National – Commission Culture https://culture.eelv.fr Site Officiel de la Commission Culture EELV Fri, 23 Sep 2016 11:46:57 +0200 fr-FR hourly 1 Communiqué https://culture.eelv.fr/2015/01/10/communique/ Sat, 10 Jan 2015 15:46:48 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=4100 C'est  au nom d'une certaine conception de l'humanité et de l'expression du  vivre ensemble que nous voudrions ici pleurer nos amis de CHARLIE. ...]]>

C’est  au nom d’une certaine conception de l’humanité et de l’expression du  vivre ensemble que nous voudrions ici pleurer nos amis de CHARLIE.

Pour Emmanuelle Cosse et nos porte-paroles : « L’attaque barbare perpétrée hier horrifie chacune et chacun d’entre nous. Cet acte immonde, qui a fait de  nombreuses victimes, porte atteinte aux valeurs fondamentales de la  démocratie et de la République française, et notamment à la liberté  d’expression et liberté de la presse qu’incarne le journal satirique  Charlie Hebdo. »

Nous voudrions aussi réaffirmer les valeurs que nous défendons en tant qu’écologistes : nous combattons les injustices, les discriminations et le non-respect de la diversité qui favorisent le sentiment de rejet d’une partie de la société française, et nos portes paroles l’ont rappelé !

La Commission Culture d’EELV tient à rappeler la vigilance que nous exercerons aux côtés des acteurs culturels de notre pays : les caricaturistes de Charlie Hebdo, tantôt présentés comme journalistes, tantôt comme artistes dessinateurs s’exprimaient dans le cadre le plus précieux que la République française ait su créer et proposer au « monde libre » : la liberté de création et d’expression.

Les artistes français sont des références dans le monde entier, et plus particulièrement dans les dictatures politiques ou économiques, pour cette reconnaissance partagée de leur rôle irrévérencieux dans notre société.

Il est bien de rappeler l’un des leitmotivs de Cavanna lors de la création de CHARLIE : « le pire mot de la langue française est croire ».

La dénonciation que nous partageons avec les artistes et les caricaturistes est bien celle-ci : nous devons interroger nos croyances pour laisser la place à la compréhension et à la tolérance.

L’autre sujet sur lequel nous avons de grandes inquiétudes est le travail souterrain de propagande et contre-propagande mené sur les réseaux sociaux ; cette guerre terroriste pourrait amener le gouvernement français et les gouvernements du monde à nous mettre en liberté surveillée et à nous laisser sans voix.

L’heure est au deuil. Nous le respectons, mais nous nous préparons déjà aux durs moments qui vont suivre, dans lesquels aucun des acteurs de la Culture ne manquera de devoirs et de travail pour  éclairer la complexité, créer du lien, tracer des voies pour la paix, l’éducation, l’émancipation des citoyens et la démocratie.

Nous vous appelons toutes et tous à manifester votre soutien demain.

 

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Grève des intermittents du spectacle https://culture.eelv.fr/2014/06/04/greve-des-intermittents-du-spectacle/ Wed, 04 Jun 2014 08:16:20 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=4050 Europe Ecologie apporte son soutien aux professionnels du spectacle en grève pour dénoncer la signature de l’agrément de l’accord Unédic par le Ministre du travail. ...]]>

Europe Ecologie apporte son soutien aux professionnels du spectacle en grève pour dénoncer la signature de l’agrément de l’accord Unédic par le Ministre du travail.

Cet accord qui prévoit un énième changement des règles dans le calcul des droits à l’assurance chômage pour les intermittents du spectacle est resté sourd au travail et aux préconisations de la commission parlementaire.

A l’offensive, le Medef loin d’apporter des réponses satisfaisantes en matière d’emploi continue la surenchère et renforce la précarité dans une situation sociale de pré-rupture.

Comme Marie-Christine Blandin, présidente de la commission culture du Sénat, EELV rappelle que les annexes 8 et 10 jouent un rôle fondamental dans le maintien d’un tissu culturel riche sur l’ensemble des territoires.

Pour cela nous appelons à la réouverture de négociations basées sur les travaux des commissions parlementaires et visant notamment :
– le rétablissement de la date anniversaire
– le déplafonnement de l’assiette des cotisations
– le plafonnement du cumul mensuel des revenus et allocations
– la valorisation de 90 heures d’enseignement et de médiation
– la modulation des cotisations employeurs selon le recours aux cdd d’usage
– la suppression du différé

Sur l’ensemble des territoires, les intermittents en grève, pourront compter sur le soutien des élus et des militants écologistes.

Emmanuelle Cosse, Secrétaire Nationale
Sandrine Rousseau et Julien Bayou, porte-parole nationaux
Nicolas Dubourg, bureau exécutif, chargé de l’Europe et de la communication

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Audition d’Olivier Schrameck (CSA) https://culture.eelv.fr/2014/05/07/audition-dolivier-schrameck-csa/ Wed, 07 May 2014 15:47:30 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=4053 Intervention de Barbara Pompili à l'Assemblée Nationale, groupe EELV Audition d’Olivier Schrameck, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) ...]]>

Intervention de Barbara Pompili à l’Assemblée Nationale, groupe EELV

Audition d’Olivier Schrameck, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA)

 

Lors de l’audition du président du CSA, je  l’ai interpellé sur l’importance des chaînes associatives (comme Télé bocal) qui jouent un rôle social et culturel majeur dans nos territoires. Toujours sur la question du pluralisme, je suis revenue sur le problème des modifications des plafonds de concentration qui suscitent l’inquiétude des radios indépendantes. J’ai également insisté sur les problèmes soulevés par l’absorption par le CSA de la mission de riposte graduée d’Hadopi. Le principe de la neutralité du net ne doit pas être remis en question ! Et j’en ai profité pour évoquer la nécessaire féminisation des programmes et le rôle que doit jouer le service public au profit du débat démocratique en s’engageant à diffuser le grand débat du 15 mai prochain entre les candidats à la présidence de la commission européenne.

« Monsieur le Président,

Chers collègues,

Monsieur Schrameck,

Tout d’abord, je souhaite vous remercier pour votre rapport d’activités et ses nombreuses propositions qui, c’est vrai, en tant que parlementaire, nous interpellent un peu car elles relèvent de notre travail, ce qui peut être quelque peu déconcertant.

Toujours est-il que certaines d’entre elles suscitent tout l’intérêt de mon groupe politique. Je pense notamment à l’épineuse question de la chronologie des médias qui nécessite en effet une remise à plat.Mais aussi à votre volonté de voir les Fournisseurs d’Accès Internet reprendre dans leur offre de service les chaînes nationales et locales gratuites de la TNT selon leur numéro logique.

C’est là une évolution importante demandée notamment par les chaînes associatives, comme télé bocal par exemple.

Il est important de maintenir ces chaînes car elles jouent un rôle culturel et social majeur en donnant la parole aux habitants de nos territoires mais aussi en contribuant au pluralisme et à la diversité à l’antenne.

L’importance du pluralisme vaut également pour les radios et vous avez abordé cette question. Ce qui m’amène à vous interroger sur les modifications du calcul du plafond de concentration en radio qui, in fine, reviennent à relever ce plafond.

Les radios indépendantes – notamment via le SIRTI – nous ont interpellés sur les conséquences de ce changement, notamment au niveau de l’équilibre entre les grands groupes nationaux mais aussi entre ceux-ci et les PME de radios indépendantes.

D’où, comme notre collègue Stéphane Travert l’a indiqué, l’inquiétude des radios indépendantes qui vous ont saisi en janvier et attendent toujours une réponse de votre part.

De notre côté, nous venons tout juste de recevoir votre rapport sur cette question de la concentration qui fait là encore de nombreuses propositions d’évolution alors que, de facto, un changement a d’ores et déjà été opéré.

Pourriez-vous d’ailleurs nous préciser si cette modification du calcul de la couverture des populations va avoir une incidence sur l’obligation de couverture optimum pour le service public radiophonique ?

Toujours concernant la radio, je souhaite vous interroger sur la radio numérique terrestre pour savoir où nous en sommes du déploiement espéré car c’est là un enjeu essentiel pour le développement des radios et la France est très en retard.

Autre gros sujet qui préoccupe particulièrement les écologistes : celui des extensions des compétences du CSA.

Depuis la création de l’Hadopi, nous avons toujours indiqué notre opposition à sa fonction de gendarme du net et à la logique de la riposte graduée.

Vous ne serez donc pas étonnés de notre opposition à l’absorption de cette mission par votre structure.

Faire du CSA le juge et le gendarme de l’ensemble des médias – et donc d’internet – n’est pas sans conséquence.

Le rôle du CSA a toujours été de contrôler les contenus diffusés sur la télévision et la radio.

Ce fonctionnement ne peut pas être transposé tel quel à Internet.

Et nous devons nous assurer que soit préservé le principe de la neutralité du net qui garantit l’égalité de traitement de tous les flux de données sur internet.

Or, des craintes ont d’ores et déjà été exprimées dans la presse sur le fait que le transfert de la riposte graduée au CSA puisse entraîner l’établissement de listes noires de sites bloqués via des logiciels activés par défaut….

Pourriez-vous nous préciser votre position sur cette question ? Notre inquiétude quant à cette évolution du rôle du CSA est réelle.

Vous le savez, nous plaidons  pour une remise à plat de la totalité du système : une remise à plat de la frontière entre légal et illégal à une remise à plat des financements de la création.

C’est la raison pour laquelle nous sommes favorables  à la légalisation du partage non marchand sur Internet et à l’instauration d’un mécanisme de collecte et de redistribution d’une contribution à laquelle participeraient internautes et FAI.

Cette contribution permettrait d’accroître les financements à la création notamment via un soutien aux jeunes créateurs, aux créateurs précaires ainsi qu’à ceux du tiers secteur culturel.

Pour les écologistes, cette proposition se veut comme un nouveau contrat social dans le domaine de la culture avec deux pans indissociables : un volet légalisation et un volet contribution.

Permettez deux mots avant de conclure pour évoquer, malgré les efforts que vous avez soulignés, la trop lente progression de la féminisation des programmes, notamment du service public.

Et, toujours par rapport aux programmes, les parlementaires écologistes vous ont interpellé la semaine dernière sur le problème de non diffusion par France Télévisions du débat du 15 mai prochain entre les têtes de listes aux élections européennes.

C’est là un enjeu important pour la vie démocratique et ce d’autant plus que, pour la première fois, l’élection va justement permettre de désigner le Président de la commission.

Il est nécessaire que le service public se saisisse de ce moment démocratique européen et nous avons pris bonne note de votre réaction en ce sens.

Pourriez-vous nous indiquer ce qu’il en est au final car le 15 mai approche à grands pas.

Je vous remercie. »

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Communiqué sur l’intermittence https://culture.eelv.fr/2014/03/03/communique-sur-lintermittence/ Mon, 03 Mar 2014 10:07:41 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3966 Le Medef sur une fausse piste ! Une provocation contre les Intermittents qui ne résoudra rien ! Le MEDEF vient, une fois de plus, de procéder à une provocation gratuite, en proposant la suppression pure et simple du statut de l’intermittence et son retour au régime général. Cette posture inacceptable destinée à rigidifier ou à saborder la négociation qui s’ouvre, veut embarrasser le gouvernement et sa majorité. Encore une fois le MEDEF fait de la politique, pas du dialogue social. ...]]>

Le Medef sur une fausse piste ! Une provocation contre les Intermittents qui ne résoudra rien !

Le MEDEF vient, une fois de plus, de procéder à une provocation gratuite, en proposant la suppression pure et simple du statut de l’intermittence et son retour au régime général. Cette posture inacceptable destinée à rigidifier ou à saborder la négociation qui s’ouvre, veut embarrasser le gouvernement et sa majorité. Encore une fois le MEDEF fait de la politique, pas du dialogue social.

Cette attitude est d’autant plus choquante que toutes les autres parties (employeurs du spectacle, syndicats, intermittents, parlementaires, gouvernement, chercheurs …) ont amené sur la table des propositions, dont certaines très audacieuses. C’est l’esprit de responsabilité qui présidait au débat jusqu’à présent. Le MEDEF fait basculer la discussion dans la polémique et l’affrontement. Le MEDEF doit avoir la mémoire un peu courte, car c’est bien cette stratégie d’affrontement qui est à l’origine de la lourde défaite qu’il a subie en 2003, infligée par les intermittents. A l’arrivée, et de l’avis général, la réforme fût bancale et inefficace, source d’iniquité et de  coûts supplémentaires, sans régler aucun des problèmes de fond.

Chacun comprend l’effort de solidarité nécessaire avec toutes les catégories professionnelles touchées par un chômage en augmentation, le besoin de remettre le financement de la flexibilité entre les mains de ceux qui en profitent (notamment les grandes entreprises audiovisuelles et de spectacle …), la nécessité de plafonner les indemnités proches du complément de (bons) revenus. Les propositions de régulation et d’ajustement ne manquent pas. De plus la démonstration est faite aujourd’hui que le poids financier du régime intermittent, pseudo « déficit », est loin d’être celui que le MEDEF agite comme un chiffon rouge.

Pour les écologistes, l’heure n’est plus à la provocation, ni à la politique de la chaise vide des différentes organisations patronales ou salariées. L’heure est  au dialogue, à la recherche de solutions concrètes et correctes assurant la pérennisation du régime, maintenant les droits essentiels, favorisant la permanence artistique tout en diminuant la précarisation des salariés.

Nous sommes convaincus que les conditions dans lesquelles le spectacle va désormais évoluer sont en pleine mutation. La croissance du secteur culturel se termine (de 3,5 à 3,2% du PIB entre 2005 et 2011, source rapport IGF/IGAC. Spectacle vivant : indice de Chiffre d’Affaires en baisse de 2 à 9% sur les 9 premiers mois 2013, source INSEE) : cela pourrait générer des effets inattendus, voire dévastateurs, sur le marché de l’emploi du spectacle. Ces effets ne pourront être atténués socialement et financièrement, que par un système intelligemment et démocratiquement  négocié.

La discussion autour de la table de négociation doit être marquée par la volonté d’aboutir au mieux des intérêts de l’emploi, de la solidarité interprofessionnelle, du développement du secteur porteur d’emplois qu’est le spectacle. La responsabilité, le paritarisme, l’écoute, l’innovation et le dialogue social sont les outils qui permettront de résoudre ces équations complexes.

Stéphane Bigata, membre du Bureau de la Commission Culture EELV

Pascale Bonniel Chalier et Hervé Pérard, co-Présidents de la Commission culture EELV Téléphone 06 74 19 24 62

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La culture : un chantier public à ne pas négliger ! https://culture.eelv.fr/2014/02/18/la-culture-chantier-public-ne-pas-negliger/ Tue, 18 Feb 2014 09:51:37 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3948 Communiqué à l'attention des organisations professionnelles   Le 13 janvier, les artistes et les acteurs culturels se sont mobilisés partout en France dans le cadre d'une manifestation \"l'art en campagne\". Lors des BIS de Nantes et de la marche du 10 février dans différentes villes, ils ont dénoncé la baisse du budget du Ministère de la culture et leurs inquiétudes vis à vis de la réforme du protocole UNEDIC à venir. ...]]>

Communiqué à l’attention des organisations professionnelles

 

Le 13 janvier, les artistes et les acteurs culturels se sont mobilisés partout en France dans le cadre d’une manifestation « l’art en campagne ». Lors des BIS de Nantes et de la marche du 10 février dans différentes villes, ils ont dénoncé la baisse du budget du Ministère de la culture et leurs inquiétudes vis à vis de la réforme du protocole UNEDIC à venir.

Les écologistes ont apporté leurs soutiens et participé à ces mobilisations. Ils entendent le profond désarroi des artistes et des professionnels de la culture. Partout en Europe, les budgets publics dédiés à la culture décroissent dans un contexte que l’on ne saurait réduire à une crise économique et financière, mais qui est, en réalité, une crise profonde de société. Plus que jamais, il faut réaffirmer que nous avons tous et toutes plus que besoin des artistes et des diffuseurs de culture.

Certes, il est toujours bon de rappeler que le secteur culturel toujours en croissance représenterait, selon les sources, 3, 5% du PIB européen et prés d’un million d’emplois salariés et non salariés en France. Mais le secteur ne peut se contenter de vouloir contribuer à la sacrosainte croissance. Nous avons trop longtemps perdu de vue ce qui nous rassemble dans ce champ d’actions et légitime des politiques publiques offensives et volontaristes. La reconnaissance et la dignité des personnes, le dialogue interculturel, l’émancipation des individus et la formation de l’esprit critique, le développement de la sensibilité individuelle et collective, autant de nécessités vitales pour chacun-e et pour nos communautés que l’on ne doit pas abandonner aux logiques de marché et à la loi du plus fort !

Les écologistes sont ainsi opposés à la baisse des moyens publics dédiés à la culture et regrettent, depuis 2012 et cette année encore, le choix du gouvernement de baisser un budget national déjà très faible.

Dans ce contexte, les écologistes, fédéralistes et régionalistes ne sont pas opposés de la possibilité de délégation de l’Etat aux Régions et aux EPCI prévue par la loi de modernisation de l’action publique, à condition que l’expérimentation soit consensuelle avec les personnels et très encadrée, sous condition de réversibilité et de non désengagement financier de l’Etat sur le territoire concerné. Cette délégation ne saurait s’apparenter à un renoncement des pouvoirs publics mais plutôt à un rapprochement de la décision publique des citoyens.

Il est aussi urgent d’inscrire la culture dans la campagne des élections municipales alors que les communes et les intercommunalités sont devenues les 1ers financeurs publics de la culture en France ; nous apporterons notre soutien aux débats culturels locaux dans ce cadre.

Nous serons, comme nous l’avons été dans le passé, au plus prés des revendications des intermittents lors des prochaines négociations du protocole UNEDIC considérant que la solidarité interprofessionnelle fait sens dans ce contexte. Nous en appelons par ailleurs à la solidarité intraprofessionnelle en dénonçant les inéquités de moyens pour les équipes artistiques et les abus du star system, notamment les montants de salaires abusifs dans différents secteurs culturels, particulièrement dans le cinéma.

Conscients qu’un chantier complexe est à venir, nous  souhaitons prendre part à toutes les réflexions collectives pour mettre en oeuvre des dispositifs concrets permettant de lutter contre la précarité et de développer les emplois, en faisant appel aux solutions concrètes de l’économie sociale et solidaire.

 

Pascale Bonniel Chalier & Hervé Pérard, co-présidents de la Commission culture EELV

Contact : 06 74 19 24 62 – 06 70 06 93 30

 

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Budget culture et communication pour 2013 https://culture.eelv.fr/2012/10/16/budget-culture-et-communication-pour-2013/ Tue, 16 Oct 2012 10:21:55 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3720 On sauve les meubles, mais ou est le projet ? Le Projet de Loi de Finances prévoit une diminution de son budget de 4,33% en 2013, soit 110 millions d’€, puis –2,06% en 2014 et – 1,26% en 2015 soit une diminution totale de 7,48% en 3 ans. Si on ajoute la stagnation budgétaire de l’année 2012 et l’inflation des années à venir, le budget culture aura perdu 12 % à 15 %  des ses moyens d’ici à 2015. ...]]>

On sauve les meubles, mais ou est le projet ?

Le Projet de Loi de Finances prévoit une diminution de son budget de 4,33% en 2013, soit 110 millions d’€, puis –2,06% en 2014 et – 1,26% en 2015 soit une diminution totale de 7,48% en 3 ans. Si on ajoute la stagnation budgétaire de l’année 2012 et l’inflation des années à venir, le budget culture aura perdu 12 % à 15 %  des ses moyens d’ici à 2015.

C’est un resserrement des crédits sans précédent dans l’histoire du Ministère de la Culture, qui ne correspond pas aux engagements du Président de la République de sanctuariser le budget de ce Ministère. C’est un signe fort, qui n’est pas positif, pour une économie bien mince au regard du budget global de l’Etat, la Culture en constituant moins de 1% !

 

Nous réaffirmons que la Culture, au même titre que l’Education, la Justice et la Santé, doivent être des secteurs préservés des politiques de rigueur et d’austérité, ils constituent des biens communs porteurs de droits inaliénables.

 

Cependant, les mesures prises pour atteindre les objectifs d’économie touchent et préservent des domaines importants de la politique culturelle de façon relativement équitable, et nous apprécions qu’il soit d’abord question de :

  • Préserver l’éducation artistique, les effectifs et moyens des écoles supérieures d’art, les interventions de l’état en faveur de la création notamment dans le spectacle vivant et les arts plastiques
  • Abandonner et/ou reporter les grands projets, la plupart pharaoniques, coûteux et décidés sans concertation. Nous espérons que ces décisions enterrent les  politiques de « grands projets » décidées par un pouvoir politique omnipotent. Pour les projets passés et futurs, nous souhaitons des études au cas par cas, avec tous les acteurs concernés, au titre de priorités politiques claires, sourcées et transparentes.
  • Rééquilibrer la politique d’investissement patrimonial au profit des régions
  • Faire porter les économies  sur les grands opérateurs du MC, de façon différenciée.

 

Toutefois, le Ministère ne semble pas apprécier et assumer complètement ce que cette dernière mesure comporte comme obligations de sa part par rapport aux opérateurs sous sa tutelle. On ne peut pas simplement prélever des fonds sur les grandes institutions publiques, d’autant plus que le niveau élevé et continu de ce prélèvement sera très déstabilisant, sans réviser en même temps la politique et les priorités des établissements. Il n’y a pas d’économies possibles, au niveau demandé dans ces entreprises, qui n’étaient pas et ne sont toujours pas des lieux de gabegies, sauf sur les rémunérations parfois démesurées de certain dirigeants d’établissement. Il faut des réorganisations profondes, des redéfinitions des missions, des réorientations sur les activités les plus efficaces et les plus pertinentes. Laisser les directions d’établissements se « débrouiller » revient à leur laisser choisir soit l’augmentation des tarifs (solution la plus courante), soit la diminution de l’activité (moins de spectacles, de créations, d’expositions…), soit la réduction des emplois, ou un peu des trois. Réduire les moyens ce n’est pas seulement un décret, c’est un redéploiement de l’intelligence.

 

Maintenir les obligations, Contrat d’Objectifs et de moyens, de performance et continuer la politique de gel de certaines parties des subventions de fonctionnement et d’investissement sont des injonctions contradictoires et un non-sens s’il n’y a pas un accompagnement stratégique. Le Ministère doit s’occuper des entreprises qu’il déstabilise, aider à trouver des solutions, ouvrir des perspectives d’activité pouvant compenser les pertes de revenus,  et non pas les mettre au ban des accusés.

 

A ce titre nous considérons que les messages envoyés à France Télévision, tous négatifs, sont  très inquiétants. On ne peut mettre  une entreprise dans une équation économique impossible : Avoir « à demi » supprimé la publicité, en principe remplacée par les crédits d’Etat, puis supprimer une partie de ces crédits, alors même que le restant de son marché publicitaire chancelle, et qu’on la ballote de réformes organisationnelles en réformes organisationnelles contradictoires ne peut que mener à un désastre. Ainsi, pas de publicité, mais pas de progression de la  redevance non plus, plus d’obligations à observer (par rapport à la création, aux spectacles de qualité), mais des économies à faire, de l’indépendance mais pas d’autonomie stratégique (refus des antennes régionales de plein exercice pour France 3 et France O), pas de course à l’audience mais du pluralisme de l’information face à Bouygues/TF1 et des équipes jugées sur…leur audience (contrats d’objectifs et de moyens), du media global et des revenus supplémentaires, mais interdiction d’exploiter les droits des émissions produites qui appartiennent au secteur privé, notamment via les animateurs producteurs, 180 millions à économiser, mais pas de plan social (qui serait équivalent à celui de PSA en traduction brute, etc…). Comment mieux étouffer le service public qu’en le mettant dans un faisceau de telles incohérences ? Ignore-t-on que les grands groupes audiovisuels européens cherchent déjà à exclure les services publics des marchés pour garder pour eux toute la « disponibilité cérébrale » ? Nous avons là-dessus quasiment un devoir de salubrité publique.

 

Dans la rubrique des faits inquiétants nous notons aussi la poursuite des nominations « du fait du prince » comme celle du futur directeur de l’Opéra National de Paris, nommé dans l’opacité, sans que les principaux acteurs soient consultés, sans que l’on ne connaisse quelque chose de son projet, qui pourtant devra s’inscrire dans une réduction budgétaire drastique, et en piétinant la limite d’âge …cela augure mal de l’avenir. Cela aurait pourtant été une occasion de partager une vision et de redéfinir le rôle de l’art lyrique et de l’ONP. C’est une opportunité manquée, et c’est dommage.

 

Rappelons à ce sujet que l’une des politiques prioritaires devrait être celle du rééquilibrage paritaire : les femmes dirigeantes d’établissements culturels sont une infime minorité, en complet décalage avec l’évolution de la société.

 

Nous, écologistes, sommes inquiets et déçus. Le changement de politique culturelle signifie pour nous des remises en causes profondes des acquis, du centralisme, de l’orientation « prestige » des moyens alloués au détriment de politiques plus soucieuses des citoyens. Nous souhaitons une vraie décentralisation des moyens sur les territoires, un vrai changement du mode de gouvernance (agenda 21, démocratisation des instances de décision), la reconnaissance des droits culturels comme fondement des politiques culturelles. Encore une fois, ce sont les options financières qui tiennent lieu de politique, là où, justement, les nécessités économiques, loin d’être considérées comme anodines, pourraient servir de levier pour modifier notre façon de concevoir l’action publique de l’Etat en faveur de la création, de l’action artistique et de la Culture.

 

Nous ne pleurons pas aujourd’hui sur la diminution de moyens, mais sur l’étroitesse de la vision.

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Contribuer au débat présidentiel https://culture.eelv.fr/2012/02/06/contribuer-au-debat-presidentiel/ Mon, 06 Feb 2012 10:58:56 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3154

Cher/ères ami/es,

adhérent/es et sympathisant/es de la commission nationale Culture EELV,
afin de soutenir les campagnes nationales en cours et de mobiliser les groupes locaux, nous vous proposons de participer et de contribuer à la campagne écologique nationale en faveur des arts et des cultures.

 

QUI ?

Vous animez un groupe local, départemental ou régional, vous êtes concernés par les questions culturelles, entrez dans le débat !

 

POURQUOI ?

Nous vous proposons de suivre le calendrier suivant en initiant des rencontres, des soirées ou des événements autour des thématiques qui structurent les propositions culturelles des écologistes. Les thèmes présentées dans le calendrier peuvent être abordées tout ou en partie.

 

COMMENT ?

Le reste est votre affaire : quand vous voulez, comme vous voulez, avec les invités que vous choisirez ! Dîtes le avec les mots qui vous semblent justes et choisissez la thématique qui vous parle. Réunion à 10 ou meeting à 100, selon vos ambitions et vos possibilités !
Seule contrainte : être en relation avec la Commission culture nationale pour préparer et rendre compte.

 

Pour tout renseignement : comm-culture@eelv.fr

 

CALENDRIER

En février :      Pour une culture au cœur d’un nouveau projet de société
  • Protection des droits culturels et promotion du dialogue interculturel ;
  • Promotion d’un plan national d’éducation artistique et d’encouragement aux pratiques amateurs ;
  • Revalorisation de la place des artistes dans la société française, soutien aux projets artistiques participatifs ;
  • Promotion de la culture scientifique et technique comme vecteur d’éducation à l’écologie

 

En mars :      Pour une nouvelle étape de la décentralisation culturelle : favoriser la vie culturelle des territoires
  • renforcer l’expertise des DRAC dans leur accompagnement de la déconcentration,
  • délocaliser des moyens des établissements publics nationaux sans « pomper » les finances des CT (IMA à Roubaix),
  • compétence culture obligatoire pour les collectivités dans la nouvelle réforme des CT (ou loi cadre),
  • arrêt des projets pharaoniques parisiens et rééquilibrage des moyens du MCC en faveurs des régions les moins dotées,
  • soutiens aux actions artistiques et culturelles dans les quartiers urbains fragiles,

 

en avril :     Pour une économie équitable des arts et de la culture
  • Développer l’emploi culturel, notamment dans la production/création, et réduire la précarité
  • Réviser la réforme du régime UNEDIC intermittence du spectacle et de l’audiovisuel : pérenniser les droits ? étendre ? refinancer ?
  • Sécuriser les parcours professionnels,
  • Encourager l’ESS et les coopératives d’artistes,
  • Garanties d’attributions des subventions en début d’année et création de fonds de garanties pour les organismes culturels à but non lucratif,

 

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Concertation publique : Droit d’auteur et diffusion numérique https://culture.eelv.fr/2011/11/18/concertation-publique-droit-dauteur-et-diffusion-numerique/ Fri, 18 Nov 2011 08:43:11 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=3061 Samedi 26 novembre de 9h à 13h EELV - 247 rue du faubourg Saint-Martin 75010 - PARIS   Les commissions thématiques EELV Culture et Partage 2.0 s'associent pour une concertation publique sur la problématique de la diffusion culturelle et numérique. ...]]>

Samedi 26 novembre de 9h à 13h

EELV – 247 rue du faubourg Saint-Martin

75010 – PARIS

 

Les commissions thématiques EELV Culture et Partage 2.0 s’associent pour une concertation publique sur la problématique de la diffusion culturelle et numérique.

En la présence de Sandrine Bélier (sous réserve), eurodéputée et déléguée thématique EELV libertés numériques et accès au savoir.

 

Invités :

Lionel Maurel (IABD)

Philippe Aigrain (La Quadrature du Net)

Juliette Prissard (SPI)

Emmanuel de Rengervé (SNAC)

Jean-Paul Bazin (SPEDIDAM)

Comment concilier pour le plus grand nombre l’accès aux oeuvres et la rétribution des artistes ? Depuis 10 ans, Europe Ecologie Les Verts se bat contre la politique du tout sécuritaire qui dépouille les citoyens de leurs droits sans pour autant répondre aux problématiques de l’emploi.

Dans le contexte électoral de 2012, il est temps aujourd’hui de préparer l’alternance. Cette concertation publique se donne pour objectif de parvenir à une synthèse de mesures à prendre afin de concilier des logiques de créateurs et d’usagers.

 

Programme :

9h : accueil des participants, café gourmand

9h30: auditions publiques

12h : restitution et débat

 

Inscriptions : comm-culture@eelv.fr

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L’art est public ! https://culture.eelv.fr/2011/10/28/2606/ Fri, 28 Oct 2011 11:03:53 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=2606   l'ART EST PUBLIC Contribution de la commission culture Europe Ecologie Les Verts 29 octobre 2011   ...]]>

 

l’ART EST PUBLIC

Contribution de la commission culture

Europe Ecologie Les Verts

29 octobre 2011

 

 

Réponses à l’appel de la Fédération nationale des arts de la rue

 

L’art est public, enjeu public, affaire publique, affaire de public aussi.

L’ART EST L’AFFAIRE DE TOUS. C’EST UN ENJEU DE SOCIÉTÉ

Pour EELV, la culture est au cœur de notre projet de société. Sans conscience, notre existence n’a aucun sens. C’est la présence visible des artistes dans notre environnement quotidien et  leurs propositions de lecture du monde qui nous donne des outils pour vivre plus libres, plus tolérants, et plus solidaires.

Les arts de la rue ne sont rien d’autres que les arts de la vie. C’est pourquoi nous appelons à une réappropriation permanente et citoyenne de l’espace public, qu’elle soit professionnelle ou amateur. L’art dans la rue c’est la fabrique du citoyen, c’est l’interpellation du quotidien, dans sa poésie ou son absurdité.

 

DECLOISONNEMENT DE LA CULTURE : ne pas la réduire à son ministère mais qu’elle irrigue tous les champs de l’action publique

Les missions du Ministère de la Culture ont été dessinées après-guerre dans un contexte de réaction anti-atlantiste et anti-américaine du Général de Gaulle. Il en a découlé une politique culturelle qui fait figure d’exception et a contribué de manière positive à l’aménagement culturel du territoire et au soutien à la création et aux artistes.

Cependant cette politique culturelle obsédée par « l’excellence artistique » a créé un secteur culturel « à deux vitesses » et a contribué à l’isolement du secteur culturel et artistique dans une « bulle hors-sol » bien éloignée des préoccupations de nos concitoyens.

Moteur des émergences citoyennes, facteur de cohésion sociale, émancipateur de l’économie territoriale, la culture est une chance pour les territoires. Nous ne nous satisfaisons pas d’un simple retour à une clause de compétence générale. Nous revendiquons que la Culture devienne une compétence obligatoire de toutes les collectivités territoriales, avec des responsabilités partagées et une contractualisation permettant la complémentarité :

  • Aux territoires locauxles Cultures de Tous, l’expérimentation et les pratiques, la proximité, l’éducation et l’enseignement artistique, une responsabilité d’équilibrer l’aménagement culturel, l’aide aux émergences artistiques et culturelles, l’implication des habitants dans la construction des politiques;
  • Aux Etats, la garantie du financement culturel et du Droit Culturel: par exemple, la remise de la Culture au cœur d’une Politique de la Ville forte, la création et la gestion d’un fond coopératif de soutien aux associations culturelles.

Dans ce cadre de l’Agenda 21 de la culture, il s’agit de promouvoir aussi  la coopération entre les régions, qu’elles soient française, européennes ou du monde, en soutenant les projets de création et d’échanges inter-régionaux, pour les compagnies, associations d’éducation populaire, artistes et manifestations.

Cette approche du développement culturel d’un territoire qui inscrit la culture dans l’ensemble de l’action collective, doit permettre à plus d’artistes et d’opérateurs culturels de bénéficier des soutiens publics qui sont encore trop concentrés dans les grandes institutions artistiques

 

CONSTRUCTION DE PASSERELLES : pour une réelle ambition de partage, de

co-réalisation et de diffusion de l’art en espace public

D’après l’enquête sur les pratiques culturelles des Français 2008, un quart des français n’ont assisté à aucun spectacle vivant et près d’un tiers d’entre eux se sont rendus quelquefois dans l’année au cinéma et ont assisté exceptionnellement à un spectacle vivant. Il est donc important d’aller à la rencontre des publics, à travailler avec les territoires et mener des actions culturelles.

Les Arts de la Rue ont un rôle important à jouer dans ce développement des publics, ils sont par leur gratuité pour le spectateur, leur popularité, leur cadre, celui de l’espace public, d’un accès plus facile pour des publics peu familiarisés à fréquenter des équipements culturels, dont l’accès peut parfois être intimidant.

Les communes, à ce titre ont une immense responsabilité dans l’accueil de compagnies d’Art de la Rue sur leur territoire.

En terme de diffusion d’une part, parce que ces spectacles étant gratuits pour le public, ils doivent être programmés par les pouvoirs publics ou son délégataire, avec une rémunération permettant aux artistes de vivre dignement de leur travail.

Cela signifie d’autre part la nécessité pour ces collectivités de construire un partenariat d’accueil et de résidence sur leur territoire sur des durées moyennes à longues, pour permettre aux artistes de trouver des espaces de répétition, de construction de décors et de formation des futurs artistes qui se produiront dans la rue. Soutenir la création signifie penser les choses de l’aval à l’amont, afin de sortir d’une vision strictement évènementielle des arts de la rue.

Nous proposons par ailleurs de renforcer la présence de la culture et des arts dans les lieux d’éducation, parce que l’art et la culture participent de  l’apprentissage des connaissances et de la citoyenneté. Les arts de la rue ne doivent pas être exclus de ces espaces « publics » par leur vocation que ce sont les écoles, les collèges, les lycées et les universités.

La rencontre avec les publics passe aussi par la pratique artistique, donc un soutien nécessaire aux pratiques artistiques amateurs et aux actions des associations d’éducation populaire, ainsi qu’un éveil à la sensibilité artistique dès le plus jeune âge.

L’une de nos propositions phares consiste à encourager, soutenir et financer des fabriques d’Art et de Culture, alternatives crédibles à la folie de multiplication d’éléphants blancs de la culture, équipements démesurés par leur taille et hors sol par leur projet culturel souvent bien loin des nécessités. Ces lieux intermédiaires, qui réinventent par leur transversalité de projets et de pratiques (culturelles ou non) leur rapport à la création et au public, doivent pouvoir être pleinement prise en compte dans les politiques publiques.

 

CO-CONCEPTION & CONSTRUCTION citoyenne des espaces urbains et publics de demain

Les politiques publiques se sont construites au fil des décennies au mieux dans à un face à face entre responsables politiques et professionnels. Les habitants des territoires se trouvent exclus du débat.

La revendication de la mise en œuvre d’un Agenda 21 de la culture à tous les niveaux de décision est une priorité pour les écologistes : elle s’appuie sur la nécessité de promouvoir la diversité, de co-construire des politiques avec la société civile en veillant à impliquer les habitants et leurs représentants et d’inscrire une culturo-conditionnalité dans l’ensemble des politiques publiques, y compris celles de l’Etat.

 

ENGAGEMENT FORT POUR LA CREATION à travers un soutien accru aux artistes, aux espaces de recherche et de production et aux réseaux de diffusion

Ce qui manque souvent le plus aux artistes, c’est le temps de la création et de la relation au territoire et aux populations auxquelles il s’adresse. Une écologie culturelle qui ne soit pas soumise aux temps imposés par des politiques de communication frénétiques qui privilégient le marketing aux dépends de la relation interpersonnelle, commande de favoriser le plus possible la permanence artistique dans différents milieux sociaux et professionnels.

L’indépendance des artistes est primordiale pour Europe Ecologie. Pour cela, nous souhaitons mettre en place, à l’issue d’assises culturelles décentralisées, une conférence permanente des acteurs de la culture, qui permettra de débattre et de définir des comités de choix, paritaires entre les élu/es et les professionnel/les.

 

PROTECTION DU CHAMP CULTUREL au niveau européen : il doit être exclu de l’application de la directive service

Pour EELV, la culture est évidemment hors du champ concurrentiel. Les biens culturels ne sont pas des biens de consommation comme les autres, leur spécificité a d’ailleurs été reconnue par la déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle.

Ils sont porteurs de sens, d’utilité sociale, de valeurs, et d’ailleurs à ce titre trouvent toute leur place dans l’économie sociale et solidaire. Elle n’a pas pour finalité la recherche de profit et de rentabilité immédiate, elle est une économie tournée vers la solidarité, l’utilité sociale, la démocratie, la participation…

Dans ce cadre, nous souhaitons développer les outils de l’économie sociale et solidaire dans le domaine des arts et de la culture, comme des couveuses d’entreprises et d’activité culturelles, des SCIC, et soutenir de manière générale le tiers secteur culturel.
 

AMENAGEMENT DES ESPACES PUBLICS – citadins et ruraux – afin d’en faire des lieux privilégiés de diffusion et d’échanges.

Le programme d’EELV est basé sur de nombreux principes applicables à l’aménagement des espaces publics: le principe systémique, le réseau à taille humaine, la proximité, la sobriété des flux, le bon voisinage.

La production artistique doit s’intégrer, « se tricoter » avec les autres productions du territoire. Les Arts de la Rue ont un rôle essentiel à jouer dans ce cadre: ils donnent un sens nouveau à l’espace public, le transforment par la pratique artistique et nous obligent tout à coup à y porter un regard différent.

Nos engagements en faveur d’une mutation écologique des territoires prennent en compte cette volonté d’en faire des lieux privilégiés de diffusion et d’échanges artistiques.

Les formes alternatives de propriété du logement, comme les coopératives d’habitants, permettent à la fois de redonner l’initiative aux citoyens, combattre la spéculation et créer des échanges. L’attention à la bio-diversité est aussi la garantie de préserver l’une des sources d’inspiration des artistes…

 

CONTACTS :    comm-culture@eelv.fr

Pascale Bonniel-Chalier, adjointe à la mairie de Lyon et responsable EELV de la commission culture

Corinne Rufet, élue à la Région Ile-de-France et déléguée thématique EELV culture et éducation populaire

Marie-Christine-Blandin, sénatrice EELV et présidente de la commission culture, éducation et communication au Sénat

 

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Pas de projet écologiste sans projet culturel ! https://culture.eelv.fr/2011/10/05/pas-de-projet-ecologiste-sans-projet-culturel/ Wed, 05 Oct 2011 13:27:28 +0000 http://culture.eelv.fr/?p=1872  

Contribution de la commission Culture

au projet fédéral Europe Ecologie Les Verts

Présentée et approuvée

au 1er congrès de La Rochelle

Le 4 juin 2011

 

 

La galaxie écologiste a depuis 2009 entamé une mue qui nous a rendu plus visibles, plus écoutés par l’ensemble de la population, plus crédibles aussi, concernant la protection de l’environnement, la conversion écologique de notre économie, la nécessité d’une écologie visant à la réduction des inégalités sociales et environnementales…

Concernant les questions sociétales, les écologistes sont identifiés depuis longtemps dans la lutte pour une représentation juste de la diversité de notre société et l’égalité des droits.

Pourtant, la montée des idées du Front National et sa banalisation dans le discours politique et médiatique doivent nous alerter sur la nécessité de porter plus fortement la conviction que pour lutter efficacement contre les discours de haine et d’exclusion. Nous devons défendre une autre vision de la société, qui travaille à « faire société », à recréer du lien, autour d’un projet commun qui se nourrit de cultures diverses.

Nous devons porter un projet qui, pour remettre le citoyen au coeur de la société, lui redonne les moyens d’appréhender le monde de manière critique, qui émancipe chacun et chacune des « à priori », des frontières, et où la mise en commun des richesses, des pratiques et des cultures signifie plus de bien-être, plus d’échanges et à terme plus de compréhension mutuelle.

 

Depuis plus de 15 ans, les écologistes développent une pensée spécifique sur les politiques culturelles, qui s’appuie sur les notions de démocratie, de diversité, d’économie sociale et solidaire et d’éducation populaire. La déclaration pour la diversité culturelle de l’UNESCO et l’Agenda 21 de la culture adopté par CGLU, en sont les piliers.

À cela s’ajoutent les combats pour la défense de la liberté d’expression et de création, contre la censure et le « fait du prince ». Une politique culturelle aujourd’hui ne peut en effet plus être soumise à une pensée malrussienne, basée sur l’obsession de « l’excellence » et « le rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels, éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité !

Elle ne peut plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires, au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.

Intégrer la Culture comme un axe consubstantiel au projet écologiste, c’est la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et ce vivre-ensemble ébranlé par la mondialisation culturelle.

Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de proposer aux citoyen/nes de simples biens ou moments de consommation culturelle. Il nous faut imaginer une politique pour la création et l’action culturelle qui soit inclusive, permettant de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge quel que soit le genre ou l’origine, et qui propose à la société dans sa diversité de redevenir acteur du champ culturel.

 

Nous pouvons retrouver des moyens pour favoriser et amplifier les pratiques amateures, et engager une réflexion pour pérenniser l’emploi culturel, par une réinterrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs.

Nous devons favoriser des écosystèmes culturels équilibrés permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir, en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.

Les artistes doivent pouvoir retrouver leur place au coeur de la Cité, et proposer, à l’issue d’une concertation dans toutes les régions de France, une charte éthique et démocratique refondant les relations entre le Ministère de la Culture et les acteurs de la création et de l’action culturelle.

Notre projet intègre également la défense des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture qui contribue à une plus grande équité culturelle des territoires, y compris hors de France.

En cela, nous devrons porter une véritable réforme territoriale pour les politiques culturelles et défendre cette compétence de manière obligatoire dans les intercommunalités et les régions.

 

C’est sur la base de ce texte, que nous appelons le nouveau bureau exécutif, son/sa Secrétaire National/e, le/la Candidat/e désigné/e par la primaire écologiste, à s’engager, aux cotés de la commission nationale culture EELV, à défendre et porter le projet culturel des écologistes comme une part indissociable de notre projet politique.

Nous demandons à celui/celle qui aura la responsabilité de porter les idées écologistes de ne pas considérer la culture comme un simple supplément d’âme ou pourvoyeur de prestigieux membres de comité de soutien, mais bien comme un axe essentiel de la pensée écologiste.

Nous nous engageons, à proposer des actions, des écrits et des rencontres qui permettent au candidat de mieux appréhender les enjeux liés aux politiques culturelles.

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