DOCUMENTAIRES – Le site de la commission handicap https://commission-handicap.eelv.fr commission handicap europe ecologie les verts Sat, 10 Mar 2018 18:27:22 +0100 fr-FR hourly 1 Handicap et sexualité : le tabou des assistants sexuels https://commission-handicap.eelv.fr/handicap-et-sexualite/handicap-et-sexualite-le-tabou-des-assistants-sexuels/ Sun, 15 Sep 2013 04:05:33 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3091 Les experts Europe 1 07/08/2013 – 14:00

Les experts Europe 1 – Handicap et sexualité : le tabou des assistants sexuels

Loisirs, santé, consommation, emploi, maison, enfants, sexualité… 90 minutes de pure interactivité au service des auditeurs.

Ses invités :

– David ARTHUR, Journaliste à Balthazar

– Catherine AGTHE, Sexopédagogue spécialisée, formatrice pour adultes

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Je veux faire l’amour : paraplégique demande assistance sexuelle https://commission-handicap.eelv.fr/handicap-et-sexualite/je-veux-faire-lamour-paraplegique-demande-assistance-sexuelle/ Sun, 15 Sep 2013 04:03:47 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3089 Je veux faire l’amour : paraplégique demande assistance sexuelle

12.07.2013 – 18:15 

Le 11 mars dernier, le comité consultatif national d’éthique rendait un avis négatif sur la question de l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées. C’est Roselyne Bachelot, alors ministre des solidarités et de la cohésion sociale qui avait saisi le comité sur le sujet.

Sujet tabou et chargé d’idées reçues. En mai 2006, selon un sondage IFOP commandé par l’APF, 61 % des personnes interrogées pensaient que les personnes handicapées n’avaient tout simplement pas de sexualité.

 

Le film « The Sessions », sorti en France en mars 2013, soulève la question de la sexualité chez les personnes handicapées. © FOX SEARCHLIGHT

Même si le comité soulignait dans son rapport les situations de souffrance et de solitude, il estimait que la France ne pouvait pas créer un statut légal d’assistant sexuel, comme il en existe aux Etats Unis, en Suisse, aux Pays bas ou en Belgique.

Le magazine de la rédaction est allé à la rencontre de celles et ceux qui ont réagi à ce refus du comité… en disant « je veux faire l’amour ».

Reportage de Florence Sturm, réalisé par Annie Brault, avec Francis Pascal à la prise de son.

Invité(s) :
Jérôme Guedj, président du conseil général de l’Essonne (PS)
Anne-Marie Dickelé, co-rapporteur de l’avis du Comité national d’éthique.

Source de l’article France Culture le journal de la rédaction

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Documentaire « Je marcherai jusqu’à la mer » https://commission-handicap.eelv.fr/handicap-et-sexualite/documentaire-je-marcherai-jusqua-la-mer/ Sun, 15 Sep 2013 04:00:34 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3086 Je marcherai jusqu’à la mer

Genre : Société
Durée : 52 min
Origine : Français
Réalisateur : Stéphanie Pillonca-Kerven

SYNOPSIS DE JE MARCHERAI JUSQU’À LA MER

Après une chute à l’âge de 18 ans, les médecins la disaient condamnée à l’état végétatif. Mais Alex en a décidé autrement. Après neuf mois de coma et deux années enfermée dans un «locked-in syndrome», la jeune femme en sort miraculeusement, mais reste muette pendant cinq ans. Petit à petit, alors que les médecins se montrent pessimistes sur ses chances d’évolution, Alex regagne l’usage de ses membres, puis la parole. Voilà maintenant 17 ans qu’elle se bat chaque jour contre son corps. Grâce aux séances de rééducation, elle a pu regagner un peu d’autonomie. Malgré son handicap, la jeune femme souhaite mener une existence sans limites.

LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 30/03/2013

2T

A 18 ans, âge où l’on dévore sa liberté, Alex s’est retrouvée enfermée. Prisonnière de son propre corps à la suite d’un accident, une chute dans l’escalier de la maison familiale, qui l’a plongée dans le coma. Les médecins jugeaient son cas « irrécupérable ». Pourtant, dix-sept ans après, la jeune femme que l’on découvre dans ce beau film-portrait semble dotée d’une vitalité inextinguible. Toujours handicapée mais bien décidée à reconquérir, geste après geste, tout ce dont elle a été privée. La réalisatrice la saisit dans son quotidien le plus ordinaire, le plus intime, montrant une fille soucieuse de sa féminité et prête à livrer bataille pour parvenir à arracher une bandelette de cire sur son mollet.

La reprise du pouvoir sur son corps est une lutte de chaque instant dans laquelle Alex paraît ne rien vouloir lâcher. Reconquête des cinq sens, mais aussi de la sensualité : sans tabou, elle évoque le sexe, qui fait travailler les muscles mieux qu’une séance de kiné, et le plaisir qui « donne des ailes ». Alex se met à nu au sens propre, prenant la pose pour des photos sensuelles qui effacent son handicap. Une fonceuse en quête de sensations fortes lors d’un saut en parachute ou d’une course en fauteuil, qui veut repousser toujours plus les murs et ses limites. Et dont l’énergie rebelle touche et sidère. « J’aurai toute la mort pour me reposer », dit-elle. — Virginie Félix

Virginie Félix

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Cinéma: le sexe, même en fauteuil roulant dans « The Sessions » https://commission-handicap.eelv.fr/handicap-et-sexualite/cinema-le-sexe-meme-en-fauteuil-roulant-dans-the-sessions/ Sun, 15 Sep 2013 03:56:39 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3083 Après "Intouchables" et ses millions de spectateurs puis le plus discret "Hasta la vista", un road-movie belge sur le périple espagnol de trois jeunes handicapés tenaillés par le sexe, "The Sessions" creuse le même sillon du handicap sans voile.

 

Après « Intouchables » et ses millions de spectateurs puis le plus discret « Hasta la vista », un road-movie belge sur le périple espagnol de trois jeunes handicapés tenaillés par le sexe, « The Sessions » creuse le même sillon du handicap sans voile.

Peut-on avoir une vie sexuelle aboutie quand on est prisonnier de son corps, cloué sur un brancard ? oui à condition d’y mettre de la persévérance et une dose d’humour, répond le film « The Sessions », apportant du grain à moudre aux associations réclamant la légalisation de l’assistance sexuelle.

Pour cette comédie dramatique, qui sort mercredi en France, le réalisateur américano-australien Ben Lewin s’est très étroitement inspiré de l’histoire véritable d’un poète et journaliste américain, lourdement handicapé, Mark O’Brien.

Une attaque de la poliomyélite l’a laissé presque entièrement paralysé à l’âge de six ans. Passant le plus clair de son temps allongé dans un « poumon d’acier », la machine qui lui permet de respirer, Mark (joué par John Hawkes) décide à 38 ans de perdre sa virginité.

Après une « approche » infructueuse et frustrante auprès d’une jeune auxiliaire de vie et de longues discussions avec son directeur de conscience, un prêtre catholique aux idées larges, Mark prend contact avec une professionnelle. Cheryl (jouée par Helen Hunt) n’est pas une prostituée mais une « assistante sexuelle », sorte de « sexe-thérapeute » pour personnes handicapées.

« Découverte de l’intimité »

A la première séance, cette femme mariée d’une quarantaine d’année le prévient que contrairement à une prostituée qui « tenterait d’établir une relation commerciale durable » son but est thérapeutique et que le nombre de sessions sera strictement limité à six.

Dans un article publié en 1990 dans le magazine littéraire américain The Sun, Mark O’Brien décrit par le détail cette expérience avec humour et réalisme. « Un sexologue travaille sur les problèmes émotionnels liés au sexe d’un client tandis qu’un(e) assistant(e) sexuel(le) travaille avec son corps » rapporte-t-il dans cet article (« On seeing a sex surrogate » ou « De la fréquentation d’une assistante sexuelle »).

Avec Cheryl, Mark fera son initiation sexuelle, sensuelle et gagnera finalement en épanouissement personnel. Les assistant(e)s sexuel(le) (« sexual surrogates » en anglais) sont autorisés aux Etats-Unis(dans certains Etats) mais strictement interdits en France.

Après « Intouchables » et ses millions de spectateurs puis le plus discret « Hasta la vista », un road-movie belge sur le périple espagnol de trois jeunes handicapés tenaillés par le sexe, « The Sessions » creuse le même sillon du handicap sans voile.

Le réalisateur Ben Lewin a lui aussi eu la polio lorsqu’il était enfant, s’est retrouvé dans un poumon d’acier avant de recouvrer progressivement l’usage du haut de son corps et partiellement celui de ses jambes (il se déplace avec des béquilles).

« Comme Mark, cela ne ma pas empêché de réussir ma carrière. Lorsque je suis tombé sur son article sur l’assistance sexuelle, je me suis dit que cela ferait une excellente idée de film », explique-t-il dans le dossier de presse.

Des associations françaises de handicapées comptent sur le film pour faire avancer la cause de ces « assistants sexuels », interdits à ce jour en France car son organisation serait assimilée à une répréhensible activité de proxénétisme.

Pascale Ribes, présidente de l’association Ch(s)ose pour la promotion de « vie affective et sexuelle » des personnes handicapées, espère que ce film « aidera à faire comprendre que l’assistance sexuelle n’est pas de la prostitution mais tout autre chose ».

« Le recours à l’assistance sexuelle ne doit pas être la seule solution à proposer, mais un choix possible. Pour certaines personnes lourdement handicapées depuis la naissance qui n’ont pas pu faire l’apprentissage de leur sexualité, l’assistance sexuelle répond à un besoin d’apprentissage et de découverte de l’intimité », explique-t-elle.

« Nous ne demandons pas la légalisation du proxénétisme mais une exception à la loi pénale pour ce type de service », indique Mme Ribes. Ch(s)ose réclame l’ouverture d’un débat public alors que l’assistance sexuelle est déjà autorisée dans plusieurs pays européens (Pays-Bas, Suisse et Royaume Uni entre autre).

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