Le site de la commission handicap https://commission-handicap.eelv.fr commission handicap europe ecologie les verts Sat, 10 Mar 2018 18:27:22 +0100 fr-FR hourly 1 4 millions d’euros de plus pour les MDPH en 2015 https://commission-handicap.eelv.fr/communique/4-millions-deuros-de-plus-pour-les-mdph-en-2015/ Thu, 16 Jul 2015 17:15:56 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3863 handicap fr

4 millions d’euros de plus pour les MDPH en 2015

Résumé : En 2015, 4,2 millions d’euros supplémentaires seront attribués aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), afin d’améliorer leur fonctionnement et de simplifier les démarches des usagers.

Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal’Secco, le 

Lire les réactions et réagissez !

Lors de son Conseil du 7 juillet 2015, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a adopté l’attribution de 4,2 millions d’euros supplémentaires aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) pour l’exercice 2015. Ainsi, entre 2013 et 2015, la contribution annuelle de la CNSA aux MDPH sera passée de 60 à 68 millions d’euros.

« Une réponse accompagnée pour tous »

Cette décision, prise par Marisol Touraine (ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes) et Ségolène Neuville (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion), permettra de soutenir l’activité des MDPH et selon leur communiqué« d’améliorer concrètement la situation des personnes en situation de handicap dans notre pays ». Cette enveloppe supplémentaire est destinée à participer à la mise en œuvre de la feuille de route « Une réponse accompagnée pour tous », pilotée par Marie-Sophie Desaulle, suite au rapport « Zéro sans solution », qui a pour objectif « qu’aucune famille, aucune personne en situation de handicap ne se retrouve sans solution ». Selon Ségolène Neuville, « L’abondement voté par la CNSA permettra aux MDPH de faire face à l’augmentation continue de leur charge de travail pour se recentrer sur leur cœur de métier : l’accueil des personnes en situation de handicap dans leurs démarches et demandes. »

Une promesse de la CNH de décembre 2014

Cette décision fait suite aux mesures annoncées par le Président de la République à l’occasion de la Conférence nationale du handicap (CNH) en décembre 2014 pour simplifier le quotidien des personnes en situation de handicap et alléger la charge de travail des MDPH : allongement de la durée d’attribution de l’Allocation adulte handicapé (AAH), création d’une carte « mobilité inclusion » unique, simplification de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé… « Les MDPH jouent, au quotidien, un rôle indispensable en direction des personnes en situation de handicap, a déclaré Marisol Touraine. En apportant ce soutien financier supplémentaire, l’État reconnaît l’importance du service rendu par ces structures mais aussi la nécessaire évolution de leurs missions. »

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Journées d’été 2015 Bienvenue à Lille ! https://commission-handicap.eelv.fr/articles-de-demo/journees-dete-2015-bienvenue-a-lille/ Thu, 25 Jun 2015 17:13:57 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3853 Capture jde lilles

Chaque année, les journées d’été sont LE moment où les écologistes se retrouvent pour un temps d’échange ouvert, convivial et formateur. Et souvent même réparateur, pour refaire le plein après des séquences électorales et politiques souvent… énergivores !

Les Journées d’été sont aussi l’occasion aussi de découvrir chaque année une nouvelle région : cette fois, c’est à Lille que nous avons rendez-vous !

Et les inscriptions sont possibles dès aujourd’hui au lien suivant : jde.eelv.fr/sinscrire

A quelques mois de la conférence internationale sur le climat – la fameuse “COP21“, qui se réunira en décembre au Bourget -, il fallait en effet une ville à la hauteur des enjeux de ce grand rendez-vous international. Lille, carrefour européen, dans une région traditionnellement engagée… et festive, sera le lieu idéal pour dépasser nos frontières nationales et politiques. Avec en prime une gastronomie qui vous séduira par sa légèreté, un climat à toute épreuve et une architecture flamande qui saura vous charmer.

Très concrètement, nous vous proposerons aussi bien d’échanger avec les ONG mobilisées sur le climat, d’interpeller des décideurs, de soutenir des innovations écolos qui permettront la transition sur les territoires, de vous former à mieux expliquer le changement climatique à vos voisins, de visiter un “village des possibles“ et de participer à des mobilisations en tous genres : on se bouge pour le climat cet été dans le Nord et on vous attend nombreux !

A quelques mois des élections régionales, nous échangerons également sur cette échéance, en mettant en débat le bilan des politiques que nous avons menées sur les territoires, et en formant les écologistes et les candidat-es à celles que nous y mèneront demain.

L’équipe en charge de l’organisation de ces journées d’été a commencé, dans la bonne humeur, à travailler pour relever le défi d’accueillir les milliers d’écologistes en vadrouille qui ne manqueront pas de confluer vers le Nôôôôrd à cette occasion. Nous les en remercions chaleureusement, un appel vous sera d’ailleurs envoyé très rapidement pour vous proposer de rejoindre les rangs de notre joyeuse équipe de bénévoles.

Les candidatures sont d’autre part ouvertes pour proposer l’un des 200 ateliers, activités, sorties, stands, films et autres découvertes culturelles qui seront offerts à vos envies de découvertes à cette occasion. Si vous avez un projet en tête, merci de vous rapprocher d’une commission, d’un élu ou d’une instance EELV susceptible de le porter avec vous.

Comme vous pouvez le constater, il nous reste donc encore beaucoup de travail mais nous sommes dans les starting blocs pour vous faire passer un excellent moment !

Simplement, nous vous remercions par avance de respecter l’engagement des dizaines de personnes qui ne vont pas ménager leurs efforts pour faire de ces journées d’été une réussite. Nous comptons sur vous toutes et tous pour que les échanges y soient passionnés mais respectueux de nos valeurs et de l’intérêt général de notre mouvement.

Comptant bien vous retrouver en août, chez les chtis, dans la joie et la bonne humeur.

Marine Tondelier
membre du Bureau Exécutif d’EÉLV en charge des Journées d’été

Marc Boulnois
Co-secrétaire régional de la région Nord-Pas-de-Calais

Accessibilité aux personnes à mobilité réduite

Le site est intèrement accessibles aux personnes à mobilité réduite selon la loi du 11 février 2005. Attention cependant: l’accès aux Journées d’été se fait par une longue rampe. Le village, quand à lui, sera accessible mais sera situé en grande partie sur du gazon. N’oubliez pas de vous signaler, si vous êtes en fauteuil ou si vous avez des difficultés de déplacement, lors de votre inscription pour que nous puissions vous éditer un badge d’accès aux ascenseurs.
Les plénières sont comme chaque année retransmises en vélotypie.

Pour vous inscrire cliquez ici

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La France face au défi de l’accessibilité https://commission-handicap.eelv.fr/handibibliotheque/la-france-face-au-defi-de-laccessibilite/ Wed, 06 May 2015 08:16:05 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3851 La France face au défi de l’accessibilité

la france face au défi de l'accessibilité

 

 

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Atelier accessibilité des transports https://commission-handicap.eelv.fr/jde-2014/atelier-accessibilite-des-transports/ Mon, 27 Apr 2015 12:51:00 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3847 Atelier accessibilité des transports

Intervenant-es :

Pour la FEVE :

 Pierre Serne, 2e vice-président de la région Ile-de-France chargé des transports et des mobilités et vice-président du Syndicat des Transports d’Ile-de-France, autorité organisatrice des transports de la région Ile-de-France

Pour les commissions :

 Jocelyne Le Boulicaut, responsable de la commission séniors et solidarité
Sébastien Rogez, référent en Rhône-Alpes de la commission handicap et citoyenneté, auteur des propositions d’EELV sur le handicap à Grenoble aux municipales 2014
Françoise Coûtant, conseillère responsable de la commission transport, Vice-présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes chargée des transports

Animation : David Marais, responsable de la handicap et citoyenneté

 

Lors d’un travail des commissions handicap et citoyenneté et séniors et solidarité sur la vie affective et sexuelle des personnes handicapées, il avait émergé que cette question était aussi liée à la socialisation et donc à la capacité de se déplacer. Les deux responsables de ces commissions avaient alors rencontré Pierre Serne pour entamer une première réflexion qui a abouti à cet atelier.

 

Pierre Serne

Pouvoir prendre les transports en commun est une nécessité pour les personnes à mobilité réduite : ne pas pouvoir accéder aux transports, ce sont des projets de vie qui ne fonctionnent pas (emploi, vie personnelle etc.) et des complications dans la vie de tous les jours.

C’est  une question budgétaire (1,4 milliards pour le plan transport en Ile-de-France), mais aussi une question de prise en compte des personnes.

Entre les chauffeurs qui ne savent pas utiliser le système d’accessibilité des bus, ceux qui sont en retard et refusent de sortir les palettes car cela leur faire perdre du temps, souvent les gens ne peuvent prendre qu’un bus sur 3 alors que 100% des bus sont accessibles.

Les réseaux de transports ne seront probablement jamais 100% accessibles. C’est pourquoi, au lieu de se battre pour mettre 100% des stations en accessibilité, il est plus utile de mettre le paquet sur ce qui sert vraiment et de rendre vraiment le réseau accessible. Il est parfois moins cher de payer le taxi aux usagers plutôt que de mettre en accessibilité une station.

Il est intéressant de noter que lorsque les gares sont mises en accessibilité, tou-tes les usagers trouvent qu’elles sont plus pratiques et plus simples : mettre une gare en accessibilité, c’est donc proposer un meilleur service à l’ensemble des usagers car les personnes à mobilité réduite ont des besoins qui servent à tout le monde.

L’argent ne fait pas tout, parfois, de l’argent est jeté par les fenêtres pour des problèmes de bon sens ou de personnels qui ne font pas leur travail correctement.

Françoise Coûtant

La commission transport d’EELV n’a pas mené de réflexion spécifique sur ce sujet.

En région Poitou-Charentes, lors de la mise en place du schéma régional des transports et de la mobilité durable, un travail a été effectué avec tous les acteurs de la mobilité de la région.

C’est une question transversale : tous les projets doivent traiter de l’accessibilité.

3 axes ont été travaillés avec les associations :

  • Mise en place de moyens de substitution et harmonisation de ce qui existe à l’échelle de la région (tarif, conditions tarifaires non-discriminatoire, accessibilité, même si on change de département, même si on se déplace à l’intérieur d’un département dont on n’est pas issu) ;
  • Mise en place d’un système d’information multimodal : sur internet pour préparer son voyage, accessible aux personnes en situation de handicap et qui donne les trajets accessibles ;
  • Recensement des lieux accessibles et réflexion sur la mise en accessibilité des lieux qui ne le sont pas. Par ailleurs, les autorités organisatrices des transports réfléchissent à des trajets accessibles dans leur globalité (pouvoir accéder aux bus depuis la gare par exemple).

Sébastien Rogez

Référent commission handicap Rhône-Alpes, Sébastien est, depuis le 26 avril 2014, rapporteur de la Ville de Grenoble concernant le handicap et l’accessibilité. Il travaille en lien avec Christine Garnier, conseillère municipale déléguée à l’accessibilité qu’il rencontre deux fois par mois. Il assiste à des réunions sur l’accessibilité avec des représentants de tous les types de handicap, répertorie et photographie tout ce qui n’est pas accessible et fait des rapports.

A Grenoble, presque tous les bus sont accessibles. Il est donc possible de se déplacer facilement en ville. C’est lorsqu’on veut se déplacer dans le reste du département que cela devient plus compliqué : les bus isérois ne sont pas accessibles, le système de minibus est surchargé, et le parc vieillissant donc les bus tombent en panne.

Lors sa conception, outre l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, le tramway a été pensé pour faciliter les déplacements des personnes déficientes intellectuelles (ou celles qui ne peuvent pas lire), un repérage par couleur a été mis en place. Pour les  personnes malvoyantes, la prochaine station desservie est annoncée, les boutons d’ouverture des portes sont tactiles et faciles à repérer au toucher, les noms des lignes, des stations et des destinations sont affichés en braille sur le distributeur automatique de titres et des dalles spécifiques ont été installées sur les quais afin de localiser l’emplacement des portes.

Il faut être attentifs à bien communiquer lorsqu’on opère des changements sur le réseau car la moindre modification peut chambouler les habitudes de certains usagers.

Jocelyne Le Boulicaut

Tout le monde gagne à ce que les transports soient accessibles : les enfants qui marchent mal, les mamans avec les poussettes, les personnes âgées…

Il est essentiel de rendre les transports accessibles pour les handicaps visibles, mais il ne faut pas oublier non plus les handicaps invisibles.

La question des tarifs doit aussi être prise en compte : parfois les personnes âgées ont besoin des transports pour 1 ou 2 arrêts seulement. C’est pourquoi, dans certains pays, les transports en commun sont gratuits à certaines heures pour les plus de 65 ans. Cela permet de sortir de chez soi et donc de maintenir le lien social, de prolonger la vie active etc. Et cela revient moins cher que la prise en charge de la perte d’autonomie !

A Budapest, tous les ressortissants européens de plus de 65 ans ont droit aux transports gratuits. En Irlande, tous les transports intérieurs sont gratuits (avion, train etc) pour les plus de 65 ans résidant en Irlande depuis plus de 6 mois.

La difficulté dans les zones rurales est de coordonner les actions de la communauté de communes et du département. Il est possible d’organiser le ramassage des séniors en utilisant le réseau de transports scolaires (les jours de marché par exemple) selon le même système du « porte à porte ». Cela permet d’avoir une vie active, sociale et autonome.

Il est indispensable que les élus aux transports fassent réaliser des audits pour savoir ce qui se passe vraiment car prendre les transports, ce n’est pas juste pouvoir monter dans le bus, c’est aussi pouvoir y accéder : monter les escaliers, temps d’attente non indiqués dans les arrêts de bus (chercher un siège, un banc…)

Dialogue avec la salle

Stéphane Coppey, membre de la commission transport, ex-président de l’autorité organisatrice des transports de Toulouse

Il faut penser l’accessibilité sous l’angle de l’intermodalité et développer des transports adaptés, des transports spécifiques, des transports à la demande etc.

Il faut aussi promouvoir l’autopartage, covoiturage etc. : faire appel à un voisin ne doit pas être ressenti comme une honte. Par ailleurs, cela ajoute un côté social au déplacement.

Pour ce qui est de la gratuité, il faut savoir que le prix n’est que le 6e ou le 7e motif évoqué en matière d’utilisation des transports. Ce qui est surtout important, c’est d’avoir un même tarif pour tous, même pour le transport à la demande. Plutôt qu’au statut ou à l’âge, la tarification doit être liée aux revenus.

Patrick You, ancien adjoint aux déplacements à La-Roche-sur-Yon

Il existe des ruptures entre les différentes Autorités organisatrices de transports (AOT), il faut donc harmoniser.

La mise en accessibilité du réseau a nécessite des rencontres avec les associations afin de prendre en compte tous les types de handicaps ainsi que les handicaps momentanés. Ce n’est pas simple à intégrer. Les associations rencontrées lors de la mise en accessibilité des transports de La-Roche-sur-Yon étaient très responsables, même s’ils avaient des divergences.

Pour les tarifs, une tarification sociale semble plus intéressante que la gratuité.

David Marais

L’âge de perte d’autonomie dépend de l’autonomie qu’on a : la gratuité recule l’arrivée de la personne dans la dépendance.

Jocelyne Le Boulicaut

Pour les personnes âgées, pouvoir prendre le bus pour un arrêt ou deux, ça n’est pas un moyen de déplacement, mais une aide pour aller plus loin, augmenter son périmètre de marche.

Un militant, architecte

Dans les gares, les employés n’ont pas le droit d’aider les gens à sortir de la gare pour prendre le car et inversement. Il y a donc une réflexion à mener pour créer des emplois pour apporter une assistance aux personnes qui en ont besoin (plutôt que d’autoriser les employés à aider). Cela renforcera la multimodalité.

L’accessibilité doit se faire en gardant à l’esprit le concept de « design universel ». Il ne faut pas travailler à une accessibilité pour les handicapés/les vieux, mais penser les bâtiments pour qu’ils soient accessibles à tout le monde. Cela permet d’avancer sur la qualité de tous les services, pour tous les publics et de décloisonner.

Avec la multiplication et l’hétérogénéité de la demande, on ne va pas vers quelque chose de plus simple. Les espaces publics de plus en plus partagés ou alors vide car pas assez partagés.

Afin de penser les aménagements autrement qu’en terme de travaux, il faut penser à intégrer la médiation.

Si on veut que l’écologie avance, il ne faut pas uniquement parler travaux, mais il faut aussi un accompagnement par l’information sur les opérations.

La vraie transversalité est sur le partage de l’information pour tout le monde et pas en parallèle. Il faut donc former les élu-es à penser information et pas seulement travaux.

David Marais

Quand les aménagements sont faits uniquement pour les personnes handicapées, c’est rarement bien fait alors que quand il s’agit de permettre à un caddie de supermarché de passer, là, il n’y a pas de marche et les ascenseurs fonctionnent.

Sébastien Rogez

Parfois, faire un effort, même si c’est plus coûteux, permet que cela bénéficie à tout le monde.

Un militant, enseignant, spécialisé dans l’accès aux loisirs des enfants/jeunes en situation de handicap

A partir du moment où la société envisagera l’accessibilité avec une entrée systèmique, il y aura une transversalité.

Malheureusement, l’accessibilité sociale, à l’enseignement, à la culture, aux loisirs, à la vie affective n’est pas considérée comme une priorité.

Le handicap, c’est le désordre et cela fait remonter des peurs irrationnelles. Les élu-es doivent être outillés et formés si l’on souhaite qu’ils soient en capacité d’envisager ces questions.

Nous devons tendre vers une société inclusive, c’est-à-dire passer de la prise en charge à la prise en compte.

Il est dommage que la mise en place des projets éducatifs territoriaux ne prenne pas en compte la place des enfants en situation de handicap dans les activités périscolaires

Françoise Coûtant

La mise en place des Agenda 22 (qui mettent en œuvre les 22 principes définis par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993 et complétés en décembre 2006 par la Convention universelle sur les Droits des Personnes handicapées de l’ONU, visant à assurer l’égalité des chances des personnes en situation de handicap) va permettre d’avancer sur ces questions, notamment avec la création de commissions extramunicipales (qui sont composées de citoyens concernés par les sujets traités) sur l’accessibilité.

Pierre Serne

Il serait utile d’envisager la réalisation d’une fiche FEVE et la mise en place d’une formation CEDIS sur ce sujet.

Il faut aussi prendre en compte la spécificité des personnes atteintes d’Alzheimer.

Dans certaines zones rurales, il n’y a aucun accès à la mobilité. Il faut donc réfléchir à comment il est possible d’assurer un minimum d’accès à la mobilité (aller voir le médecin, se rendre au bourg etc.) afin de permettre de rester dans la vie sociale.

Il y a une grande réflexion à mener concernant les transports à la demande, réflexion à laquelle il peut être intéressant d’associer La Poste qui va partout et voir s’il serait possible aux agents de transporter les personnes.

Il va falloir être créatifs et inventifs.

D’autres problèmes se posent, notamment à cause de l’opposition entre certains types de handicaps.

Tous les nouveaux matériels roulants sont obligatoirement accessibles (visuels, alarmes sonores etc.), mais dans les gares, ça n’est pas si simple.

Sébastien Rogez

A côté de Grenoble, une gare toute neuve a été construite, elle est accessible, mais malheureusement, il n’y a pas de personnel pour aider la personne handicapée à appuyer sur le bouton de l’ascenseur à partir d’une certaine heure.

Un travail est lancé avec Grenoble Autopartage pour qu’ils mettent à disposition des voitures accessibles.

Par ailleurs, il existe un accompagnement à la demande pour les personnes qui ne se sentent pas de faire les courses seul.

Pierre Serne

Développer le transport de nuit, c’est utile aussi pour les publics non-PMR : cela évite d’avoir à prendre la voiture la nuit, cela permet aux personnes ayant des horaires décalées de prendre les transports en commun et aux personnes qui ne peuvent pas avoir de voiture de sortir.

La région Ile-de-France a mis en place « Filéo », un service de transport à la demande à destination de la plateforme de Paris CDG, à votre service 24h/24 et 7j/7. Ce service est accessible aux personnes qui travaillant sur les plateformes aéroportuaires qui ont souvent des horaires décalées.

Il est important d’uniformiser l’ensemble des horaires du réseau, de s’adapter aux horaires des gares, pas seulement aux horaires de travail.

Focus sur le travail de Sébastien Rogez à Grenoble

Depuis le 26 avril, Sébastien Rogez travaille à Grenoble avec Christine Garnier, conseillère municipale déléguée à l’accessibilité.

Sébastien a participé activement à la campagne municipale en organisant des actions sur le handicap. Pour lui, être sur le terrain est essentiel pour présenter la commission d’accessibilité.

Il existe à Grenoble un partenariat avec les associations de personnes handicapées locales, mais Sébastien  constate que le lien entre les associations et le politique n’est pas toujours facile.

Sébastien est chargé de faire appliquer ce que demande les associations. Il les rencontre donc, avec Christine Garnier, pour évaluer leurs besoins. Les associations attendent beaucoup du schéma directeur de l’accessibilité et du schéma universel du handicap. Au delà des personnes à mobilité réduite, Sébastien essaie d’intégrer les autres types de handicaps. En effet, pour lui, il est essentiel de n’oublier personne.

Pour sa mission de rapporteur sur l’accessibilité, Sébastien filme, photographie, les trottoirs, les lieux publics (bibliothèques, maisons des associations, gymnases…) etc. Il étudie tout : hauteur des boutons d’appel des ascenseurs, accès aux WC… A Grenoble, les boulevards sont accessibles, mais les petites rues sont oubliées (poubelles mal placées etc.). Sébastien photographie donc toutes les difficultés rencontrées.

Il fait ensuite un bilan des priorités pour les différents bâtiments qui permet ensuite de faire un audit pour décider où mettre l’argent en premier. Sur le nouveau tram, par exemple, il s’est aperçu que les boutons d’ouverture des portes étaient difficilement accessibles. La commune réfléchit donc à la mise à disposition de télécommandes aux personnes qui en auraient besoin, mais cela coûte cher.

La commission d’accessibilité, composée d’associations, de Christine Garnier, du directeur des services adjoint et d’un technicien. Son objectif est d’améliorer l’existant.

Christine Garnier est aussi 5e vice-présidente à l’Habitat, au Logement et à la Politique foncière de la communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole. Sébastien et elle travaillent avec un responsable de la communauté d’agglomération pour identifier les difficultés à ce niveau.

Il y a parfois des difficultés avec les services de la mairie, mais aussi ce sont parfois les services qui font directement appel à lui pour faire des tests. Lorsque des travaux sont effectués, Sébastien travaille avec le service d’urbanisme au bilan des chantiers pour améliorer l’accessibilité des zones aux PMR lors des prochains chantiers.

Sébastien travaille aussi avec l’union de son quartier. Il a réalisé, avec Vincent Fristot, adjoint à l’urbanisme, au logement et à la transition énergétique, un film des parcours dans le quartier qu’il a envoyé à la mairie durant la mandature précédente pour les sensibiliser aux besoins de mettre de l’argent dans l’aménagement urbain pour faciliter les déplacements des personnes en situation de handicap.

Enfin, Sébastien travaille à sensibiliser les autres militants écologistes.

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Les grands oubliés du volet accessibilité en matière de Handicap : les personnes électro-hyper-sensibles (EHS) – Communiqué de Presse Robin des Toits – 11/12/2014 https://commission-handicap.eelv.fr/communique/les-grands-oublies-du-volet-accessibilite-en-matiere-de-handicap-les-personnes-electro-hyper-sensibles-ehs-communique-de-presse-robin-des-toits-11122014/ Thu, 11 Dec 2014 17:34:14 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3837 Capture

En ce jour de Conférence Nationale sur le Handicap.
A l’heure où l’on parle d’Accessibilité, il nous semble important de rappeler qu’une catégorie de personnes handicapées (et reconnues comme telles) voit ce droit à l’accessibilité chaque jour réduit à cause d’un aveuglement qui consiste à développer, dans le domaine du numérique, en priorité et en masse, sans aucun égard pour ces handicapés, les technologies de communication sans fil. Ces personnes handicapées, ce sont les électrohyper-sensibles (EHS), intolérants aux ondes des téléphones portables, Wifi, antennes, compteurs dits «intelligents», etc.

Ces personnes voient leur droit à l’accessibilité réduit, sans relâche :
de plus en plus de sans fil dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et de moins en moins de filaire (solution technique qui préserve leur accessibilité aux TIC).
– la suppression des cabines téléphoniques, leur interdisant de pouvoir passer un appel en dehors de leur domicile, y compris donc des appels d’urgence.
– la téléphonie mobile donnée comme seule alternative à la publiphonie filaire (cabines), voire comme alternative aux lignes fixes lorsqu’il s’agit de tarifs d’abonnement lowcost s’adressant aux précaires. Ces solutions ne sont pas accessibles aux personnes EHS, précaires, car elles sont gravement intolérantes aux ondes émises par la téléphonie mobile.
– aucun espace adapté à leur handicap, y compris dans les transports en commun, et pire avec des ajouts de Wifi dans certains bus et trains. En matière de transports, une accessibilité qui, contrairement à d’autres, n’a aucun coût puisqu’il suffit de ne pas rajouter de dispositifs émetteurs d’ondes et de prévoir des espaces sans ondes (pas de Wifi, portables éteints), sur le modèle par exemple d’un wagon non fumeur.

Les personnes handicapées EHS sont les grands oubliés de l’accessibilité.
Enfin, elles sont de plus en plus nombreuses à voir leur état de santé se dégrader à cause de la prolifération non contrôlée, et non encadrée, des technologies de communication sans fil et de leurs usages.

Des solutions doivent être trouvées : les Secrétaires d’Etat aux Personnes Handicapées et au Numérique vont être saisies de cette question à régler en urgence et nous attendons des réponses claires et des mesures concrètes.

Etienne CENDRIER
Porte-Parole national

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Nouvelle ponction de l’Etat sur le budget de l’Agefiph : inacceptable et scandaleux ! https://commission-handicap.eelv.fr/communique/nouvelle-ponction-de-letat-sur-le-budget-de-lagefiph-inacceptable-et-scandaleux/ Wed, 17 Sep 2014 08:07:38 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3835 Communiqué des administrateurs CGT au Conseil d’administration de l’Agefiph du 11 septembre 2014

vendredi 12 septembre 2014

Nouvelle ponction de l’Etat sur le budget de l’Agefiph : inacceptable et scandaleux !
Le ministre du Travail, François Rebsamen, vient d’annoncer à la présidente de l’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des personnes Handicapées), la décision du gouvernement d’opérer un prélèvement de 29 millions d’euros sur le budget Agefiph pour alimenter les recettes du projet de loi de finances 2015. Ce prélèvement serait renouvelé en 2016 et 2017. Jacques Marek et Sylvain Marsaud, administrateur CGT au sein de l’Agefiph, ont voté contre lors du Conseil d’administration du 11 septembre 2014.
Alors que, la collecte des contributions des entreprises relevant de l’obligation d’emploi diminue (440 millions d’euros en 2013 contre 600 millions d’euros en 2008), que l’Etat se désengage chaque jour davantage en transférant des charges au budget de l’Agefiph (gestion de la Déclaration Obligatoire Emploi des travailleurs handicapés, de la reconnaissance de la lourdeur du handicap, …), il est inacceptable et scandaleux dans ces temps d’austérité généralisée, de fragiliser l’emploi des plus faibles.
Cette ponction ne manquera pas d’affecter durablement la programmation pluriannuelle de l’Agefiph. L’incertitude générée mettra à mal les aides proposées, les partenaires et les prestataires du fonds engagés dans la lutte pour l’emploi des travailleurs en situation de handicap dont 423 275, soit 1/5 sont privés d’emploi.
Ce faisant, le gouvernement de Manuel Valls s’inscrit dans la continuité politique du quinquennat précédent en renouvelant la détestable pratique initiée sous la présidence de Nicolas Sarkozy qui avait déjà opéré une « saisie » de 50 millions d’euros en 2008.
Au mépris de la population, le gouvernement, pris au piège de ses engagements européens et des faveurs faites au Medef, en est réduit à faire les poches des associations, qui œuvrent à sa place.
Cette décision constitue un nouveau désengagement de l’Etat en direction des personnes handicapées.
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Atelier Accessibilité des transports commission #handicap #JDE https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/atelier-accessibilite-des-transports-commission-handicap-jde/ https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/atelier-accessibilite-des-transports-commission-handicap-jde/#comments Wed, 13 Aug 2014 02:36:44 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3829 Accessibilité des transports

Jeudi 21 août 2014, de :  à : 
atelier salle C1

Un tournant à ne pas manquer ! Construisons ensemble une politique écologiste pour l’accessibilité des transports en confrontant les contraintes des élu-es en charge des transports et les besoins des personnes en situation de handicap.

Animé par 
David Marais, responsable de la commission Handicap.

Avec 
Pierre Serne, vice-président de la région Île-de-France chargé des transports et des mobilités, et vice-président du Syndicat des transports d’IDF ;
Jocelyne Le Boulicaut, responsable de la commission Vieillesse et Solidarité ;
Sébastien Rogez, référent en Rhône-Alpes de la commission Handicap, auteur des propositions d’EÉLV sur le handicap à Grenoble pour les élections municipales de 2014 ;
Françoise Coûtant, responsable de la commission Transports.

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https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/atelier-accessibilite-des-transports-commission-handicap-jde/feed/ 1
Journées d’été des écologistes les 21,22 & 23 Août à Bordeaux https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/journees-dete-des-ecologistes-les-2122-23-aout-a-bordeaux/ Thu, 17 Jul 2014 16:42:44 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3826 Capture JDE EELV

 

Vous êtes nombreux-ses à les attendre…. Les journées d’été 2014 se dérouleront à Bordeaux les 21, 22 et 23 août prochain, sur le site de l’Université Bordeaux Montaigne.

40 ans après la candidature à la présidentielle de René Dumont, 30 ans après la création des Verts, ces journées d’été « anniversaire » seront l’occasion de célébrer nos combats et notre histoire, de rassembler le plus largement possible la famille écologiste mais aussi de préparer la suite pour écrire ensemble nos succès à venir.

L’équipe en charge de l’organisation des JDE est à pied d’œuvre pour vous préparer une édition 2014 la plus accessible possible, tant sur le plan physique que financier.

 

[Site JDE] En Pratique

Mobilité et handicap

Cette année, c’est de et le plein pied ! Salles d’ateliers, amphithéâtres et salle plénière : tout est accessible, sans ascenseur: aucune activité à l’étage. Le site est relativement compact puisque de la salle plénière à l’extrémité du village, seuls 150 mètres séparent les deux.

Votre arrivée. Arrêt de tram accessible « Bordeaux Montaigne » ou places de stationnement PMR à l’arrière du site sur l’esplanade des Antilles.

Hébergement. Si les hôtels à proximité disposent tous d’une chambre accessible, vous pourrez également être accueillis dans le dortoir du lycée hôtelier qui dispose de deux chambres PMR. Nous sommes en train de vérifier les appartements et le lycée Victor Louis qui sera bientôt mis en vente sur le site. Vous trouverez la liste sur la page « hébergement« .

Au quotidien. Le site de Bordeaux est très accessible aux personnes ayant des difficultés de déplacement. Non seulement il est quasiment plat et très ramassé, mais il y a des cheminements et des rampes partout, de nombreuses portes automatiques avec bouton, et la signalétique est bien faite. Par ailleurs, pour les déficients visuels, les cheminements sont équipés de plaques podotactiles aux carrefours et certains bâtiments ont des plaques podotactiles et des rampes adaptées au niveau des escaliers.

Toilettes. Des toilettes PMR sont présents dans le bâtiment C. Une toilette sèche sera installée en complément dans la partie village.

Transports. L’accès au campus depuis Bordeaux se fait soit en bus soit en tram. Pour les bus, la ligne 10 est accessible et dépose tout près du site. Quant au tram, il est totalement accessible et l’arrêt est situé juste devant l’entrée du campus. Si vous en éprouvé le besoin, un bénévole pourra faire le « taxi » jusqu’à votre hébergement le matin et le soir, sous réserve que vous ayez spécifié cette demande dans le formulaire d’inscription.

Plénières. Les plénières sont toutes traduites en langue des signes française et sont retransmises grâces à la boucle magnétique dans une zone dédiée.

Accueil en lsf sur rendez-vous : en nous écrivant à lsf.eelv@laposte.net

Des bénévoles seront spécialement dédiés à l’accueil des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées et de toute personne ayant besoin d’une assistance pour se déplacer sur le site.

Si vous avez la moindre question, vous pouvez écrire à handicap-jde@eelv.fr. Pour faciliter votre bon accueil, un formulaire“Personne en situation de handicap et ayant des difficultés de déplacement“ sera mis en place sous peu.

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Pour un droit au retour en France de l’ensemble des enfants et adultes français en situation de handicap pris en charge par des établissements belges. https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/pour-un-droit-au-retour-en-france-de-lensemble-des-enfants-et-adultes-francais-en-situation-de-handicap-pris-en-charge-par-des-etablissements-belges/ Wed, 16 Jul 2014 17:13:14 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3824

Pour un droit au retour en France de l’ensemble des enfants et adultes français en situation de handicap pris en charge par des établissements belges.

Publié le  dans Conseil Fédéral des 14 et 15 juin 2014

Exposé des motifs :

La France sous-traite l’accompagnement de plus de 6 500 enfants et adultes en situation de handicap à des structures belges. Ce constat connu des pouvoirs publics, de l’Inspection Générale des Affaires Sociales et des organisations représentatives des personnes en situation de handicap ne fait l’objet d’aucun traitement politique ambitieux. Pire, la situation s’est figée à partir de l’accord cadre franco-wallon signé par Marie-Anne Montchamp (alors Secrétaire d’Etat auprès de la ministre en charge des  solidarités et de la cohésion sociale) en 2012 et la ministre belge en charge du handicap. Cet accord, jamais mise en œuvre, affichait pourtant comme objectif de niveler la qualité des structures belges sur le modèle français.

Cette situation qui perdure depuis le début du XXème siècle s’est amplifiée ces dernières années. En effet, la carence de l’offre en établissement et services, doublée de l’absence d’accompagnement éducatif spécialisé pour les enfants sur le territoire national ont abouti à des déplacements par milliers de personnes parfois très sévèrement handicapées loin de leur environnement familial.

Pour EELV il s’agit d’opérer un virage politique face à cette situation socialement injuste et économiquement aberrante en proposant un objectif clair : le retour des volontaires enfants et adultes en situation de handicap français accompagnés en Belgique, dans un délai de 7 ans. Pour EELV il n’est plus temps de dénoncer cette situation. En effet, ceci a déjà été fait à maintes reprises par des rapports parlementaires, des inspections de contrôles, et même par la presse grand public qui s’est emparée récemment de ce sujet dévoilant des mesures d’éloignement non volontaires pour une prise en charge quasi non contrôlée par les autorités belges. Alors que le système  médico-social français d’accompagnement des personnes en situation en handicap s’appuie sur une gestion associative et publique des établissements et services qui respectent des normes de qualité, le système d’accueil mis en place en Belgique pour les Français repose sur des établissements principalement lucratifs aux techniques commerciales agressives[1] . Ceux-ci souvent moins cher au ‘coût annuel à la place’ sont financés par la sécurité sociale française et les budgets sociaux des conseils généraux, qui, par obligation ou par choix, orientent les enfants et les adultes sans solution sur leur territoire vers la Belgique. En bref, beaucoup de structures commerciales belges accompagnent très mal nos concitoyens en perte d’autonomie, loin de chez eux, à partir de financements publics français.

Pour EELV, l’inertie des pouvoirs publics sur ce sujet n’est plus acceptable. Non seulement elle favorise l’omerta des familles stigmatisées et parfois honteuse car soulagées après de longues années sans solution en France d’avoir trouvé une place pour leur proche, mais aussi elle stabilise tacitement un fonctionnement récusant  les principes fondamentaux des dispositifs législatifs et internationaux des droits des personnes en situation de handicap.

Enfin, sur le plan économique les déplacements en Belgique de ces personnes ne constituent pas un modèle efficient ; alors que la création d’emploi en France est une priorité, que l’économie sociale et solidaire s’apprête enfin à être portée en exemple, la situation des enfants et adultes accompagnés en Belgique contrevient à ces principes, favorisant l’emploi commercial en Belgique au détriment d’associations gestionnaires françaises.

Pour EELV, il est urgent que le gouvernement français face preuve d’une ambition politique  sur ce dossier et qu’il trace une méthodologie pour les 7 prochaines années. Pour y parvenir EELV demande un droit au retour en France pour chaque enfant et adulte accompagné au-delà du territoire national.

Pour anticiper les retours volontaires, EELV demande qu’une solution d’accompagnement personnalisée soit proposée dans un territoire de proximité.

Il ne s’agit pas de détériorer nos relations avec nos voisins belges, mais simplement de respecter le choix des personnes et de leurs familles en proposant obligatoirement une solution sur le territoire national.

Cette motion n’est que le prolongement du programme « Vivre mieux » d’EELV :« Il est nécessaire d’augmenter la capacité d’accueil et le maillage des territoires par de petites structures spécialisées » (page 136).

Motion

Le Conseil Fédéral aujourd’hui réuni demande :

  • que le gouvernement se saisisse rapidement des objectifs et mesures suivantes :

 Fixer un objectif politique sur 7 ans de rapatriement de l’ensemble des enfants et adultes en situation de handicap souhaitant retourner en France dans leur environnement familial (ou territoire de proximité).

 Créer un droit au retour et à l’accompagnement sur le territoire national.

– Commander un rapport conjoint IGAS/IGF identifiant les impacts économiques et sociaux des mesures de retour, une analyse cartographique de la CNSA pour l’extension des capacités d’accueil sur le territoire français , et une analyse des services du Défenseur des droits au regard d’Intérêt supérieur de l’enfant (CIDE) et de la convention internationale de l’Onu pour les personnes handicapées.

– Mise en place immédiate d’une cellule ‘aide au retour’ permettant le traitement individualisé de l’ensemble des volontaires au retour. Cette cellule, piloté directement par la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées associera les administrations centrales et caisses compétentes. (s’il faut préciser : DGCS, DGOS, DSS, DGEsco, CNSA,  services du Défenseur des droits).

– Création immédiate dans chaque ARS d’un poste de référent au retour. Celui-ci aura pour mission, en lien avec la MDPH responsable, de répondre dans un objectif d’un an au projet de retour de l’enfant et de l’adulte proposant ainsi une scolarisation et un accompagnement sur son territoire de proximité. Assurer le suivi de la mission par les Conférences régionales de santé et de l’autonomie et les instances de participation locale (CDCPH prochainement CDCA).

– Introduire de manière obligatoire dans la prochaine génération de projets régionaux de santé des ARS, un volet développant la méthode et les moyens mis en œuvre pour faciliter le retour des enfants et adultes en situation de handicap auprès de leur famille.

– Suspendre de manière définitive les orientations des MDPH en direction d’établissements belges. Chaque MDPH remontrera directement à la CNSA les orientations pressenties sur des structures belges. Une proposition de proximité devra être trouvée.

– Sanctionner la diffusion de publicité et d’outils marketing des établissements médicaux ou médico-sociaux belges en direction des institutions et familles françaises.

– Prévoir un dispositif d’évaluation ad-hoc associant des organisations représentatives des personnes en situation de handicap, des parlementaires, les services du Défenseur des droits et l’IGAS.

  •  que tou-te-s les élu-e-s, dans les différentes collectivités ou institutions les concernant agissent pour le retour des enfants et adultes en situation de handicap qui le souhaitent, pour tendre vers les objectifs et propositions ci-dessus ;
  • que le bureau exécutif, les parlementaires et autres élu-e-s en responsabilités d’EELV, mettent en œuvre ou agissent pour forcer les choses aussi bien dans la loi, que sur nos territoires.

Unanimité moins 1 contre et 1 blanc. 

Glossaire des acronymes :

MDPH : Maison départementale des personnes handicapées ; IGAS : Inspection Générale des Affaires sociales ; IGF : Inspection Générale des Finances ; CNSA : Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie ; CIDE : Convention Internationale des Droits de l’Enfant ; DGCS : Direction Générale de la Cohésion Sociale ; DGOS : Direction Générale de l’Offre de Soins ; DSS : Direction de la Sécurité Sociale ; DGEsco : Direction Générale de l’Enseignement scolaire ; CDCPH: Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées ; CDCA : Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l’Autonomie ; ARS : Agence régionale de santé .

 

[1]

[1] En effet, nombres de familles et d’institutions publiques telles que des MDPH déclarent avoir été prospectées par des établissements commerciaux belges proposant des places immédiatement vacantes

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télécharger la motion

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Soutenir notre ami David Marais dans sa grève de la faim https://commission-handicap.eelv.fr/communique/soutenir-notre-ami-david-marais-dans-sa-greve-de-la-faim/ Sat, 12 Jul 2014 09:11:54 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3822 – INVITATION POINT PRESSE 10 juillet –
Mobilisation contre la délocalisation du Centre Bouffard Vercelli de Cap Peyrefite/Cerbère :
Suite et faim !

Après la manifestation qui a rassemblé plus de 100 personnes à Perpignan le 19 juin dernier, lamobilisation des patients et soignants continue contre la délocalisation… de l’indélocalisable : la rééducation en milieu marin et l’excellence du plateau technique de Cerbère, fleuron de la rééducation fonctionnelle en France.

Face à cette mobilisation, les tergiversations de l’Agence régionale de santé (ARS) et de l’État quant à la délocalisation sur Perpignan du Centre Bouffard Vercelli de Cerbère ont finalement abouti à la suspension de la décision. La création d’un comité de pilotage pour repenser le projet devrait être une bonne nouvelle. Elle ne l’est pas car ce comité se réunira dès le 18 juillet… sans les patients, sans les soignants et sans l’Association contre la délocalisation du CBVC !

La « concertation » des mêmes personnes aboutira aux mêmes effets : la délocalisation, au mépris des patients et des 250 salariés du Centre.

David Marais, patient régulier du Centre, a formellement demandé à l’ARS la participation des patients et de l’Association contre la délocalisation du CBVC à la refonte du projet et donc leur intégration au Comité de pilotage.

Sans réponse le 10 juillet, David Marais entamera une grève de la faim.

Rendez-vous le jeudi 10 Juillet, à partir de 17 heures, au Centre Bouffard Vercelli de Cerbère,
pour faire un point sur la situation :
– soit nous fêterons notre intégration au comité de pilotage,
– soit nous partagerons le dernier repas de David avant sa grève de la faim et préparerons les
prochaines actions
=> Pique-nique tiré du sac pour une mobilisation dans la bonne humeur, mais déterminé-e-s !
Un piquet de grève sera installé ce jour là pour toute la durée de la grève de la faim de David.
Contacts presse
David Marais, patient du CBVC : 06 09 86 84 72
Lucie Barbier, présidente de l’Association contre la délocalisation du CBVC : 07 82 39 15 29
Retrouvez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/www.association.cbv.fr
Accès
• Au départ de Paris
– TGV toute la journée au départ de Paris-Gare de Lyon direction Perpignan ou Barcelone,
– Trains de nuits au départ de Paris-Austerlitz direction Cerbère Port-Bou
• Au départ de Perpignan
– Trains ou « bus à 1 euro » toute la journée
Hébergement possible sur place (camping municipal mitoyen au Centre de rééducation, et hôtels au village)

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