 21:04:43 +0100 fr-FR hourly 1 Motion : POUR UNE REFONDATION DES APPRENTISSAGES https://education.eelv.fr/motion-pour-une-refondation-des-apprentissages/ Tue, 17 Jun 2014 09:48:40 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2266 le 15 juin 2014 le conseil fédéral a voté à l’unanimité moins 4 abstentions la motion suivante :
Exposé des motifs :
La refondation de l’Ecole prendra du temps. La refonte des programmes d’enseignement de la scolarité obligatoire (l’école fondamentale pour les écologistes) s’inscrit ainsi dans le moyen terme pour faire évoluer en même temps les prescriptions, les objectifs et les pratiques. C’est à une véritable révolution – un changement de paradigme – qu’il faut s’atteler. En premier lieu, il faut fixer des grands objectifs à la scolarité obligatoire. Il faut cesser de décliner des programmes détaillés infaisables – sauf pour une élite. Cessons d’être jacobins sur les moyens (les mêmes horaires d’enseignement pour chacun) et girondins sur les fins (chaque enseignant, chaque établissement s’arrange avec sa réalité propre pour se fixer des finalités et des objectifs réels d’apprentissage).
En second lieu, il faut accorder des droits à la formation tout au long de la vie pour les personnes, en incluant la formation professionnelle initiale, la scolarité au lycée et l’enseignement supérieur. La scolarité obligatoire doit outiller les personnes pour qu’elles puissent suivre des parcours qui ne seront pas fléchés. Il faut cesser d’organiser notre système de formation initiale comme une machine à sélectionner.
Enfin il faut associer les élèves et tous ceux qui apprennent aux évaluations qui les concernent : il faut commencer dès le début de la scolarité obligatoire. Tous les acteurs, toutes les disciplines scolaires doivent coopérer en ce sens, et pas de façon rhétorique ou marginale.
A un système scolaire qui impose d’en-haut, organise des files d’attente, induit partout des pratiques sélectives et renforce les situations de stress qui s’imposent aux plus jeunes et aux plus fragiles, il faut substituer un système où les individus apprennent à coopérer, à construire sur le long terme, à entrer dans une logique de projet.
C’est tout le contraire des pratiques largement répandues dans les collèges : des livrets personnels de compétences aux items bien trop nombreux, dont la validation opérée par les chefs d’établissement est aléatoire et dont les premiers intéressés (les jeunes et leurs familles) sont très largement exclus.
A priori la refondation entamée par la loi d’orientation peut fournir des occasions d’opérer cette mutation. Le Conseil supérieur des programmes doit voir son indépendance garantie pour réaliser ce que la loi n’a pas défini : la définition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture ; les référentiels de programme pour les différents cycles de la scolarité obligatoire (maternelle ; CP-CE1- CE2 ; CM1-CM2-6ème ; 5ème-4ème-3ème).
Des expériences existent déjà pour opérer cette mutation que la société attend et que les écologistes soutiennent. Les « éducations à… » sont une des pistes sur lesquelles s’engager : l’éducation à la santé existe déjà dans le système scolaire ; l’éducation à l’environnement et au développement durable
s’appuie sur les ressources des territoires, des associations ; l’éducation à la résolution non-violente des conflits s’est de plus imposée comme une piste prometteuse dans de nombreux établissements. Les « éducations à… » ont du sens pour les élèves, pour les parents qui ne comprennent pas ce que l’Ecole prescrit.

Motion :
Europe Ecologie-Les Verts, réuni au Conseil Fédéral des 15 et 16 juin 2014 demande :
– Une écriture du décret sur le socle commun qui se réfère aux huit domaines définis par l’Union Européenne (2006),
– La définition pour chaque cycle de la scolarité obligatoire (école élémentaire et collège) d’objectifs transdisciplinaires de fin de cycle pluriannuel adossés à un référentiel de compétences
– Une application de trois principes :

  • transparence pour l’accès aux données personnelles
  • information préalable des intéressés sur les modes de partage des données et des destinataires
  • identification des finalités pédagogiques des différents outils (portfolios-carnets de bord, porte-feuilles personnel de compétences)

– Une impulsion vigoureuse pour permettre aux élèves, enfants et adolescents, de développer des projets personnels et collectifs dans le cadre scolaire, périscolaire et extrascolaire ;

– Une démarche volontariste pour permettre à toutes les écoles et tous les collèges de développer, en lien avec des collectivités territoriales, des « éducation à… » qui associent étroitement les lieux d’enseignement et leur environnement.

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« La caricature n’a pas sa place lorsque les enjeux sont aussi importants » https://education.eelv.fr/la-caricature-na-pas-sa-place-lorsque-les-enjeux-sont-aussi-importants/ Sun, 23 Jun 2013 16:34:45 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2237 le CRAP-Cahiers pédagogiques ont interviewé Barbara Pompili, co-présidente du groupe des écolpgistes à l’Assemblée Nationale.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/La-caricature-n-a-pas-sa-place-lorsque-les-enjeux-sont-aussi-importants :

Refondation
« La caricature n’a pas sa place lorsque les enjeux sont aussi importants »

Présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale depuis janvier 2013, Barbara Pompili a été très active à l’Assemblée nationale sur la loi pour la refondation. Elle a reçu il y a quelque temps Philippe Watrelot, président du CRAP-Cahiers pédagogiques, pour évoquer les amendements que pour notre part nous proposions.
Barbara Pompili a répondu avec beaucoup de conviction à nos questions sur les avancées de la réforme et sur l’école.
Interview de Barbara Pompili

Vous avez été très active pendant le débat à l’assemblée nationale, pouvez-vous nous dire d’une part comment vous avez perçu ces débats, leur « qualité intellectuelle et politique », d’autre part quel a été votre rôle, sur quoi vous vous êtes appuyée pour vos interventions et propositions d’amendements ?

L’école doit former les futurs citoyens et offrir à notre jeunesse de réelles perspectives pour son avenir. Elle doit permettre la réussite de tous et incarner notre idéal républicain d’une société où chacun dispose des mêmes droits. Or, notre modèle éducatif ne permet plus aujourd’hui de répondre à ces exigences. D’où l’urgence d’agir.
Cette refondation nécessitait bien sûr un grand débat à l’Assemblée nationale sur l’école et l’éducation en général afin de se nourrir des réflexions des uns et des autres et des expérimentations menées en France ou à l’étranger. Cela n’a malheureusement pas toujours été le cas et j’ai parfois regretté le niveau insuffisant de dialogue et d‘écoute au sein de notre Assemblée.
J’ai d’ailleurs signifié ma déception lorsque nous avons abordé les Projets éducatifs de territoire (PEDT) ou encore la réforme de notre système de notation et d’évaluation. La caricature n’a pas sa place lorsque les enjeux sont aussi importants et les débats sur le fond auraient dû être plus soutenus car il y a beaucoup à dire et à faire pour donner plus d’ambition à notre école. J’aurais souhaité aller plus loin pour réellement refonder notre système car une simple « réparation » ne suffira pas pour lui permettre de relever les défis du 21e siècle.
C’est pour répondre à cette ambition que les écologistes ont déposé de très nombreux amendements. Ceux-ci sont le fruit de réflexions menées de longue date au sein de notre parti politique. Les différentes auditions que j’ai menées ont également enrichi mes réflexions – chercheurs, syndicats, fédérations de parents d’élèves, mouvements de l’éducation populaire… – tout comme mes connaissances du milieu et des acteurs de l’éducation.

Qu’est-ce qui a été amélioré à l’assemblée ? pouvez-vous nous donner deux ou trois motifs de satisfaction et deux ou trois déceptions ?

Les écologistes ont obtenu des avancées significatives sur des questions importantes : la formation des enseignants, la scolarisation des élèves en situation de handicap le droit à l’expérimentation et à l’innovation pédagogiques, les contenus des enseignements, l’interdiction des devoirs écrits à la maison à l’école primaire, le parcours d’éducation artistique et culturelle, l’ouverture de l’école sur l’extérieur (collectivités territoriales, associations et familles par exemple) ou encore le rôle et l’indépendance des deux conseils créés pour ne citer que ces quelques exemples.
Mais nous aurions aimé aller plus loin, beaucoup plus loin, sur de nombreux points comme : le renforcement des projets éducatifs territoriaux (PEDT), les contenus des Espé et leur indépendance, le pré-recrutement, la situation des personnels accompagnant les élèves handicapés, les langues et cultures régionales, les modalités d’évaluation, la mobilité à l’intérieure des cycles, la prise en compte des besoins de chaque élève, la place de l’élève comme acteur de son parcours…

Comment voyez-vous l’avenir de cette Loi, notamment quand on va passer au stade des décrets ? La commission éducation et culture va-t-elle suivre l’application ? Qu’est-ce qui est prévu pour cela ?

Les décrets sont très attendus et nous serons vigilants sur leur contenu. Toutefois, la refondation de l’école ne se fera pas en une seule fois. Si ce projet de loi permet d’avancer et de poser les bases pour un véritable changement, il s’agit d’une première étape qui nécessite d’être poursuivie et approfondie. A travers la commission éducation et culture de l’Assemblée nationale, je continuerai à intervenir chaque fois que cela sera possible pour faire avancer nos idées. Les parlementaires ont d’ailleurs un rôle de contrôle quant à l’application des lois. Un comité de suivi de la loi – qui sera paritaire grâce à un de nos amendements – va également être mis en place et pourra, je l’espère, permettre de faire évoluer ce qui nécessite de l’être. Par ailleurs, en réponse à un de nos amendements, le président de la Commission éducation de l’Assemblée s’est engagé à mettre en place une mission d’information sur le statut de « parent d’élève délégué » ; outre la demande de création d’un véritable statut, nous pourrons notamment remettre en avant dans ce cadre nos demandes de renforcement des liens avec les parents d’élèves et d’ouverture de l’école sur l’extérieur.
Concernant le conseil supérieur des programmes, il sera possible pour les parlementaires membres de la commission éducation d’intervenir dans sa composition uniquement pour les sièges qui leur sont réservés : deux députés et deux sénateurs. Les 12 autres membres sont désignés par le président du Conseil économique, social et environnemental et par le ministre de l’Education nationale.

Sur la question des rythmes scolaires du primaire, quelle est la position d’EELV ? Les élus municipaux soutiennent-ils une mise en place rapide ?

Si les rythmes scolaires n’étaient pas en tant que tels dans le projet de loi mais ont fait l’objet d’une circulaire, nous en avons néanmoins débattu à maintes reprises car il s’agit là d’une question cruciale.
Les écologistes soutiennent cette évolution et sa mise en place dès la rentrée 2013. Partageant les analyses des chronobiologistes, nous plaidons en effet pour un allègement de l’emploi du temps hebdomadaire des élèves qui aujourd’hui brillent au palmarès de la surcharge de travail. Mais nous voulons que cette réforme soit plus vaste encore et s’attaque à une révision globale du calendrier annuel, je pense notamment aux grandes vacances d’été.
Favorables à cette réforme des rythmes scolaires du primaire, nous soutenons de façon plus générale toutes les initiatives au service des évolutions pédagogiques qu’il s’agisse de l’ouverture de l’école sur l’extérieur, du renforcement des projets co-élaborés ou encore de la mise en place de nouveaux emplois du temps permettant de faire vivre des projets collectifs. Les barrières traditionnelles dans lesquelles nous sommes enfermées doivent être levées pour développer de nouvelles formes de pédagogies.
Conformément à cette approche, nous défendons avec vigueur le renforcement des liens entre les temps scolaires, périscolaires et extra-scolaires : c’est une continuité des politiques éducatives qu’il convient d’organiser ! C’est en ce sens que les PEDT constituent pour nous un outil essentiel pour la réussite de ce dispositif : ils doivent permettre d’organiser cette continuité dans une démarche de co-construction avec l’ensemble des acteurs concernés. D’où notre volonté, au cours des débats, de préciser leur forme et objet afin de leur donner plus d’envergure et d’obtenir que cette démarche se développe réellement sur l’ensemble du territoire.
Bien entendu, la question du coût de la réforme des rythmes scolaires doit être prise en compte. Il ne saurait être question de réserver ces activités aux familles les plus aisées ou d’accepter des différences dans leur qualité en fonction des moyens des collectivités. Face à ces incertitudes, certains élus municipaux ont préféré attendre 2014 pour mettre en application cette réforme. C’est pour répondre à ces inquiétudes que nous avions notamment demandé lors des débats que le fonds d’amorçage soit transformé en un fonds pérenne d’accompagnement. Mais nous n’avons hélas pas été entendus par le gouvernement, d’où probablement certains reports. Pourtant, je demeure convaincue qu’une application dès la rentrée 2013 est préférable à un report qui, compte tenu de l’agenda électoral, ne sera pas forcément un gage de meilleure organisation. Par-delà cette question des délais, je demeure convaincue que cette réforme des rythmes va dans le bon sens.

Propos recueillis par Jean-Michel Zakhartchouk

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Visualisez les interventions des sénateurs EELV lors des débats au sénat https://education.eelv.fr/visualisez-les-interventions-des-senateurs-eelv-lors-des-debats-au-senat/ Sun, 26 May 2013 15:04:45 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2226 Marie Blandin, présidente de la commission du sénat :
l’éducation, notre priorité

et sur le refus de renvoi en commission présenté par le groupe UMP

Corinne Bouchoux :
Ce qui compte, c’est de progresser vers l’école de la bienveillance, qui éduque à la coopération plutôt qu’à la compétition


André Gattolin :
rendre plus innovant le service public du numérique éducatif

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Le groupe écologiste du Sénat satisfait par le texte adopté https://education.eelv.fr/le-groupe-ecologiste-du-senat-satisfait-par-le-texte-adopte/ Sun, 26 May 2013 14:37:15 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2222

Paris, le 25 mai 2013

Communiqué des sénateurs EELV

Projet de loi de refondation de l’école de la République

Le groupe écologiste du Sénat satisfait par le texte adopté. Les sénatrices et sénateurs écologistes se félicitent de l’adoption par le Sénat du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République.

« Profondément enrichi par le travail de la Commission, il porte une ambition nouvelle pour notre école après 10 années désastreuses pour notre système scolaire » indique Marie-Christine Blandin (EELV-Nord), Présidente de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication.
Les élu-e-s écologistes se félicitent d’avoir fait adopter plusieurs amendements qui ont significativement amélioré le texte initial dans le sens de davantage d’innovations pédagogiques.
L’éducation à l’environnement et au développement durable est désormais considérée comme un enseignement scolaire à part entière, les notions de dialogue et de coopération sont inscrites comme des objectifs du service public de l’éducation, les élèves professeurs pourront suivre dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation des formations à la prévention et à la résolution non violente des conflits. Les écologistes ont également obtenu que des échanges de pratiques et d’enseignants entre les établissements pourront être expérimentés sur la base du volontariat.

Pour Corinne Bouchoux (EELV-Maine-et-Loire) « c’est une autre école pour notre pays, pour notre société que propose le texte que nous avons voté, ilrépond à une nécessité et à une priorité que nous avons tous au cœur : l’éducation ».

André Gattolin (EELV-Hauts-de-Seine) s’est félicité de la valorisation de l’usage du numérique dans le cadre des apprentissages, qui permettra de « développer de nouvelles coopérations, entre les élèves mais aussi entre les enseignants » et de la promotion de la diversité linguistique dont l’initiation aux langues régionales dans les territoires où elles sont pratiquées.

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Rythmes scolaires : une réforme à mieux partager https://education.eelv.fr/rythmes-scolaires-une-reforme-a-mieux-partager/ Tue, 12 Feb 2013 18:10:56 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2121 Europe Ecologie Les Verts soutient le principe de la réforme des rythmes scolaires qu’a lancée le gouvernement mais en appelle à une méthode plus attentive aux réalités des familles ainsi qu’aux contraintes et enjeux des acteurs de terrain.

A l’appel de plusieurs syndicats, des enseignants et des animateurs se mobilisent aujourd’hui contre la réforme des « rythmes scolaires ». Cette nouvelle journée de grèves et de manifestations, la cinquième mobilisation en trois semaines, est révélatrice d’inquiétudes sur le degré d’urgence des mesures qu’il convient de prendre, mais aussi sur les finalités de ces réformes sur l’école.

Le retour à une semaine de quatre jours et demi est clairement un progrès. Néanmoins, il convient de parler des rythmes de vie et de rythmes éducatifs qui concernent de nombreux acteurs : parents, enseignants, collectivités territoriales, associations à but éducatif. La mise en œuvre de cette réforme doit donc s’opérer dans la concertation sans jamais perdre de vue les situations locales réelles, qui peuvent très largement varier.

Pour les écologistes, le débat sur l’école ne doit pas se limiter aux rythmes scolaires. Il faut urgemment repenser les programmes de 2008 qui font l’unanimité contre eux, mettre en place de vrais temps et espaces de repos tous les jours surtout pour les plus jeunes. Et même aller plus loin, car les chantiers sont nombreux : nouvelles pratiques d’évaluation des apprentissages, réelle égalité des droits à l’éducation et la la formation tout au long de la vie, prérecrutement des enseignants dès la licence…

« Refondons l’école » est un projet ambitieux et attendu des acteurs de terrain, il est essentiel de lui donner toute l’ambition et la concertation nécessaires.

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