MES – Commission Economie, Social, Services Publics https://economie.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 16 Apr 2018 09:49:18 +0200 fr-FR hourly 1 La position EELV sur les dettes publiques https://economie.eelv.fr/la-position-eelv-sur-les-dettes-publiques/ Sat, 21 Apr 2012 17:30:32 +0000 http://economie.eelv.fr/?p=1971 Agnès Michel, pour la Commission Economie et Sociale.

Suite aux débats internes ayant eu lieu à l’occasion du débat européen sur le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) et sur le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire), la Commission Economie et Sociale d’EELV réaffirme ses positions sur la gestion des dettes publiques européennes.

 

Le MES tel qu’il est n’est pas une réponse a la crise, mais une solution de court terme. Nous avons une monnaie commune et un marche commun, nous devons donc avoir un budget commun, sinon l’union ne peut fonctionner. Il fallait renflouer la Grèce, mais la seule solution de moyen et long terme est le fédéralisme budgétaire (et donc aussi un haut niveau de fédéralisme politique). Les traités existants doivent évoluer pour accompagner le choix politique du fédéralisme.

 

Le MES n’est déjà plus suffisant, et les politiques d’austérité accentuent la crise économique et sociale. Le risque que court le projet européen est que médias, politiciens et opinion publique associent l’austérité et la casse sociale à l’Europe, alors qu’il s’agit du choix de dirigeants nationaux. Ce raccourci compromettra considérablement le projet européen et les chances d’avancée du fédéralisme.

 

 

Propositions:

– Nous voulons reproposer le fédéralisme européen, qui est le meilleur moyen de construire une Europe forte et de remettre de la démocratie dans l’Europe.

– Nous proposons la mise en place une réelle union politique, budgétaire, fiscale, un trésor européen, des eurobonds, une politique monétaire officielle (la BCE a déjà une action de rachat des dettes publiques, autant l’officialiser).

– Nous rappelons que ce transfert de compétences depuis les Etats vers l’Europe doit se traduire par un transfert de moyens, via une substantielle augmentation du budget de l’UE (qui n’est aujourd’hui que d’un peu plus de 100 milliards annuels).

– Pour réaliser ce changement de gouvernance européenne, nous préconisons un parlement constituant pour réécrire une constitution européenne, avec un vote le même jour dans tous les pays.

 

Pour 2014, nous nous positionnons pour porter l’Europe du développement durable.

 

Notre MES idéal permettrait :

– La mutualisation des 8 000 milliards de dettes publiques de la zone euro.

– La réduction de ces dettes de 20 à 40%, suite à un audit préalable des dettes publiques, afin de définir le montant de la dette de crise, montant ne devant pas être assume par les États seuls. Nous anticipons qu’après l’audit il resterait entre 6 400 et 4 800 milliards de dettes publiques.

– La mise en place d’une union politique avec augmentation des compétences fédérales et donc des moyens fédéraux (voir plus haut). Ce qui permettrait de mettre en œuvre une politique monétaire commune (dégonflement partiel des dettes publiques), et des prêts à taux d’intérêts très bas au budget européen, par la BCE (via la BEI ou la refonte des traités).

 

Nous précisons que nous souhaitons réserver les Eurobonds et le fléchage de l’épargne privée aux investissements dans la conversion écologique de l’économie (dette future) avec des taux d’intérêts très bas.

 

 

Enfin, nous voulons que le TSCG soit totalement renégocié, afin de définir un traité social, écologique et solidaire européen. La possibilité d’un référendum est le moyen de s’assurer que la prochaine majorité présidentielle renégociera bien le TSCG ; de même, l’engagement électoral à soumettre le TSCG 2.0 à l’approbation du peuple est le meilleur moyen de contraindre la majorité de droite au Conseil Européen de lâcher du lest face au gouvernement de gauche qui pourrait arriver en France dès mai-juin.

 

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MES et TSCG https://economie.eelv.fr/mes-et-tscg/ Mon, 20 Feb 2012 18:52:48 +0000 http://economie.eelv.fr/?p=1955 par Agnès Michel, Resp. de la ComEcoSocSP
Mardi 21 février 2012, les députés français sont appelés à voter pour ou contre le MES (Mécanisme Européen de Stabilité). Deux votes sont prévus :
– Discussion, après engagement de la procédure accélérée, du projet de loi autorisant la ratification du traité modifiant l’article 136 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne en ce qui concerne un mécanisme de stabilité pour les États membres dont la monnaie est l’euro  
– Discussion, après engagement de la procédure accélérée, du projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le mécanisme européen de stabilité 
Au sein de la Commission Economie et Sociale d’EELV, nous nous sommes positionnés depuis longtemps pour une modification de l’article 136 (et le 151), afin de permettre institutionnellement la solidarité financière entre Etats-membres.
Nous nous sommes également positionnés depuis longtemps pour la mise en place d’une politique monétaire et économique commune, se qui se traduirait, entre autres, par :
– la possibilité institutionnelle de prêts directs de la BCE aux Etats membres de la zone euro, via des eurobonds, et/ou le fonds de solidarité.
– la fin de la concurrence fiscale que se livrent les pays de la zone euro.
– une requalification et renégociation commune de la dette dite de « crise », indûment supportée par les Etats-membres
Malheureusement le vote de mardi n’est pas un vote pour la solidarité financière entre Etats-membres, mais un vote pour une stabilisation budgétaire fragile et inégalitaire.
Après 4 ans de crise financière, dont 2 touchant directement les finances publiques de la zone Euro, les dirigeants européens n’ont été pas capables de mettre en place le moindre mécanisme de politique financière et économique commune. Depuis presque 2 ans chaque tentative (systématiquement insuffisante) de combler la dette publique grecque est le fruit de négociations individuelles entre Etats, et non d’une négociation parlementaire supra-nationale. En plus de 2 ans, les Etats-membres n’ont jamais réussi à réfléchir dans le cadre de l’intérêt supérieur de l’Union Européenne, zone d’intégration économique et politique, et de paix.
Aujourd’hui cette régression nationaliste des Etats-membres, France et Allemagne en tête, culmine par la proposition d’un mécanisme soit-disant solidaire dont le modèle de fonctionnement est le FMI. Le MES, comme le FMI, fonctionnerait  avec un droit de vote proportionnel aux montants versés. Ce mode de fonctionnement est totalement à l’opposé de la volonté d’intégration, d’union et de solidarité économique européenne. Ce serait un peu comme si les régions les plus riches de France, IDF, PACA,…, décrétaient que, leur participation aux revenus de l’Etat français étant supérieure à la moyenne nationale, elles devraient participer aux décisions concernant les régions qu’elles « financent » comme la Bretagne ou le Centre.
Pour la Commission Economie et Sociale d’EELV, le MES et le TSCG (auquel il est indéfectiblement lié) vont à l’encontre de l’intégration européenne que nous appelons de nos voeux, comme le meilleur garant d’une zone politique pacifiée, repectueuse de ses citoyens et vecteur international de progrès environnemental et social.
Nous ne voulons pas retomber dans le piège d’une soi-disante avancée institutionnelle de l’union : cela n’a pas fonctionné lors du Traité de Lisbonne. Commençons par les faits, commençons par des actions politiques réelles dans le sens d’une union et solidarité financières et économiques, commençons par décider démocratiquement au sein de l’Union Européenne, et non par le fait des 2 puissances principales. Alors il sera temps d’adapter nos traités de fonctionnement, pour entériner, enfin, l’existence d’une Europe politique.
Nous sommes donc majoritairement pour l’abstention sur la question de la modification de l’article 136, en raison du cadre dans lequel le vote est proposé. Nous sommes contre le MES.
Ceci rejoint la position de nos parlementaires qui, avec le Bureau Exécutif, se sont prononcés comme suit : « la position des parlementaires sur les votes des 21 et 28 sera la non participation au vote sur le premier point (amendement 136 au traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) et le vote contre sur le second (création et modalités de fonctionnement du MES).
Vous trouverez ci-dessous le résumé des pro et anti MES :
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