art – Commission Culture https://culture.eelv.fr Site Officiel de la Commission Culture EELV Fri, 23 Sep 2016 11:46:57 +0200 fr-FR hourly 1 Manifeste pour un Devoir de Culture https://culture.eelv.fr/2012/03/01/manifeste-pour-un-devoir-de-culture/ Thu, 01 Mar 2012 12:39:59 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3187 L’objectif du texte ci-dessous est d’interpeller les politiques à l’occasion des prochaines échéances électorales présidentielles et législatives.

Manifeste – Devoir de culture – Devoir de culture

Il nous semble en effet urgent de susciter réflexion et débat sur la place de l’art et de culture dans le projet politique. L’enfermement de celle-ci dans une catégorie administrative spécifique a encouragé sa banalisation et son instrumentalisation.

« Si on me parle de culture, j’exhibe mon territoire ! »

Il s’ensuit un insupportable rétrécissement de l’action culturelle publique, d’autant plus desséchant que les politiques, tétanisés par la crise, renvoient au superflu l’intervention dans un secteur qui cesse d’être perçu comme essentiel.

A l’heure où l’on parle de refonder le pacte républicain, où l’on revisite les fondamentaux, voilà qu’on réserve à l’École la mission d’éducation citoyenne. Or, si l’exception culturelle française avait un sens, c’était bien celui de placer la culture au coeur du projet politique républicain.

Ce texte est proposé à la signature des acteurs culturels qui ne se résignent ni à la langue de bois des formules convenues, ni aux simples approches corporatistes.

Conçu comme une introduction au débat, il peut et doit être prolongé par vos contributions : ICI

L’ensemble pourra, dans un deuxième temps, être édité sous une forme papier.

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Pour une écologie de l’Art et de la Culture https://culture.eelv.fr/2011/11/04/pour-une-ecologie-de-lart-et-de-la-culture-2/ Fri, 04 Nov 2011 09:50:18 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3234   Vers une Société du bien être, présidentielles 2012 Propositions portées par Eva Joly pour l'Art et la Culture. ...]]>

 

Vers une Société du bien être, présidentielles 2012

Propositions portées par Eva Joly pour l’Art et la Culture.

 

Pour EELV, la culture est un élément consubstantiel du projet écologiste ; c’est aussi la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et « faire société », alors que la mondialisation culturelle attise les crispations identitaires et encourage la consommation effrénée de bien culturels standardisés.

 

 

Démocratie

Le projet écologiste pour l’Art et la Culture s’appuie sur la démocratie, la diversité, l’éducation populaire et l’économie sociale et solidaire. La charte de Fribourg sur les droits culturels, la Déclaration universelle pour la diversité culturelle de l’UNESCO, l’Agenda 21 de la culture adopté par Cités et Gouvernements Locaux Unis, la Charte des droits culturels de Fribourg et la défense de la liberté d’expression et de création contre la censure et le « fait du prince », en sont les piliers.

 

Action

Une politique culturelle aujourd’hui ne peut plus être soumise à l’obsession de « l’excellence » et du « rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Elle ne doit plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.

EELV réaffirme sa volonté de refonder une politique pour la création et l’action culturelle inclusive qui permette aux personnes, quel que soit le genre ou l’origine, de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge et qui propose aux citoyens dans leur diversité de (re)devenir acteurs du champ culturel. Il faut redonner à tous et toutes la capacité d’émerveillement et de curiosité au monde qui garantie notre capacité à vivre ensemble et à nous émanciper des discours d’exclusion et de repli sur soi.

 

Emploi

Pour cela, les mutations économiques doivent avant tout permettre de pérenniser l’emploi culturel par une interrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs. Il est en me^me temps indispensable de favoriser des écosystèmes culturels équilibrés, permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.

Société

Les artistes doivent occuper une place privilégiée au cœur de la Cité qui ne soit pas l’apanage du « star system » mais bien la manifestation d’un rôle citoyen dans une démocratie avancée.  La défense et la promotion des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture contribueront à une plus grande équité culturelle des territoires et des populations en France et dans le pays avec lesquelles nous devons coopérer.

Les écologistes considèrent les arts et les cultures comme des biens communs de l’Humanité qui doivent être soutenus en tant qu’un service public d’intérêt général investi d’une responsabilité en faveur de l’égalité d’accès de tous et toutes.

 

Pour une culture au cœur d’un nouveau projet de société

  • Réinventons un Ministère de la Culture, des Medias et l’Education populaire ;
  • Mettons en débat un Agenda 21 de la culture afin de développer la diversité culturelle et de promouvoir les droits culturels et permettre de co-construire les politiques culturelles avec la société civile ;
  • Accompagnons les nouvelles pratiques de création et de diffusion culturelles en consolidant le développement de l’offre légale sur Internet afin de faciliter l’accès aux œuvres à tous les publics. Les lois qui criminalisent les utilisateurs, comme DAVDSI et HADOPI, seront abrogées et remplacées par des dispositifs mieux à même d’assurer le financement de la production artistique et culturelle ;
  • Développons l’éducation artistique de l’école maternelle à l’université, avec de véritables moyens dédiés, consacrant une autonomie des équipes éducatives dans le choix des projets et de véritables résidences artistiques pour les équipes associées.
  • Créons un fond de soutien pour encourager le dialogue interculturel et les pratiques artistiques participatifs avec des artistes engagés.

 

Pour une éthique de la gouvernance culturelle

  • Réformer en profondeur la gouvernance du Ministère de la Culture comme des institutions culturelles nationales, en proposant une charte éthique et démocratique pour sortir du « fait du prince » ;
  • Renforcer l’application de la charte de mission de service public, notamment en matière de responsabilité sociétale en environnementale ;
  • Rééquilibrer les subventions de l’Etat en faveur des Régions par rapport à l’Ile de France, abandonner les projets pharaoniques notamment sur Paris et délocaliser les moyens des établissements publics culturels nationaux au service des territoires locaux ;
  • Imposer la parité femmes/hommes à la tête des établissements artistiques et culturels conventionnés avec la mise en place d’une mission d’évaluation ;
  • Construire une nouvelle étape de la décentralisation culturelle en inscrivant la culture comme clause de compétence obligatoire dans la réforme des collectivités territoriales ; réunir les acteurs publics et professionnels pour proposer un loi cadre qui distingue les responsabilités des différents échelons en expérimentant des collectivités chefs de file en proposant ;
    • Aux territoires locaux, l’expérimentation et les pratiques, l’éducation et l’enseignement artistique, l’aménagement du territoire, le soutien à l’émergence et aux pratiques amateurs…
    • A l’Etat, la garantie de la transversalité et de l’équité des politiques culturelles, le financement de la conservation et de la diffusion du patrimoine culturel et de la création vivante, la protection du droit des artistes et la redistribution des investissements vers les esthétiques les plus fragiles, la protection des travailleurs culturels…
    • A l’Europe, la consolidation des Réseaux et des synergies, le soutien à la recherche, la mise en place d’un Erasmus Culturel, le soutien aux économies culturelles européennes et à la coopération interrégionale…
  • Renforcer la déconcentration et le rôle des DRACs pour mieux accompagner la décentralisation et le transfert des compétences.

 

Pour une économie équitable des arts et de la culture

  • La création d’un fonds de développement du tiers secteur culturel, qui permettra l’émergence et la pérennisation des SCIC, SCOP et autres unions d’économie sociale ;
  • Un versement des subventions attribuées aux structures culturelles accéléré sensiblement de manière à faire disparaître le syndrome de la double peine ;
  • Une grande réforme de la fiscalité de l’art, qui favorisera l’acquisition d’œuvres d’artistes vivants, tout en taxant la spéculation sur les œuvres d’art dans le circuit national et international. Le produit de cette taxe sera reversé à un fonds social de garantie à destination des artistes ;
  • Le soutien aux emplois d’intermittents du spectacle, en revenant sur les principes des réformes de l’UNEDIC de 2004 et en garantissant un revenu entre les périodes d’activités professionnelles et les temps de préparation ;
  • Lancer une mission nationale pour l’émergence de nouveaux indicateurs économiques et une fiscalité plus juste.
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ATTENTION À LA PEINTURE ! https://culture.eelv.fr/2011/10/30/attention-a-la-peinture/ Sun, 30 Oct 2011 19:52:20 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=2623 Une contribution d'Anna Stein, artiste peintre et sculptrice. Peintres et collectionneurs, Artistes qui consacrez votre vie à la recherche et à la création, ou amateurs qui désirez acquérir des œuvres, ...]]>

Une contribution d’Anna Stein, artiste peintre et sculptrice.

Peintres et collectionneurs,

Artistes qui consacrez votre vie à la recherche et à la création, ou amateurs qui désirez acquérir des œuvres,

Galeristes qui soutienez les créateurs en mettant les œuvres d’art à la portée des collectionneurs

Savez-vous que…

…des marchands sans scrupule détruisent leur espace artistique en diffusant une production de tableaux faite en série, et fabriqué soit en France, mais surtout importées des pays de l’Est, l’Ukraine et l’Extrême- Orient ?

 

Art en série

Les toiles  exécutées en série, vendues en vrac dans des salons professionnels, sont ensuite achetées par des « galeristes » qui se sont répandus autant à Paris que dans des villes de province comme Honfleur, Dinard etc.Des peintures vendues en gros au prix de 160 E se retrouvent en galerie pour 1700€, celles qui sont à 500€ pour 3000€.

Pour valoriser ces produits, des commissaires-priseurs sans scrupule les introduisent auprès des amateurs non avertis, dans des ventes publiques pour leur attribuer une cote fabriquée, soutenues par ces marchands.

Concurrence déloyale

Si la nourriture a sa malbouffe, la peinture a ses croûtes, détruisant le paysage artistique, créant la confusion des valeurs. L’organisation parfaite de faux marchands avec des vendeurs expérimentés, soutenus par des banques qui accordent avec facilité des crédits d’achats fonctionne à merveille.

Les galeristes qui font un travail de recherche et de soutien, un véritable travail artistique, sont désavantagés et perdent du terrain. Les vrais peintres sont exclus du marché.  Les amateurs trompés, croyant d’avoir réalisé des achats de valeur, se retrouvent  avec des non-valeurs.   Certains « galeristes » lancent des produits en série avec le slogan « l’Art pas cher pour tous ». Peintures à moins de 100€, que les artistes réduits en esclavage produisent pour 20€.

Désintérêt politique

Mais ce n’est pas tout. Les pouvoirs publics -Ministère de la Culture, FRAC, DRAC, Affaires Culturelles de la Ville de Paris se sont désintéressés depuis des décennies de tout ce qui est peinture et  sculpture. Les acquisitions se font uniquement  dans les productions d’installations, photos, nouveaux médias. Les expositions dans les espaces leur appartenant  ne sont plus attribuées aux salons professionnels, lesquels ne peuvent plus montrer des œuvres sélectionnées selon des critères du métier.

En revanche, des organisateurs de salons, lesquels sont en réalité des loueurs d’espace, foisonnent. En récupérant des phrases comme la « Liberté de la Création » et « l’Art pour tous », ils vendent à qui peuvent payer des emplacements  pour exposer.

Au royaume des myopes

Dans ces expositions, parfois même dans des espaces de prestige, se retrouve tout ce qui bouge dans un mélange bizarre : des diffuseurs, des peintures en vrac, des artistes débutants parfois prometteurs, des amateurs qui après quelques cours de peinture croient pouvoir s‘attribuer la place du créateur. Pour un visiteur non averti, il est presque impossible de s’y reconnaître. Il est  abusé et les artistes professionnels aussi.

Ces derniers sont maintenant dans une sorte de no- Man’s land. Les vrais collectionneurs désertent  le marché de l’art, et cela devient un parcours du combattant pour retrouver des créateurs de valeur. Pour achever la confusion, les organisateurs de ces « salons » s’entendent avec des commissaires de ventes publiques pour introduire ces produits jusque dans les salles Drouot, pour leur créer des cotes.

Baliser

On peut se poser la question sur le rôle des critiques d’art et des journalistes. Ils sont ravis d’écrire sur des grands évènements, ne remettant jamais en cause la politique culturelle officielle, se taisant sur la situation des artistes qui ont du mal à apparaître sur leurs pages. Quant à dénoncer ces  faux salons, sont-ils simplement au courant ?

On peut se poser la question de ce que nos descendants vont hériter dans une dizaine de décennies de cette époque ? Des croûtes sur les murs, et des  débris des achats publics dans les réserves  de l’État.

La France a toujours été  le pays d’art, que va-t-il advenir de ses  artistes ?

                                                                                  Anna Stein.

 

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