Communiqués – Commission Enfance-Education-formation https://education.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 15 Feb 2018 21:04:43 +0100 fr-FR hourly 1 Communiqué de la commission https://education.eelv.fr/communique-de-la-commission/ Tue, 20 Jan 2015 22:26:11 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2277 Après les mobilisations récentes, beaucoup d’interrogations apparaissent sur le rôle de l’Ecole dans la formation des citoyens. Ce réflexe n’est pas nouveau. Et comme d’habitude des enseignants, des observateurs de terrain rappellent qu’ils avaient déjà alerté sur des difficultés du débat entre élèves, entre élèves et enseignants, entre des parents et l’Ecole. Et qu’ils n’avaient pas attendu des ordres venus d’en-haut pour imaginer des solutions.

La refondation de l’Ecole est au milieu du gué. Il serait malheureux de réagir sous le coup de l’émotion : le temps de l’éducation s’inscrit dans un temps long.

Il faut rappeler que c’est à une échelle humaine qu’on peut trouver, appliquer et faire évoluer des dispositifs, à travers l’éducation civique, l’heure de vie de la classe et surtout une organisation des écoles et des établissements qui laisse la place à une démocratie réelle et à une coopération qui ne se paie pas de mots.

Des initiatives doivent être prises à des niveaux adaptés pour accompagner les équipes pédagogiques (ressources disponibles, formation en présentiel notamment sur la laïcité, la gestion non-violente des conflits), permettre des innovations et une réelle ouverture de l’Ecole : parents, mouvements pédagogiques et d’éducation, associations et entreprises locales.L’éducation à l’usage d’internet doit être un des objets de travail pour tous les acteurs éducatifs. Tou-te-s nous devons nous mobiliser pour que les enfants, les adolescents n’aient peur ni de venir à l’école, au collège, au lycée ni d’en sortir, aujourd’hui et demain.

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Le groupe écologiste du Sénat satisfait par le texte adopté https://education.eelv.fr/le-groupe-ecologiste-du-senat-satisfait-par-le-texte-adopte/ Sun, 26 May 2013 14:37:15 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2222

Paris, le 25 mai 2013

Communiqué des sénateurs EELV

Projet de loi de refondation de l’école de la République

Le groupe écologiste du Sénat satisfait par le texte adopté. Les sénatrices et sénateurs écologistes se félicitent de l’adoption par le Sénat du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République.

« Profondément enrichi par le travail de la Commission, il porte une ambition nouvelle pour notre école après 10 années désastreuses pour notre système scolaire » indique Marie-Christine Blandin (EELV-Nord), Présidente de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication.
Les élu-e-s écologistes se félicitent d’avoir fait adopter plusieurs amendements qui ont significativement amélioré le texte initial dans le sens de davantage d’innovations pédagogiques.
L’éducation à l’environnement et au développement durable est désormais considérée comme un enseignement scolaire à part entière, les notions de dialogue et de coopération sont inscrites comme des objectifs du service public de l’éducation, les élèves professeurs pourront suivre dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation des formations à la prévention et à la résolution non violente des conflits. Les écologistes ont également obtenu que des échanges de pratiques et d’enseignants entre les établissements pourront être expérimentés sur la base du volontariat.

Pour Corinne Bouchoux (EELV-Maine-et-Loire) « c’est une autre école pour notre pays, pour notre société que propose le texte que nous avons voté, ilrépond à une nécessité et à une priorité que nous avons tous au cœur : l’éducation ».

André Gattolin (EELV-Hauts-de-Seine) s’est félicité de la valorisation de l’usage du numérique dans le cadre des apprentissages, qui permettra de « développer de nouvelles coopérations, entre les élèves mais aussi entre les enseignants » et de la promotion de la diversité linguistique dont l’initiation aux langues régionales dans les territoires où elles sont pratiquées.

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Il faut absolument un ministre de la formation professionnelle https://education.eelv.fr/il-faut-absolument-un-ministre-de-la-formation-professionnelle/ Tue, 26 Mar 2013 08:25:17 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2218 Jean-Philippe Magnen (Pays-de-la-Loire), Philippe Meirieu (Rhône-Alpes) et Yanic Soubien (Basse-Normandie)

« Il faut absolument un ministre de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Il le faut car il y a là un enjeu économique et social de première importance dans la période de crise que nous traversons », déclarent dans un communiqué commun, lundi 25 mars 2013, les trois vice-présidents de région en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage (EELV), Jean-Philippe Magnen (Pays-de-la-Loire), Philippe Meirieu (Rhône-Alpes) et Yanic Soubien (Basse-Normandie). Depuis la démission de Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, et le remaniement ministériel du 19 mars 2013, « la formation professionnelle et l’apprentissage n’ont plus de ministre », regrettent les auteurs (AEF n°180364 <http://www.aef.info/public/fr/abonne/depeche/depeche_detail.php?id=180364> ). Thierry Repentin, ancien ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage a en effet été nommé au poste de ministre délégué en charge des Affaires européennes, en remplacement de Bernard Cazeneuve, nommé ministre délégué chargé du Budget.

Selon l’entourage de Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, Thierry Repentin ne devrait pas être remplacé, la compétence formation professionnelle et apprentissage étant dorénavant directement assurée par le ministre de tutelle (AEF n°180429 <http://www.aef.info/public/fr/abonne/depeche/depeche_detail.php?id=180429> ).

« On peut comprendre le souci du gouvernement de ne pas précipiter une nomination de circonstance sur un secteur aussi essentiel, mais il est évident que la vacance actuelle du ministère en charge de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage ne peut pas durer », estiment néanmoins les auteurs, qui en appellent au président de la République François Hollande : « Lui même a souligné l’urgence de la réforme de la formation professionnelle, le 4 mars 2013 » et « annoncé qu’un projet de loi était en préparation et serait prêt d’ici à la fin de l’année. Il est difficile d’imaginer que l’élaboration d’un texte ambitieux soit possible sans l’autorité d’un ministre spécialement dédié à cette mission », affirment-ils.

ENJEUX DE LA FORMATION

Les trois vice-présidents de région écologistes soulignent également « l’importance », qu’a, à leurs yeux, la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage engagée par le gouvernement. Il s’agit de « faire du droit à la formation tout au long de la vie une réalité pour toutes et tous », et « d’accompagner la mise en place de SPRF garantissant de véritables mises en cohérence territoriale », expliquent-ils. En outre, la réforme doit permettre de « construire une réponse qualitative et durable aux problématiques de qualification et de formation, qui empêchent l’accès à l’emploi de nombreuses personnes, en particulier parmi les plus jeunes et les plus défavorisés, dans notre pays » et « de mettre en place une clarification indispensable pour que l’accès à la formation professionnelle ne soit plus perçue comme un parcours du combattant ».

L’apprentissage doit devenir « une véritable filière de formation au service de la promotion sociale et professionnelle comme des secteurs en tension de notre économie ». Il s’agit également « d’accompagner, par un effort de formation et d’innovation formative sans précédent, la nécessaire transition écologique de notre économie ». Enfin, cette réforme doit « donner un signe fort de confiance du gouvernement de la France dans la principale richesse de notre pays : les hommes et les femmes qui, par la formation tout au long de la vie, peuvent répondre aux enjeux d’aujourd’hui ».

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Loi « Peillon » : l’opportunité d’ouvrir et de changer l’école https://education.eelv.fr/loi-peillon-lopportunite-douvrir-et-de-changer-lecole/ Thu, 14 Mar 2013 11:13:28 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2179 Communiqué EELV du 14 mars 2013

Pour EELV, le projet de loi présenté par le gouvernement est une opportunité de poser les fondations d’une école permettant de relever les défis du XXIe siècle, sur les valeurs de la citoyenneté et de l’intégration, sur un socle de confiance à reconstruire avec les enseignants et à la communauté éducative.

Après des années de casse de l’Éducation nationale menée par la droite, les écologistes sont satisfaits de participer à la reconstruction du système éducatif. Loin des diatribes anti-fonctionnaires, des discours moralistes et réactionnaires ou de la perception paranoïaque de la jeunesse qui caractérise l’UMP et ses alliés, le projet du gouvernement est une réelle opportunité pour refonder l’école.

Les écologistes souhaitent que cette loi ne soit pas une simple réparation mais qu’elle ait l’ambition de poser les fondements d’une nouvelle école permettant à notre jeunesse de relever les défis de ce siècle.

Oui à la formation des enseignants
Le rétablissement de la formation des enseignants va dans le bon sens mais reste insuffisant : un pré-recrutement permettrait à cette profession de redevenir accessible à tous ceux qui le souhaitent, le débat doit continuer sur la forme et la place du concours, la formation continue doit être renforcée…

La confiance et la cohérence entre l’école et la Cité
Faire confiance à l’ensemble de la communauté éducative est nécessaire : les enseignants, les associations ou encore les collectivités territoriales mais aussi les élèves, qui doivent être placés au cœur des préoccupations, et leurs parents. Plus d’envergure doit être donnée aux projets éducatifs territoriaux pour qu’ils deviennent le lieu de la mise en place de politiques éducatives concertées. C’est par eux que nous pourrons réaliser la cohérence éducative entre temps scolaire et temps périscolaire, entre l’école et la Cité.

L’école, lieu de citoyenneté
L’école ne doit pas être un lieu de compétition mais un lieu de citoyenneté. C’est pourquoi, il faut revoir les apprentissages, leur transmission, leur évaluation pour ne plus permettre les situations d’échec scolaire que nous connaissons. Le parcours artistique et culturel proposé par le gouvernement va dans le bon sens. Il faut maintenant aller plus loin en proposant aussi un parcours citoyen qui valorise les expériences d’engagement et en renforçant le droit à l’expérimentation pédagogique.

L’ambition du droit à l’éducation
Nous souhaitons une école réellement inclusive qui accueille tous les élèves et s’adapte à leurs besoins spécifiques, y compris les enfants en situation de handicap. C’est ainsi que le droit à l’éducation pourra enfin être garanti pour tous. Donner plus d’ambition à cette loi permettra à l’école de la République de représenter à nouveau une promesse réaliste et crédible pour notre jeunesse.

Barbara POMPILI, Députée de la Somme et co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale

Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

 

 

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Contact :

Marjorie Delmond, attachée de presse : 01 53 19 53 15 – marjorie.delmond@eelv.fr
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Consultation nationale pour l’accueil de la petite enfance : pour un « droit à l’éveil » des tout-petits https://education.eelv.fr/consultation-nationale-pour-laccueil-de-la-petite-enfance-pour-un-droit-a-leveil-des-tout-petits/ Thu, 14 Feb 2013 18:18:31 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2129 Samedi 16 février seront annoncées les grandes orientations en faveur de l’accueil de la petite enfance et du soutien à la parentalité présentées par la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti.

Les grands objectifs de la consultation:

EELV est en accord avec le principe d’une meilleure gouvernance grâce à une redéfinition des modalités de coordination entre les différents acteurs (Caf, départements, communes,…). Nous approuvons par ailleurs le volontarisme affirmé pour une plus grande égalité territoriale en matière d’accueil de la Petite Enfance.

Scolarisation des moins de 3 ans:

Si la scolarisation avant 3 ans est une opportunité pour des enfants qui n’ont pas connu de cadre collectif -notamment issus de milieux ou de zones défavorisés-, elle doit cependant se faire selon des conditions adaptées pour permettre un accueil de qualité. En particulier, les personnels doivent être formés à l’accueil des tout-petits et le taux d’encadrement doit être supérieur à ceux de l’école maternelle.

Conditions d’attribution:

Nous soutenons la mise en place d’une réglementation nationale sur le fonctionnement des commissions d’attribution afin d’harmoniser leur fonctionnement. Chaque commune doit mettre en place des mécanismes assurant la transparence et l’équité en matière d’attribution de places en crèche.

Accueil collectif:

« Il faut s’attaquer frontalement à la pénurie de places d’accueil collectif, principal moyen de réduire les iniquités dans l’attribution, déclare Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris chargé de la Petite Enfance et Référent Petite Enfance au sein de la Commission Education-Enfance d’EELV. Professionnel-les de la petite enfance, scientifiques, associatifs reconnaissent à l’unisson l’importance de la socialisation précoce et de l’accueil collectif dans le développement de l’enfant, en particulier fragile socialement. »

L’annonce par le Premier Ministre de la mise en place d’un quota de 10% d’enfants défavorisés dans les crèches va dans le bon sens. Mais, pour être efficace, elle doit s’accompagner d’une augmentation significative du nombre de places d’accueil collectif, qui ne concerne aujourd’hui que 15 % des enfants de 0 à 3 ans, et d’un développement de l’offre de formation aux métiers de la petite enfance.

Pour un droit à l’éveil:

Cette mobilisation nationale pour la petite enfance pourrait enfin être l’occasion de proposer un « Droit à l’éveil » pour chaque enfant. En d’autres termes, que l’éveil des tout-petits et l’accès à la crèche soient enfin reconnus comme un droit fondamental au niveau national, au même titre que l’éducation et l’école maternelle.

Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

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Rythmes scolaires : une réforme à mieux partager https://education.eelv.fr/rythmes-scolaires-une-reforme-a-mieux-partager/ Tue, 12 Feb 2013 18:10:56 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2121 Europe Ecologie Les Verts soutient le principe de la réforme des rythmes scolaires qu’a lancée le gouvernement mais en appelle à une méthode plus attentive aux réalités des familles ainsi qu’aux contraintes et enjeux des acteurs de terrain.

A l’appel de plusieurs syndicats, des enseignants et des animateurs se mobilisent aujourd’hui contre la réforme des « rythmes scolaires ». Cette nouvelle journée de grèves et de manifestations, la cinquième mobilisation en trois semaines, est révélatrice d’inquiétudes sur le degré d’urgence des mesures qu’il convient de prendre, mais aussi sur les finalités de ces réformes sur l’école.

Le retour à une semaine de quatre jours et demi est clairement un progrès. Néanmoins, il convient de parler des rythmes de vie et de rythmes éducatifs qui concernent de nombreux acteurs : parents, enseignants, collectivités territoriales, associations à but éducatif. La mise en œuvre de cette réforme doit donc s’opérer dans la concertation sans jamais perdre de vue les situations locales réelles, qui peuvent très largement varier.

Pour les écologistes, le débat sur l’école ne doit pas se limiter aux rythmes scolaires. Il faut urgemment repenser les programmes de 2008 qui font l’unanimité contre eux, mettre en place de vrais temps et espaces de repos tous les jours surtout pour les plus jeunes. Et même aller plus loin, car les chantiers sont nombreux : nouvelles pratiques d’évaluation des apprentissages, réelle égalité des droits à l’éducation et la la formation tout au long de la vie, prérecrutement des enseignants dès la licence…

« Refondons l’école » est un projet ambitieux et attendu des acteurs de terrain, il est essentiel de lui donner toute l’ambition et la concertation nécessaires.

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Appel à mobilisation contre la casse du service public de l’éducation https://education.eelv.fr/appel-a-mobilisation-contre-la-casse-du-service-public-de-leducation/ Wed, 09 Feb 2011 17:06:02 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2084 Alors que les magistrats se mobilisent jeudi 10 février pour dénoncer l’absence criante de moyens de la justice française et les atteintes à son indépendance, le gouvernement continue de mener sa bataille contre la fonction publique. Le dogme de la RGPP (révision générale des politiques publiques) lancé en 2007, qui réclame le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, montre ses effets néfastes tels que la dégradation de la qualité des services publics.

 

Le secteur le plus emblématique est l’éducation nationale : 40 000 postes de professeurs ont disparu depuis trois ans. A la rentrée prochaine, ce sont 16 000 postes en moins pour 62 000 élèves en plus ! Les enfants français nés depuis 2007 peuvent d’ores et déjà dire merci à Nicolas Sarkozy pour leurs futures classes surchargées. Certains parents exaspérés assignent l’État en justice pour manquement à ses obligations. Le plus injuste est que les anciennes zones d’éducation prioritaires (ZEP) sont frappées de plein fouet par ces réductions drastiques d’effectifs. Un exemple : l’école Jean Jaurès d’Epinay-sur-Seine (93), où des parents, face à l’absence répétée d’enseignants, ont occupé l’école et saisi la HALDE pour discrimination territoriale.

 

Europe Ecologie – Les Verts appelle à stopper immédiatement l’hémorragie dans l’éducation nationale, et au delà dans l’ensemble de la Fonction publique ! Les dépenses dans le domaine de l’éducation sont un investissement pour le futur. La vision comptable de Nicolas Sarkozy et du gouvernement hypothèque l’avenir de nos enfants.

 

EELV soutient la grève des personnels de l’éducation nationale de ce jeudi 10 février 2011 et appelle à rejoindre les cortèges de manifestants un peu partout en France. Des manifestations sont d’ores et déjà prévues à Marseille, Rodez, Bourges, Dijon, Rennes, Chartres, Montpellier, Angers ou encore Lille. A Paris, le cortège partira à 14h30 du jardin du Luxembourg. Une nouvelle journée nationale de mobilisation est prévue le samedi 19 mars, veille du premier tour des élections cantonales.

 

Djamila Sonzogni et Jean-Louis Roumégas, porte-parole d’EELV

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Luc Chatel : La mauvaise éducation https://education.eelv.fr/luc-chatel-la-mauvaise-education/ Wed, 26 Jan 2011 17:04:15 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2082 Suppression annuelle de 16 000 postes d’enseignants, réforme du lycée bâclée et non concertée, sentiment d’abandon et de mépris des personnels : voilà le résultat, hélas provisoire, des mauvais traitements infligés par la droite à l’Education Nationale. Passées les bornes, il n’y a plus de limites, puisqu’à cette situation calamiteuse le ministre de l’Education Nationale vient ajouter deux mesures aussi dangereuses qu’inefficaces.
La prime de résultats, certes limitée à € 6 000, tous les 3 ans, sous prétexte de valoriser les projets pédagogiques, la réussite scolaire ou la « capacité d’intégrer les élèves en grande difficulté », contraindra les chefs d’établissements à se faire complices de la politique de suppression de postes et d’asphyxie de l’institution éducative que mène le gouvernement, les encourageant à mettre sur leurs équipes pédagogiques une pression permanente afin de « faire plus et mieux avec moins », selon la rengaine comptable que nous servent Luc-Marie Chatel et ses copains de droite.Quant à la suspension des allocations familiales pour cause d’absentéisme scolaire, non seulement elle est déjà inscrite dans une loi, heureusement jamais appliquée, de mars 2006, mais c’est aussi le pire service qu’on puisse rendre aux familles visées, dont elle ne fera qu’aggraver la situation. La droite résume le décrochage scolaire, la démobilisation des élèves et les difficultés sociales des familles à une prétendue démission des parents et, dans sa logique simpliste, préfère sanctionner les personnes que les causes de leurs difficultés. Les Etats généraux de la violence scolaire, en avril 2010, ont pourtant montré qu’il était possible de lutter contre l’absentéisme sans se vautrer dans l’obsession sécuritaire mais, au contraire, en responsabilisant les élèves, en faisant travailler les personnels en équipe, en densifiant la présence humaine. Il s’agit « de prévenir le problème, de discuter avec les parents le plus tôt possible. Souvent, ils croient à l’importance de l’école », comme l’a déclaré la secrétaire d’Etat finlandaise à l’Education, issue du centre-droit.

Il s’agit surtout de se doter d’une réelle stratégie éducative, d’investir massivement dans l’éducation, en termes humains et matériels, d’avoir une réflexion collective sur l’institution éducative, qui doit demeurer notre meilleur outil de préparation de l’avenir et d’élévation des consciences.

 

 Communiqué de presse du 26 janvier 2011

Djamila Sonzogni, Porte-parole

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« La culture pour chacun » : le nouveau slogan du Ministère de la culture du chacun pour soi ! https://education.eelv.fr/la-culture-pour-chacun-le-nouveau-slogan-du-ministere-de-la-culture-du-chacun-pour-soi/ Wed, 19 Jan 2011 17:03:26 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2080   A quelques semaines d’un forum national programmé à partir d’une notion lancée à la va-vite, « la culture pour chacun », accompagnée d’une note indigente en septembre 2010, la politique culturelle n’échappe pas à la stratégie de communication démagogique et vide de sens qui rythme la politique de Monsieur Sarkozy et de ses gouvernements !

Après la stupéfaction des artistes et des professionnels à la lecture de « la lettre de mission du Président à Madame Albanel », après l’échec des Entretiens de Valois et la mise en place d’une institution alibi « le Conseil national de la création artistique », le nouveau coup porté aux politiques culturelles est, cette fois encore, inquiétant : alors que de nombreuses structures culturelles et socioculturelles ont vu leurs moyens amputés ces dernières années par le Ministère (sur la ligne budgétaire BOP 224), le Ministère tente sournoisement de récupérer les actions Culture à l’hôpital, Culture en prison ou en direction des personnes en difficulté, pour maquiller un slogan qui prône l’individualisme et la consommation culturelle au détriment des processus d’émancipation et de construction du lien social.

 

Point n’est besoin de longtemps disserter sur le caractère dangereux de l’expression « la culture pour chacun » dans notre société contemporaine : les services de l’Etat eux-mêmes sont embarrassés, les institutions issues de la décentralisation théâtrale et culturelle s’indignent à juste titre du renoncement à la dynamique de la démocratisation culturelle qui a fait consensus depuis Jean Vilar et les mouvements d’éducation populaire sont atterrés du sort fait à la démocratie culturelle ! Le Ministre de la culture ne pouvait pas faire moins consensus que cela ! L’expression n’est pas innocente, elle traduit au fond la volonté de rupture du pacte républicain construit à partir de notre politique culturelle depuis la révolution française.

 

Depuis une décennie, il n’y a plus de pilote dans « l’avion Ministère de la culture » : impasse, essoufflement, malaise, crise qualifient les analyses des intellectuels qui se soucient de notre système culturel national. Pourtant les innovations et les engagements des artistes, des professionnels de la culture, des grandes institutions comme des équipes indépendantes sont nombreuses et fructueuses dans les territoires. Les collectivités locales appelées à soutenir ont augmenté leurs efforts pendant que l’Etat se désengageait sournoisement invoquant des raisons mortifères : compétitivité, efficacité, RGPP, rémunération au mérite, repli national, rayonnement de l’identité nationale …

 

 

Dans ce monde mondialisé, l’ensemble de la population a soif de sensible, les habitants de nos territoires ont plus que jamais besoin des artistes et des responsables de lieux de partage de culture pour appréhender individuellement et collectivement la société dans laquelle ils vivent. Du côté de l’Etat, encéphalogramme plat !

 

Il devient urgent de refonder notre contrat culturel ; cela passe effectivement par des concertations au niveau régional qui rassemblent Responsables culturels, Artistes et leurs représentants, Elu(e)s locaux, Citoyen(ne)s et Responsables associatifs autour d’une démarche ouverte qui favorise la diversité des approches, se donne le temps et les moyens de co-construire une nouvelle dynamique nationale qui tienne compte des changements sociétaux et écologiques locaux et globaux, à l’instar des démarches d’Agenda 21 de la culture.

 

Les écologistes sont aux côtés de celles et ceux qui dénoncent la politique néolibérale, de l’individualisme et du laisser-faire de Monsieur Sarkozy. Le Ministère de la culture tente en dernière instance de rebaptiser son slogan en « culture pour tous, culture pour chacun », mais les militant(e)s et les élu(e)s d’Europe Ecologie – Les Verts ne sont pas dupes et se mobiliseront lors des manifestations prévues à la Grande Halle de la Villette et dans les régions, le 4 février prochain, et être force de nouvelles propositions.

 

Communiqué de presse du 19 janvier 2011

Europe Ecologie / Les Verts

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Qui décide des rythmes de vie des enfants ? https://education.eelv.fr/qui-decide-des-rythmes-de-vie-des-enfants/ Fri, 10 Dec 2010 18:00:34 +0000 http://education.eelv.fr/?p=2117 La mission parlementaire sur les rythmes de vie scolaire vient de rendre un rapport
sur un sujet qui n’est pas nouveau. Saluons l’audace qui consiste à dénonce
l’absurdité des mesures prises par Xavier Darcos à la demande du président de la
République, quand il s’est agi de supprimer le samedi matin. Elle avance des
propositions qui nécessitent un certain courage pour leur mise en œuvre, y compris
sur la nécessaire variété des approches pédagogiques. Mais aborde-t-elle toutes les
questions essentielles ?
Il convient de parler des rythmes de vie des enfants ou des adolescents, tant il est
évident qu’il faut penser globalement les questions éducatives et faire collaborer
tous les acteurs qui interviennent dans ce champ : parents, enseignants,
collectivités territoriales, associations, sans oublier tous les opérateurs qui
s’agitent autour des écrans auxquels les enfants sont confrontés de plus en plus
longtemps et de plus en plus tôt. Avec de moins en moins d’adultes pour les
accompagner…
Oui, les rythmes imposés par l’organisation scolaire sont toujours aussi
déterminants. Mais les rythmes de vie imposés aux parents le sont de plus en plus
(allongement de la journée de travail et du temps de transport, emplois du temps
variables, employeurs multiples, etc.) et il serait illusoire de l’ignorer. Les
enfants apprennent progressivement des rythmes de vie : ils trouveront leur compte
si on sait les respecter, à commencer par leur temps et rythme de sommeil.
Il faut en même temps relever deux séries de défis : il convient d’abord de poser le
cadre d’une coopération territoriale entre les acteurs qui s’inscrive dans la durée
et ne puisse être remise en cause par la décision arbitraire d’un seul, fût-il
ministre ou président de la République. Et il faut articuler la coopération entre
les échelles différentes de territoire (commune, bassin de vie, région). Cela
permettrait notamment aux collectivités locales d’organiser avec cohérence les temps
de vie périscolaire et de loisirs, de penser le recrutement et la formation des
personnels qu’ils emploient, leur articulation avec l’école, plutôt que d’avoir à
payer le surcoût de dispositifs pensés sans elles... En second lieu, il convient de
fixer des limites à l’inflation scolaire : peut-on limiter le nombre d’heures de
cours par jour en fonction des niveaux et âge des élèves ? Y compris les temps de
révision ou d’aide ? Peut-on assurer le rythme régulier des 7 semaines de cours
(+ou-1) et des 2 semaines complètes de vacances nécessaires pour récupérer ? Peut-on
coordonner la charge de travail demandée aux élèves, dans la semaine et l’année ?
S’il y a un volume annuel de cours par niveau, peut-on à l’échelle des territoires
envisager des scénarios – débattus et évalués - qui fassent varier le nombre d’heure
par semaine ou le nombre de semaines par an ? Faut-il imposer la continuité de la
semaine à l’école élémentaire ? Un cadrage national est absolument nécessaire pour
que les acteurs locaux puissent travailler avec confiance.

Voila bien des questions qui nécessitent une recherche permanente du consensus, et
un travail dans la durée plutôt que la recherche des clivages… Les nouvelles 
attributions du ministre de l’Education nationale, qui intègrent la jeunesse et la
vie associative, devraient lui permettre d’avoir cette ampleur de vue.

Communiqué de presse du 10 décembre 2010
Europe Ecologie - Les Verts
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