Patrimoine – Commission Culture https://culture.eelv.fr Site Officiel de la Commission Culture EELV Fri, 23 Sep 2016 11:46:57 +0200 fr-FR hourly 1 Marseille Provence 2014 : la culture c’est capital https://culture.eelv.fr/2013/01/10/marseille-provence-2014-la-culture-cest-capital/ Thu, 10 Jan 2013 16:31:48 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3752   Par Sébastien Barles (conseiller municipal de Marseille, porte parole régional d'Europe écologie les Verts) ...]]>

 

Par Sébastien Barles (conseiller municipal de Marseille, porte parole régional d’Europe écologie les Verts)

 A l’orée de l’ouverture de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture, force est de constater que les citoyens sont partagés entre le légendaire scepticisme marseillais et une attente frénétique et démesurée de changement, de fête dans une ville qui s’ennuie copieusement malgré l’ardeur et le foisonnement créatif des acteurs culturels locaux malheureusement mal-entendus et peu soutenus par les élus.

La programmation de l’année capitale s’est faite au sein d’une association réunissant en son sein tous les décideurs locaux. Cette unité de programmation sur un vaste territoire épousant à peu près celui de la future métropole est déjà une prouesse dans une région où les logiques localistes, les querelles de clocher , les craintes d’hégémonisme sont légion et où l’intérêt collectif et la solidarité inter-territorial n’existe pas pour la plupart des élus locaux. C’est ainsi que l’on a vu des maires agiter l’antienne thatcherienne « I want my money back », voulant retrouver sur leurs fiefs chaque euro mis dans le panier commun.

Ce mode de gouvernance a permis de sortir des logiques d’arrosage clientéliste et de saupoudrage qui font trop souvent office de politique culturelle locale. Des réseaux se sont mis en place entre acteurs culturels, des connexions se sont faites avec des artistes venant des quatre coins du monde et notamment de l’autre rive de la Méditerranée, de nouvelles formes de mécénats culturels de circuit court et de commande publique citoyenne ont vu le jour.

La consécration de Marseille comme capitale européenne de la culture aura également permis l’émergence de grands équipements culturels dont la ville manquait. Je pense ici au MUCEM, au nouveau FRAC, au Grand Longchamp, au Panorama de la Friche, à la Villa Méditerranée…

La capitale aura également  permis à des projets urbanistiques ou de réappropriation de l’espace public de voir le jour à l’instar de l’aménagement du Vieux Port rendu semi-piéton ou la réouverture de la Digue du Large (au moins pour 2013) au public.

Des projets de développement des transports collectifs ont aussi été réalisés dans le sillage de l’année capitale : création de navettes maritimes, de lignes nouvelles de bus… L’amplitude horaire d’ouverture et de circulation du métro et du tram a également été accrue notamment en soirée.

L’offre culturelle du programme de l’année capitale est pléthorique, épouse bien l’ensemble du territoire de la candidature et l’ensemble des formes d’intervention artistique et culturelle.

Deux projets retiennent tout particulièrement notre attention en ce qu’ils incarnent l’ancrage du projet en lui donnant une dimension universelle et en préfigurant  le processus de métropolisation en gestation, lui donnant du sens. Il s’agit des projets du sentier de Grande Randonnée GR2013 et de Transhumance.

Le GR2013, dessinant un signe de l’infini embrassant toute l’aire métropolitaine des espaces naturels d’exception aux friches industrielles en passant par les cœurs urbains, nous interroge sur les relations ville – nature, nous sensibilise aux enjeux écologiques et nous révèle notre patrimoine sensible par le truchement d’artistes marcheurs.

Le projet Transhumance, alliant tradition et modernité, est une odyssée collective mêlant l’homme aux animaux dans le but de produire un manifeste poétique et philosophique, parabole joyeuse de toutes les migrations passées et à venir du carrefour méditerranéen.

Il n’en demeure pas moins que des craintes perdurent à l’aube de cette capitale européenne de la culture.

A côté des grands « phares culturels » dont la ville va être dotée (Mucem, Villa Méditerranée, J1), on peut regretter que les élus marseillais n’aient pas soutenus l’éclosion d’équipements culturels dans les quartiers Nord et est de la ville à l’instar des projets de médiathèques portés par les collectifs Rivoire et Carret et Saint Antoine dans des quartiers qui sont de véritables déserts culturels.  On constate également en même temps que le bouillonnement autour de l’année capitale un certain nombre de petites « fabriques culturelles » être menacées de fermeture en raison du désengagement d’un certain nombre de collectivités locales. Le Balthazar, lieu emblématique de la scène musicale marseillaise, a fermé il y a quelques années ; le Point de Bascule est menacé de fermeture. Or, Marseille est riche de lieux intermédiaires d’émergence artistique à l’instar de l’Embobineuse, de la Machine à coudre… qui ne sont pas soutenus au profit des gros mastodontes culturels.

De même, le programme est assez pauvre en grands projets au long cours associant artistes, urbanistes, architectes, citoyens pour la transformation d’espaces publics comme la réouverture des fleuves et rivières de Marseille (l’Huveaunne, le Jarret, les Aygalades) pour en faire des coulées vertes oxygénant la ville.

Enfin, le signal d’alarme est tiré quand on constate la vision à courte vue des élus locaux et du monde économique pour qui, Marseille capitale européenne de la culture n’est qu’un effet d’aubaine pour l’attractivité touristique de la ville qui en a bien besoin et la gentrification du centre ville.

Aussi, si le projet est séduisant et prometteur, le plus dur reste à réaliser: l’appropriation citoyenne du projet et l’adhésion populaire.
Et la question qui vient ensuite est celle de l’après.

Qu’y aura t-il de pérenne pour les marseillais et les provençaux après la grande kermesse? Comme avec Lille 2004, nous devons penser à l’après 2013. Que va-t-il rester et au bénéfice de qui? Il faut penser aux «usagers» directs de la culture, penser à favoriser son accès à tous notamment par le soutien à des lieux de proximité favorisant l’émergence et la poursuite des pratiques amateurs. Il faut penser aussi au financement du fonctionnement des nouveaux phares culturels dont le territoire sera doté et penser enfin l’articulation entre la politique culturelle municipale et métropolitaine. Cette réflexion doit être menée dès maintenant en tenant compte de la spécificité de Marseille riche d’une diversité culturelle inouïe.

C’est en partant de cette richesse des cultures de tous et des lieux intermédiaires qui irriguent le territoire qu’il faudra bâtir une nouvelle politique culturelle locale s’appuyant sur l’héritage laissé par Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture.

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La Philharmonie, nouvelle gabegie (Tribune de Danielle Fournier, coprésidente du groupe des élu/es EELV de Paris) https://culture.eelv.fr/2012/11/25/la-philharmonie-nouvelle-gabegie-tribune-de-danielle-fournier-copresidente-du-groupe-des-elues-eelv-de-paris/ Sun, 25 Nov 2012 19:50:50 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3739 Alors qu'un rapport du sénateur (UMP) Yann Gaillard pointe la dérive financière du projet de salle dédiée à la musique classique à La Villette, Danielle Fournier, coprésidente du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil de Paris, plaide pour une politique culturelle de proximité. ...]]>
Alors qu’un rapport du sénateur (UMP) Yann Gaillard pointe la dérive financière du projet de salle dédiée à la musique classique à La Villette, Danielle Fournier, coprésidente du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil de Paris, plaide pour une politique culturelle de proximité.


Décidément, à Paris, cette deuxième mandature se distingue par plusieurs dérives budgétaires inquiétantes. En ce en pleine crise de la dette publique.

En matière d’urbanisme, la rénovation des Halles se distingue par la bientôt célèbre Canopée : un toit pharaonique en plein cœur de Paris, estimé au départ à 120 millions d’euros, qui coûtera au final à la Ville près du double, sans que son intérêt soit pour l’heure expliqué. Dans le domaine sportif, la reconstruction du stade de rugby de Jean-Bouin coûte près de 200 millions d’euros. Quant à la politique culturelle, elle sera désormais marquée par la Philharmonie.

Le sénateur UMP Yann Gaillard –que l’on ne soupçonnera pas d’antisarkozysme– a rendu public le 22 octobre un bilan financier accablant pour le projet culturel lancé par le précédent gouvernement, qui a bénéficié du soutien sans réserves de notre municipalité. La salle Philharmonique, grand équipement prestigieux prévu à la Villette pour accueillir une grande salle de concert dédiée à la musique symphonique, tourne au gouffre financier : l’addition, annoncée à 170 millions d’euros lors de la commande, avoisine désormais les 400 millions. Cette dérive est d’autant plus grave que l’utilité du projet n’est toujours pas démontrée : comme les écologistes l’ont déjà maintes fois répété en Conseil de Paris, créer cette grande salle spécialisée à côté de la Cité de la Musique relève davantage du rêve mégalo que du souci de favoriser la pratique culturelle à Paris. La capitale compte déjà au moins deux salles dédiées en partie à la musique symphonique : le nouvel auditorium de Radio France et le théâtre des Champs-Élysées ; par ailleurs d’autres salles proposent en partie une programmation musicale classique ou lyrique : le théâtre du Châtelet, l’opéra Bastille, l’opéra Garnier, l’opéra Comique, la salle Gaveau, ou encore la salle Pleyel… Les capacités d’accueil dans ces équipements fluctuent entre 1000 et 2000 spectateurs, ce qui est tout à fait raisonnable pour recevoir des concerts internationaux de musique classique.

Parmi les autres points noirs de ce projet, le rapport du Sénat stigmatise une gouvernance défaillante et un calendrier retardé de 24 mois. Le maire n’aura même pas l’opportunité d’inaugurer en fonction ce chantier, qui aurait pourtant dû émerger dès cette année.

Pour les écologistes, le projet est d’autant plus contestable qu’il a été présenté –à tort– comme un projet métropolitain. Une fois de plus, comme pour l’extension du tournoi de Roland-Garros, Paris promeut la métropole dans son discours mais continue dans les faits d’accaparer les projets de prestige sur son propre territoire.

Plus grave, cette politique se mène au détriment des associations culturelles de terrain, touchant un large public de proximité, qui elles subissent de sérieux tassements dans leurs subventions, voire des coupes « pour raisons budgétaires ». Le Lavoir moderne parisien (LMP), lieu emblématique de la scène artistique du XVIIIe arrondissement, en a subi l’amère conséquence en avril dernier. Trop peu soutenu par la Ville, il a mis la clé sous la porte. La Ville rechignait depuis plusieurs années à lui accorder 40 000 euros par an.

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Budget culture et communication pour 2013 https://culture.eelv.fr/2012/10/16/budget-culture-et-communication-pour-2013/ Tue, 16 Oct 2012 10:21:55 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3720 On sauve les meubles, mais ou est le projet ? Le Projet de Loi de Finances prévoit une diminution de son budget de 4,33% en 2013, soit 110 millions d’€, puis –2,06% en 2014 et – 1,26% en 2015 soit une diminution totale de 7,48% en 3 ans. Si on ajoute la stagnation budgétaire de l’année 2012 et l’inflation des années à venir, le budget culture aura perdu 12 % à 15 %  des ses moyens d’ici à 2015. ...]]>

On sauve les meubles, mais ou est le projet ?

Le Projet de Loi de Finances prévoit une diminution de son budget de 4,33% en 2013, soit 110 millions d’€, puis –2,06% en 2014 et – 1,26% en 2015 soit une diminution totale de 7,48% en 3 ans. Si on ajoute la stagnation budgétaire de l’année 2012 et l’inflation des années à venir, le budget culture aura perdu 12 % à 15 %  des ses moyens d’ici à 2015.

C’est un resserrement des crédits sans précédent dans l’histoire du Ministère de la Culture, qui ne correspond pas aux engagements du Président de la République de sanctuariser le budget de ce Ministère. C’est un signe fort, qui n’est pas positif, pour une économie bien mince au regard du budget global de l’Etat, la Culture en constituant moins de 1% !

 

Nous réaffirmons que la Culture, au même titre que l’Education, la Justice et la Santé, doivent être des secteurs préservés des politiques de rigueur et d’austérité, ils constituent des biens communs porteurs de droits inaliénables.

 

Cependant, les mesures prises pour atteindre les objectifs d’économie touchent et préservent des domaines importants de la politique culturelle de façon relativement équitable, et nous apprécions qu’il soit d’abord question de :

  • Préserver l’éducation artistique, les effectifs et moyens des écoles supérieures d’art, les interventions de l’état en faveur de la création notamment dans le spectacle vivant et les arts plastiques
  • Abandonner et/ou reporter les grands projets, la plupart pharaoniques, coûteux et décidés sans concertation. Nous espérons que ces décisions enterrent les  politiques de « grands projets » décidées par un pouvoir politique omnipotent. Pour les projets passés et futurs, nous souhaitons des études au cas par cas, avec tous les acteurs concernés, au titre de priorités politiques claires, sourcées et transparentes.
  • Rééquilibrer la politique d’investissement patrimonial au profit des régions
  • Faire porter les économies  sur les grands opérateurs du MC, de façon différenciée.

 

Toutefois, le Ministère ne semble pas apprécier et assumer complètement ce que cette dernière mesure comporte comme obligations de sa part par rapport aux opérateurs sous sa tutelle. On ne peut pas simplement prélever des fonds sur les grandes institutions publiques, d’autant plus que le niveau élevé et continu de ce prélèvement sera très déstabilisant, sans réviser en même temps la politique et les priorités des établissements. Il n’y a pas d’économies possibles, au niveau demandé dans ces entreprises, qui n’étaient pas et ne sont toujours pas des lieux de gabegies, sauf sur les rémunérations parfois démesurées de certain dirigeants d’établissement. Il faut des réorganisations profondes, des redéfinitions des missions, des réorientations sur les activités les plus efficaces et les plus pertinentes. Laisser les directions d’établissements se « débrouiller » revient à leur laisser choisir soit l’augmentation des tarifs (solution la plus courante), soit la diminution de l’activité (moins de spectacles, de créations, d’expositions…), soit la réduction des emplois, ou un peu des trois. Réduire les moyens ce n’est pas seulement un décret, c’est un redéploiement de l’intelligence.

 

Maintenir les obligations, Contrat d’Objectifs et de moyens, de performance et continuer la politique de gel de certaines parties des subventions de fonctionnement et d’investissement sont des injonctions contradictoires et un non-sens s’il n’y a pas un accompagnement stratégique. Le Ministère doit s’occuper des entreprises qu’il déstabilise, aider à trouver des solutions, ouvrir des perspectives d’activité pouvant compenser les pertes de revenus,  et non pas les mettre au ban des accusés.

 

A ce titre nous considérons que les messages envoyés à France Télévision, tous négatifs, sont  très inquiétants. On ne peut mettre  une entreprise dans une équation économique impossible : Avoir « à demi » supprimé la publicité, en principe remplacée par les crédits d’Etat, puis supprimer une partie de ces crédits, alors même que le restant de son marché publicitaire chancelle, et qu’on la ballote de réformes organisationnelles en réformes organisationnelles contradictoires ne peut que mener à un désastre. Ainsi, pas de publicité, mais pas de progression de la  redevance non plus, plus d’obligations à observer (par rapport à la création, aux spectacles de qualité), mais des économies à faire, de l’indépendance mais pas d’autonomie stratégique (refus des antennes régionales de plein exercice pour France 3 et France O), pas de course à l’audience mais du pluralisme de l’information face à Bouygues/TF1 et des équipes jugées sur…leur audience (contrats d’objectifs et de moyens), du media global et des revenus supplémentaires, mais interdiction d’exploiter les droits des émissions produites qui appartiennent au secteur privé, notamment via les animateurs producteurs, 180 millions à économiser, mais pas de plan social (qui serait équivalent à celui de PSA en traduction brute, etc…). Comment mieux étouffer le service public qu’en le mettant dans un faisceau de telles incohérences ? Ignore-t-on que les grands groupes audiovisuels européens cherchent déjà à exclure les services publics des marchés pour garder pour eux toute la « disponibilité cérébrale » ? Nous avons là-dessus quasiment un devoir de salubrité publique.

 

Dans la rubrique des faits inquiétants nous notons aussi la poursuite des nominations « du fait du prince » comme celle du futur directeur de l’Opéra National de Paris, nommé dans l’opacité, sans que les principaux acteurs soient consultés, sans que l’on ne connaisse quelque chose de son projet, qui pourtant devra s’inscrire dans une réduction budgétaire drastique, et en piétinant la limite d’âge …cela augure mal de l’avenir. Cela aurait pourtant été une occasion de partager une vision et de redéfinir le rôle de l’art lyrique et de l’ONP. C’est une opportunité manquée, et c’est dommage.

 

Rappelons à ce sujet que l’une des politiques prioritaires devrait être celle du rééquilibrage paritaire : les femmes dirigeantes d’établissements culturels sont une infime minorité, en complet décalage avec l’évolution de la société.

 

Nous, écologistes, sommes inquiets et déçus. Le changement de politique culturelle signifie pour nous des remises en causes profondes des acquis, du centralisme, de l’orientation « prestige » des moyens alloués au détriment de politiques plus soucieuses des citoyens. Nous souhaitons une vraie décentralisation des moyens sur les territoires, un vrai changement du mode de gouvernance (agenda 21, démocratisation des instances de décision), la reconnaissance des droits culturels comme fondement des politiques culturelles. Encore une fois, ce sont les options financières qui tiennent lieu de politique, là où, justement, les nécessités économiques, loin d’être considérées comme anodines, pourraient servir de levier pour modifier notre façon de concevoir l’action publique de l’Etat en faveur de la création, de l’action artistique et de la Culture.

 

Nous ne pleurons pas aujourd’hui sur la diminution de moyens, mais sur l’étroitesse de la vision.

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Musées municipaux : une réorganisation sous vigilance https://culture.eelv.fr/2012/06/21/musees-municipaux-une-reorganisation-sous-vigilance/ Thu, 21 Jun 2012 11:43:45 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3325   Communiqué de presse du groupe EELVA – 20 juin 2012   En Conseil de Paris, la délibération SG 153 / DAC 506 a créé un établissement public des musées, une étape qui participe de la modernisation progressive de la gestion des musées municipaux. ...]]>

 

Communiqué de presse du groupe EELVA – 20 juin 2012

 

En Conseil de Paris, la délibération SG 153 / DAC 506 a créé un établissement public des musées, une étape qui participe de la modernisation progressive de la gestion des musées municipaux.

 

 

« Les objectifs affirmés par cette réforme, en termes de fréquentation des établissements, de réponse aux attentes des visiteurs (confort, médiation culturelle), d’enrichissement des collections notamment, nous semblent aller dans le bon sens » a salué Danielle Fournier, coprésidente du groupe EELVA. « En particulier, la préservation de l’emploi de 951 personnels des musées, avec les conditions d’emploi acquises, est une réelle satisfaction ».

 

Deux dimensions de cette réorganisation suscitent cependant des réserves :

  • Aucune place n’est faite aux usagers dans les instances prévues, au grand bénéfice des habituels « experts » et des « personnalités qualifiées »

 

  • Une vigilance toute particulière devra être accordée au respect de l’autonomie des établissements, dont les formats et les projets scientifique et culturel sont très variables, tout en articulant chacun avec la politique globale de l’établissement public administratif.

 

Contact presse :

Julien Bonnet – 01 42 76 58 47 / 06 82 29 32 94

elus.paris-eelv.fr

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Concilier patrimoine et environnement. https://culture.eelv.fr/2011/11/14/concilier-patrimoine-et-environnement/ Mon, 14 Nov 2011 14:02:51 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=2722 La France dispose d’un patrimoine qui reflète la richesse de son histoire, tant par les monuments conservés que par ceux détruits. La conséquence est le désir déjà ancien de réglementer sa conservation tout autant que l’attention jalouse d’une partie de l’opinion devant les disparitions ou les aménagements des périmètres annoncés.

Tout cela intervient notamment dans les possibilités de conversion écologique de la société et de son économie : si le solaire ou l’éolien peinent à percer (la part des énergies renouvelables, malgré leur apparition, et malgré le Grenelle de l’Environnement, n’a pas augmenté depuis la fin du siècle dernier), c’est notamment en raison de la multiplication des lobbyings, et de leur éventuelles collusions, autour de la notion de conservation du patrimoine.

 

Réfléchir sur la question est donc nécessaire. En premier lieu, il faut enlever au débat les approximations nées d’attitudes passionnées : un monument historique s’inscrit dans un paysage précis, qu’il transforme, il vit et connaît presque toujours des vicissitudes qui le transforment parfois profondément.

Vouloir le figer, souvent suivant des conditions qui ne sont pas celles de son apparition, a donc quelque chose d’absurde, et qui risque de lui coûter la vie, en refusant de le doter des moyens de sa subsistance. Plutôt que s’arrêter sur des positions de principe, il faut donc rechercher des solutions consensuelles.

 

Un outil existait, jusqu’à il y a peu : l’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France. Il a été profondément remanié et vidé de sa substance pour des intérêts particuliers qui ont été soulignés par ailleurs. Or c’était le levier par lequel pouvait s’instaurer un dialogue entre défense du patrimoine et enjeux environnementaux, écologiques que nous considérons comme vitaux – aussi importants, par exemple, que des considérations d’hygiène qui ont modifié, par le passé, nombre de tissus urbains issus des enchevêtrements médiévaux.

Il suffirait d’instaurer une commission paritaire en charge d’examiner les enjeux à chaque permis porteur d’un projet en la matière, dans un dossier remis à l’ABF pour statuer. Lequel aurait dans sa formation – celle prodiguée pour son diplôme, ou celle en formation continue – une approche des questions environnementales de nature à juger en pleine connaissance de cause des risques respectifs d’un tel permis.

 

Les interventions de Marie-Christine Blandin et Jacques Muller, notamment, au Sénat, en 2009, allait dans ce sens. Cela constitue une mesure concrète et efficace, de nature à faciliter, par l’échange et la réflexion la prise de conscience tout à la fois de l’intérêt fondamental du patrimoine et des enjeux environnementaux, sinon des risques écologiques.

http://www.dhistoire-et-dart.com/varia.html#Patrimoineecologie
http://www.dhistoire-et-dart.com/varia.html#Avisconforme

 

Sylvain Kerspern
D’histoire & d’@rt

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