éducation – Commission Enfance-Education-formation https://education.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 15 Feb 2018 21:04:43 +0100 fr-FR hourly 1 Communiqué de la commission https://education.eelv.fr/communique-de-la-commission/ Tue, 20 Jan 2015 22:26:11 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2277 Après les mobilisations récentes, beaucoup d’interrogations apparaissent sur le rôle de l’Ecole dans la formation des citoyens. Ce réflexe n’est pas nouveau. Et comme d’habitude des enseignants, des observateurs de terrain rappellent qu’ils avaient déjà alerté sur des difficultés du débat entre élèves, entre élèves et enseignants, entre des parents et l’Ecole. Et qu’ils n’avaient pas attendu des ordres venus d’en-haut pour imaginer des solutions.

La refondation de l’Ecole est au milieu du gué. Il serait malheureux de réagir sous le coup de l’émotion : le temps de l’éducation s’inscrit dans un temps long.

Il faut rappeler que c’est à une échelle humaine qu’on peut trouver, appliquer et faire évoluer des dispositifs, à travers l’éducation civique, l’heure de vie de la classe et surtout une organisation des écoles et des établissements qui laisse la place à une démocratie réelle et à une coopération qui ne se paie pas de mots.

Des initiatives doivent être prises à des niveaux adaptés pour accompagner les équipes pédagogiques (ressources disponibles, formation en présentiel notamment sur la laïcité, la gestion non-violente des conflits), permettre des innovations et une réelle ouverture de l’Ecole : parents, mouvements pédagogiques et d’éducation, associations et entreprises locales.L’éducation à l’usage d’internet doit être un des objets de travail pour tous les acteurs éducatifs. Tou-te-s nous devons nous mobiliser pour que les enfants, les adolescents n’aient peur ni de venir à l’école, au collège, au lycée ni d’en sortir, aujourd’hui et demain.

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L’épuisable et l’inépuisable par Philippe Meirieu https://education.eelv.fr/lepuisable-et-linepuisable-par-philippe-meirieu/ Sun, 25 Aug 2013 18:46:08 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2252 Un principe fonde l’écologie politique : prendre soin du monde et de ses habitants. De là, une multitude de combats : contre le pillage de nos richesses matérielles, pour les droits humains et la justice, en faveur d’un nouveau modèle de développement, national et international. Ainsi deux questions structurent solidairement notre projet : celle de l’irréversibilité des dégâts que nous faisons subir à la planète et celle de notre capacité à mobiliser l’intelligence des humains pour qu’ils puissent construire ensemble un monde habitable et solidaire. Deux objets de travail et de lutte doivent donc nous occuper prioritairement : l’énergie et l’éducation. L’épuisable et l’inépuisable.
Or, autant la parole des écologistes est forte sur la question de la transition énergétique, autant c’est un filet de voix sur celle de la transition éducative… Pourtant, la sobriété énergétique que nous appelons de nos vœux ne sera « heureuse » que si nous sommes capables d’offrir, en lieu et place de la frénésie consommatrice à laquelle se livrent les privilégiés et à laquelle aspirent les exclus, de nouvelles satisfactions : dans le partage des savoirs, la création culturelle et le débat démocratique. Or, tout cela n’est possible qu’en faisant de l’éducation au sens large – éducation scolaire, sociale et familiale, formation initiale et continue, culture et éducation populaire – une priorité.
Alors qu’une réunion de crise est convoquée « au pus haut niveau » lorsque la ministre de l’écologie est limogée, on raye de la liste le ministère de la formation professionnelle sans que cela semble nous émouvoir… quoique chacun admette, mezza voce, que la formation professionnelle bien est une condition indispensable de la transition écologique ! Dans le même temps, nous approuvons une loi sur « la refondation de l’école » qui, malgré le travail de nos parlementaires, reste largement discutable : à travers la question des rythmes scolaires, on y ouvre subrepticement la porte à l’externalisation de l’éducation artistique, culturelle et sportive ; on prend le risque d’accroître les écarts entre les territoires ; on sacrifie l’intérêt de l’enfant au confort des adultes ; on se résigne à l’hégémonie d’une évaluation quantitative absurde ; on brade, sous le poids des lobbys, l’indispensable formation pédagogique des enseignants… Et, même si nos élus locaux font un travail remarquable sur la culture, nous n’abordons presque jamais, au plan national, cette question. Quitte à laisser penser que nous baissons les bras devant l’inflation publicitaire, l’exaltation de la pulsion consommatrice, le pouvoir de la télécratie, la totémisation des prothèses technologiques, la prolétarisation des travailleurs de l’éducatif, du culturel et du social par les tableaux Excel, l’hégémonie d’une médecine où l’humain, coupé de tout écosystème, n’est plus qu’une machine à réparer pour le plus grand profit des industries pharmaceutiques et des « thérapies comportementales » de dressage…
J’ai fait un rêve : que l’écologie politique marche sur deux pieds et consacre autant d’efforts à promouvoir l’inépuisable qu’à se battre – légitimement – contre le gaspillage de l’épuisable.

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Le groupe écologiste du Sénat satisfait par le texte adopté https://education.eelv.fr/le-groupe-ecologiste-du-senat-satisfait-par-le-texte-adopte/ Sun, 26 May 2013 14:37:15 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2222

Paris, le 25 mai 2013

Communiqué des sénateurs EELV

Projet de loi de refondation de l’école de la République

Le groupe écologiste du Sénat satisfait par le texte adopté. Les sénatrices et sénateurs écologistes se félicitent de l’adoption par le Sénat du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République.

« Profondément enrichi par le travail de la Commission, il porte une ambition nouvelle pour notre école après 10 années désastreuses pour notre système scolaire » indique Marie-Christine Blandin (EELV-Nord), Présidente de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication.
Les élu-e-s écologistes se félicitent d’avoir fait adopter plusieurs amendements qui ont significativement amélioré le texte initial dans le sens de davantage d’innovations pédagogiques.
L’éducation à l’environnement et au développement durable est désormais considérée comme un enseignement scolaire à part entière, les notions de dialogue et de coopération sont inscrites comme des objectifs du service public de l’éducation, les élèves professeurs pourront suivre dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation des formations à la prévention et à la résolution non violente des conflits. Les écologistes ont également obtenu que des échanges de pratiques et d’enseignants entre les établissements pourront être expérimentés sur la base du volontariat.

Pour Corinne Bouchoux (EELV-Maine-et-Loire) « c’est une autre école pour notre pays, pour notre société que propose le texte que nous avons voté, ilrépond à une nécessité et à une priorité que nous avons tous au cœur : l’éducation ».

André Gattolin (EELV-Hauts-de-Seine) s’est félicité de la valorisation de l’usage du numérique dans le cadre des apprentissages, qui permettra de « développer de nouvelles coopérations, entre les élèves mais aussi entre les enseignants » et de la promotion de la diversité linguistique dont l’initiation aux langues régionales dans les territoires où elles sont pratiquées.

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La refondation de l’école : quels enjeux pour ce projet de loi ? https://education.eelv.fr/la-refondation-de-lecole-quels-enjeux-pour-ce-projet-de-loi/ Sat, 16 Mar 2013 18:22:06 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2196 EDITION SPECIALE EDUCATION

Quels enfants laisserons-nous au monde ?

En proposant une « refondation de l’éducation », le gouvernement a mis la barre très haut. Là, justement, où les écologistes voulaient la placer.

Les écologistes sont convaincus, en effet, que l’on ne peut plus se contenter de réparer un « système éducatif » à bout de souffle, mais qu’il est temps de le « refonder » sur de nouvelles valeurs. En lieu et place de la sélection par l’échec dans un système individualiste, ils veulent la réussite de tous par une pédagogie résolument coopérative. Contre une évaluation qui classe, ils veulent une évaluation qui valorise et encourage le dépassement de soi. À côté des savoirs disciplinaires nécessaires, ils affirment l’importance de l’éducation artistique et culturelle, de l’éducation à l’environnement, à la santé, à la citoyenneté. Pour lutter contre l’anonymat, l’indifférence et la violence, ils veulent des unités pédagogiques à taille humaine dans des établissements éco-responsables. Pour combattre le consumérisme scolaire et le découragement des enseignants, ils veulent une autre gestion de l’institution, qui rompe avec la concurrence libérale qui gangrène l’école…

Mais les écologistes sont aussi convaincus que ce n’est pas seulement l’école qu’il faut refonder, mais bien l’éducation, dans toutes ses composantes. Ils prônent le soutien aux familles les plus défavorisées, l’aménagement de la ville pour que l’enfant y ait toute sa place, la relance de l’éducation populaire et de la formation tout au long de la vie, le rôle éducatif des médias, la lutte contre l’immédiateté pulsionnelle promue par les machineries publicitaires et technologiques. Ils veulent que l’éducation permette à l’enfant de grandir sereinement, de découvrir le monde et d’apprendre à s’y comporter en citoyen plus qu’en consommateur. Et ils pensent que c’est toute la société qui doit se mobiliser pour garantir le premier des droits de l’enfant : le droit à l’éducation.

Au regard de ces ambitions, la loi sur « la refondation de l’éducation » n’est qu’un modeste premier pas. Beaucoup de travail reste à faire. En articulation avec la commission « éducation » du mouvement, les parlementaires écologistes ont joué le jeu : ils ont déjà fait avancer les choses et ces pages en témoignent. Nous continuerons, sans relâcher notre effort. Car deux questions indissociables structurent notre engagement : « Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? » et « Quels enfants laisserons-nous au monde ? »

 

Philippe Meirieu
Président du conseil fédéral d’EELV
Vice-président de la région Rhône-Alpes, chargé de la formation tout au long de la vie

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