Inter-culturel – Commission Culture https://culture.eelv.fr Site Officiel de la Commission Culture EELV Fri, 23 Sep 2016 11:46:57 +0200 fr-FR hourly 1 Moscou enterre son cinéma https://culture.eelv.fr/2014/11/07/moscou-enterre-son-cinema/ Fri, 07 Nov 2014 10:08:35 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=4085 Démission Collective Appel aux collègues cinéastes et professionnels de musées de la Russie et du monde entier. ...]]>

Démission Collective

Appel aux collègues cinéastes et professionnels de musées de la Russie et du monde entier.

Le 27 octobre 2014, toute l’équipe des spécialistes travaillant au Musée national du cinéma (conservateurs, archivistes et spécialistes de programmation de cinéma) – 22 personnes – ont adressé une lettre au ministre de la culture de la Fédération de Russie, Vladimir Médinski, déclarant que l’équipe entière démissionne à cause de l’impossibilité de continuer le travail avec la nouvelle direction du musée.

 

Le même jour, chaque membre de l’équipe a soumis au nouveau directeur sa demande de démission.

Voici le contexte de cette décision dramatique.

Le 1 juillet 2014, le ministre de la culture de la Fédération de Russie, Vladimir Médinski, a choisi de ne pas prolonger le contrat de Naoum Kleiman, un des fondateurs du Musée du cinéma de Moscou et son directeur depuis 25 ans. Une autre personne a été nommée au poste du directeur du Musée, sans compétition ni temps d’essai : Mme Larissa Solonitsyna, rédactrice en chef du journal « SK Novosti », organe de presse de l’Union des Cinéastes de Russie.

Naoum Kleiman, transféré au poste, spécialement créé pour cette occasion, de président du Musée, a d’abord salué la venue de la nouvelle directrice, jeune et, lui semblait-il, dynamique, historienne de cinéma par formation. Cependant, après trois mois de travail commun (malgré la bienveillance initiale et l’ouverture des employés du musée, malgré les tentatives ininterrompues d’initier la nouvelle dirigeante à la nature des tâches du musée et à ses traditions formées au cours de 25 ans), toute l’équipe des spécialistes travaillant au musée a été amenée à exprimer sa défiance à Larissa Solonitsyna. Le 14 octobre 2014, nous avons remis une déclaration sans ambiguïté à ce sujet à M. Mikhaïl Bryzgalov, Directeur du Département du patrimoine culturel au Ministère de la culture, et à M. Vladimir Tolstoï, Conseiller du Président de la Russie.

La méfiance de l’équipe croissait au fur et à mesure que se manifestaient le manque de compétence de la nouvelle directrice et l’autoritarisme de son style de gestion. L’absence de transparence dans la prise des décisions allait de pair avec son refus obstiné de prendre en compte l’opinion de l’équipe. Sans avoir la moindre expérience du travail d’un musée et sans avoir fait connaissance avec nos collections et les méthodes de rassemblement et de classement, la directrice s’est permis à plusieurs reprises des doutes injustifiés et insultants à l’égard du caractère scientifique de notre travail.

Sous le prétexte de « faire de l’ordre », Mme Solonitsyna a entrepris de licencier les employés qu’elle juge indésirables, sans présenter de motifs d’ordre professionnel et en leur proposant la possibilité de « quitter le poste pour raisons personnelles ». Mais des mesures disciplinaires sont prises de façon sélective – avec une intention évidente de scinder l’équipe. Ces derniers temps, nous nous sommes convaincus que tous les efforts de la nouvelle direction visent à compromettre l’activité précédente de Musée.

Jusqu’ici, personne n’a nié ni mis en doute nos efforts dans l’accomplissement de la mission du Musée du cinéma : mission pour laquelle il a été créé et qui se reflète dans sa conception et son statut. Pour ses spécialistes, qui représentent trois générations, le musée n’est pas un simple emploi, c’est notre vocation et l’oeuvre de notre vie.

Résultat de « l’activité » de la nouvelle direction, il n’est plus possible de travailler efficacement. Il est aussi insupportable de rester dans cette atmosphère d’hostilité, de suspicions insultantes et de manque de respect. Le fonctionnement du Musée est paralysé, les affaires courantes ne sont plus résolues, les partenaires traditionnels refusent à continuer la coopération. L’équipe des spécialistes n’a pas été entendue. De plus, le Ministère a envoyé un juriste pour aider la nouvelle directrice (on ne nous a pas expliqué le but de son « travail avec les documents » et personne ne l’a présenté à l’équipe), – mais nous venons d’apprendre qu’il se spécialise en « liquidation d’entreprises ».

Nous avons compris qu’on prépare la fermeture du Musée.

C’est dans ces conditions que nous avons déclaré l’impossibilité de travailler avec Larissa Solonitsyna en tant que directrice et informé que toute l’équipe de spécialistes qualifiés du Musée du cinéma est forcée, en signe de protestation, de donner sa démission : de quitter ce travail qui nous est cher. Notre lettre au ministre Médinski a été remise le matin du 27 octobre. Le même jour, en réponse, la directrice a commencé à licencier les employés ; parmi les premiers cinq licenciés, il y a Naoum Kleiman. La directrice a essayé de contraindre les autres employés de retirer leurs demandes de démission, mais personne n’a fléchi. En fin de journée, le Ministère de la culture, à travers l’agence « Interfax », a diffusé le texte portant sur certaines soi-disantes infractions, y compris financières, dans l’activité du Musée ; mais, autant que nous sachions, la récente révision ministérielle n’avait pas constaté ces infractions dans ses conclusions. Au cours de la révision, toutes les questions et observations de la commission ont reçu des réponses, et nos explications ont été acceptées par le Ministère. Pourquoi donc diffuser dans la presse des questions qui ont déjà été dûment résolues ? Le but est évident : pour dénigrer le directeur précédent du Musée et son équipe.

C’est la troisième fois au cours de son histoire que le Musée du cinéma est menacé de destruction. Nous appelons ceux, qui ne sont pas indifférents au destin de notre patrimoine cinématographique, à aider à ne pas admettre ce vandalisme culturel.

Nous avons foi dans la solidarité de nos collègues des musées et du monde du cinéma.

Le 27 octobre 2014

Naoum Kleiman, président du Musée du cinéma (licencié)

Maxim Pavlov, directeur adjoint (licencié)

Kristina Youriéva, curateur en chef des collections

Anna Koukès, secrétaire académique

Eléna Dolgopiat, curateur de la collection de manuscrits

Marina Rytchalovskaïa, collection de manuscrits

Daria Kroujkova, collection de manuscrits (licenciée)

Svetlana Kim, curateur de la collection d’animation

Guéorgui Borodine, archiviste (licencié)

Pavel Chvédov, curateur de la collection de diafilms

Emma Malaïa, curateurde la collection d’objets mémoriaux, d’appareils de cinéma et de costumes

Marianna Kouchnérova, curateurde la collection de photographies

Alexeï Trémassov, collection de photographies

Anna Boulgakova, collection de livres (licenciée)

Ekatérina Maksimova, ollection d’art graphique et de peinture pour le cinéma

Anastassia Krylova, collection d’affiches et matériaux publicitaires

Véra Roumiantséva, Cabinet scientifique mémorial de Serge Eisenstein (licenciée) Artiom Sopine, Cabinet scientifique mémorial de Serge Eisenstein (licenciée)

Olga Oulybychéva, chef du département de programmation de cinéma

Ivan Oulybychev, collection de films

Mikhaïl Zraïtchenko, collection de videos

Alexeï Artamonov, spécialiste de relations publiques

]]> « La culture est un dialogue permanent entre les peuples » https://culture.eelv.fr/2013/03/28/la-culture-est-un-dialogue-permanent-entre-les-peuples/ Thu, 28 Mar 2013 11:39:42 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3786 Le sénat a débattu, mardi 26 mars 2013, du « rayonnement culturel de la France à l’étranger ». Marie Blandin y a porté la parole pour le groupe écologiste. ...]]>

Le sénat a débattu, mardi 26 mars 2013, du « rayonnement culturel de la France à l’étranger ». Marie Blandin y a porté la parole pour le groupe écologiste.

Retrouvez l’intégralité du débat (y compris les réponses de Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères) ICI et ci-dessous l’intervention de Marie Blandin.

***

Si la compétition est une réalité dans le monde actuel, la culture mérite mieux que l’exacerbation des rivalités. Même avec des moyens modestes, et particulièrement avec des moyens modestes, c’est la qualité des liens tissés qui importe.

Riche, de par son histoire, en ressources, compétences et institutions en charge de l’action extérieure, la France doit veiller à ne pas faire montre de supériorité face aux autres pays, qui ont bien compris l’importance de la diplomatie culturelle et de la sobriété de ton dans le monde d’aujourd’hui.

Une grande attention doit être portée à ce que nos opérateurs ou représentants ne se fassent pas de concurrence déconcertante sur le terrain.

La réforme de la précédente mandature a donné la main au Quai d’Orsay, qui a ses propres stratégies et qui s’inscrit dans des conflits mondiaux auxquels la France a décidé de prendre part. Mais la culture est un dialogue permanent entre les peuples, qui ne s’arrête ni aux frontières, ni aux conflits, dans lesquels elle doit rester le fil ténu qui permet encore de s’entendre et de faire résonner les atouts de la diversité culturelle.

Le rayonnement ne se décrète pas ; il s’apprécie a posteriori dans l’estime que nous gagnons chaque fois que nous ouvrons des espaces de formation, que nous faisons se rencontrer des artistes ou circuler des œuvres, dans les deux sens, bien sûr, ou chaque fois que des équipes mixtes de recherche travaillent pour répondre à de vrais besoins et partagent la signature de publications.

L’impératif de maîtrise des finances publiques ne doit pas nous faire perdre de vue que l’action culturelle extérieure de la France doit être appréhendée comme un investissement d’avenir. Nous sommes attendus sur la formation des formateurs en enseignement artistique, sur la francophonie et les échanges de professeurs et d’étudiants, sur les meilleures méthodes d’aide au cinéma, à l’édition, à la protection des droits des artistes, à la gestion du patrimoine…

Nous avons à apprendre et à nous émerveiller des cultures à découvrir.

Nous navrons nos amis quand, au nom de la prévention de l’immigration clandestine, nous bloquons aux frontières le violoniste du sextuor à cordes, les percussionnistes africains du festival de Bidon, un jeune chercheur en informatique qui sera accueilli à bras ouverts chez Apple. Et l’incompréhension est totale quand notre consulat de Yaoundé ne délivre pas de visa à la déléguée africaine de l’école Freinet, l’empêchant de participer au congrès mondial de cette institution, malgré son billet de retour payé, malgré son hébergement assuré, malgré l’invitation montrée et malgré les interventions de plusieurs parlementaires.

Tout cela, c’était avant 2012. Les écologistes attendent le changement et les preuves de ce changement…

Nous sommes convaincus que la réciprocité est davantage porteuse d’espoirs de retombées d’échanges plus marchands et durables que la simple volonté offensive de rayonnement motivée par la seule envie de conquérir de nouveaux marchés.

Malheureusement, les missions culturelles du ministère des affaires étrangères ont souffert d’une baisse significative de leurs crédits.

Si nous voulons repenser notre politique de coopération culturelle en sortant des vieux schémas hérités de la période postcoloniale, la culture ne doit pas être la « cerise sur le gâteau » de notre politique de développement.

Dans un monde en tension, la coopération culturelle constitue un moyen de prévention des conflits. Sans culture, pas de paix ; sans paix, pas de développement possible. Je pense donc que l’Agence française de développement gagnerait à soutenir de tels projets.

De retour d’un déplacement au Vietnam avec une délégation de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, j’ai noté que le financement de la saison croisée était assuré pour plus d’un tiers par des entreprises. De fait, l’attaché d’ambassade en charge des questions économiques gérait davantage ce dossier que le conseiller culturel. Le mécénat ne saurait dissimuler un désengagement financier de l’État. Il ne s’agirait pas d’un bon signal envoyé à nos partenaires

Savez-vous que l’École française d’Extrême-Orient ne compte plus qu’un seul chercheur en poste à Hanoï, contre trois auparavant ?

Toujours en matière de recherche, alors que l’Europe nous emmène vers une mutualisation de nos outils de coopération, notre Agence nationale de recherche ne finance pas les projets montés en collaboration avec des équipes étrangères. N’est-ce pas contradictoire ?

Pour éviter de vous dresser un tableau trop noir, je tiens néanmoins à saluer l’excellent modèle que constitue le laboratoire de recherche consacré à la génomique du riz, partenariat exemplaire de chercheurs français et vietnamiens, avec de jeunes étudiants, sur un sujet essentiel pour l’avenir et la sécurité alimentaire du Vietnam, et cela sans OGM ni brevets confiscatoires.

Je suis en revanche toujours déçue du peu d’importance accordée par l’État à l’action de nos collectivités territoriales, parfois réduites au simple statut de co-financeur, alors qu’elles savent souvent tisser des liens plus étroits dans la durée.

Enfin, je souhaite que la France fasse vivre partout la convention de l’UNESCO relative à la diversité culturelle. Ce texte de référence doit s’appliquer dans toutes ses dimensions et inspirer de multiples chantiers auxquels nous pourrons participer grâce à des coproductions et à une diffusion de qualité, en lien avec nos partenaires et dans le respect de leurs attentes.

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Réponse d’Eva Joly à la FNCC https://culture.eelv.fr/2012/04/14/reponse-deva-joly-a-la-fncc/ Sat, 14 Apr 2012 09:11:33 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3281 Réponse à Philippe Laurent, Président de la FNCC, 15 questions aux candidats à la présidentielle. ...]]>

Réponse à Philippe Laurent, Président de la FNCC,

15 questions aux candidats à la présidentielle.

 

 

Monsieur le Président,

Je vous remercie de m’avoir fait parvenir le questionnaire de la Fédération Nationale des Collectivités Territoriales pour la Culture, et vous prie de trouver ci-dessous mes réponses.

 

1. La culture s’entend de bien des manières. pour certains, c’est la diversité des expressions artistiques et la multiplicité des cultures. pour d’autres, c’est avant tout l’identité de la nation, le socle des valeurs partagées. pour vous ?

La culture est un élément consubstantiel du projet écologiste. C’est aussi la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et « faire société », alors que la mondialisation culturelle attise les crispations identitaires et encourage la consommation effrénée de biens culturels standardisés.

Face à l’illusion d’un consensus sur la culture, quelle est la réalité d’aujourd’hui? La médiation est maltraitée au point que des pans entiers s’effondrent, la création voit ses moyens amputés, les industries culturelles façonnent des contenus aseptisés et la diversité s’épuise…

L’écologie, qui interroge la place de l’homme dans la nature, et les rapports des hommes entre eux, pose des questions profondément culturelles, et apporte ses réponses: l’interdépendance, l’indispensable diversité, le bonheur et la fécondité de l’échange, de la transmission, de l’oeuvre collective.

 

2. Démocratisation culturelle ou démocratie culturelle, culture pour chacun ou culture pour tous… Quel doit être le principe premier de la politique culturelle ?

Une politique culturelle aujourd’hui ne peut plus être soumise à l’obsession de « l’excellence » et du
« rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels éclairants et guidant le peuple dans l’obscurité !

Il faut fonder une politique pour la création et l’action culturelle réellement inclusive: qui permette aux personnes, quel que soit le genre ou l’origine, de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge et qui propose aux citoyens dans leur diversité de (re)devenir acteurs du champ culturel.

Il faut redonner à tous et toutes la capacité d’émerveillement et de curiosité au monde qui garantie notre capacité à vivre ensemble et à nous émanciper des discours d’exclusion et de repli sur soi.

Musées et salles ne désemplissent pas, mais accueillent toujours les mêmes publics. En matière de diversité culturelle, il ne faut pas se payer de mots, et commencer par donner l’exemple dans les quartiers et banlieues, dont on refuse d’entendre les potentiels et les aspirations.

Mettons en débat un Agenda 21 de la culture afin de développer la diversité culturelle et permettre de co-construire les politiques culturelles avec la société civile.

 

3. La culture, c’est à la fois les pratiques en amateur et la création artistique professionnelle – notamment dans le spectacle vivant –, la vie associative et les industries culturelles. Comment articuler les deux aspects ?

Pour cela, les mutations économiques doivent avant tout permettre de pérenniser l’emploi culturel par une interrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs.

Il est en même temps indispensable de favoriser des écosystèmes culturels équilibrés, permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.

Pour encourager une économie équitable des arts et de la culture, on peut s’appuyer sur :

  • la création d’un fonds de développement du tiers secteur culturel, qui permettra l’émergence et la pérennisation des pratiques vertueuses des associations culturelles, des SCIC, SCOP et autres unions d’économie sociale ;
  • un versement des subventions radicalement accéléré, de manière à faire disparaître le syndrome de la double peine pour les structures culturelles.

Les industries culturelles ne doivent être soutenues par la puissance publique que dans la mesure que celle-ci participent à la production de bien commun, d’utilité publique et culturelle et qu’elles s’inscrivent dans une interdépendance respectueuse avec la création indépendante, les pratiques amateurs, le tiers secteur culturel.

Il n’est plus possible d’accepter que de grands groupes s’arrogent de manière exclusive la diffusion et la distribution des oeuvres sans compensation pour les artistes ou les citoyens.

Les collectivités locales ont en cela une grande responsabilité et doivent arbitrer leurs éventuels soutiens en regardant la production de richesses culturelle sur le temps long, et non pas sur de l’événementiel sans lendemain.

 

4. Le développement de l’éducation artistique et culturelle à l’école est considéré unanimement comme une nécessité. est-ce l’outil premier d’une politique culturelle ?

Le développement de l’éducation culturelle et artistique dès le plus jeune âge, et donc à l’école, est une nécessité pour l’individu comme pour la qualité de la société. Maîtriser une multitude de modes d’expression est une véritable condition de l’épanouissement de chacun et va aider à construire une société riche en possibilité et capable d’empathie.

Cette éducation est donc un maillon décisif de la politique culturelle et l’on peut la renforce suivant deux axes:

  • réinventer un Ministère de la Culture, des Medias et l’Education populaire ;
  • développer l’éducation artistique de l’école maternelle à l’université, y compris dans les cursus « manuels » ou professionnalisant, avec de véritables moyens dédiés, consacrant une autonomie des équipes éducatives dans le choix des projets et de véritables résidences artistiques pour les équipes associées.

 

5 . Les collectivités territoriales sont aujourd’hui les premiers financeurs de politiques culturelles publiques. Comment envisagez- vous l’avenir de la décentralisation culturelle et la coopération entre les collectivités et l’Etat ?

La rue de Valois ne paye plus, a érodé les forces vives de ses DRACs, confond industries culturelles et culture… La page doit se tourner, pour l’instauration d’une véritable politique publique. L’Etat doit rester le garant de la diversité culturelle comme de la bonne irrigation de tous les territoires.

L’Etat doit commencer par rééquilibrer ses subventions en faveur des Régions par rapport à l’Ile de France, abandonner les projets pharaoniques notamment sur Paris qui siphonnent les moyens en fonctionnement sur la durée et délocaliser les moyens des établissements publics culturels nationaux au service des territoires locaux.

Il faut ensuite ouvrir une nouvelle étape de la décentralisation culturelle, en inscrivant la culture comme clause de compétence obligatoire dans la réforme des collectivités territoriales, mais en imaginant une répartition juste et partagée des attributions entre les différents niveaux, qui auraient la liberté de s’organiser librement à la suite d’assises territoriales de la culture dans chaque région ou bassin régional.

Cela pourrait par exemple signifier:

  • Aux territoires locaux, l’expérimentation et les pratiques, l’éducation et l’enseignement artistique, l’aménagement du territoire, le soutien à l’émergence et aux pratiques amateurs…
  • A l’Etat, appuyé par les régions, la garantie de la transversalité et de l’équité des politiques culturelles, le financement de la conservation et de la diffusion du patrimoine culturel et de la création vivante, la protection du droit des artistes et la redistribution des investissements vers les esthétiques les plus fragiles, la protection des travailleurs culturels…
  • A l’Europe, la consolidation des Réseaux et des synergies, le soutien à la recherche, la mise en place d’un Erasmus Culturel, le soutien aux économies culturelles européennes et à la coopération interrégionale.

Enfin, il est nécessaire de renforcer la déconcentration et le rôle des DRACs pour mieux accompagner la décentralisation et le transfert des compétences.

 

6 . Nous vivons une profonde crise économique et financière. Dans ce contexte, comment justifier la dépense publique nationale en faveur de la culture ? Quelles seraient vos orientations budgétaires et fiscales ?

La culture fait société. Cette dépense publique, souvent variable d’ajustement, est pourtant la dernière qu’il faut toucher en temps de crise, car elle tisse du lien et permet de s’exprimer autrement que par la violence. Nous entrons dans des mutations profondes qui vont mobiliser nos ressources de réflexion, d’innovation, de tolérance.

Plus que jamais la culture doit trouver des soutiens qui ne sauraient se limiter à une dotation financière en faveur de grandes institutions… Il est tout à fait possible d’arbitrer en faveur de la culture, il s’agit avant d’une question de volonté politique.

Il faut mettre sur pied une grande réforme de la fiscalité de l’art, qui favoriserait l’acquisition d’oeuvres d’artistes vivants, tout en taxant la spéculation sur les oeuvres d’art dans le circuit national et international. Le produit de cette taxe serait reversé à un fonds social de garantie à destination des artistes.

Au delà, il faut lancer une mission nationale pour l’émergence de nouveaux indicateurs économiques et une fiscalité plus juste sur l’ensemble des champs culturels.

 

7. Patrimoine. Quel avenir réservez-vous au patrimoine bâti protégé au moment où l’Etat et les collectivités territoriales s’en dégagent ?

En préambule, je veux réaffirmer l’inaliénabilité du classement et de l’inscription des monuments historiques, et continuer l’inventaire des oeuvres architecturales, urbaines et paysagères sur l’ensemble du territoire français, y compris dans les Outres-Mers.

Un grand chantier de concertation avec les collectivités locales doit pouvoir être mené afin de mettre en cohérence les exigences de protection du patrimoine et celles liées a l’inéluctable crise énergétique mondiale à laquelle nous allons être confronté.

Cela nécessite dès à présent l’isolation thermique massive des immeubles anciens, et la mise en place d’alternative à la production d’énergie, si l’on ne veut pas voir se vider de ses habitants l’ensemble des centres-anciens de nos villes et villages. Il est possible de concilier les deux si tout le monde est autour de la table et c’est un enjeu à ne pas sous-estimer dans notre pays.

Le patrimoine protégé doit donc pouvoir continuer à bénéficier de moyens à la hauteur de l’exceptionnelle richesse française, prioritairement en provenance de l’Etat.

Les ZPPAUP doivent pouvoir être automatiquement transformées en AVAP, la caducité décrétée par le grenelle 2 des ZPPAUP a généré une zone dans les règlements d’urbanisme et impliquent des coûts supplémentaires pour les petites communes qui en avaient mis en oeuvre.

Des études patrimoniales doivent par ailleurs être systématiquement menées sur les architectures industrielles en déshérence, les architectures vernaculaires et les ensembles paysagers ceci afin de conserver la mémoire d’un patrimoine d’une très grande valeur historique et cognitive pour notre société, notamment dans des régions ayant subi une très douloureuse désindustrialisation ou un exode rural massif.

 

8. Cinéma. Face à l’émergence du ‘‘hors-film” permise par la mutation numérique, comment appréhender la probable transformation des écrans de cinéma en simples écrans aptes à diffuser des contenus non exclusivement cinématographiques (sport, spectacle vivant…)

Les cinémas, particulièrement en région et dans les zones rurales, voient leurs écrans progressivement squattés par des contenus non-cinématographiques.

C’est la conséquence d’un abandon progressif par l’Etat et les collectivités de la question de l’aménagement culturel territorial, mais également d’erreurs graves d’investissement sur un certain nombre de salles vers du numérique surdimensionné et la 3D… Il faut donc rentabiliser ces équipements par de l’événementiel, qui prend le pas sur la diffusion d’oeuvres de cinéma.

Il faut se poser la question de la manière dont les collectivités sont en train de gérer ce passage au numérique. De grands chantiers de rénovation sont à l’oeuvre :

Pourquoi ne pas en profiter pour mobiliser le CNC sur des travaux d’accessibilité aux handicapés? Quid des bobines qui ne seront jamais numérisées et représentent un précieux patrimoine? Le passage au numérique signifie-t-il la dématérialisation du transfert des données ou une plus grande facilité à accéder à tous les films, plus rapidement ?

A cette dernière question, on est bien obligé de constater que non. Une fois de plus, l’innovation technique montre qu’elle n’est pas neutre en matière de culture et surtout, si ces innovations peuvent être un moyen, elles ne sont jamais une fin en soi.

Il faut donc garder aux cinémas leur fonction première : diffuser des oeuvres de cinéma !

Mais pour cela le CNC doit, en coordination avec les agences régionales de soutien au cinéma, accompagner les collectivités qui sont souvient bien seules pour prendre des décisions aux conséquences définitives, et soutenir les cinémas de 3 écrans ou moins à l’action culturelle et dans l’éducation à l’image, seul moyen de rassembler un public qui ne demande que de la diversité dans les propositions qui lui sont faites par les salles.

Par ailleurs, il devient indispensable de redéfinir la notion d’art et essai pour la qualification des films. Les quotas de diffusion de ces films doivent par ailleurs être revus écran par écran et le nombre de copies des films doivent être limité pour permettre à toutes les oeuvres d’avoir la chance d’être vues.

 

9 . Livre et lecture publique. la pratique de la lecture est en déclin constant puis 20 ans. la librairie indépendante est menacée. le numérique bouleverse l’ensemble de la chaîne du livre. Le droit d’auteur peine à s’adapter dans l’univers numérique. dans ce contexte, comment envisagez-vous l’action de l’Etat en faveur du livre et de la lecture publique ?

Le modèle culturel français du livre s’appuie sur un réseau très dense et diversifié de librairies, c’est ce maillage et cette diversité qui permettent d’offrir des débouchés et garantit la richesse de la production éditoriale. C’est aussi aujourd’hui le commerce de détail le plus fragile économiquement.

Soutenir la librairie indépendante c’est soutenir la production éditoriale et l’accès à des productions variées. Des mesures s’imposent :

  • mise en place d’une TVA réduite sur le livre : 2,1% à l’instar de la presse ;
  • renforcer les moyens du CNL – Centre National du livre – pour les aides à l’édition, la traduction, le soutien à la librairie ;
  • mise en place d’une taxe sur les ventes en lignes – qui, notamment dans le cas d’Amazon, en infraction avec la loi sur le prix unique du livre vend les ouvrages sans frais de ports – et menace gravement le réseau indépendant. De ce fait détruit des emplois, les missions culturelles de la librairie, la médiation et l’animation des centre-bourgs ;
  • rendre le label LIR pleinement efficient en accordant des allégements de charges sociales pour les librairies labellisées – pour obtenir le label, les charges de salaires doivent représenter au moins 12,5% du CA. Ce serait aussi une mesure en faveur de l’emploi.

 

10. Musiques actuelles. les musiques actuelles sont depuis des années en grande fragilité. Quelles décisions pourraient favoriser, selon vous, les conditions d’une réelle reconnaissance de ce secteur ?

Les musiques actuelles sont fragiles parce qu’elles sont aux confins de l’amateur et du professionnel, de l’activité culturelle publique et du marché.

La rémunération des groupes n’intervient que très tardivement, et rares sont les aides publiques qui permettent de franchir le seuil difficile, tandis que les retours de droits d’auteurs se perdent dans la gourmandise des éditeurs phonographiques.

L’action publique doit intervenir en amont, en favorisant l’accès à des studios de répétition et d’enregistrement, en soutenant les coproductions et l’accueil en résidence longue de création.

Cette mandature doit aussi résoudre par un cadre légal adapté à l’équation impossible de la rémunération des groupes qui se produisent dans les cafés.

Cependant, je suis très réservée concernant l’annonce de la création du Centre National de la Musique, et ce même avec les engagements pris auprès d’un certain nombre d’organisations concernant le soutien aux musiques vivantes et aux acteurs des petites scènes disséminées sur le territoire.

En effet, je crois que la crise que traverse le ministère de la Culture est trop grave créer aujourd’hui une agence qui se voit déléguer par l’Etat de nouvelles responsabilités. il faut d’abord retrouver la confiance et la sérénité au sein du ministère et de ses services déconcentrés, réfléchir sereinement aux besoins du secteur et ne pas l’opposer avec d’autres, ni le mettre en concurrence, sous la pression des grands lobbies et industries du disque par exemple…

 

11. Agenda21/développement durable. les grands tex- tes de référence actuels que sont la Charte pour la diversité de l’UNESCO, la déclaration de Fribourg sur les droits culturels et l’Agenda 21 de la culture modifient-ils votre approche des politiques culturelles publiques ?

Bien évidemment et les écologistes ont été les militants de cette nouvelle approche. L’agenda 21 de la Culture répond à la crise des modèles nationaux de politique culturelle et à la stagnation des moyens des collectivités locales. Il répond à la recherche d’alternatives économiques pour les arts et la culture. C’est une clé aussi pour sortir des faux débats sur les identités nationales.

L’agenda 21 permet de dépasser le face à face entre les élus et les professionnels : position monarchique, fait du prince. Il va remettre les habitants dans le jeu (conseils de quartier, de développement, associations, comités d’usagers)… Les arts et les cultures deviennent alors des pratiques de la citoyenneté locale.

Je veux passer d’une politique culturelle pour ou de à une construction par. Il faut accepter la parole de «non experts», et accepter de passer de la figure du public et de l’usager à celui du citoyen et de la personne.

 

12. Culture et numérique. Comment voyez-vous l’évolution des politiques culturelles face à la mutation des pratiques sous l’effet de la révolution numérique ?

Les canaux de l’internet, les encodages numériques ne sont pas neutres: ces derniers, tout en offrant de nouvelles voies, et en les démocratisant, ont changé les contenus, le son par exemple.

La duplication est à la portée de chacun, et tandis que les FAI font du téléchargement un argument de vente, les plateformes légales et leur identification ont pris un retard considérable. L’arsenal répressif entame les libertés sans même atteindre son but.

Il est temps de mettre au débat des modèles de rémunération des auteurs plus actuels, plus transparents … Accompagnons les nouvelles pratiques de création et de diffusion culturelles en consolidant le développement de l’offre légale sur Internet afin de faciliter l’accès aux oeuvres à tous les publics.

Nous voulons pour cela légaliser le partage non-marchand. Les lois qui criminalisent les utilisateurs, comme DAVDSI et HADOPI, seront abrogées.

 

13. Culture scientifique. A l’heure où une véritable culture scientifique, sans cesse actualisée, semble nécessaire pour adopter ou émettre des points de vue raisonnés, quelle place doit-elle prendre dans l’action culturelle de l’Etat ?

Ce fut un difficile combat, mené par les écologistes que de faire valoir le partage de la culture scientifique au ministère de la culture. Hélas pendant ce temps le ministère de la recherche dissolvait sa mission culture scientifique pour l’externaliser à UNIVERSCIENCES qui peinait déjà à rassembler deux institutions parisiennes aux personnels de statuts et de conception de la pédagogie différents.

L’enjeu reste l’équité territoriale, car ce ne sont que des miettes qui vont aux associations de terrain. Nous devons de surcroit rester attentifs à ce que les CCSTI gardent des moyens suffisants pour rester indépendants: en matière de culture scientifique, les mécénats intéressés ont tôt fait de vous changer la présentation des OGM, de l’effet de serre ou de Fukushima, pour peu qu’ils se nomment GNIS, TOTAL ou AREVA…

 

14. Relations internationales et francophonie. riche d’un patrimoine dense et d’une création vivace que ses politiques culturelles successives ont su préserver, la France a-t-elle une responsabilité particulière vis-à-vis de l’Europe et du monde ?

La France doit retrouver une vraie présence internationale, non seulement pour diffuser ses créations, mais aussi pour faire vivre ce qui sous-tend la culture, c’est-à-dire l’échange, la confrontation artistique, le débat, la réciprocité. Il est souhaitable que les collectivités qui mènent des actions de coopération décentralisée, aient un volet culturel dans leurs projets, et que l’Institut français en tienne compte et les appuie.

La francophonie est un fil conducteur particulier, intéressant parce qu’il facilite les échanges, ravive une mémoire commune, et nous interpelle sur le sort que nous faisons aux autres langues, dont les langues régionales.

Enfin comment évoquer l’international sans parler d’Europe, qui ne serait pas en si mauvais état dans le coeur de ses habitants si elle s’était davantage préoccupée de culture. C’est un point non négligeable que je m’attacherais à faire vivre.

 

15. Quelle serait votre première décision en matière de politique culturelle ?

Je commencerais par, dans le cadre de l’abrogation de la réforme territoriale telle qu’elle a été décidée par Nicolas Sarkozy, lancer des assises décentralisées pour repenser la compétence culture avec l’ensemble des niveaux d’intervention, de l’Europe à la commune, en passant par l’Etat, les Régions, les départements et les intercommunalités.

Je réformerais en profondeur la gouvernance du ministère de la Culture comme des institutions culturelles nationales, en proposant une charte éthique et démocratique pour sortir du « fait du prince » et permettre une meilleure représentativité de la diversité des cultures, qu’elles soient savantes ou populaires, émergentes ou patrimoniales.

Je rassemblerai l’ensemble des acteurs culturels pour travailler avec eux sur une loi d’orientation pour l’emploi artistique et culturel qui visera à protéger ces activités artistiques et culturelles des obligations de mise en concurrence, d’appels d’offres, et de fiscalité commerciale.

L’intermittence serait dans ce cadre profondément réformée pour s’attacher à sécuriser le parcours de travail de ces intermittents dans leur diversité, en faisant peser le cout de leur inhérente flexibilité sur les employeurs et non sur eux.

Je créerai enfin un fonds de soutien pour encourager le dialogue interculturel et rééquilibrer les moyens en faveur de la promotion de la diversité sociale et culturelle.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.

Eva Joly.

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LES ASSISES DE LA CULTURE DE MONTREUIL https://culture.eelv.fr/2011/11/18/les-assises-de-la-culture-de-montreuil/ Fri, 18 Nov 2011 17:55:00 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3090 À travers l'organisation des Assises de la culture, Montreuil invite pendant six mois les habitants, les responsables publics, les artistes et les professionnels à débattre et réfléchir ensemble sur ce qui fait culture dans la ville. ...]]>

À travers l’organisation des Assises de la culture, Montreuil invite pendant six mois les habitants, les responsables publics, les artistes et les professionnels à débattre et réfléchir ensemble sur ce qui fait culture dans la ville.

Cette démarche de concertation publique s’adresse à tous et sera rythmée par différentes rencontres culturelles, entretiens, ateliers professionnels…

À l’issue des six mois de concertation dédiés aux arts et la culture à Montreuil, la synthèse des propositions formulées fera l’objet d’un projet culturel partagé, restitué à l’automne 2012.

 

 

Le dialogue interculturel dans les villes ou comment vivre une citoyenneté heureuse…

Lundi 21 novembre – 19h30 – Au Cinéma Méliès

Accès : Centre commercial patio central

M ° 9 station Croix-de-Chavaux

Les villes cosmopolites telles que Montreuil sont aujourd’hui mises au défi de développer des stratégies de valorisation de la diversité artistique et culturelle pour « faire société » et renforcer le sentiment d’appartenance de leurs citoyens. Quelles sont les conditions requises pour que la diversité culturelle prenne sa place dans les politiques artistiques et culturelles de la ville ?

Avec :

Katerina Stenou, directrice de la Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel de l’Unesco, coordinatrice de la Déclaration internationale sur la diversité culturelle (2001) et de la Convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005)

Irena Guidikova, conseillère au Conseil de l’Europe en charge du programme Cités Interculturelles qui associe différentes villes d’Europe dans l’exploration des stratégies urbaines au service de la promotion du dialogue interculturel.

Ammar Kessab
Expert indépendant auprès de l’UNESCO, Chef de Projet chez Arterial Network, une ONG panafricaine qui fait de l’art et la culture un moyen de développement.

 

Production artistiques , expressions de la diversité des cultures et métissages.

Atelier professionnel

17 novembre 2011 – 17h-20h

bibliothèque Robert Desnos

La diversité culturelle est rarement intégrée comme priorité dans les politiques culturelles des villes. Les productions artistiques issues des expressions des communautés et leur métissage sont autant de richesses à valoriser dans une stratégie locale de dialogue interculturel.

Référent de l’atelier : Ammar Kessab chercheur en management culturel, Université d’Angers, consultant pour l’Afrique Anterial Network.

Atelier ouvert au public dans la limite des places disponibles –
réservation indispensable au 01 41 58 14 09 (office de tourisme) ou 01 48 70 67 30

 

Fabriquer la ville du XXIème siècle avec les habitants et les artistes : comment saisir la dimension culturelle de l’expérience urbaine ?

Lundi 5 décembre 19h30 au Conservatoire

Entrée libre – durée 2h

Accès : 13 avenue de la résistance 93100 Montreuil – M°9 croix de Chavaux

Montreuil a développé son propre imaginaire. Les habitants comme les artistes ont apporté leur contribution à cette construction. La ville physique, la ville représentée, la ville imaginée sont autant de figures nécessaires à la compréhension du lieu que les êtres humains habitent. Les expériences de Sao Paulo, de Johannesburg, d’Alger illustrent d’autres réalités urbaines intéressantes à explorer pour mieux cerner le territoire montreuillois.

Intervenants : Olivier Mongin, sociologue, directeur de La Revue Esprit ; Maryvonne Arnaud, photographe et Philippe Mouillon directeur de Laboratoire à Grenoble.

Modératrice : Maud Le Floch, Directrice du Polau à Tours, pôle de recherche sur l’art et la ville, promotrice du concept de Haute qualité artistique et culturelle – HQAC.

En présence de Dominique Voynet, Maire de Montreuil et d’Emmanuel Cuffini, Maire-Adjoint délégué à la Culture

 

L’économie sociale et solidaire : des alternatives réelles pour les artistes et les organisations culturelles

Atelier professionnel

Jeudi  8 décembre 2011  14h30-17h30

Maison populaire

Les artistes des arts visuels comme ceux du spectacle vivant subissent de plein fouet la précarisation des emplois. De nouvelles formes d’organisations économiques basées sur des gouvernances plus solidaire permettrait la mise en commun des moyens et la consolidation des postes.

Modérateur de l’atelier  : Alain Garlan, manger Smart Europe, responsable de la filière Administration de l’ENSATT, ex directeur de CDN.

Atelier ouvert au  public dans la limite des places disponibles –
réservation indispensable au 01 41 58 14 09 (office de tourisme) ou 01 48 70 67

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Transmission et appropriation des pratiques musicales https://culture.eelv.fr/2011/11/09/transmission-et-appropriation-des-pratiques-musicales/ Wed, 09 Nov 2011 14:52:54 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=2709   Appel à intervenants \"Transmission et appropriation des pratiques musicales, socialisation en banlieue et ailleurs.\" ...]]>

 

Appel à intervenants

« Transmission et appropriation des pratiques musicales, socialisation en banlieue et ailleurs. »

Journée d’étude – lundi 6 février 2012, à l’Université Paris 8 / Saint-Denis

 

Le CIRCEFT-ESCOL, en partenariat avec le réseau thématique « enfance » de l’AISLF et avec le réseau thématique « éducation et formation » de l’AFS, organise une journée d’étude[1], comprenant des conférences et des communications en ateliers sur la base de l’appel ci-dessous.

Des colloques récents ont permis, de façon centrale pour les uns, de façon secondaire pour les autres, de faire connaître et confronter des recherches en sciences sociales qui traitent de la question de la socialisation et des pratiques culturelles :

– sur le rapport à la culture des enfants (au sens où ils ont moins de 18 ans)[2] ;

– sur les continuités et les évolutions des modalités de distinction et de rapport à la culture[3] ;

– sur « ce que l’école fait aux élèves »  notamment au sujet des pratiques culturelles[4] ;

– sur l’appropriation de formes culturelles dans différents milieux de socialisation[5].

Les organisateurs de la journée de recherche souhaitent approfondir certains aspects qui ont été évoqués lors de ces colloques précédents : les processus de transmission et d’appropriation. La réflexion sera centrée sur les pratiques musicales, entendues principalement comme pratiques d’auditeurs de musiques (enregistrées, radio, clip vidéo…) et comme pratique de spectateurs de concerts, qui peuvent être renforcées par la pratique instrumentale ou vocale, mais cette dernière n’est pas l’objet principal de la journée.

Ce choix s’explique par le fait que les pratiques musicales sont parmi les pratiques culturelles qui sont les plus diffusées, autant que la télévision (95% des 6-14 ans[6]). Elles sont aussi investies de manières très diverses : des plus « légitimes » aux plus « populaires », des musiques juvéniles (transmises par les « socialisations horizontales ») à celles plutôt privilégiées par les générations précédentes ou par l’école (transmises par les « socialisations verticales »), de celles qui sont privilégiées par les garçons ou les filles à celles qu’ils partagent, des pratiques les plus répandues par les médias à celles qui s’écoutent dans l’entre-soi d’un groupe particulier (voire en sont l’emblème).

De ce fait, l’étude des pratiques musicales semble susceptible d’éclairer particulièrement des points de débat dans l’actualité de la recherche en sociologie de la culture, de l’enfance et de l’éducation.

Face au constat d’omnivorité, de pratiques éclectiques, et en même temps de permanence des formes de distinction, il semble utile de faire le point sur ce qu’écoutent de commun et de différent les enfants et les jeunes, et sur les « passeurs » et les groupes de socialisation qui leur ont transmis ces pratiques, ainsi que sur les occasions de découverte et d’appropriation (échange de supports enregistrés, proximité entre le domicile et une salle de concert, etc.). Cette identification semble d’autant plus importante que l’on sait que les goûts musicaux formés pendant l’adolescence tendent à marquer durablement les pratiques[7].

L’appropriation de pratiques musicales est souvent tout particulièrement évoquée sous l’angle de ce qu’elle engage comme construction identitaire, par rejet ou inscription, dans des lignées familiales ou dans des groupes sociaux.

Comment s’articulent l’appropriation de goûts et de dégoûts musicaux d’une part, et l’inscription dans différents groupes ou classes sociales d’autre part ? Comment socialise-t-on à écouter de la musique dans différentes occasions de la vie sociale ? Comment s’articulent les transmissions et appropriations « horizontales » et celles relevant de la « socialisation verticale », entre différentes générations et/ou auprès d’institutions éducatives et culturelles ? Chez les garçons et chez les filles, l’appropriation musicale et les constructions identitaires se jouent-elles de la même façon ?

En quoi ces inscriptions symboliques sont-elles liées à la fréquentation de « passeurs » de pratiques et de lieux, inscrits dans des territoires, dont la fréquentation diverse ou limitée, pour des enfants et des jeunes, a peut-être à voir avec la palette plus ou moins grande des musiques connues et appréciées ? Notamment, qu’en est-il en « banlieue » populaire, en zone rurale et dans des territoires plus poreux, selon que les habitants bénéficient de réseaux de fréquentations plus ou moins larges ?

Les communications portant sur ce thème des relations entre la socialisation musicale et la place et l’inscription dans le monde social seront regroupées dans un premier axe.

Le deuxième axe de l’appel invite inversement à étudier les choses sous l’angle des institutions éducatives et culturelles : qu’est-ce que les pratiques culturelles juvéniles (et les institutions ou espaces dans lesquels elles s’inscrivent) font à l’école et aux pratiques de scolarisation ? Qu’est-ce que les modes de socialisation et d’appropriation musicale horizontale font aux modes de socialisation-transmission verticale ?

Le troisième axe de l’appel porte sur la transmission et l’appropriation des dispositions intellectuelles et esthétiques qu’engagent les activités de perception.

Par quelles modalités les enfants et les jeunes s’approprient-ils des catégories de classement des oeuvres ou des artistes, et des schèmes de perception et d’appréciation ? Ces dispositions sont-elles les mêmes que celles que la sociologie de la culture a identifiées à l’état stabilisé pour les adultes ? Comment se construisent-elles[8] ?

Par ailleurs, les recherches ont montré que les mélomanes appréciaient une diversité plus ou moins grande de styles musicaux. Que dans les débats de la sociologie de la culture, ceci soit conceptualisé au travers du degré de légitimité des musiques concernées, d’omnivorité et d’univorité[9], ou de composition de « tablatures »[10] entre les styles ou les morceaux écoutés, cela invite, quand on s’intéresse à l’enfance et à la jeunesse, à comprendre la genèse de ces dispositions à « l’éclectisme éclairé »[11] : comment apprend-on à circuler (ou pas, et si oui, de façon différente) entre des œuvres diverses, à la fois sur le plan esthétique de « l’appréciation » et sur le plan intellectuel des rapprochements, des comparaisons, des démarcations, entre différents morceaux de musiques ou passages de morceaux, voire avec des œuvres non musicales ?

De plus, selon les milieux de socialisation, quelles sont les formes de transmission et d’appropriation de ces pratiques musicales entre les logiques « scripturales-scolaires » et les celles relevant du « voir-faire et ouï-dire »[12] ?

Le quatrième axe traitera des objets, des supports de diffusion de la musique (radio, disque, MP3…), dont la forme pourrait contribuer à des possibilités d’écoute différentes. Les communications pourront ainsi explorer les manières dont ces supports (notamment selon la facilité ou la rareté de leur possession, selon le type d’habitat et selon les caractéristiques sociales des familles) entrent en ligne de compte dans la transmission différenciée des « contenus » musicaux, des formes de l’audition et de la perception, comme des occasions d’une écoute partagée.

Sur les différents axes, des communications reposant sur des études diachroniques sont également les bienvenues.

Les propositions de communication (une à deux pages maximum, bibliographie comprise), issues de recherches en sciences sociales, indiqueront dans quel axe de l’appel elles s’inscrivent. Les auteurs devront préciser la problématique, l’objet et la méthodologie sur lesquels ils s’appuieront pour développer leur propos pendant 20 mn + 10 mn de discussion.

Ces propositions doivent être envoyées par e-mail à l’adresse du colloque : soc-musicale93@univ-paris8.fr

Date limite d’envoi des propositions : Vendredi 2 décembre 2011.

Réponse du comité scientifique : jeudi 15 décembre.

Il est envisagé de publier une large part des communications de la journée.

Responsable scientifique de la journée d’étude : Stéphane Bonnéry (CIRCEFT-ESCOL, Paris 8)

Interlocuteur pour le comité d’organisation : Manon Fenard

 


[1] Cette journée financée par le programme PICRI de la région Ile-de-France, comme le programme de recherche qu’elle conclut, qui a été réalisé en partenariat avec l’association Chroma.

[2] Colloque « Enfance et cultures : regards des sciences humaines et sociales », organisé les 15, 16 et 17 décembre 2010 à Paris par le DEPS / Ministère de la culture et la réseau « Sociologie de l’enfance » de l’AISLF : http://www.enfanceetcultures.culture.gouv.fr/

[3] Colloque « Trente ans après « La Distinction » », organisé les 4, 5 et 6 novembre de 2010 à Paris : http://iatur2010.sciences-po.fr/index.php/distinction/Distinction

[4] Colloque organisé par le CENS (Centre Nantais de Sociologie) et le CREN (Centre de Recherche en Education de Nantes), soutenu par l’Université de Nantes, la Région Pays de la Loire et l’Association Française de Sociologie (RT4 Sociologie de l’éducation et de la formation) : http://www.cren-nantes.net/spip.php?article77

[5] Congrès AREF (Actualité de la recherche en éducation et en formation) Genève 2010, co-organisé par l’AECSE : https://plone2.unige.ch/aref2010

[6] Octobre Sylvie, Les loisirs culturels des 6-14 ans, Paris : La documentation française, 2004, p. 74.

[7] Donnat Olivier, Les pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique. Enquête 2008, Paris : La Découverte, 2009, pp. 122-123.

[8] Bourdieu Pierre, La distinction, Paris : éd. De Minuit, 1979, p. 545n : « Il appartiendrait à une sociologie génétique d’établir comment se constitue ce sens des possibilités et des impossibilités, des proximités e des distances ».

[9] Peterson Richard A. « Le passage à des goûts omnivores : notions, faits et perspectives », Sociologie et sociétés, 36, 1, pp. 145-164.

[10] Glevarec Hervé, Pinet Michel, « La « tablature » des goûts musicaux : un modèle de structuration des préférences et des jugements », Revue française de sociologie, vol. 50, n° 3, pp. 599-640.

[11]  Donnat Olivier, Les Français face à la culture. De l’exclusion à l’éclectisme, Paris, La documentation française, 1994.

Philippe Coulangeon, Les métamorphoses de la distinction. Inégalités culturelles dans la France d’aujourd’hui, Paris : Grasset, 2011.

[12] Vincent Guy, Lahire Bernard & Thin Daniel, « Sur l’histoire et la théorie de la forme scolaire », dans Vincent (Guy), L’Education prisonnière de la forme scolaire ? Scolarisation et socialisation dans les sociétés industrielles », Lyon : Presses Universitaires de Lyon, 1994, p. 11-48

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Pour une écologie de l’Art et de la Culture https://culture.eelv.fr/2011/11/04/pour-une-ecologie-de-lart-et-de-la-culture-2/ Fri, 04 Nov 2011 09:50:18 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3234   Vers une Société du bien être, présidentielles 2012 Propositions portées par Eva Joly pour l'Art et la Culture. ...]]>

 

Vers une Société du bien être, présidentielles 2012

Propositions portées par Eva Joly pour l’Art et la Culture.

 

Pour EELV, la culture est un élément consubstantiel du projet écologiste ; c’est aussi la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et « faire société », alors que la mondialisation culturelle attise les crispations identitaires et encourage la consommation effrénée de bien culturels standardisés.

 

 

Démocratie

Le projet écologiste pour l’Art et la Culture s’appuie sur la démocratie, la diversité, l’éducation populaire et l’économie sociale et solidaire. La charte de Fribourg sur les droits culturels, la Déclaration universelle pour la diversité culturelle de l’UNESCO, l’Agenda 21 de la culture adopté par Cités et Gouvernements Locaux Unis, la Charte des droits culturels de Fribourg et la défense de la liberté d’expression et de création contre la censure et le « fait du prince », en sont les piliers.

 

Action

Une politique culturelle aujourd’hui ne peut plus être soumise à l’obsession de « l’excellence » et du « rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Elle ne doit plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.

EELV réaffirme sa volonté de refonder une politique pour la création et l’action culturelle inclusive qui permette aux personnes, quel que soit le genre ou l’origine, de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge et qui propose aux citoyens dans leur diversité de (re)devenir acteurs du champ culturel. Il faut redonner à tous et toutes la capacité d’émerveillement et de curiosité au monde qui garantie notre capacité à vivre ensemble et à nous émanciper des discours d’exclusion et de repli sur soi.

 

Emploi

Pour cela, les mutations économiques doivent avant tout permettre de pérenniser l’emploi culturel par une interrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs. Il est en me^me temps indispensable de favoriser des écosystèmes culturels équilibrés, permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.

Société

Les artistes doivent occuper une place privilégiée au cœur de la Cité qui ne soit pas l’apanage du « star system » mais bien la manifestation d’un rôle citoyen dans une démocratie avancée.  La défense et la promotion des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture contribueront à une plus grande équité culturelle des territoires et des populations en France et dans le pays avec lesquelles nous devons coopérer.

Les écologistes considèrent les arts et les cultures comme des biens communs de l’Humanité qui doivent être soutenus en tant qu’un service public d’intérêt général investi d’une responsabilité en faveur de l’égalité d’accès de tous et toutes.

 

Pour une culture au cœur d’un nouveau projet de société

  • Réinventons un Ministère de la Culture, des Medias et l’Education populaire ;
  • Mettons en débat un Agenda 21 de la culture afin de développer la diversité culturelle et de promouvoir les droits culturels et permettre de co-construire les politiques culturelles avec la société civile ;
  • Accompagnons les nouvelles pratiques de création et de diffusion culturelles en consolidant le développement de l’offre légale sur Internet afin de faciliter l’accès aux œuvres à tous les publics. Les lois qui criminalisent les utilisateurs, comme DAVDSI et HADOPI, seront abrogées et remplacées par des dispositifs mieux à même d’assurer le financement de la production artistique et culturelle ;
  • Développons l’éducation artistique de l’école maternelle à l’université, avec de véritables moyens dédiés, consacrant une autonomie des équipes éducatives dans le choix des projets et de véritables résidences artistiques pour les équipes associées.
  • Créons un fond de soutien pour encourager le dialogue interculturel et les pratiques artistiques participatifs avec des artistes engagés.

 

Pour une éthique de la gouvernance culturelle

  • Réformer en profondeur la gouvernance du Ministère de la Culture comme des institutions culturelles nationales, en proposant une charte éthique et démocratique pour sortir du « fait du prince » ;
  • Renforcer l’application de la charte de mission de service public, notamment en matière de responsabilité sociétale en environnementale ;
  • Rééquilibrer les subventions de l’Etat en faveur des Régions par rapport à l’Ile de France, abandonner les projets pharaoniques notamment sur Paris et délocaliser les moyens des établissements publics culturels nationaux au service des territoires locaux ;
  • Imposer la parité femmes/hommes à la tête des établissements artistiques et culturels conventionnés avec la mise en place d’une mission d’évaluation ;
  • Construire une nouvelle étape de la décentralisation culturelle en inscrivant la culture comme clause de compétence obligatoire dans la réforme des collectivités territoriales ; réunir les acteurs publics et professionnels pour proposer un loi cadre qui distingue les responsabilités des différents échelons en expérimentant des collectivités chefs de file en proposant ;
    • Aux territoires locaux, l’expérimentation et les pratiques, l’éducation et l’enseignement artistique, l’aménagement du territoire, le soutien à l’émergence et aux pratiques amateurs…
    • A l’Etat, la garantie de la transversalité et de l’équité des politiques culturelles, le financement de la conservation et de la diffusion du patrimoine culturel et de la création vivante, la protection du droit des artistes et la redistribution des investissements vers les esthétiques les plus fragiles, la protection des travailleurs culturels…
    • A l’Europe, la consolidation des Réseaux et des synergies, le soutien à la recherche, la mise en place d’un Erasmus Culturel, le soutien aux économies culturelles européennes et à la coopération interrégionale…
  • Renforcer la déconcentration et le rôle des DRACs pour mieux accompagner la décentralisation et le transfert des compétences.

 

Pour une économie équitable des arts et de la culture

  • La création d’un fonds de développement du tiers secteur culturel, qui permettra l’émergence et la pérennisation des SCIC, SCOP et autres unions d’économie sociale ;
  • Un versement des subventions attribuées aux structures culturelles accéléré sensiblement de manière à faire disparaître le syndrome de la double peine ;
  • Une grande réforme de la fiscalité de l’art, qui favorisera l’acquisition d’œuvres d’artistes vivants, tout en taxant la spéculation sur les œuvres d’art dans le circuit national et international. Le produit de cette taxe sera reversé à un fonds social de garantie à destination des artistes ;
  • Le soutien aux emplois d’intermittents du spectacle, en revenant sur les principes des réformes de l’UNEDIC de 2004 et en garantissant un revenu entre les périodes d’activités professionnelles et les temps de préparation ;
  • Lancer une mission nationale pour l’émergence de nouveaux indicateurs économiques et une fiscalité plus juste.
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Evolution du Ministère de la culture https://culture.eelv.fr/2011/06/22/evolution-du-ministere-de-la-culture/ Wed, 22 Jun 2011 12:45:24 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=2048 1/ Etat des lieux/exercice de gestion prévisionnelle pour la période 2011-2013

 

En 2010, l’analyse des caractéristiques et des évolutions de la population des agents du MCC confirme les grandes caractéristiques soulignées lors de la réunion du 28 mai 2011.

1/ Vieillissement de la population : âge moyen des agents du ministère : 48,2 ans en 2010.

2/ La catégorie A, dont le renouvellement n’a pas été assuré ces dernières années, compte une forte proportion d’enseignants (plus du quart) dont le départ prochain nécessitera/ait des recrutements.

3/Difficultés à résoudre les problèmes de redéploiement du fait de l’émiettement des effectifs sur le territoire.

4/Les besoins de redéploiement en dehors du périmètre ministériel sont marginaux dans la mesure où aucune mission n’est abandonnée et qu’il n’y a donc pas, en dehors de l’application de la règle de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, de mesure de redéploiement collectif à gérer. Ces besoins se limitent à l’accompagnement de la mobilité de personnes dont les services sont appelés, à l’occasion des réformes, à déménager ou être transférés.

 

La gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences se heurte à l’éclatement budgétaire des périmètres d’emplois, à la diversité des statuts juridiques des personnels, à l’hétérogénéité des structures d’emplois et des métiers des agents.

 En 2010, l’emploi du ministère de la culture (ministère et opérateurs sous tutelle) représente  30 815 ETP budgétés.

Ce chiffre recouvre l’emploi culturel au sens large qui se répartit sur plusieurs périmètres budgétaires :

1/ Les emplois supportés par le budget du ministère de la culture : 11 496 ETPT, dont :

  • 6 990 emplois répartis dans les services de l’administration centrale, les services déconcentrés (DRAc et STAP), les services à compétence nationale.
  • 4506 emplois (affectés dans les EPA).

 

2/ Les emplois des établissements publics administratifs financés sur leurs budgets propres :

  • 12 661 ETPT (auxquels s’ajoutent 4 506 emplois financés sur le budget  du ministère de la culture.)

 

3/ Les emplois des établissements publics et commerciaux financés sur leurs budgets propres :

  • 5 918 ETPT.

 

4/ Les emplois financés par les associations sous contrôle, financés sur leurs budgets propres :

  • 740.

 

Depuis 2003, deux faits ont marqué l’évolution des emplois du ministère de la culture :

1/ La mise en place de la Lolf, en 2006, a modifié la structure des emplois du ministère en élargissant le plafond d’emplois aux agents payés sur crédits ainsi qu’aux emplois des associations.

2/ Le ministère de la culture a renforcé les effectifs des établissements publics qui portent les principes politiques publiques du ministère en transférant sur certaines de ces structures la responsabilité de la gestion de leurs emplois (Louvre, BNF, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée du Quai Branly, Cité nationale de l’histoire de l’immigration, établissement public de Chambord, Galeries nationales du grand palais.)

Aujourd’hui, les opérateurs :

  • portent budgétairement 63% des emplois
  • représentent, compte tenu des emplois affectés, 77% de l’emploi global du ministère
  • ont la maîtrise budgétaire de 81% de leurs emplois.

 

Dans le même temps, les emplois « inscrits » sur le budget du ministère ont diminué de près de 18%, passant de 13 966 à 11 496.

 

 

2/ Une structure RH dispersée, des métiers peu substituables

Avec une force de travail qui ne représente que les effectifs d’une académie moyenne de l’Education nationale, le ministère doit faire vivre un réseau déconcentré et un grand nombre d’opérateurs et de services à compétence nationale. Il participe également à plusieurs réseaux décentralisés telles les archives départementales et les bibliothèques municipales classées.

En terme de structure d’emplois, le ministère présente une situation contrastée :

Les 11 principaux opérateurs du ministère regroupent 50% de l’emploi : Versailles, Orsay, Louvre, CNACGP , RMN , BNF , INRAP, CMN, Comédie française, Opéra de Paris, Cité des sciences et de l’industrie. Ces grands opérateurs se caractérisent par :

  • une forte concentration en région Ile-de-France
  • une envergure nationale, voire mondiale
  • des ressources propres ayant permis une forte dynamique des emplois.

 

En « grands blocs » les typologies des métiers/fonctions/missions du Ministère se déclinent  comme suite :

1/ Définition, gestion et pilotage des politiques culturelles en administration centrale :

  • Peu de contact avec le public
  • Dimension nationale
  • Elaboration de la politique culturelle et pilotage de sa mise en œuvre (tutelle des établissements etc.)
  • 6% des emplois du MCC.

 

2/ Réseaux et publics :

  • Contact important avec le grand public
  • Dimension locale, nationale voire mondiale
  • Mise en œuvre opérationnelle des politiques culturelles
  • Liens avec les collectivités territoriales
  • 61% des emplois du MCC.

 

3/ Enseignement :

  • Contact important avec le grand public
  • Dimension locale, nationale voire mondiale
  • Mise en œuvre opérationnelle des politiques culturelles
  • Liens avec les collectivités territoriales
  • 15% des emplois du ministère.

 

4/ Protection du patrimoine :

  • Contact avec un public spécialisé
  • Dimension plutôt locale
  • Liens avec les collectivités territoriales
  • Mise en valeur du patrimoine culturel au niveau des STAP
  • 10% des emplois du MCC.

 

5/ Production, édition et création :

  • Contact avec le grand public
  • Dimension nationale
  • Création et inscription dans une tradition culturelle (édition, mobilier, tapisseries, céramique etc.)
  • Liens avec les collectivités territoriales selon les cas de figure
  • 2% des emplois du MCC

 

6/ Action territoriale :

  • Contacts avec les collectivités locales
  • Dimensions régionales
  • Déclinaison au niveau local de la politique culturelle nationale
  • 6% des emplois du MCC.

 

Par ailleurs, les effectifs du ministère sont dispersés sur un grand nombre de métiers : conservateur, architecte, archéologue, enseignant, archiviste, bibliothécaire, chercheur, artistes, lissier, doreur, jardinier d’art, agent d’accueil et de surveillance, agent des services techniques, ingénieurs, etc.

La multitude de ces métiers peu substituables et répartis sur tout le territoire rend particulièrement difficiles les redéploiements d’effectifs. Les reformes touchant à la mobilité professionnelle ou géographique nécessitent des mesures d’accompagnement sur le plan des effectifs.

En raison de l’évolution de la structure de l’emploi au ministère, le suivi en gestion a été reformaté en trois filières : administrative (incluant la majorité des contrats), technique (correspondant aux métiers d’accueil, de surveillance et de magasinage, ainsi qu’aux ingénieurs et techniciens des services culturels) et scientifique (intégrant notamment les métiers de l’enseignement).

Les contractuels représentent 12% des agents du ministère (sous plafond d’emplois). Ils sont présents dans la filière administrative et parmi les enseignants où ils représentent  environ un tiers de l’effectif.

 

3/ Eléments démographiques :

L’âge moyen des agents du ministère est de 48,2 ans en février 2010.

Si le ministère vieillit rapidement et si la moyenne d’âge de ses agents est élevée, c’est largement le fait de la faiblesse des primo-recrutements de ces dernières années. Les titularisations Sapin des années 2000 et les accueils en détachement pour combler la vacance au fil de l’eau ont souvent concerné des agents de plus de 40 ans et n’ont pas permis le renouvellement des effectifs : il convient de souligner que seulement 2,8% des agents ont moins de 30 ans.

L’essentiel des effectifs (70%) est composé des agents qui ont entre 40 et 59 ans. Ces effectifs ne sont, pour la plupart, pas directement concernés par un départ en retraite et ne peuvent que difficilement envisager de mobilité professionnelle sans une incitation forte.

Ces données très différenciées en fonction des catégories traduisent bien les grandes vagues de recrutement du ministère dans les années 80 ainsi que l’absence de recrutement et les réductions d’emplois des dernières années qui ont empêché le ministère de reconstituer les effectifs.

Elles montrent également le déséquilibre démographique de la catégorie A dont 17% des agents ont plus de 60 ans.

En 2009, 268 agents sont partis à la retraite (titulaires et contractuels). 44% de ces départs ont concerné la catégorie A  alors qu’elle représente 37% des effectifs.

 

L’émiettement des effectifs sur le territoire, notamment en raison de la structure du ministère et de ses missions à l’égard du public, rendent les possibilités de redéploiement extrêmement faibles.

Dans le même temps, la part de chaque catégorie dans les effectifs ne répond pas aux besoins et nécessite un rééquilibrage.

La catégorie B, qui ne représente que 20% des emplois de titulaires, est insuffisante, et la catégorie A, dont le renouvellement n’a pas été assuré ces dernières années, compte une forte proportion d’enseignants (plus du quart de la catégorie A) dont le départ prochain nécessitera/ait des recrutements.

La réforme des retraites a eu pour effet de retarder les départs notamment dans la catégorie A.

Toutes catégories confondues, le nombre de départs en retraite a été de 268 en 2009, parmi lesquels la catégorie A  représentait la plus large proportion (48% des départs d’agents titulaires). Le pic des départs à la retraite du ministère de la culture devrait avoir lieu en 2012-2013. Le pic de départs des catégories A se situe avant celui des catégories B et C.

A partir de 2012, la proportion des catégories B et C dans les départs devrait augmenter.

 

Par  conséquent, la perspective d’un recentrage des effectifs sur les catégories A en ne jouant que sur les départs non renouvelés de la catégorie C ne pourra pas être atteinte avant 2016. En effet, les comportements de départs à la retraite plus tardifs en catégorie A qu’en catégorie C ne parviennent pas à compenser l’importance des classes d’âges de plus de 53 ans chez les cadres.

Pour le ministère de la culture, la seule manière d’atteindre cet objectif dans les 6 ans à venir reste donc de favoriser les recrutements en catégorie A. Cela devrait être d’autant plus bénéfique pour le ministère que l’importance, à court terme, des départs des catégories A pourrait renouveler( à coût pondéré) cette catégorie avec des cadres en début de carrière !

 De plus, les départs importants d’agents de catégories A concernent principalement ceux qui sont le plus impliqués dans le cœur de l’activité du ministère, notamment les personnels de conservation, les personnels enseignants (écoles d’architecture), les inspecteurs/conseillers. L’absence de recrutements sur ces domaines mettra en situation difficile le ministère qui se retrouvera/ait dans l’impossibilité d’assurer les missions fondamentales qui sont les siennes.

 

4/ Axes d’évolutions

Ce constat exhaustif portant sur le Ministère de la culture permet de poser les bases de la réflexion qui peut être celle d’EELV dans le cadre d’un programme gouvernemental pour 2012.

Il est important de conserver l’idée d’un service public fort au bénéfice de la culture.

Ce service public doit évoluer. Il doit évoluer vis à vis des collectivités territoriales et il doit aussi produire une mue vis à vis de l’ Europe.

Si nous souhaitons garantir la place de la culture comme une force active, alors, il est indispensable de réfléchir à la réforme institutionnelle de ce ministère régalien, très technique mais où il y a encombrement avec un Cabinet trop important, des administrations de centrales trop présentes et peu réactives et des services déconcentrés qui auraient besoin d’être renforcés.

 

Ces services devraient vraiment être les partenaires des Régions au sens où on entend aussi la réforme des régions ; sic le passage de 22  régions à 12 ou 10 ( même si on aurait pu  espérer mieux: 8 ). Ceci à prendre dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des régions à 10 ans.

Les nombreuses compétences réunies au sein du ministère peuvent plus et mieux servir le bien commun d’une grande région : l’archéologie  pour le patrimoine  serait à mettre en commun par exemple.

 A l’œuvre, les services de l’Inventaire qui ont été transférés aux régions est une juste et bonne décision.

Plus encore, il serait important de mettre les compétences des services déconcentrés pleinement au service des collectivités. Ce n’est pas le cas  aujourd’hui  puisqu’on « joue » les analyses des uns et celles des autres avec des RDV permettant des échanges croisés parfois fructueux mais parfois bien compliqués.
Demain, il s’agirait de réorganiser la vie, les  missions des services déconcentrés et cela par grandes régions.

 Ainsi, les scientifiques, techniciens, experts travailleraient au développement d’un territoire singulier, étendu, à la fois multiple  et cohérent mais qui n’aurait pas à définir  sa politique culturelle depuis Paris et les administrations centrales.

 

Au travers de cette intention, il n’est pas perdu de vue que des missions régaliennes doivent s’imposer partout de la même manière. On peut notamment penser aux enseignements artistiques et organisation des diplômes. Il serait , bien entendu, invraisemblable et dangereux de mettre en œuvre tel type d’enseignements et tel diplôme à l’Est et tel autre dans le Sud.

Des aspects législatifs doivent rester « uns » : protections des personnes, législation sur la danse, etc.

De la même manière, le Ministère a peu produit de textes réglementaires pour tout ce qui touche la création ( au sens large).

Cette souplesse permettrait avec les collectivités de réfléchir et de trouver des termes communs de langage et de politique par grandes régions.

 

Sans doute que  travailler dans une proximité plus aboutie avec les collectivités permettrait aussi de penser sur le long terme et de penser plus et mieux aux hypothèses de projets inter-régionaux.

En effet, les régions n’ont pas du tout ou beaucoup trop peu développé  les projets culturels inter-régionaux depuis 20 ans.

Au mieux, le travail s’est tissé, noué avec les départements et grandes villes ou agglomérations mais que de difficultés ! Aucune en cette fin 2011 ne peut revendiquer un projet structurant avec une autre région.

La réorganisation du Ministère permettrait de penser cela comme les cantons suisses ou landers allemands le font depuis longtemps.  La mise en œuvre de politiques culturelles par régions pourraient tout à fait se mettre en œuvre et se définir selon des priorités et des marquages  singuliers ce qui offrirait plus de visibilité à ce qui serait le projet culture du grand ouest par rapport à la région centre, par exemple.

En tout cas, il est vain de penser que le Ministère de la culture peut rester tel qu’il est alors que demain se met en place la réforme des régions et celle des collectivités aussi.

 

Il est tout aussi vain de penser que les régions dans leur format actuel puissent se contenter de « faire » de la culture comme elles le pratique depuis 20 ans car vu de l’étranger ou d’une autre région  celle qu’on examine ; on a toujours l’impression que c’est pareil partout! Partout, des festivals, des grandes manifestations, des biennales, des Scènes nationales, conventionnées ( avec partout les mêmes critères, indicateurs, etc)… L’aspect propre au caractères des régions ne s’en trouve pas renforcer ou relever : » on fait de la culture et on a tous une  grande manifestation» pourrait-on résumer.

Si on veut aussi que le citoyen soit véritablement partenaire, attentif au projet régional, alors, il faut organiser les choses autrement. Placer la pensée culturelle depuis la capitale n’est plus possible et la  placer depuis les seuls hôtels de régions est réducteur.

 

Par rapport à L’Europe, EELV a une parole politique qui insiste sur l’importance et l’intérêt à croiser avec ce partenaire multiple et composite.

Là encore, dans le projet politique, rappeler le souci de mixité, d’échanges, de rapprochement à l’autre est une priorité. On  peut donc  souhaiter un maillage renforcé des politiques culturelles avec des grandes régions, un ministère réorganisé territorialement avec l’Europe pour définir des cadres, des missions, et accompagner les projets.

Les étudiants, les artistes nous y conduisent ; il faut donc le mettre en œuvre.
Trop longtemps on est allé chercher à Bruxelles ou Strasbourg des subsides financiers importants pour de purs projets politiques/ciens. Ce n’est pas bien et d’ailleurs le citoyen et électeur ne s’y est pas totalement trompé quand il s’est agi de lui demander son avis sur tel « grand projet » dans sa région.

Dans le cas présent, il s’agirait de placer le citoyen au centre de cette entité européenne et de se poser la question du partage culturel. Quels projets attendons-nous ? Que voudrions-nous voir mis au pot commun ? Quelles craintes avons-nous vis à vis d’une culture supra nationale quand déjà l’Amérique a presque tout couvert ? Quel risque à dégager des lignes de forces culturelles qui concerneront/aient d’autres que nous et d’autres cultures et d’autres langues maternelles ? Toutes ces questions et bien d’ autres sont déjà posées par nos concitoyens. C’est donc à EELV de songer à rapprocher l’Europe des régions et non le contraire.

 

Les projets doivent venir des régions et être partagés avant de vouloir les imposer ou les faire grandir trop vite.

Demain, il faudra que l’équilibre des politiques culturelles se définisse et se construise en adéquation avec les priorités des grandes régions. Le ministère ne pourra plus se concentrer au travers d’une politique d’abord nationale, qu’on pourrait aussi qualifier de d’abord économiste ou à court terme depuis 2007.

Le partenariat vertueux doit être rappelé comme une priorité. Ce n’est qu’ainsi que les projets pourront être partagés par le plus grand nombre. Les citoyens aujourd’hui n’adhèrent pas, voire pas du tout au projet d’ Europe : cela ne représente rien pour eux ou effraye.

En région, les politiques nationales sont très souvent vécues comme agressives et ne prenant pas en compte la réalité d’un terrain, ses spécificités.

Il faut donc remettre à plat ce schéma de gouvernance.

 

Pour cela, il faut rencontrer les acteurs locaux, les syndicats, les professionnels de la culture et les amateurs qui sont ou peuvent être des consommateurs au sens positif de ce mot.

Ce travail là, ne peut pas être l’affaire de membres de la commission de la commission culture d’EELV mais doit être repris par ses élus.

 

 

Le 22 juin 2011

Isabelle Vierget-Rias

Membre du Bureau de la commission culture EELV

 

 

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